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3,29

sur 1474 notes
Ça se lit vite, c'est assez efficace, pas désagréable, par moment même assez piquant, mais on se dit qu'un peu de boulot en plus n'aurait pas nui.
On ne peut certes pas reprocher au personnage-narrateur, Urbain, qui deviendra Innocent, de manquer d'originalité. Suite à un bête chagrin d'amour, pour échapper à la douleur, notre héros s'arrache le coeur, commet un suicide sensoriel, et s'installe dans une sorte de néant. Et ça ne passe pas - plus de sensation, plus de sentiments, sauf pour ce qui ne correspond pour lui à rien de connu, comme Amnesiac de Radiohead. Heureusement, il est engagé comme tueur à gages, ce qui lui procure à nouveau émotion et jouissance, et va même finir par ranimer celui qui de ses sens était le plus mort, «celui qui rendait mystérieusement capable de cristalliser autour d'un être » - l'amour.
Ce personnage décalé et sa bizarre histoire d'amour sont intrigants, mais auraient pu - non, auraient dû - être mieux exploités. On reste sur sa faim - à moins d'avoir un appétit d'hirondelle, bien sûr.
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Je précise d'emblée que je ne suis pas du tout une fine connaisseuse de l'oeuvre d'Amélie Nothomb, et je ne vais donc pas m'aventurer à comparer ses romans les uns aux autres faute de points de repère. Ma seule incursion jusqu'ici dans l'univers nothombien a été la lecture des « Catilinaires » il y a plus de vingt ans (oufffff... tant que ça...) et après tout ce temps, il m'en reste un vague sentiment de malaise. Ce « Journal d'Hirondelle » est arrivé dans mes mains par hasard, et je me suis dit qu'il fallait vérifier si celui-ci faisait bien les choses.
Or doncques, nous avons un quidam qui apparemment souffre beaucoup de sa dernière rupture amoureuse, au point qu'il souhaite ardemment ne plus rien ressentir. Et il y arrive. Mais, enfermé dans sa carapace étanche à tout sentiment, il est néanmoins en manque de sensations. Fortes, les sensations. Car pour se sentir à nouveau vivant, il a désormais besoin d'éprouver des choses extravagantes. C'est donc tout naturellement qu'il devient tueur à gages. Un sociopathe glacial qui tue pour se sentir revivre, c'est extrême et paradoxal. Et quand, ô miracle, il tombe à nouveau amoureux, cela devient (auto)destructeur.
Métaphorique et amoral, ce court roman teinté d'absurde est une histoire dans laquelle l'amour, au-delà de la rationalité, est à la fois ravageur et rédempteur. le coeur a ses raisons...

Une hirondelle ne fait pas le printemps,
Pour moi, ces quelques pages n'ont pas l'épaisseur d'un roman.
Lu à tire-d'aile, ce texte ne me laisse point de souvenir marquant.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Comment naquit Urbain, qui finit par devenir Innocent...
C'est une courte trajectoire de folie et d'amour, que m'a conté la plume d'acide cynique d' Amélie Nothomb.
Le héros devient tueur, seul destin et issue qui lui semble convenir après une rupture sentimentale. Tuer comme ultime moyen de jouissance, comme anesthésique, comme drogue du plaisir.
Mais, rien ne dure et Urbain va tomber sur un os en forme de...tueuse. L'hirondelle viendra à point pour qu'Urbain change de personnage en même temps que de prénom: Innocent, aussi vrai que faux, aussi crédible que destiné.
J'ai bien apprécié ce livre, court et sans gras, juste avec ce qu'il faut de mystère à rester flotter une fois le mince volume refermé.
Une sorte d'art de l'épure par une auteure diantrement douée.
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J'ai rechuté, j'avais dit dans mes dernières critique des ouvrages d'Amélie Nothomb que j'essaierais de me calmer un peu concernant ma boulimie concernant ses écrits mais lorsque j'ai vu cet ouvrage, rapporté par l'une de mes lectrices à la médiathèque pour laquelle je travaille, je n'ai pas pu résister à le tentation de l'emprunter à mon tour.

