Plus nous parlons de "Concentration", plus nous en soulignons l'atrocité plus ça marche. La solution c'est le silence. #J
Et puis, on est toujours plus beau quand on est désigné par un terme, quant on a un mot rien que pour soi.
Le langage est moins pratique qu'esthétique. Si, voulant parler d'une rose, on ne disposait d'aucun vocable, si l'on devait à chaque fois dire "la chose qui se déploie au printemps et qui sent bon", la chose en question serait beaucoup moins belle.
— Spectateurs, éteignez vos télévisions ! Les pires coupables, c’est vous ! Si vous n’accordiez pas une si large audience à cette émission monstrueuse, elle
n’existerait plus depuis longtemps ! Les vrais kapos, c’est vous ! Et quand vous nous regardez mourir, les meurtriers, ce sont vos yeux ! Vous êtes notre prison, vous êtes notre supplice !
Le matricule est à la connaissance de l’autre ce que la carte d’identité est à la personne : rien.
La réalité incontestable du camp était la négation de Dieu: l'existence de l'un entraînait inéluctablement l'inexistence de l'autre. On ne pouvait même plus y réfléchir: l'absence de Dieu était établie...Un jour, il s'opéra dans sa tête un glissement: puisque la place était vacante, ce serait elle, Pannonique, qui serait Dieu.
Tout être qui connaît un enfer durable ou passager peut, pour l'affronter, recourir à la technique mentale la plus gratifiante qui soit : se raconter une histoire.
- Je le crois, dit MDA 802. Il y a un proverbe arabe qui me paraît de circonstance : "Ne baisse pas les bras : tu risquerais de le faire une heure avant le miracle."
C'est la loi de la nature: ce qui n'avance pas recul.
Je me souviens de cette phrase d'un héros algérien, dit Pannonique: "Si tu parles, tu meurs; si tu ne parles pas, tu meurs. Alors, parle et meurs."