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3,74

sur 6121 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pretextat Tach est un écrivain célèbre qui a reçu le prix Nobel de littérature.
Il a écrit vingt-deux romans et n'écrira plus.
Il est atteint d'un cancer très rare, le cancer des cartilages qui porte un nom qu'il aime prononcer.
A quatre-vingt-trois ans, la mort l'attend prochainement et seulement cinq journalistes sont autorisés à l'interroger.
Il est insupportable, misanthrope, mysogine, odieux.
La cinquième journaliste, Nina, parviendra à parler avec lui et lui tenir la dragée haute.
C'est dans leurs joutes verbales que résidera l'intérêt du roman. Ils vont chacun y laisser des plumes dans l'histoire.
Il lui révèlera un secret et elle verra ses valeurs secouées.
J'avais découvert le roman en 1992 au hasard des rayons de la bibliothèque de la ville et avais été très surprise par le style de cette jeune auteure.
En le relisant ces derniers jours après avoir retrouvé le livre dans une foire de livres d'occasion, je m'aperçois qu'Amélie Nothomb était déjà bien elle-même à cette époque. Elle en faisait seulement un peu trop, sans doute pour se faire connaître.
Le thème des livres contenus dans les tiroirs, elle le reprendra pour elle.
Le rapport à la nourriture, il sera longuement abordé dans ses interviews et ses romans après 1992.
Son goût pour les noms à dormir debout était déjà bien présent.
Par contre, la haine qui sort de ce livre, on ne la retrouve heureusement plus à ce niveau aussi exacerbé dans ses derniers volumes.
Je n'ai pas lu tous les livres d'Amélie Nothomb mais quelques-uns quand même dont les derniers et celui qui reste mon préféré "Les catilinaires"où le personnage encombrant ressemble physiquement à Pretextat.
Je peux affirmer qu'Amélie Nothomb va marquer son époque. Elle a vraiment son style et sa personnalité bien à elle.

Challenge plumes féminines 2018
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La Nothomb.
Amélie l'anémiée.
Quand j'ai vu ses premières apparitions médiatiques (c'était du fond de teint, cette sur-pâleur ?), son air de rebelle aussi crédible qu'Adjani dans la scène du dîner de Subway, je me suis bien gardé de me jeter sur ses livres.
Et puis voilà, on en parle encore 30 ans plus tard, alors la curiosité l'a emporté, au prix de quelques piécettes chez un bouquiniste.

Faut lui reconnaître un génie des titres. Entre celui-ci et Métaphysique des tubes, j'hésitais, mais le nom du personnage principal Prétextat Tach a emporté ma décision. Faut lui reconnaître un génie des noms de personnages.

Après, sous l'appellation "roman", on a droit à une pièce de théâtre qui ne dit pas son nom, puisque l'ouvrage est constitué quasi exclusivement de dialogues. En 5 actes déséquilibrés puisque le dernier fait la moitié du bouquin. Court, le bouquin, heureusement.

Parce que le génie littéraire qui est surtout un génie de l'invective, ça va un temps. J'ai trouvé la première partie (les 4 premiers actes) plutôt pénible malgré quelques trouvailles. Et puis cette idée rabâchée et remachée que personne ne lit les livres, c'est un peu lourdingue.

La seconde partie, quoique débutant de façon improbable, est plus intéressante. Un peu agaçante, encore clinquant-virtuose jusque dans la subtile (?) mise en abîme répétée, mais avec quelques bonnes choses.

Dans les bonnes choses, une bonne histoire, d'abord. Vous en pensez ce que vous voulez, mais moi j'achète.
Et puis cette litanie des titres de livres du génie, on dirait Dylan disant des vers de A Hard Rain Is A-Gonna Fall que c'était autant de chansons qu'il avait peur de ne pas avoir le temps d'écrire, crise des missiles de Cuba oblige. Je m'égare. Je vous égare ?
Il y a aussi le concept de lecteur-grenouille, une belle trouvaille.

