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3,43

sur 1235 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Dans ce roman, Amélie Nothomb nous raconte son retour au Japon pour un reportage que la télévision veut réaliser sur son enfance japonaise, alors que son livre « Métaphysique des tubes » vient d'y être publié.
Elle appelle Rinri son premier amour qui est le thème de « ni d'Eve, ni d'Adam », dont elle arrive à obtenir le numéro de téléphone en s'armant de patience, et ils conviennent de se voir à son arrivée et dans la foulée elle réussit à obtenir le numéro de Nishio-san, sa nounou bien aimée qu'elle considère comme sa seconde mère car c'est elle qui l'a élevée.
Avec Nishio-san, la conversation est plus difficile, ce qui inquiète Amélie qui a des doutes sur ses capacités mentales.
Elle a prévue de rester 6 jours à Kobé et trois jours à Tokyo faisant un pèlerinage sur tous les lieux qui ont marqué son enfance. Cela fait quinze ans qu'elle n'est pas venue au Japon mais vingt-trois ans qu'elle n'a pas vu Kobé et entre temps il y a eu le tremblement de terre.
Elle se rend avec l'équipe de télévision dans le quartier de son enfance, le magasin de bonbons a disparu et surtout sa maison n'a pas résisté au séisme. Elle le savait avant de venir mais c'est un choc brutal : « c'est une chose de le savoir, une autre est de le voir ».
Sa rencontre avec Nashio-san est remplie d'émotions, et l'échange difficile car Amélie a beaucoup perdu sa maîtrise de la langue japonaise, certes la nounou la reconnait mais elle beaucoup vieilli, c'est normal le temps a passé.
Amélie visite ensuite son école maternelle, qui n'a pas changé et où elle reçoit un accueil chaleureux.
Après être passés par kyoto et Tokyo, ils se rendent à Fukushima où c'est le choc, l'apocalypse a bien eu lieu….


Ce que j'en pense :

Ce livre m'a profondément touchée. Amélie décrit très bien ses souffrances, ses douleurs en revoyant certains paysages, sa nounou, Rinri et les pleurs que cela lui arrache (au Japon on ne montre pas ses sentiments). Avec la maison d'enfance détruite c'est une partie d'elle-même qui s'en va dont elle doit faire le deuil. Cf. citation. Sa nounou, elle aussi a changé avec une mémoire devenue selective : elle se rappelle d'Amélie mais ne se souvient plus de Fukushima.
Sa rencontre avec Rinri, son premier amour, qu'elle a fuit en courant pour rentrer en France car à cette époque elle avait une piètre opinion d'elle-même, rencontre qui se passe bien, Rinri est marié et il a des enfants il lui raconte ce qu'est devenu le Japon, en précisant que beaucoup de gens ont quitté le pays car ils se sentaient maudits, tout en faisant une promenade dans la ville qui ressemble à un pèlerinage sur les pas de leur passé.
Elle nous parle de tout ce qu'elle a perdu et qui ne reviendra pas, balayé par l'épisode Fukushima, devenu désertique, fantomatique, de Kobe brisée par le tremblement de terre.
Tous les beaux souvenirs de l'enfance ont été balayés et elle pleure beaucoup car la réalité est là, cruelle. Tant que les souvenirs ne sont pas confrontés à la réalité, à l'anéantissement, ils nous aident à vivre, à faire le deuil et à survivre mais pour elle tout est balayé, il ne reste qu'un immense chagrin.
On fait la connaissance de sa traductrice japonaise qui est en fait hôtesse de l'air pour une compagnie autrichienne et qui a découvert les livres d'Amélie en allemand et les a traduit avec rigueur. L'épisode « anneau de saturne » , prénom qu'elle veut donner à son futur enfant car Amélie se compare « à Saturne avec sa bouée comme anneau » est hilarant par rapport au reste du texte…
J'aime cette notion de nostalgie heureuse, dans notre civilisation, la nostalgie est associée à tristesse, à la mélancolie, (le spleen, le Romantisme sont passés par là) or, on peut se souvenir des belles choses sans être attristé.
J'aime toujours autant son style, délié, avec une précision dans les mots choisis et une description des affects si particulière. Je m'étais éloignée ces dernières années car tout le monde disait qu'Amélie « pondait son livre à chaque automne » avec un sens péjoratif (le dernier lu est « acide sulfurique ». le fait de ne pas avoir lu « ni d'Eve, ni d'Adam » ne m'a en fait pas dérangée mais je le lirai sûrement ainsi que ceux que j'ai « ratés ».
La fin dont je ne veux parler pour ne rien dévoiler est très belle, et très bien écrite.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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En 2012, Amélie Nothomb reçoit une proposition de la télévision française : retourner au Japon de son enfance, à l'occasion de la sortie de son roman Métaphysique des tubes en japonais.
Le plaisir de revoir sa nourrice et son ancien fiancé Rinri est tempéré par le fait que deux catastrophes ont irrémédiablement changé les lieux : le tremblement de terre de Kobé en 1995 et le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011.
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A l'occasion d'un reportage pour la télé, Amélie Nothomb retourne au Japon après 16 ans d'absence. Elle y retrouve Nishio-san, sa nounou, sa seconde mère mais aussi Rinri, son premier amour...
Un roman très agréable à lire où l'on suit le voyage de l'auteure sur les traces de son enfance : ses sentiments sont complexes, entre nostalgie, peur et joie. Elle a su, malgré tout, créer une intimité, une proximité avec son lecteur.
L'écriture est efficace, empreinte de mélancolie et de questionnement personnel car il est souvent difficile de revenir sur des lieux dans lesquels on a vécu...
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce nouvel opus d'Amélie Nothomb.

