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3,43

sur 1235 notes
Que dire ? Les critiques sont dithyrambiques ici sur babelio. Je n'y vois qu'un roman de gare, qui se lit certes bien mais qui n'apporte rien, nulle émotion, nulle envie de finir le livre (j'ai même failli arrêter ce court roman autobiographique mais je voulais quand même aller au bout, histoire de pouvoir glisser cette critique que beaucoup trouveront nauséabonde eu regard aux nombres d'étoiles déposées par les lecteurs) . La platitude du livre me dit que s'il n'était pas couvert de la signature d'une Amélie Nothomb, le livre n'aurait pas été lu, peut être même édité. L'écrivain part dans son pays natal, le Japon, sous couvert d'un reportage télévisuel la concernant. Soit.
Quel est l'intérêt du livre ?
Ressassement d'une nostalgie, d'idées noires mais pas trop sur Fukushima, d'une Amélie prise à contre courant dans un monde moderne, dans un déracinement, dans une quête un peu absconse, où il n'y a justement pas de quête. Elle s'interroge, se laisse aller à des penchants de paresse, d'incompréhension ou de futilité, de vieux souvenirs, quelques sentiments d'absence ou de vide. Et c'est tout.
Le livre fini, j'ai ouvert au hasard des livres de ma bibliothèque, Kipling, Conan Doyle, Aymé, quelques correspondances. J'avoue que c'est bien autre chose.
Dans l'ensemble, le livre est une petite introspection de sa vie mais qui ne regarde qu'elle et qui moi m'indiffère. Certes le ton se veut humble, véridique, hélas je le trouve insignifiant, les idées creuses. Ce n'est que mon modeste avis. Peut être les fans inconditionnels de Nothomb trouvent-ils matière à, mais moi je ne suis pas fan du tout.
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Terre bénie qui l'a vue naître, le Japon exerce sur Amélie Nothomb une fascination lointaine faite de souvenirs heureux et de séparations douloureuses. Elle a quitté l'archipel à l'âge de cinq ans pour n'y revenir que seize plus tard, se fiancer avec le gentil Rinri et le quitter lâchement. La revoilà, encore une fois après une absence de seize ans, pour un pèlerinage sur les lieux de son enfance, suivie par les caméras de France 5. Au programme : une rencontre émouvante avec sa vieille nourrice, la visite de son école maternelle, des retrouvailles avec Rinri, désormais marié et père de famille, et puis Kobe -la ville où elle a vécu, Kyoto -la plus belle ville du monde-, Tokyo -la ville de son histoire d'amour- et Fukushima -ville meurtrie où la vie reprend.

Amélie se promène, découvre, redécouvre, s'émeut, se crispe, se déconnecte, pratique son japonais un peu rouillé, s'émerveille, se réjouit, s'imprègne et finit par rentrer à Paris, s'arrachant encore une fois à ce pays bien-aimé pour mieux cultiver la ‘'nostalgie heureuse'' de tout ce qu'elle y a vécu.
Dans le style qu'on lui connait, simple mais parsemé de jolis mots inusités, avec son ironie mordante et la saine distance qu'elle entretient avec son personnage public, Amélie Nothomb réussit à nous intéresser à ce voyage mémoriel très intime. On l'aime brisant le carcan de l'étiquette japonaise pour étreindre sa nourrice ou mourant de honte en train de broder une fraise sous les cris enthousiastes des institutrices de son ancienne école. Et bien sûr, on attendait LA rencontre avec Rinri, le fiancé délaissé…Une lecture plaisante.
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Je viens à l'instant de refermer ce roman et je l'ai beaucoup aimé. Est-ce déjà de la nostalgie heureuse ? Si c'est le cas, en voila un exemple bien simpliste.
A.Nothomb sait écrire au-delà d'histoires inventées, elle sait parfaitement se raconter, nous raconter parce qu'en fait, nous sommes un peu tous les mêmes. Repartir seize ans plus tard au Japon ou à Lamotte-Beuvron peut importe le flacon pourvu que nous ayons l'ivresse du passé.
On dessine davantage sa vie avec une gomme qu'avec un crayon, ce que l'on garde est l'image de souvenirs figés, d'étreintes éteintes. Les faire revivre, c'est risquer de pleurer même si parfois on a besoin de faire couler ses larmes pour diluer l'intensité de ce que l'on a vécu.
« Ratiboisé par les émotions, je suis vidé »
L'heure est avancée comme un carrosse qui n'est pas encore citrouille dépêché du passé dans un présent encore vide.
Pourquoi ne pas le remplir d'émerveillements et du bonheur de vivre ?
Assurément le meilleur moyen de rendre la nostalgie heureuse.
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Une rentrée littéraire ne serait pas parfaite s'il n'y avait pas, chaque année, le dernier Amélie Nothomb. Si parfois j'ai pu lui reprocher d'être assez irrégulière, cette fois-ci, son dernier livre est parfait.

