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sur 1470 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Amélie Nothomb se targue de "sortir" un roman par an et d'en écrire une douzaine d'autres dans le même temps...
A vrai dire "roman" est un terme abusif, en ce qui concerne ce "Journal d'hirondelle" ; nouvelle serait plus adapté, et encore...
... Rien serait sans doute idéal pour décrire cette prose médiatique ; et quelle intrigue : un livreur devient tueur à gages...! Waouuu ! (comme on dit de nos jours) Et puis voilà, quoi...! (comme on dit aussi de nos jours...)
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N°852 – Janvier 2015

JOURNAL D'HIRONDELLE - Amélie Nothomb – Albin Michel (2006)

Un courtier non identifié, la trentaine, vient de vivre une rupture amoureuse mais s'y révèle complètement insensible. Comme si cela ne suffisait pas, il est licencié de son emploi et devient, un peu par hasard, tueur à gages. Non seulement cela tombe bien puisqu'il a toujours été passionné par le tir mais en outre il ressent une véritable jouissance dans l'acte de tuer. C'est à tout le moins ce qu'il lui semble après l'exécution de son premier contrat et cela augmente avec les suivants. Cela compense sans doute son manque d'amour et son abstinence sexuelle forcée. Pire peut-être, il en vient à tuer pour le plaisir, sans raison autre que ce fameux bien-être qu'il ressent à chaque fois et qui ressemble de plus en plus à un orgasme. Il éprouve cependant le besoin d'en rajouter dans la volupté en sa masturbant furieusement après chaque assassinat. Apparemment sans cette pratique de l'onanisme sa libido n'est pas satisfaite. Peu lui importe d'ailleurs que ses victimes soient des hommes ou de femmes pourvu qu'il agisse vite, sans le moindre état d'âme, il est désormais adepte du « fast-kill » en référence au « fast-food ». Il accompagne ses gestes meurtriers de la musique de « Radiohead », une véritable drogue qui l'aide à tuer. Au début du roman, il n'a pas de nom mais au fur et à mesure des pages il prend celui d'Urbain puis d'Innocent. Tel est le décor mis en place par Amélie Nothomb pour développer cette intrigue romanesque où se mêlent meurtres en série et l'histoire intime de cet homme. J'avoue bien volontiers que j'ai lu cet ouvrage, agréablement écrit, avec curiosité , à cause du suspens distillé par les rebondissements que le texte réserve au fur et à mesure du déroulement des faits. le monologue du narrateur qui confie au lecteur ses états d'âme sur le ton de la confidence entretient d'ailleurs cette impression.

En revanche, j'ai eu un peu de mal à suivre Urbain quand il explique la relation qu'il met entre l'hirondelle qui vient mourir dans son appartement et le journal intime de la jeune fille assassinée à qui il donne le nom de l'oiseau. Je n'ai pas bien compris non plus l'importance de ce diaire qui motive tant d' assassinats. Apparemment il ne contient rien qui puisse justifier un tel carnage puisqu'aussi bien le jeune homme lui-même choisit de mourir pour cela. Je veux bien qu'il y ait une connotation amoureuse voire sexuelle dans ce concept, avec tout ce qu'on peut y mettre de frustrations, mais j'avoue que cela m'échappe un peu. M'a échappé aussi l'importance de ce document, apparemment anodin, pour le commanditaire de cette tuerie. Ces homicides sont présentés comme des « crimes parfaits » en ce sens qu'Urbain n'est jamais inquiété ni recherché par un quelconque policier. de plus Urbain commet ses actes sans laisser de traces avec une technique présentée comme infaillible pour les éventuels enquêteurs, d'ailleurs absents, mais il est vrai que je ne suis pas adepte de ce genre de meurtres pour en goûter pleinement l'intérêt. Je veux bien que nous soyons dans une fiction mais il faut qu'elle soit quand même vraisemblable.