Une autobiographie, un retour au pays du soleil levant qui l'a vu naître et où elle a passé sa toute petite enfance, dont elle nous a maintes fois conté des souvenirs étrangement précis et réalistes alors qu'elle l'a quitté à l'âge de quatre ans.

Il semble ici qu'elle se dévoile, se laisse aller aux confidences, aux sentiments vrais, nous sommes loin de l'Amélie déjantée qu'on connait si bien, de cette carapace qui la protège...

Ce livre arrivera peut-être à réconcilier les lecteurs avec cet auteur qu'en général, on aime ou on déteste mais, curieusement, qu'on lit malgré tout, attendant chaque année la rentrée littéraire pour pouvoir l'encenser ou la dénigrer...ou la garder à sa juste place.

Je suis fan, même si je n'ai pas tout aimé, et je le resterai. Ce cru 2013 est pour moi un des meilleurs. Mais ce n'est que mon humble avis...
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Il y a des gens qui attendent chaque année la sortie du livre d'Amélie Nothomb. J'en connais. D'autres aiment moins. Tous les gouts sont dans la nature et il ne faut pas s'en étonner. Ce livre-ci est mon quatrième Amélie Nothomb et jusqu'à présent j'en garde bon souvenir.

La nostalgie heureuse m'a fait rire aux larmes au début du livre ou Amélie cherche à joindre Rinri et sa nounou, via les infos des télécommunications et l'ambassade De Belgique au Japon. Rinri était son boy-friend qu'elle a connu en 1989 et deux années durant. Cette idylle est décrite dans : Ni d'Eve, ni d'Adam, que je recommande de lire avant celui-ci, mais ce n'est pas indispensable. Rinri parle bien le français. Amélie faute de pratique dit parler, lors de ce voyage, un japonais de cuisine. La compréhension entre sa nounou et elle s'en ressent. Les retrouvailles n'en demeurent pas moins très émotionnelles. A l'école ou elle a été, elle se reconnait dans un album de photos qui lui est présenté.

Rinri, elle l'avait rencontré lors d'un retour au Japon qu'elle dit ne pas regretter. Elle ajoute : « J'avais fini par comprendre que ma vie était ailleurs. Mon expérience regorge d'histoires de ce genre. Je ne compte plus le nombre d'arrachement que j'ai dû supporter ».

Ce voyage-ci est un court séjour de dix jours et sa troisième présence au Japon.

Le périple au Japon se déroule avec une réalisatrice de télévision et un interprète tokyoïte japonais – anglais. Elle rencontre des gens quel a connu, va aux endroits où elle a vécu, se rend compte de beaucoup de changement avec des zones d'habitations en extension. La maison où elle a vécu a été rasée à la suite d'un tremblement de terre.

Amélie Nothomb nous livre un descriptif de ce retour au passé japonais.

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Fidèle au rendez-vous, Amélie Nothomb nous propose en cette rentrée son vingt et unième ouvrage et son cinquième sur le Japon. Je ne dis pas roman car ce n'en est pas un, plutôt un reportage, un récit.
En 2012, un an après la catastrophe de Fukushima, Amélie est appelée à retourner au Japon pour la sortie de son roman « Métaphysique des tubes ». Avec une équipe de journalistes de France 5, elle entreprend un retour sur les lieux de son enfance pour un reportage qui paraîtra à son retour. *



De lieu en lieu, d'émotion en émotion, elle se livre de fond en comble, nous raconte son histoire, son enfance japonaise, les personnes qu'elle a aimées, qui ont forgé sa personnalité. Nous allons à la rencontre de Nishio-san, de Rinri… Elle nous confie ses sentiments face à ce Japon idéal qu'elle retrouve après seize ans d'absence, après le tremblement de terre de Kobé (qui a notamment ravagé sa maison) et celui de Fukushima. Un Japon en souffrance, mais fier et digne, toujours en équilibre entre traditions ancestrales et modernisme. Ce Japon en reconstruction est l'occasion d'un retour sur soi nécessaire et terrifiant.