Nous suivons au cours des quelque 150 pages notre auteur qui va devoir retourner au Japon pour un reportage sur elle-même. Au fil du livre elle retracera son parcours dans le pays du soleil levant. Elle ne fera visiter les lieux qui ont marqué ses trop courts passages au Japon.

Nous verrons de tendres retrouvailles entre elle et la désormais très âgée Nishio-san (son ancienne gouvernant lorsqu'elle était enfant). Ce passage du livre étant sans nul doute le plus poignant. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais c'est un passage qui vous touchera forcément. À moins d'être sans coeur.

Nous retrouverons également Rinri, l'amoureux qu'elle abandonné du jour au lendemain. Nous verrons que depuis les seize années qui se sont écoulées, beaucoup de choses ont changé pour celui qui n'est plus un jeune homme.

Les livres d'Amélie Nothomb peuvent, pour la plupart se lire sans ordre précis, pourtant, avant d'attaquer celui-ci je vous conseillerais de lire Stupeurs et tremblements, Métaphysiques de tubes et Ni d'Ève ni d'Adam.
Avec ce dernier ouvrage, on a le sentiment que ça y est, elle en a terminé avec le Japon, la boucle est bouclée. Tout au long du livre, on voit son évolution, son regard sur son entourage. Elle est au début très nostalgique et craintive de retourner dans ce pays, et lorsqu'elle en repart elle a en elle la nostalgie heureuse, la seule nostalgie que peuvent avoir les Japonais.

Un très grand Amélie Nothomb, dans la lignée de Stupeur et tremblements et ni d'Ève ni d'Adam. Un seul reproche, comme toujours, cela se termine trop vite, et l'attente d'une année va encore être trop longue…
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Nostalgie Heureuse? Ah bon! Eh bien comme c'est du Nothomb, on y va. Et on y découvre la boucle de toutes les boucles sur le Japon.

En effet, il est bien difficile de donner un sens à ce livre quand on n'a pas lu certains livres d'Amélie Nothomb en amont tels que Ni d'Adam, ni d'Ève, Stupeurs et tremblements...on le trouverait bien vide car le livre est vraiment intime comme le Japon parait être un pays vraiment intime à l'auteure, un pays qu'elle retrouve après 16 ans, elle nous fait part de ces retrouvailles, de cette intimité retrouvée et de beaucoup de souvenirs...

Qu'à cela ne tienne, l'écriture est belle, paisible, on se plait dans ces petites idées qui se succèdent au fil des pages...
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Dans ce roman, Amélie Nothomb nous raconte son retour au Japon pour un reportage que la télévision veut réaliser sur son enfance japonaise, alors que son livre « Métaphysique des tubes » vient d'y être publié.
Elle appelle Rinri son premier amour qui est le thème de « ni d'Eve, ni d'Adam », dont elle arrive à obtenir le numéro de téléphone en s'armant de patience, et ils conviennent de se voir à son arrivée et dans la foulée elle réussit à obtenir le numéro de Nishio-san, sa nounou bien aimée qu'elle considère comme sa seconde mère car c'est elle qui l'a élevée.
Avec Nishio-san, la conversation est plus difficile, ce qui inquiète Amélie qui a des doutes sur ses capacités mentales.
Elle a prévue de rester 6 jours à Kobé et trois jours à Tokyo faisant un pèlerinage sur tous les lieux qui ont marqué son enfance. Cela fait quinze ans qu'elle n'est pas venue au Japon mais vingt-trois ans qu'elle n'a pas vu Kobé et entre temps il y a eu le tremblement de terre.
Elle se rend avec l'équipe de télévision dans le quartier de son enfance, le magasin de bonbons a disparu et surtout sa maison n'a pas résisté au séisme. Elle le savait avant de venir mais c'est un choc brutal : « c'est une chose de le savoir, une autre est de le voir ».
Sa rencontre avec Nashio-san est remplie d'émotions, et l'échange difficile car Amélie a beaucoup perdu sa maîtrise de la langue japonaise, certes la nounou la reconnait mais elle beaucoup vieilli, c'est normal le temps a passé.
Amélie visite ensuite son école maternelle, qui n'a pas changé et où elle reçoit un accueil chaleureux.
Après être passés par kyoto et Tokyo, ils se rendent à Fukushima où c'est le choc, l'apocalypse a bien eu lieu….