Ce qui m'a gêné aussi c'est la relative absence des personnages secondaires qui, m'a-t-il semblé, ne font ici que de la figuration. J'aurais aimé qu'ils fussent plus présents , plus analysés dans leur comportement. le changement de prénoms du narrateur, au gré de ses « emplois », accentue l'impression de dépersonnalisation du personnage principal. La dissertation autour de la mort de l'oiseau, de l'enfouissement symbolique de son corps dans un cimetière parisien et du sentiment de retour à la vie éprouvé par Urbain, les fantasmes que la jeune fille assassinée et son cahier qualifié de « rince-âme » suscitent chez le jeune homme m'ont cependant paru une piste intéressante, malheureuse un peu délaissée par l'auteur. J'ai été déçu par cette histoire d'amour un peu bizarre, cet attachement « post-mortem » à cette jeune fille qu'il vient de tuer mais qui apparemment le fascine toujours à travers les mots de son journal. le laconisme de la quatrième de couverture[« C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou »] avait pourtant tout pour susciter mon attention et mon intérêt.

Je suis peut-être encore une fois passé à côté d'un chef-d'oeuvre mais j'ai franchement été déçu par la lecture de ce roman. C'est malheureusement l'impression coutumière que je ressens à la lecture des oeuvres d'Amélie Nothomb qui est pourtant un écrivain à succès.
©Hervé GAUTIER – Janvier 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Un homme décide, après un chagrin d'amour, d'appuyer sur le bouton off de ses sentiments et devient tueur à gages.
Un roman très étrange, que je n'ai pas plus apprécié que cela.
Je suis restée assez interloquée par la rencontre avec la fille du ministre et les conséquences sur le narrateur.
J'essaierai un autre roman d'Amélie Nothomb car là elle ne m'a pas convaincue.
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Le journal d'une hirondelle, ou la jouissance macabre d'un tireur d'élite.

Je n'ai pas du tout aimé ce livre et ne suis pas allée jusqu'au bout de sa lecture.
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Mouais mouais mouais ....

Je ne sais pas trop que dire après cette lecture, qui se fait en quelques heures seulement.

C'est vraiment trop étrange, cela n'a ni queue ni tête, l'histoire est beaucoup trop décousue pour qu'on s'attache au personnage ou que cela donne un réel sens à l'histoire (si on peut appeler ça une histoire...)

Non franchement ce n'est pas la première fois que Nothomb me déçoit, et malheureusement avec ce livre cela signe plus que probablement ma dernière lecture Nothombesque.

Ce n'est pas que l'idée du récit en soi soit mauvaise, mais je trouve cela mal amené, pas entraînant pour un sous. Honnêtement je me suis ennuyée en lisant ce livre, j'ai même failli l'abandonner, j'ai quand même pris mon courage à 2 mains et je l'ai terminé.

Tout ça (oui "tout ça". Ces seulement quelques 90 pages deviennent "tout ça" tellement c'est plat et sans saveur) pour ça ... Finalement je me retrouve à presque comprendre le personnage et me retrouvé comme lui durant ma lecture: estropié et amputé de toute émotion/sensation... Mais non je vous rassure, je ne vais pas le suivre jusqu'au bout et me mettre à tuer de sang-froid, il n'en vaut pas la peine !
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Ca, c'est la Amélie Nothomb que je n'aime pas trop: une intrigue bof-bof, plus le prétexte à un étalage de la culture linguistique de l'auteure qu'à un bon moment de littérature (avec tout ce que cela peut impliquer de rêverie et d"évasion...). Et caché quelque part, aussi un furieux sentiment de :"Par ici, faites entrer la monnaie!"
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Un jeune homme qui porte successivement plusieurs prénoms, toujours parfaitement choisi avec la situation, fou de douleur suite à une déception amoureuse, décide de devenir insensible à toute chose. Cependant l'ennui s'installe vite quand on est insensible à tout. le hasard de la vie fait qu'il va devenir tireur à gage, il exécute des contrats. Tuer de sang froid des personnes dont il ne connaît rien, c'est une règle de base dans le métier, lui procure contre toute attente un bonheur immense et même du plaisir. La routine s'installe jusqu'à ce qu'on lui désigne un client pas tout à fait comme les autres.

