AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226476364
198 pages
Albin Michel (17/08/2022)
3.43/5   1522 notes
Résumé :


Les relations parents-enfants difficiles, les relations entre sœurs, les troubles des conduites alimentaires, et surtout, l’impact énorme des paroles qu’on prononce sont au cœur de cette histoire qui se lit d’une traite. Car les mots, comme elle l’écrit, peuvent blesser ou guérir puisqu’ils ont «le pouvoir qu’on leur donne».
Que lire après Le livre des soeursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (319) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 1522 notes
Quand je termine un nouveau livre d'Amélie Nothomb, j'essaie de me poser cette question : ce livre restera t'il dans ma mémoire ou mon coeur plus tard ?

Vu ma petite note, vous savez tout, ma réponse est probablement négative pour le livre des soeurs. J'y ai trouvé dans cette histoire de soeurs fusionnelles beaucoup de lourdeur et de détails assez peu cohérents. Une absence d'émotion et d'humour que j'aime pourtant tant avec cette Marianne belge. Amélie nous sert ses ingrédients préférés : du vocabulaire sorti de la cuisse de Shakespeare en veux tu en voila, ses habitudes coriaces et répétitives autour du champagne et du mot pneu qui ici prend vraiment beaucoup de place.

Ça démarrait plutôt bien. J'ai aimé cette petite Tristane qui souffre d'un manque d'amour de la part de ses parents qui se vouent un attachement exclusif: le couple avant et envers contre tout et tous. La petite Tristane promet à genoux de bien s'occuper de l'enfant à naître afin de convaincre sa mère d'enfanter à nouveau. Ainsi nait Laeticia, prise en charge par sa soeur. Un lien indéfectible se crée entre ces deux soeurs et advient dés lors : le livre des soeurs.

L'une voudra devenir rockeuse et l'autre présidente de la République. Pourquoi pas.

Chacun évidemment se fera son propre avis sur ce dernier Nothomb. de mon côté, faute peut-être au moment et à l'endroit, ce livre m'a semblé anormalement long et pénible à terminer.
Commenter  J’apprécie          15318
Plus on avance dans le temps, plus j'ai du mal.
Les romans d'Amélie Nothomb sont toujours très courts, et celui ci ne fait pas exception. Mais j'ai mis 10 jours et encore en me faisant violence.

Je ne vais pas critiquer l'écriture de l'auteure qui est égale à elle même, qui en général est plaisante.
Mais j'ai un gros soucis avec le scénario, que je trouve peu crédible.

Après je suppose bien que l'auteure veut arriver quelque part, mais je ne vois pas du tout ou.
J'ai été assez hermétique aux personnages, que j'ai trouvé trop stéréotypés, trop tout en fait.

Alors, je crois bien que je ne vais plus trop lire la dame au chapeau... Ou alors de façon très très homéopathique.
Commenter  J’apprécie          10012
Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=1h371D82VVo


Je vais faire une chronique un peu différente parce que rien ne va dans ce bouquin, alors je peux même pas faire un raisonnement avec des thèmes, c'est vide, y a rien à se mettre sous la dent. Ça me donne presque envie de remonter la note de Cher connard, c'est dire. Ce que je veux dire, c'est qu'on dirait vraiment (mais vraiment), un livre pour enfant (je dirais entre 3 et 7 ans). L'intrigue tient sur l'ongle du petit doigt, on va la résumer quand même : Tristane est une petite fille dont la surdouance enchante le monde, tout en lui mettant des bâtons dans les roues. Elle réinjecte une dose de féérie dans son quotidien : ses parents qui sont dans l'abandon et leur bulle passionnelle, sa tante Bobette alcoolique et paresseuse, tout cela ne sont que des obstacles de conte. Mais heureusement, une surprise l'attend, le ventre de sa mère s'arrondit… »

Et bon sang, ma manière d'en parler est nulle à chier et pourtant bien mieux que le bouquin. Donc, voilà, je vais vous dire vite fait ce qui ne va pas en général, et puis ensuite, on va corriger un passage pour voir à quel point son style fait mal aux yeux. Vous êtes prêts ?

