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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tel un éléphant qui aurait une frousse bleue des souris, nos phobies sont d'étranges phénomènes qui ont le pouvoir de nous terrasser. On connaît les plus courantes comme l'agoraphobie ou la claustrophobie, elles vont jusqu'à ruiner la vie des personnes qui en sont atteintes. D'autres passent inaperçues jusqu'à ce qu'elles surgissent sans crier gare. Prenez, par exemple, cette personne que j'ai connue il y a fort longtemps et qui était atteinte d'ailurophobie. Il suffisait qu'elle tombe nez à nez avec l'image d'un chat pour qu'elle se mette dans un état dépassant l'entendement. Je pensais, naïvement, au début, qu'elle en rajoutait des tonnes. Que tout n'était qu'exagération pour se rendre intéressante jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait d'une réelle phobie. Elle ne pouvait pas encadrer le moindre félin. Elle, si calme dans n'importe quelle autre situation, pouvait littéralement faire une crise si elle avait le malheur de se retrouver en face d'un chat. La boule de poils avait beau se tenir à distance, rien ne pouvait la raisonner.

À contrario, l'auteur japonais Nosaka Akiyuki est l'exact opposé de cette personne. Il a d'ailleurs relaté des tranches de vie qu'il partageait avec ses matous dans un petit livre sobrement intitulé : Nosaka aime les chats.

L'écrivain japonais était habitué à vivre avec ses amis à moustaches et il faut dire qu'ils n'étaient pas deux ou trois mais plutôt six, au bas mot ! Cette compagnie occupait le quotidien de Akiyuki et, sans en avoir l'air, savait se rendre indispensable par le simple fait d'exister. Ce livre relate des épisodes de vie où se mêlent l'anodin et l'indispensable. Bien plus que des animaux de compagnie, les chats de l'auteur lui offraient des leçons de vie simples et diablement efficaces :

« Lorsqu'on a des animaux près de soi, la mort devient un événement naturel, il n'est pas besoin d'être un grand sage pour comprendre qu'il ne s'agit que de retourner d'où l'on vient. Pour peu que, durant la prime enfance, on ait vu vivre puis mourir un animal aimé, le terrain est déjà cultivé en nous pour envisager la mort en face […]

Dès qu'elles se sentent mal, les bêtes – mais je ne connais que les chiens, les chats, les petits ducs et les poissons – recherchent un coin où se dérober aux regards et attendent là, immobiles, sans manger. Quand la fin se présente, elles trépassent d'une manière aussi paisible que si elles s'endormaient. Notre colley Dada, un beau jour, à l'âge de quatorze ans, est tombé dans un état de somnolence, puis après un fort grondement, ses pattes se sont agitées deux ou trois fois, avec violence, on l'aurait cru filant à travers le désert, et il a rendu son dernier souffle. »

Même si ce livre évoque sa relation avec les chats, Nosaka Akiyuki laisse transparaître, de temps à autre, quelques événements qui ont jalonné la vie de l'auteur. Sans doute le plus structurant aura été le bombardement de la ville Kobé pendant la deuxième guerre mondiale. Il n'était alors qu'un enfant et s'en sortira, orphelin mais accompagné de sa jeune soeur. de son histoire il en tirera une nouvelle autobiographique qui deviendra un best seller, à savoir La tombe des lucioles.

Enfin, il est évident que Nosaka aime les chats s'adresse en particulier à ceux qui se passionnent pour nos amis les félins (et il faut croire qu'il y en a beaucoup au vu du nombre de vidéos de chats présentent sur Internet) mais peut-être pourra-t-il aussi séduire ceux qui veulent en savoir plus sur l'univers d'Akiyuki.
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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J'ai une passion très prononcée pour les chats (qui ne détrônent cependant pas les koalas) et chaque fois qu'un roman semble leur être dédiée, je suis attirée par sa lecture. Mon cher et tendre a déniché ce livre pour moi à la bibliothèque et son parcours s'est révélé plutôt agréable en ce mois de juillet.