Cette lecture m'a légèrement dérangée car j'ai eu un peu l'impression de me plonger dans une histoire de nécrophilie, même si le terme employé est beaucoup trop fort et qu'il n'y a rien de tel concernant les actes mais pourtant. Urbain, ou du moins est-ce le nom de notre héros au début de l'histoire, celui qu'il s'est attribué lui-même pou exercer sa nouvelle fonction, celle de tueur à gages est un homme complètement instable. Engagé pour le compte d'un Russe, riche à souhait à qui l'on passe tous ses caprices mais qu'il ne rencontrera jamais, passant toujours par l'un de ses hommes de main, Urbain prend un plaisir vicieux à tuer à la chaîne tous les hommes ou femmes que l'on lui ordonne de tuer. Ses victimes, il ne les connaît pas jusqu'au jour ou on lui assignera la tâche d'assassiner non seulement un ministre mais aussi toute la famille de ce dernier. Parmi eux, une jeune adolescente à qui son père a violé son intimité en lui dérobant son journal intime - acte que sa fille ne lui pardonnera jamais, étant elle-même prête à le tuer pour cela. Lorsque Urbain aura accompli sa fameuse mission et qu'il tombera sur ce dit journal, il résistera aussi bien que peu à la tentation de le lire mais la tentation fut trop forte. Une fois sa lecture achevée et bien que la jeune fille ne se mette pas complètement à nue en ne dévoilant ses secrets les plus intimes, pour Urbain, c'est tout comme. Ce sera pour lui une révélation, des révélations des plus pures qu'il n'ait jamais entendues et cela, il compte bien le garder pour lui tout seul, quitte à donner sa propre vie. Cette jeune jouvencelle, elle est désormais et à lui seul et il se promet que personne d'autre ne lira ses révélations. Cette pucelle, cette douce vierge, n'appartiendra qu'à lui et ce, même si il doit donner sa propre vie pour cela.

Une écriture toujours aussi fluide mais pas si légère que cela tant, comme je l'ai dit en amorce de cette critique, les faits m'ont légèrement dérangés même si ils ne sont nullement relatés de manière choquante mais il y a tout de même un côté pervers dans le rôle du héros qui m'a perturbé. Tel était probablement l'intention de l'auteure et si c'était bel et bien le cas, je dois dire qu'elle a accompli sa mission à la perfection. A découvrir mais attention, âmes sensibles, s'abstenir !
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Amélie Nothomb est une empêcheuse de tourner en rond.
Chaque roman révèle une nouvelle facette de son art.
Journal d'Hirondelle ne déroge pas à la règle.
Ici, nous découvrons les réflexions, les pensées et l'âme d'un tueur à gages, un fou, apparemment incapable d'émotions suite à un chagrin d'amour, qui se retrouve bouleversé par le journal intime d'une jeune fille qu'il a assassinée froidement.
Histoire improbable qui ouvre tous les possibles.
Histoire qui met le lecteur face à sa responsabilité de prendre ou non parti.
Histoire qui l'invite à se plonger dans les ressentis d'un méchant.
Histoire qui crée la surprise en découvrant qu'il peut y ressentir une certaine compassion.
Histoire dérangeante à souhaits qui le fait sortir de sa zone de confort.

Journal d'Hirondelle comme une mauvaise fable dans laquelle le bien et le mal, l'amour et la haine se mélangent pour embrouiller nos émotions.
Et je dois avouer, ça me plaît bien !