J'ai été très déçue par le roman d'Amélie Nothomb me comble d'habitude de bonheur. Comme d'habitude son idée de départ a tout pour me plaire, elle est saugrenue et laisse présager de multiples trajectoires potentielles. Celle choisit par l'auteur n'est pas déplaisante puisqu'il s'agit de la richesse de l'intimité. Mais je n'ai pas retrouvé dans ce roman la verve que j'aime tant chez cet auteur, ici on ne retrouve pas son esprit grinçant, son ironie habituelle.

Pour la défense de l'auteur, j'avoue que je n'ai pas tout compris à ce roman. L'assimilation reposant sur l'hirondelle m'a complètement échappé, j'y ai pourtant longuement réfléchi, cependant aucune explication ne m'est venue. Je pensais trouver dans les dernières pages, un fait, un détail qui éclairerait ma lanterne mais malheureusement il n'en fut rien, la fin m'a même perturbée davantage.

Je suis rarement déçue par les romans d'Amélie Nothomb dont j'apprécie les idées loufoques et l'éloquence féroce le journal d'Hirondelle n'a pas su me convaincre. Je serais curieuse de connaître votre interprétation de ce récit.

Lien : https://mesexperiencesautour..
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A l'issu d'un chagrin d'amour, un homme coursier se reconvertit en un tueur à gages. A travers ce roman, le héros ne sait plus distinguer la notion du bien et du mal pour apaiser, dira t on, sa souffrance !
En réalité, il évite de souffrir car il tue ses propres émotions: c'est bien l'idée véhiculée de l'auteure : "nos mauvais penchants" qui refont surface.
Les personnages, à mon goût, sont superficiels mais le style est toujours assez apprécié.
Donc aussitôt lu, aussitôt oublié !
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Lorsque j'avais quatorze ans, j'admirais, j'adorais, non pire, j'adulais Nothomb. J'avais échangé des lettres avec elle, j'étais allée la voir à l'occasion de la foire du livre de Bruxelles, et surtout, j'ai dévoré tous ses livres en l'espace de quelques mois. Et un jour, Amélie Nothomb a eu la très mauvaise idée de publier "Journal d'hirondelle". C'en fut fini de ma fascination.

Je garde un bon souvenir de mes précédentes lectures de Nothomb, je pense que l'adolescente que j'étais y trouvait tout ce qu'elle recherchait dans la littérature: des histoires originales, des thèmes souvent controversés, une prose cynique et piquante,... Mais même si la maturité commençait déjà à me détourner de l'auteure belge, "Journal d'hirondelle" a marqué une brusque cassure. Je n'ai plus ouvert un livre de Nothomb depuis, et je pense qu'à moins d'en trouver un exemplaire très bon marché dans une librairie, ce ne sera plus jamais le cas. Ca sent le raclage de tiroir à plein nez....

Je continue de conseiller Nothomb à de jeunes lecteurs, car malgré toutes les critiques à l'encontre de Nothomb, certains de ses romans ont été percutants, intrigants, bref, certains m'ont fait rêver étant ado. Mais "journal d'hirondelle", même vendu dans une braderie à 20 cent, ne vaut pas la peine...
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Le titre est poétique à souhait. Je voulais lire un Amélie Nothomb donc je n'ai pas hésité une seule seconde quand je suis tombée dessus, je l'ai acheté et me suis jetée dessus.
Et bien.. le titre est bien la seule chose que j'ai aimée dans ce roman. Je me suis forcée à le terminer pour dire "je l'ai fait" mais vraiment, j'ai souffert. Il aura été mon premier et dernier livre de l'auteure. Plus jamais ça !
(J'ai mis une demi étoile rien que pour la beauté du titre)
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