Présenté sous forme de chapitres ou plutôt chroniques au fil des saisons, Nosaka nous parle de lui, de ses souvenirs, notamment ceux de la guerre (il est l'auteur du bouleversant Tombeau des lucioles) ou du tremblement de terre de Kôbe et peint un portrait pénétrant, précis et souvent facétieux de ses 5 chats qui ont chacun leur caractère, leurs préférences et qui forment des sous-clans à l'instar des humains. Chats himalayens assez snobs, parfois séniles, chat à moitié sauvage qui cherche constamment la bagarre, chat errant qui prend ses quartiers chez un commerçant... On se prend au jeu de la découverte de ce monde félin où Zizi. le husky n'est pas en reste. Ses évocations, les pensées que les félins lui inspirent nous emmènent dans un cheminement où l'auteur se met parfois à nu et se présente sans fausse pudeur, évoquant son alcoolisme, son manque d'hygiène, sa vision de la médecine entre autres.

Si le parcours de ce roman est plutôt rapide et appréciable, il y a néanmoins certains aspects qui m'ont moins plu : les remarques parfois légèrement sexistes de l'auteur, des longueurs par moments. Sans que cela n'entache le plaisir que constitue ce court livre et dans lequel tous les amoureux et familiers de chats reconnaîtront leurs matous à un passage ou un autre.

Je retiens de ce roman la sensibilité et l'altruisme de l'auteur envers les animaux. La balade qu'il nous fait entreprendre au travers de ses souvenirs et réflexions déploie un paysage mental riche et parfois grave, qui ne tombe cependant jamais dans le pathos. La sérénité de ses animaux vient ramener en lui une certaine joie, un recul salutaire sur la vie et l'on se prend même à sourire à plusieurs reprises quand on voit l'influence que ses compagnons peuvent avoir sur lui à bien des égards.

Lecture agréable et rapide sous forme de chroniques qui constituent autant de portraits du quotidien de l'auteur et de sa maisonnée, Nosaka aime les chats offre avec une plume malicieuse et sensible une plongée dans l'univers félin depuis le regard d'un homme qui protège autant qu'il apprend aux côtés de ses nobles compagnons.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-MO
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Ce livre regroupe une quarantaine de chroniques, probablement publiées à l'origine dans un journal, décrivant les relations domestiques quotidiennes entre l'auteur, son chien et ses chats. 

Chats de race et de hasard se partagent en seigneurs la maison japonaise trahitionelle de Nosaka alors qu'il aborde une vieillesse heureuse. On y découvre à la fois la passion de Nosaka pour ses animaux préférés, la vie quotidienne en banlieue de Tokyo et une certaine vision de la vie dans l'archipel.

L'auteur raconte avec une certaine verve ses aventures félines au fil des saisons et des époques, ressuscitant parfois les lointains souvenirs de l'époque de la seconde guerre mondiale, de l'après-guerre ou ceux, très proches, du grand tremblement de terre de Kobe qui datait de moins de trois ans à l'époque (1998) où Nosaka écrivait ses chroniques.

C'est l'occasion de découvrir comment sont traités communément les chats au Japon : si la stérilisation des mâles semble peu répandue (avec pour corollaire le « marquage » systématique et odorant de l'intérieur de la maison de l'auteur), il semble tout naturel de baigner régulièrement les chats, et l'utilisation de produits antiparasitaires n'effleure pas un instant Nosaka et sa famille, où se pratique régilièrement l'épuçage manuel des félins de la maison.

On lit aussi en filigrane dans ces chroniques félines les lignes de fracture de la société japonaise : la hantise des tremblement de Terre qui amèneront à refaire la maison de l'auteur, qui y perdra ses tuiles ; les difficultés vécues par les survivants de catastrophes naturelles ou humaines ; le départ des enfants de la maison familiale ; le sentiment de l'impermanence de toute vie sur une terre propice aux typhons et aux séismes, mais aussi liée aux pérégrinations risquées des matous « entiers » dans l'environnement urbain, dont l'archétype est « Charly », véritable héros de ces chroniques, dont nous suivrons l'ascension au sein de la maisonnée.

Nosaka avait presque 70 ans lorsqu'il a écrit ses chroniques. Comme elles n'étaient pas destinées de prime abord à se voir réunies en un recueil, on y retrouve de fréquentes redites, certaines pouvant paraitre parfois redondantes ; et il subsiste quelques incohérences (Nosaka se félicitant de n'avoir jamais connu une piqûre d'Insecte pour, quelques chroniques plus loin, se plaindre d'âtre assaillit par les puces…). On y trouve également un autoportrait peu flatteur de l'auteur du « tombeau des lucioles », ce dernier se décrivant volontiers comme sale, alcoolique et parfois querelleur.