Ce que j'en pense :

Ce livre m'a profondément touchée. Amélie décrit très bien ses souffrances, ses douleurs en revoyant certains paysages, sa nounou, Rinri et les pleurs que cela lui arrache (au Japon on ne montre pas ses sentiments). Avec la maison d'enfance détruite c'est une partie d'elle-même qui s'en va dont elle doit faire le deuil. Cf. citation. Sa nounou, elle aussi a changé avec une mémoire devenue selective : elle se rappelle d'Amélie mais ne se souvient plus de Fukushima.
Sa rencontre avec Rinri, son premier amour, qu'elle a fuit en courant pour rentrer en France car à cette époque elle avait une piètre opinion d'elle-même, rencontre qui se passe bien, Rinri est marié et il a des enfants il lui raconte ce qu'est devenu le Japon, en précisant que beaucoup de gens ont quitté le pays car ils se sentaient maudits, tout en faisant une promenade dans la ville qui ressemble à un pèlerinage sur les pas de leur passé.
Elle nous parle de tout ce qu'elle a perdu et qui ne reviendra pas, balayé par l'épisode Fukushima, devenu désertique, fantomatique, de Kobe brisée par le tremblement de terre.
Tous les beaux souvenirs de l'enfance ont été balayés et elle pleure beaucoup car la réalité est là, cruelle. Tant que les souvenirs ne sont pas confrontés à la réalité, à l'anéantissement, ils nous aident à vivre, à faire le deuil et à survivre mais pour elle tout est balayé, il ne reste qu'un immense chagrin.
On fait la connaissance de sa traductrice japonaise qui est en fait hôtesse de l'air pour une compagnie autrichienne et qui a découvert les livres d'Amélie en allemand et les a traduit avec rigueur. L'épisode « anneau de saturne » , prénom qu'elle veut donner à son futur enfant car Amélie se compare « à Saturne avec sa bouée comme anneau » est hilarant par rapport au reste du texte…
J'aime cette notion de nostalgie heureuse, dans notre civilisation, la nostalgie est associée à tristesse, à la mélancolie, (le spleen, le Romantisme sont passés par là) or, on peut se souvenir des belles choses sans être attristé.
J'aime toujours autant son style, délié, avec une précision dans les mots choisis et une description des affects si particulière. Je m'étais éloignée ces dernières années car tout le monde disait qu'Amélie « pondait son livre à chaque automne » avec un sens péjoratif (le dernier lu est « acide sulfurique ». le fait de ne pas avoir lu « ni d'Eve, ni d'Adam » ne m'a en fait pas dérangée mais je le lirai sûrement ainsi que ceux que j'ai « ratés ».
La fin dont je ne veux parler pour ne rien dévoiler est très belle, et très bien écrite.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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Est-elle si heureuse cette nostalgie?
Rien n'est moins sûr.
Amélie, l'auteur-narrateur, revient au Japon après 16 ans d'absence, à l'occasion du tournage d'un reportage sur les lieux de son enfance au Japon.
Elle a quitté le Japon en 1996, peu de temps après le tremblement de terre de Kobe.
Son premier réflexe , avant de partir pour sa mission de dix jours, est d'appeler son ancien ami Rinri que nous avions vu dans le roman précédent "Ni d'Eve ni d'Adam". Après quelques difficultés, elle arrive à contacter Rinri.
La voici donc au Japon.
Ses retrouvailles avec le pays de son enfance sont un peu difficiles: Amélie a perdu beaucoup de la maîtrise de la langue japonaise en 16 ans.
Elle va d'abord rencontrer sa nourrice Nishio-san; devenue une femme esseulée et abandonnée par ses enfants.
Les quartiers se succèdent, Shukugawa, Kyoto, Kobe.. Les lieux ont changé, le quartier où vivait Amélie a été rasé par le tremblement de terre.
L'héroïne part ensuite pour Fukushima, un an après la terrible catastrophe.
La zone est toujours vide et dévastée.
Les Japonais subissent vaillamment la situation et certains vont jusqu'à manger des légumes de la zone contamninée, par solidarité.
Les retrouvailles avec le fameux Rinri seront très amicales, certes, mais sans grande chaleur. Rinri avait imaginé faire sa vie avec Amélie et semble ne pas s'être tout à fait remis de sa déconvenue.
Le périple de l'auteur va se terminer dans le quartier de Shibuya, l'un des plus denses de Tokyo,
J'ai aimé ce livre très court mais très dense, qui nous montre le Japon d'aujourd'hui, un Japon encore meurtri par la terrible catastrophe de Fukushima.
Beaucoup d'émotion et de sentiments dans ce texte.
Amélie Nothomb nous fait aimer son pays d'enfance et nous fait comprendre les particularités de l'âme japonaise.
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En 2012, Amélie Nothomb reçoit une proposition de la télévision française : retourner au Japon de son enfance, à l'occasion de la sortie de son roman Métaphysique des tubes en japonais.
Le plaisir de revoir sa nourrice et son ancien fiancé Rinri est tempéré par le fait que deux catastrophes ont irrémédiablement changé les lieux : le tremblement de terre de Kobé en 1995 et le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011.
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Premier livre que je lis d'Amélie Nothomb. Plus que par la renommée de l'auteur, j'ai été attiré par les deux thèmes principaux du récit : la nostalgie et le Japon. Son histoire me touche comme beaucoup de monde certainement. A travers un retour sur les lieux de son enfance, ce qui en reste, ce qui s'est à jamais perdu et en confrontant sa mémoire à la réalité, l'auteur nous décrit parfaitement cette nostalgie "heureuse".
Pour le Japon, je suis comme Amélie, très perturbé et intrigué par cette société de contrastes, cette façon d'envisager la vie, si différente de la notre. Les descriptions qu'elle fait de ce pays et de ces gens me paraissent très justes et mon ressenti est assez proche du sien.
Tout en restant sur un ton superficiel et léger, l'auteur nous amène, à l'aide de réflexions plus ou moins banales sur l'existence, à nous faire réfléchir sur la vie. Ce n'est déjà pas si mal.
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Celui-là, il en aura mis du temps à atterrir dans ma PAL. Habituellement, les Amélie Nothomb sont à peine sorti que je les achète tout de suite, mais cette rentrée, j'avais un peu la tête ailleurs... du coup, c'est pas loin d'un mois après sa sortie que je l'ai eu entre les mains. Et il n'aura fallu que quelques jours pour que je me mette à le lire. Et, comme toujours, j'ai passé un très bon moment dans son univers.

