Par curiosité, j'ai acheté le premier roman d'
Amélie Nothomb en tombant dessus au Monoprix, entre le rayon Bananes et le rayon Sous-vêtements, je n'invente rien. Ce premier roman, désormais devenu un produit de consommation courante, avait en son temps beaucoup fait parler de lui, le fabuleux destin d'Amélie, jeune auteur de 25 ans qui allait produire par la suite un roman par an sans discontinuité jusqu'à ce jour, ne faisait que commencer.
A dire vrai, je me suis un peu ennuyé en lisant ces pages, essentiellement écrites sous la forme d'une joute verbale entre un écrivain odieux, obèse, misogyne et misanthrope (et, bizarrement, prix Nobel) sur le point de mourir et une série de journalistes convoqués à son chevet. Après avoir usé quatre journalistes, à coups de sentences détestables et expéditives, l'écrivain Pretextat Tach finira par trouver plus retord que lui en la personne du cinquième journaliste, une jeune femme, qui parviendra à lui faire avouer les épisodes les plus malsains de sa vie sordide.
La part de mystère indéniable et les motivations obscures de Nina la journaliste ne sont pas suffisamment exploitées. Les pensées profondes du prix Nobel ne volent souvent pas très haut. Sans dévoiler la fin (qui est inepte) on se demande qui manipule qui, et il n'est pas certain que le vainqueur de ce combat soit celui ou celle que l'on croit.