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Critique de le_Bison


D'après ce que j'ai pu voir aux bains, la gamine est encore pucelle. – ça, y'a aucun doute là-d'ssus. – Quand on est seule au monde, qu'on a encore sa fleur, et qu'en plus on est jolie comme elle l'est… – Seize printemps, l'âge où la fleur s'éveille…

La botanique chez moi, c'est comme une seconde passion. Les jeunes pousses en fleur, c'est admirable de beauté. J'ai envie de sentir leur parfum, de les toucher les caresser, les choyer, les serrer et les prendre voluptueusement. Je sens l'âme d'un poète monté en moi. Un peu de vigueur, bon sang !

Présenté de cette façon, j'ai l'air d'un détraqué, d'un malade psychopathe qu'il faudrait camisoler de force au plus tôt. C'est que la Nature est si belle. La Nature de la femme surtout.

Il ne faut pas voir le mal partout, surtout là où il n'y est pas. Après tout, ces quelques messieurs qui veulent s'offrir du bon temps ne commettent pas l'irrémédiable. Cette jeune fille, Timo, aux seize courts printemps qui n'a pas encore connu la jouissance de sa vie. Elle est belle, même plus, avec ses cheveux noir de jais, sa peau si blanche et ses petites veinules toutes bleues, et ce parfum… Quelle est donc cette odeur ?

Parce que pour retrouver un peu de vigueur, redresser fièrement son membre, il faut – je résume – une jeune fille en fleur, pucelle bien entendu, et… fraîchement morte. C'est dans les moeurs de l'époque, un remède de grand-mère ou de sorcière malsaine. C'est donc ça l'odeur. Voilà donc le thème principal de cette courte nouvelle, la nécrophilie ou thanatophilie – tu l'appelles comme tu veux-, sans honte et sans tabou.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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