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Une belle intrigue qui se trouve comme coincée dans une boite. En fait, tout évolue dans le cerveau de nos personnages, au moindre coup de taloche dans le coeur, des pensées noires surgissent, prennent corps et deviennent le seul appui pour combler leurs frustrations et offenses, puis intervient une vengeance qui s'exprime par la violence mais qui devient en même temps une forme de supplice, comme si nos personnages se flagellaient eux mêmes..., Si Urbain s'est vu métamorphosé en un tueur à gage pour noyer ses douleurs quant à la fille du ministre, c'est dans un journal intime qu'elle a déversé toutes ses colères pour les contenir...
Un court roman intéressant! le style de l'autrice comme toujours a cette délicatesse quelque peu légère de nous faire vivre le monde psychique indéniablement perturbé de ses personnages!
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Le problème avec Amélie Nothomb, c'est une adhésion totale ou un rejet du même tonneau chaque année. Et pour moi ce "Journal d'Hirondelle" est à classer dans la deuxième catégorie. L'histoire de ce trentenaire qui décide de changer de job (il est coursier) et devenir tueur à gage avait tout pour nous allécher. Hélas, aucune empathie avec le héros, les fans de Nothomb me targueront de ne pas apprécier à sa juste valeur le style percutant ?, déroutant ?, humoristique ?, cynique ?, moi je n'y vois qu'ennui, arnaque annuelle (pas toujours il est vrai), et je rendrai grâce à la singulière Amélie de nous concocter des romans courts.Passez votre chemin.
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Voilà un roman bien déconcertant car je n'y ai absolument pas retrouvé le style de l'auteure. Plusieurs fois j'ai vérifié la couverture pour m'assurer que le nom d'Amélie Nothomb y été bien mentionné. J'adore d'habitude le nom de ces personnages totalement farfelus, ces descriptions bercées de flutes de champagnes et son style. Ici, rien de tout ça.

On fait la connaissance d'un jeune homme qui après une rupture amoureuse a perdu toute sensation, il est devenu insensible à tout ce qui l'entoure. Et son seul moyen d'exister est de devenir tueur à gages. Il tue, ôte la vie pour se sentir lui-même vivant. C'est une belle métaphore et malgré les 92 pages du roman, on s'attache très vite à notre personnage.

J'ai beaucoup aimé comment l'auteur rend son personnage humain. Malgré les horreurs qu'il commet, malgré tous les meurtres qu'il commet de sang-froid, on le prend en pitié, on a envie de lui tendre de la main. La fin est comme toujours inattendue et surprenante, ça par contre, j'y ai retrouvé la patte de la plus célèbre des Belges. Je suis contente d'avoir enfin lu ce roman, mon treizième Amélie Nothomb et je vais continuer ma découverte de cette auteure au fur et à mesure de mes trouvailles en librairie.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Très court roman d'Amélie Nothomb (à peine 90 pages au format poche), c'est une lapalissade…
L'histoire est une métaphore de l'état d'insensibilité dans lequel peut nous plonger une rupture amoureuse et du choc ressenti lorsque l'on s'aperçoit qu'on est à nouveau capable d'aimer…sauf qu'en l'espèce il laisse passer sa chance.
Qu'on ne s'y trompe pas, ceci n'est pas un roman d'amour, le personnage principal est un tueur à gages qui n'a trouvé d'autre moyen pour se sentir vivant.
Tuer pour se sentir vivant…
Ce n'est pas le roman d'Amélie Nothomb que je préfère, loin de là, mais le style est là avec sa description crue des sentiments sans compassion. Pour autant, j'ai éprouvé quelque tendresse pour le narrateur malgré le plaisir évident qu'il prend à prendre la vie d'autrui.
Bref, un court roman de qualité qui donne surtout envie de relire les très bons du même auteur
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Amélie Nothomb se targue de "sortir" un roman par an et d'en écrire une douzaine d'autres dans le même temps...
A vrai dire "roman" est un terme abusif, en ce qui concerne ce "Journal d'hirondelle" ; nouvelle serait plus adapté, et encore...
... Rien serait sans doute idéal pour décrire cette prose médiatique ; et quelle intrigue : un livreur devient tueur à gages...! Waouuu ! (comme on dit de nos jours) Et puis voilà, quoi...! (comme on dit aussi de nos jours...)
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