AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 551 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre contient deux nouvelles dont l'une est le titre emblématique de l'auteur : « La tombe des lucioles », et l'autre s'intitule les Algues d' Amérique. Revenons à la première nouvelle, La Tombe des Lucioles est une oeuvre majeure du Japonais Nosaka. Célèbre du grand public grâce au dessin animé deTakahata Isao, l'histoire d'un frère qui s'occupe de sa soeur lors de la guerre mondiale monte en puissance mais également en finesse…Le style est poétique et concis.
L'émotion qui se dégage de ce titre est poignante…Le lecteur est pris par les tripes dans cette histoire.
Par contre, la deuxième « Les algues d'Amériques » semble bien fade en comparaison même si celles-ci ont le même thème, elles n'ont pas la même portée !
Autant, j'ai apprécié l'une, autant j'ai détesté l'autre.
Commenter  J’apprécie          190
Etrange livre, alors que je m'attendais à lire une histoire, je me suis retrouvée à en lire deux, La tombe des lucioles est suivi Des algues d'Amérique.
Dans La tombe des lucioles, nous suivons l'histoire d'un frère et d'une soeur qui essaie de survivre pendant la deuxième guerre mondiale, mais il leur manque de tout (alimentation, vêtements, soins, protection d'adultes...), ce récit est vraiment très très dur à lire, au delà de l'écriture de l'auteur à laquelle j'ai eu beaucoup de mal à m'habituer, l'histoire de ce frère et de cette soeur est vraiment atroce, et quand on sait que cela a réellement existé, on se demande si chaque être humain a vraiment un coeur.
Dans Les algues d'Amérique, nous suivons un couple avec un jeune enfant qui doit recevoir une famille américaine en vacances au Japon, famille que la femme a rencontré elle-même en vacances aux Etats-Unis où elle s'est rendue sans son mari, celui-ci étant très pris par son travail. Stressé par leur arrivée, ils veulent les impressionner, il faut que tout soit parfait, les repas, leurs hébergements, les sorties... mais on sent que la rancoeur de la présence américaine au Japon ressort à chaque moment et le fait de savoir que l'homme a vécu au Japon pendant la guerre renforce ce sentiment.
Je pense que je n'ai pas su apprécier la plume de l'auteur, ce qui explique que je ne mette que 3 étoiles pour ce livre qui a reçu un prix littéraire et qui a été adapté en dessin animé.
Commenter  J’apprécie          140
Ce livre contient deux nouvelles .
La première nous relate la survie de deux jeunes orphelins dans le Japon de 1945 .
La seconde nous décrit le ressentiment que purent éprouver les Japonais envers les Américains .
Il est intéressant de lire le point de vue d'un Japonais sur ces évènements tragiques , dont on à eu peu d'échos en occident .
Je veux parler des bombardements massifs de populations civiles à l'aide de bombes incendiaires .Ces bombardements ont fait plus de morts que les deux bombes atomiques lâchées sur Nagasaki et Hiroshima .
Commenter  J’apprécie          70
Le quotidien terrible de ces enfants est rendu palpable par les longues phrases qui convoquent les sens, même si ce n'est pas de la manière la plus agréable qui soit. Les aliments moisis, les odeurs corporelles, la crasse, l'urine et la diarrhée, les poux, les asticots et la gale, les sirènes assourdissantes des alertes aériennes, la cohabitation avec la mort et avec les morts… la réalité de la guerre prend aux tripes, écoeure autant qu'elle désespère. Et puis, il y a cette ouverture affreuse dans laquelle Seita meurt seul, dans une gare, un fait qui semble totalement banalisé, pour les vivants autour de lui, par le lieu et l'époque.
Signalons également la langue qui surprend par moment. Au milieu des phrases très « littéraires » surgissent des mots d'argot, de l'oralité. Comme pour convoquer un peu la voix de ces enfants, trop vite usés, rongés, dévorés par le conflit, les privations, l'injustice, l'avarice de certains proches, l'indifférence…

Je reconnais des qualités à ce récit. Pourtant, il m'a manqué un ingrédient essentiel : il ne m'a pas touchée autant qu'il aurait dû, autant que je l'aurais souhaité avec une telle histoire. Quel aspect du livre faut-il incriminer ? Peut-être est-il trop rapide, peut-être l'intériorité de Seita et de Setsuko n'est-elle pas assez développée, le récit restant assez factuel…

J'ai tenté de lire Les algues d'Amérique, la seconde nouvelle de ce livre dans lequel la femme du narrateur invite un couple d'Américains rencontré à Hawaï lors de vacances. Il parle des relations avec les États-Unis, avec la langue anglaise également, avant, pendant et après la guerre, mais je serai bien en peine de vous en titre car j'ai fini par sauter des passages puis des pages puis par totalement l'abandonner. J'ai été totalement imperméable au récit, à l'humour et à cette présentation ultra dense qui ne laisse la place à aucune pause.

Une lecture mitigée qui a déçu les attentes que j'en avais. Pas totalement déplaisante, ni intéressante, mais qui n'a pas su réellement me bouleverser.

Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Il y a quelques mois, j'ai visionné le film d'animation produit par les Studios Ghibli, le tombeau des lucioles, et j'avais été totalement bouleversée par ce film, qui figure parmi mes préférés de tous les temps. Alors, forcément, j'avais envie de découvrir le livre, puisque le film s'est basé là-dessus.

J'ai été très surprise de voir que La tombe des lucioles était en fait un recueil de deux nouvelles, La tombe des Lucioles et Les algues d'Amérique, ce qui allait me permettre de mieux découvrir l'auteur.

La tombe des Lucioles est un récit particulièrement bouleversant sur la guerre, où un frère, Seita, et sa petite soeur, Setsuko, vont devoir se débrouiller seuls. En lisant cette nouvelle, les images du film allaient et venaient dans mon esprit, même si, globalement, j'ai été moins traumatisée que lors du visionnage du film - peut-être parce que je connaissais déjà l'histoire. Encore une fois, je l'ai trouvée très triste, et très belle. Nous sommes immiscés dans l'horreur de la guerre, et des problèmes que cela engendre, comme la faim et la maladie. C'est beau et poétique.

J'ai moins apprécié Les algues d'Amérique, qui nous parle d'un Japonais, Toshio, qui ne peut s'empêcher de penser souvent à son expérience de la guerre. Lorsque sa femme propose à deux américains qu'elle a rencontrés de venir chez eux quelques temps, Toshio a d'abord du mal à s'y faire. Ici, on nous laisse entendre que l'Américain reste l'ennemi même lorsque la guerre est terminée. le récit n'est pas triste, et beaucoup plus cynique.

J'ai bien aimé l'écriture de Nosaka même si j'aurais aimé voir quelques paragraphes, car nous n'avons pas le temps de "reprendre notre souffle", tout se suit et s'enchaîne.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          40
La tombe des lucioles est un recueil de deux nouvelles qui renvoient à la tragédie de la guerre au Japon.
La première relate l'histoire dramatique de deux enfants qui se retrouvent orphelins à la suite des bombardements de Kobe. Sestuko, petite fille et Seita, son frère vont errer suite à la mort de leur mère mortellement touchée par le souffle d'une bombe. le père, mobilisé, a déjà disparu sur un grand navire de guerre. Cette errance est dramatique : la faim, le froid, les poux et la saleté...mais plus encore le manque de compassion, l'égoïsme profiteur de cette voisine qui les a soit disant recueillis. le Japon, dans sa défaite, a tout simplement oublié ces enfants perdus et les a laissés mourir totalement abandonnés. Un récit, car ce texte est en partie autobiographique, est âpre et poignant. le seul passage un peu poétique c'est la capture des lucioles pour les mettre sous la moustiquaire et s'éclairer ... En essayant d'oublier d'autres lucioles meurtrières, celles des bombes des B29.

La seconde nouvelle, intitulée "les algues d'Amérique" se passe également à Kobe 22 ans plus tard. Un couple reçoit chez eux des américains " les Higgins" que la femme a rencontré lors d'un voyage à Hawaii. Pour la jeune génération l'Amérique est un rêve, pour Toshio, c'est la revivance de toute cette période difficile qui a suivi capitulation du Japon où le contact avec les Américains c'est traduit par un sentiment d'infériorité, de mepris et d'un quotidien miséreux à la recherche de la moindre nourriture. Toshio pense de manière assez stupéfiante "soumettre cet éternel blasé en l'obligeant à s'enthousiasmer pour quelque chose de japonais" mais in finé c'est une rage désespérée et une grande amertume qui se sont définitivement installées dans le coeur et les tripes de Toshio.
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire se passe à Kobe au Japon. Cette ville importante est bombardée en Août 1945. (elle connaitra aussi un terrible tremblement de terre en 1995).

Seita (un jeune garçon de 14 ans) et sa petite soeur Setsuko fuient les bombes et tentent de survivre. Ce livre, magnifiquement illustré par Nicolas Delort (éditions Philippe Picquier), oppose l'horreur de la guerre aérienne à la tendresse de ces 2 enfants.
Au début on est un peu surpris pas le style aux phrases interminables, mais l'intérêt de l'histoire, l'argot, les images que véhicule le texte, la poésie nous font vite oublier les libertés prises avec la syntaxe. Les lucioles qui brillent dans l'obscurité n'apportent-elles pas du rêve et le l'espoir dans la vie de ces 2 orphelins ?

Ce livre touchant, en partie autobiographique, a été récompensé par le prix Naoki en 1968.
Très intéressant, le portrait de Nosaka fait par le traducteur Patrick de Vos, à la fin du livre (1988).

"La tombe des lucioles" devient un dessin animé en 1988 et prend le nom de " le Tombeau des lucioles".
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai presque aucun doute sur le fait que la grande majorité d'entre vous a vu le film d'animation "Le Tombeau des lucioles" de Takahata Isao, mais saviez-vous qu'il s'agit en vérité de l'adaptation d'une nouvelle presque autobiographique de Nosaka Akiyuki publiée sous le titre "La Tombe des lucioles" ?