Alors voilà : ça vaut la moyenne mais guère plus. Y a pas de quoi crier à l'imposture, mais c'est pas du grandiose non plus. Pas dit qu'on m'y reprenne, à lire la Nothomb.
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L'HYGIENE DE L'ASSASSIN
AMELIE NOTHOMB
Le héros est obèse, cancéreux. le héros est prix Nobel de littérature, son personnage est ambigu, il sait créer une ambiance ambiguë autour de lui. le héros est orgueilleux, inaccessible. le héros est un salaud, misanthrope, misogyne. le héros ment. le héros n'a pas eu une vie facile, son passé lui pèse énormément. le héros reçoit quelques jours avant sa propre fin, des reporters, missionnés pour le scoop. le héros se livre enfin, à une femme qui seule « lui tire les vers du nez ». Connaîtrons-nous enfin tous ses secrets ? Amélie Nothomb réussit de longs dialogues dans un huis clos original, fin, plein de cynisme. le lecteur reste désemparé, sceptique.
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Prétextat Tach est un grand écrivain prix Nobel de littérature qui sait qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Il accorde alors une flopée de dernières interviews à des journalistes triés selon des discriminations toute personnelles. Car l'homme est misanthrope, misogyne, obèse, imbus de lui-même, mais qualifié de génie quand pourtant presque personne ne l'a lu. Sa méchanceté chassera certains journalistes mais pas Nina, qui parviendra à obtenir de lui tout ce que les autres auront échoué à reconnaître...

Un premier roman a priori fort original dans son sujet, mais qui montre déjà les propensions stylistiques d'Amélie Nothomb, à savoir du vocabulaire que personne ne connaît et une écriture un tantinet pompeuse. le sujet, disais-je, est vraiment atypique mais la forme du dialogue étant quasiment exclusive à tout le livre, on assiste plus à un jeu de ping-pong verbal (surtout vers la fin) qu'à autre chose. Les théories développées ainsi que le personnage détestable de Tach font de lui l'antihéros par excellence, le genre d'homme que personne ne peut apprécier vu qu'il est affublé de tous les défauts aussi bien physiques que moraux que la société ne peut accepter. de plus, il cache un secret pourtant visible aux yeux de tous et dont la discussion va mener à beaucoup de rhétoriques franchement tirées par les cheveux et surtout hyper répétitives, régulièrement contredites, au point de fatiguer le lecteur qui ne voit qu'une seule issue à cet ouvrage sans pourtant que la fin attendue et obtenue soit suffisante, voire satisfaisante.
Au final, on trouve la première partie peut-être plus sympathique à lire que la suite, même si certains journalistes ont l'air d'être des petites natures pour ne pas supporter la moindre critique ou simplement ne pas être capables de ne pas relever vu que l'écrivain ne fait qu'attaquer et dénigrer tout ce qui bouge à part lui-même. Car dans la deuxième partie, le discours délirant de Tach devient beaucoup plus technique et ardu à suivre, en même temps qu'on perçoit un paquet de contradictions et de revirements de situations assez grotesques.
Bref, je ne fais pas partie des fans de Nothomb, c'était mon dernier.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je n'ai pas été emballé plus que ça par le recit. Duels de palabres entre journalistes et un écrivain tellement odieux qu'il en est risible et caricaturale.
Ceci-dit, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture délicieux et intelligent de l'autrice arme1 d'un vocabulaire riche.
C'était son premier publié, mon premier lu. Je réitérerai mon expérience Nothomb pour m'en faire un avis plus précis.
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C'est, je crois, la première fois que je ferme un livre sans savoir vraiment ce que j'en avais pensé. Je n'avais jamais lu Amélie Nothomb. Voilà, c'est fait... mais je ne sais pas vraiment quoi en penser. Dans la première partie du livre, j'ai trouvé qu'elle s'écoutait écrire et cela était pénible. Puis petit à petit, la lecture s'est faite plus fluide mais il n'aurait peut-être pas fallu qu'il soit plus long.
Quant à l'histoire, l'idée est bonne même si j'étais parfois mal à l'aise avec la relation entre l'écrivain et sa cousine.
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"Hygiène de l'assassin" n'est pas mon premier roman d'Amélie Nothomb donc je ne peux que comparer avec ceux que j'ai déjà lu. Certains de ses livres m'ont vraiment enchanté, d'autres vraiment refroidi. Je dois dire que lorsqu'Amélie écrit un roman dont l'action est sordide, elle est vraiment très dérangeante...