Car le vrai sujet de ce récit est un voyage au coeur de l'intime, celui de l'enfance, celui de l'auteure. Une plongée en nostalgie, qu'elle voudrait heureuse, comme la vivent les japonais mais qui fait remonter mélancolie et tristesse. Une forme de nostalgie qui n'existe pas en japonais.

J'apprécie vraiment cette auteure qui fait partie de mes préférés et j'ai aimé partager avec elle cette intimité et faire de nouvelles découvertes sur l'art de vivre japonais. Dans ce retour au pays idéalisé, on sent l'émotion et la tendresse derrière chaque mot. Pourtant, je reste sur ma faim. Trop court, trop effleuré ? Rédigé dans une langue moins affinée ? Je ne saurais dire mais j'ai refermé ce livre avec un goût de trop peu et une pointe de déception.
J'ai mis 4 étoiles car je suis fan mais 3,5 aurait été plus juste.


* "Une vie entre deux eaux", documentaire de Luca Chiari, écrit par Laureline Amanieux.

Lien : http://argali.eklablog.fr/la..
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Un nouveau roman autobiographique de Nothomb et encore une fois une pure merveille. Amélie nous entraîne dans sa redécouverte du Japon à travers un documentaire que j'avais déjà pu visionner sur Youtube il y a quelques mois bien avant la sortie du livre. J'ai donc eu l'impression de revoir ce documentaire mais en lecture et cette fois-ci en sachant les pensées de l'auteure ainsi que ses sentiments. Un beau roman qui mélange pas mal d'émotions!
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En bref :
Encore et toujours, une très bonne lecture.

De quoi ça parle ?
Du retour d'Amélie au Japon, 20 ans après la fin de "Ni d'Eve ni d'Adam".

Mon avis :
Totalement par hasard, je tombe sur ce livre. le titre m'inspire, j'aime beaucoup aussi la couverture, aller hop, je prends ! Et quelle surprise de retomber sur Rinri ! Si vous avez lu ma dernière chronique sur Amélie Nothomb, vous comprendrez qu'ici "la mélancolie heureuse" est tout simplement la suite de "Ni d'Eve ni d'Adam".

Dans ce roman, ce que j'ai le plus apprécié, c'est la mélancolie d'Amélie qui la décrit métaphoriquement, avec sa plume inimitable. Elle a cette façon bien à elle d'écrire et de décrire qui tour à tour m'émeut, me fascine ou me fait sourire.

Comme nous nous sommes dit avec Christelle ma copine de lecture commune, ce n'est pas tant l'histoire qui importe dans les romans d'Amélie Nothomb (même si pour certaines de ces histoires j'ai franchement adoré), ce sont sa plume et son monde qui importe le plus. Je crois qu'elle pourrait écrire sur la vie des vers de terre que j'arriverai à trouver surement ça fascinant poétique et beau...

Evidemment, j'ai hâte de continuer à lire les romans de cette autrice qui n'a plus rien à prouver de son talent.
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Comme d'habitude, j'ai beaucoup aimé ce nouveau livre d'Amélie Nothomb.

Depuis que j'ai lu il y a longtemps "Métaphysique d'un tube", je me plonge régulièrement avec délice dans cet univers complètement décalé de l'auteur !

Ici, elle nous fait part de son point de vue sur le voyage qu'elle a effectué avec une équipe de télévision au Japon pour des "retrouvailles" avec le pays de son enfance.

Il s'agit là presque d'un monologue, de temps à autre nous la voyons interagir avec d'autres personnes et nous avons le droit à un dialogue mais cette histoire loin d'être tournée vers l'extérieur est plutôt un voyage intérieur dont nous fait part sa célèbre représentante.

Je ne peux pas dire que c'est le roman que j'ai préféré de l'auteur mais j'y retrouve sa façon complètement loufoque de voir le monde qui l'entoure et c'est là tout ce dont j'espérais en ouvrant la première page de "la nostalgie heureuse".

Un livre à déguster avec un bon thé japonnais au fond du canapé avec l'esprit ouvert à un voyage sur une autre planète... celle d'Amélie Nothomb, celle d'une petite japonaise dans la peau d'une belge !
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Amélie restera toujours Amélie.
De sa plume surprenante et caustique, elle nous emmène avec elle au Japon sur les traces de son enfance.
Son oeil décalé sur sa propre existence rend cette tranche de vie spéciale.
C'est parfois tendre, souvent drôle et empli d'une nostalgie heureuse.
Le titre n'est pas usurpé!
Amélie, c'est comme le vin, il y a des années meilleures que d'autres, et parfois un crû exceptionnel. On va dire qu'on est sur un millésime correct.
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