Les dessins de la couverture de l'édition Picquier poche sont de l'auteur, il en parle d'ailleurs dans le recueil. La traduction a été assurée par Jacques Lalloz, qui a parfaitement su retranscrire le ton amusé de Nosaka. Toutefois, la brièveté de ces chroniques (une quarantaine) et leur redondance enlèvent du rythme et de l'intérêt à l'ouvrage, et je me suis surpris à me demander si ce livre aurait été édité s'il avait été écrit par un auteur n'ayant pas déjà amplement fait ses preuves. Je n'en suis pas certain, et même le grand ailurophile que je suis en vient à se demander si la présence de chats dans un roman ou sur une couverture ne sert pas trop souvent d'alibi ou de publicité flatteuse pour des livres aux qualités littéraires disons extrêmement variables… Si les chroniques de Nosaka nous font passer d'agréables moments, on y cherchera en vain une qualité littéraire approchant celle des autres écrivains classiques japonais, ou même celle des oeuvres les plus célèbres de l'auteur.

Au final, une lecture agréable, donc, mais dont même un amoureux des chats pouvait légitimement espérer mieux.
Lien : https://litteraturedusoleill..
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on suit le quotidien de Nosaka avec ses animaux. Un livre qui plaira aux amoureux des chats, eux seuls comprendront ...
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Ailurophiles et nipponophiles ce livre vous offrira un double plaisir : l'écrivain Nosaka Akiyuki y a réuni les chroniques de son compagnonnage avec ses chats (nombreux) . Beaucoup d'humour , pas d'attendrissement excessif et une grande justesse dans l'observation font un ensemble qui , s'il rejoint les impression de tout amoureux des chats (j'en suis) porte aussi la marque originale d'un véritable écrivain .
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�itation: « Enfant, je n'avais que des chiens dans mon entourage immédiat. Envers les chats, j'avais un préjugé, un peu comme les gamins vis-à-vis d'un plat auquel ils n'ont jamais goûté, je ne peux pas dire que je les maltraitais, je n'en avais même jamais touché un seul. Il n'y en avait pas non plus chez mes petits camarades. »🧋

C'est un livre qui ne parle que de Chat.

Des chats partout, pendant la guerre, pensant les famines et surtout les chats de notre Auteur.

Il les observe, il en parle, il explique qu'il les trouve vraiment unique et qu'il en est complètement obsed. Il observe les liens sociaux entre ses chats, les réactions à la vieillesse, à la nourriture ou à l'isolement.

Il observe les changements au fils des âges, des saisons et même pendant les travaux de réhabilitation de leur maison.

Il observe aussi les comportements des chats sauvages dans la rue et les compares à ceux de chez lui, leur trouvant des similitudes.

En sommes un récits sur les chats, je vous conseille d'aimer les chats, ou d'en avoir pour pouvoir apprécier ce livre, sinon vous allez vous ennuyer. 

J'ai retrouvé pleins de comportements de mes chats dans les livres et j'avoue que grâce à l'auteur je me suis demandée « mais pourquoi ils font ça ? » c'est assez marrant !

Alors, amoureux des chats? Propriétaire d'un chat (même-ci c'est le chat qui choisit son humain, Harry, pas l'inverse)? Ce livre est pour vous il est mignon et il nous interroge sur pleins de choses qu'on ne comprends pas chez nos amis les félins ! Une ode à leur indépendance, même quand on les nourris et les papouilles ! 🎏
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Élucubrations du chat d'un prof d'université. Un peu tiré en longueur malgré de très bons moments.
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J'ai emprunté ce livre car en amoureuse des chats j'ai tout de suite flashé sur le titre et la couverture: je n'ai pas été déçue, que des observations sur nos amis felins que j'ai déjà faites tout au long de ma vie peuplée de différents chats.
J'ai retrouvé dans ce bouquin mon "gâtisme" pour les minets, pour tous ceux qui n'ont pas de chat et ne peuvent comprendre cet amour, cet engouement sans limite pour eux.
Je vis actuellement avec une petite sdf sauvée de la rue et elle me mène à la baguette et je l'adore de plus en plus chaque jour......à lire sans modération!
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Tranche de vie et observation de Nosaka avec ses chats et chien quelques répétitions mais bon moment
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