En ce qui concerne "Hygiène de l'assassin", j'ai eu du mal à accrocher au début, puis j'ai adoré, puis je me suis ennuyée à tel point que j'ai dû me forcer pour continuer la lecture, puis j'ai de nouveau adoré pour ensuite trouver une fin qui soit prévisible à souhait. Bref, des montagnes russes.

En revanche, on ne peut pas nier que la trame de l'histoire est originale et bien amenée, et que les personnages sont décrits de telle manière qu'ils prennent forme dans notre esprit. Mais voilà, comme dit précédemment, plus ils m'ont paru réels, plus les mots glauques d'Amélie m'ont mis mal à l'aise. Par conséquent, je ne sais plus trop quoi penser de son premier roman.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Un obèse ignoble, cruel, narcissique, écrivain de 22 romans et Prix Nobel de littérature, voilà Prextat Tach.
Il va mourir dans deux mois, une maladie rare, le cancer des cartilages.
Il va accepter l'interview de plusieurs journalistes. Il va mâcher, écrabouiller, humilier les 4 premiers. le cinquième va le surprendre, le bousculer,lui faire avouer ses plus noirs secrets, ses impostures, ses délires...

J'ai pris ce livre à la bibliothèque en me disant, tiens je n'ai jamais lu Amélie Nothomb. Alors je l'ai emprunté. Il s'avère que c'est son premier roman.
J'ai été très surprise du style et de l'histoire. Sous des apparences loufoques et délirantes, elle parvient à faire réfléchir son lecteur sur des sujets profonds tels que le féminisme et les différences homme-femme, la nature de l'amour, l'importance de son prochain....
C'était intéressant et décalé ! Elle peut employer en une seule phrase un style soutenu et parfois complexe (a lire avec un dictionnaire à ses côtés !!!) et un style familier, voire vulgaire.

Je n'hésiterais pas en lire un autre pour voir si elle nous embarque toujours dans ce décalage et ces délires...
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Je pense avoir lu Hygiène de l'assassin il y a des années, mais franchement, je n'en ai aucun souvenir, comme beaucoup de livres de cette auteur. J'ai donc repris ma lecture et ai été un peu surprise parce qu'il est assez différent des autres livres d'elle que j'ai lus. Il est plus long (180 pages, quel exploit) et est aussi plus compliqué. On ne rencontre l'un des deux personnages principaux que vers la fin et, en attendant, on passe par 4 interviews du héros, tirées par les cheveux.

C'est long, c'est lent, mais c'est bel et bien un jeune Amélie Nothomb. On sent pourquoi le succès a été au rendez-vous et pourquoi elle a continué d'être si bien vendue.

Malgré ça, ce n'est pas mon préféré. Le sujet m'intéresse moins que les autres, même si, comme on peut s'en douter, l'arroseur est celui qui est arrosé à la fin.
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Amélie Nothomb, on en entend beaucoup parler, mais je n'avais lu aucun de ses romans. J'avais commencé Biographie de la faim, mais j'avais abandonné. Je le trouvais sans intérêt. On m'a conseillé Hygiène de l'assassin, j'ai donc tenté l'expérience.

Hygiène de l'assassin, c'est l'interview d'un écrivain qui a obtenu le prix Nobel de Littérature et qui malheureusement va mourir dans deux mois d'un cancer. Les journalistes défilent dans son salon pour l'interroger sur sa vie, sa carrière. Mais l'écrivain semble vraiment imbuvable, un personnage très particulier qui rend malade au sens propre comme au sens figuré chacun des journalistes. La dernière, une jeune femme va résister et surtout renverser la situation ou plutôt le croit-on ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, c'est une histoire intéressante et le procédé aussi l'est, cette forme dialoguée est surprenante et change un peu. Je ne fais pas une lecture dans l'ère du temps, c'est un roman ancien, mais vraiment je trouve ça assez innovant quand même. le personnage est subtilement construit et surtout certaines phrases bien senties sont majestueuses. J'ai beaucoup aimé les diverses références à la littérature, à Hugo, Céline... Des références variées, des réflexions pertinentes.

Un roman agréable à lire et une vision intéressante de la littérature.
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