L'histoire met en scène deux enfants, Seita et sa petite soeur Setsuko, rendus orphelins par les bombardements de Kobe en 1945. Au début du texte, quelques phrases s'étirent en longueur, comme pour faire durer le souvenir d'un bonheur perdu, et évoquent par exemple une profusion de nourriture. Elles sont cependant vite submergées par l'horreur des bombardements, la fouille des décombres, le transport des blessés, l'entassement des cadavres, la dislocation des familles. Malgré l'horreur, l'humanité surgit à travers la voisine qui héberge des orphelins, le conducteur de pousse-pousse qui refuse d'être payé, le frère qui porte sa soeur à bout de bras quand il ne reste qu'eux.

Cette nouvelle se veut l'expiation de la culpabilité de l'auteur causée par le décès de sa soeur adoptive à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Lors de la publication du premier roman de Nosaka Akiyuki, "Les Pornographes", Mishima avait salué ce "roman scélérat, enjoué comme un ciel de midi au-dessus d'un dépotoir". Ces deux auteurs font forte impression dans la littérature japonaise d'après-guerre et témoignent des conséquences de la transformation du Japon qui a basculé de "terre des dieux" à "pays démocratique" (p. 97).

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Si vous cherchez une histoire toute douce, tout mignonne, vous feriez mieux de passer votre chemin.

Cette nouvelle est d'une tristesse sans nom. Je m'y suis plongée sans savoir à quoi m'attendre, encouragée par les bons échos de l'adaptation animée et du superbe titre.

On connaît la fin dès le début : la mort du misérable petit Seita dans une gare bondée, serrant dans son poing une boîte emplie de poudre blanche. Ce qu'il reste de sa petite soeur.
Le ton est donné.

Les deux enfants deviennent orphelins suite à un bombardement de plus en 1945. Leur famille n'était pas pauvre, ils subviennent au début à leurs besoins en vendant les quelques possessions qu'ils ont pu rassembler, en puisant dans les économies… Mais la misère est partout, personne ne peut ou ne veut aider ces enfants, pas même la tante éloignée qui les recueille pendant un temps.
Ils finissent seuls, abandonnés. Gale, diarrhée, eczéma… l'auteur ne nous épargne rien de l'horreur vécue par Seita et sa petite soeur.

L'histoire est d'une tristesse à fendre le coeur et aurait pu être puissante si elle n'avait pas été composée de phrase à rallonge dont le sens est parfois difficile à percer et l'intérêt parfois absent. Malgré le peu de pages que comporte cette nouvelle, j'en ai sauté plusieurs… !

Qu'on adhère ou non au style, cette histoire ne peut que profondément marquer le lecteur. Déprime en vue pour les âmes sensible…
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir vu le film d'Isao Takahata, le Tombeau des Lucioles, je me suis dit qu'il faudrait que je lise le livre de Nosaka Akiyuki.
Bizarrement, le livre ne m'a pas émue, contrairement au film, alors que c'est quasiment, exactement la même chose : la structure, les événements, j'ai tout retrouvé du film d'animation (à part certains détails, qui n'étaient pas dans le film ou que j'avais oubliés, comme le fait que Seita soit atteint d'une affreuse diarrhée durant l'incinération de sa mère, qu'il garde ses os avec lui. La boîte de bonbons de la petite Setsuko, élément à l'origine de beaucoup de pathétique dans le film, n'est pas présente non plus.)
Et puis, le style du livre ne m'a pas plu, je l'ai trouvé pas très attrayant, l'écriture ne sert pas son sujet.
Pour rappel, lors des bombardements sur le Japon durant la 2e Guerre Mondiale, Seita et sa petite soeur Setzuko se retrouvent privés de leur mère, tuée par les bombes, horriblement abîmée. Ils survivent comme ils peuvent, sont accueillis quelque temps chez une tante qui n'a aucune envie de les garder chez eux, jusqu'à ce qu'ils se réfugient dans une cavité où ils se nourrissent comme ils peuvent. Mais la petite est très vite mangée par les poux, la gale.
Le récit est autobiographique en partie (sauf que, dans le livre, on ne nous cache pas que Seita meurt dans la gare dès le début, l'histoire est racontée en flash-back - comme dans le film) :

"à l'été 1945, l'auteur est âgé de quatorze ans, comme le personnage principal de sa nouvelle, et perd ses parents adoptifs dans le bombardement touchant Kōbe. Il est également amené à voler pour se nourrir ainsi qu'à réunir un peu d'argent par le biais du marché noir. Sa jeune soeur adoptive s'éteint une semaine avant la fin de la Seconde Guerre mondiale , le jour même de la levée de la restriction de lumière dans la préfecture de Fukui où se trouve le jeune homme. C'est pour se libérer de la culpabilité et du traumatisme causés par la mort de sa jeune soeur adoptive que Nosaka entame l'écriture d'Hotaru No Haka5."

Pour une fois, je préfère le film.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1494) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
885 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}