En effet, même si j'aime moins ses "autobiographies semi-fictives", j'ai vraiment adoré découvrir le Japon avec elle, rencontrer des personnes de ses autres vies et surtout voir le temps qui passe si rapidement. Bizarrement, il n'y a pas vraiment d'histoire dans La nostalgie heureuse, c'est vraiment un passe de vie. Bien sur, il y a un début et une fin, mais c'est calme, c'est doux, un peu comme une discussion... Personnellement, j'ai trouvé ça très agréable et reposant.
Par contre, le fait de ne pas avoir lu Ni d'Eve ni d'Adam m'a un petit peu dérangée. Même si on n'a pas besoin de connaitre ce roman pour comprendre et apprécier La nostalgie heureuse, il est souvent mentionné ce qui fait que je suis maintenant très curieuse de le découvrir. Bon, ce n'est pas un vrai point négatif, plutôt une curiosité très poussée !

J'ai encore une fois beaucoup apprécié l'écriture d'Amélie Nothomb à la fois tout en douceur et en ironie. Elle a vraiment un humour que j'apprécie beaucoup... le titre me plait beaucoup, surtout depuis que j'ai compris sa signification. J'aime également le format de son roman : 150 pages c'est court, on en redemanderait bien plus, mais c'est exactement ça aussi qui fait le charme de l'histoire !
La nostalgie heureuse est un chouette roman.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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