Je ne sais pas si c'est fait exprès la mièvrerie, peut-être qu'elle a voulu faire les choses sous le point de vue de l'enfant (sauf que c'est un point de vue externe, donc bon, le concept du narrateur qui a 3 ans d'âge mental, j'ai jamais vu, c'est peut-être expérimental cela dit, peut-être que dans 200 ans, on criera au génie. Et puis un enfant qui dit « Tristane commença sa vie sociale » c'est pas crédible, c'est ça qui est bizarre dans ce livre, c'est qu'il n'y a pas d'unité au niveau des registres de langue, c'est très bébé, puis tout à coup, une formule presque journalistique, c'est particulier ). Personnellement, j'ai eu l'impression que Amélie Nothomb s'est dit, allez, je dois écrire le livre pour la rentrée, j'ai quoi, deux semaines un mois, on a qu'à, hein, écrire comme ça nous vient, c'est presque du flux de conscience, n'est-ce pas Choixpeau, je fais quoi Choixpeau, 30 000 mots ? Non, allez, je sens que cette année on peut même faire 25 000, puis allez, je mets quelques mots vieillis et archaiques, c'est ce qu'ils aiment, ils veulent du Nothomb, on va leur donner du Nothomb, comme enfançonne, c'est bien ça enfançonne, tu n'es pas d'accord Choixpeau ?

La péripétie la plus marquante du bouquin, c'est quand Laetitia veut plus jouer avec Tristane, tu comprends, c'est pas cool de perdre. Alors elle jette les pions par terre. Fin de la péripétie.

Sagace et délicate, dira le Elle de cette semaine pour décrire cette histoire sous forme de conte, racontée dans une langue limpide et grave. Je dirais même dans une langue aquatique et burinée pour ma part.

Bon, ce qui va pas, c'est que les phrases font 5 à 7 mots en moyenne, que malgré la finesse du bouquin, on trouve quand même des répétitions et des clichés littéraires « fraiche comme une rose », « un lien magique », répétition de la formule « histoire de », de la formule parlée « du coup » (et dans la narration, pas dans un dialogue », des manièrisme comme le « enfançonne dont je parlais), vaquer à ses occupations,…

L'impression parfois qu'elle était à côté de son dictionnaire de synonyme et qu'elle voulait à tout prix utiliser tous les termes possibles pour former un champ lexical dans le même paragraphe : « Là, elle vivait la fièvre de l'acquisition du langage […] Si elle entendait passer un terme fabuleux comme « tabouret » […] l'excitation s'emparait d'elle […] Cela nécessitait une audace folle car certains vocables déclenchaient des effets magiques imprévisibles […] elle frissonna de plaisir […] la volupté la terrassa. » C'est tellement hyperbolique en plus, que ça veut plus rien dire.


Les dialogues sont mauvais, très mauvais, y a aucune incise en plus qui permettrait de caractériser le personnage ou bien de mettre de l'ambiance dans la scène. Les incises permettent aussi de jouer sur le non dit ou sur la dualité d'un personnage. Par exemple, quelqu'un qui dit, « Je suis pas énervé » et que tu vois que ses mains tremblent quand il se roule une clope, tu sens un hiatus entre ce qu'il dit et ce que son corps dit. Ben Amélie Nothomb s'en sert jamais des incises, ses dialogues, c'est ce genre :

« — Des études ! N'importe quoi !
— Bobette, comment veux-tu qu'elle devienne présidente de la République autrement ?
— Elle prendra le pouvoir, et puis voilà.
— Un coup d'Etat ? intervint Florent. Là, c'est toi qui es facho.
Tristane trouvait que tatie Bobette était pleine de caractère et qu'en sa présence on existait plus fort.
Quand elle rentrait en voiture avec ses parents, ceux-ci avaient sur tante Bobette des propos peu amènes :
— Ca ne s'arrange pas, ta soeur.
— Quel cas social »

Si on avait misé sur le non-dit, ça aurait été beaucoup plus intéressant. Si les parents disent que c'était chouette de la revoir, et que leur corps les trahissent, avec une voix aigue, ou un regard un peu fuyant y aurait eu un sous texte, une texture différente.


Bon et maintenant, le moment que vous attendez tous (comment ça, non ?), le super atelier écriture spécial Amélie Nothomb. Voici l'extrait choisi, mais ça aurait pu être n'importe lequel :

«Tristane contemplait interminablement l'amour endormi. Elle retenait son souffle de peur de l'éveiller. Au prix d'un silence absolu, elle pouvait entendre la respiration infime : ce son ténu lui dilatait l'âme de joie »

Alors, comme dans Top chef, on va partir sur de l'épure, hein, l'épure, c'est bien, l'abus d'adjectifs inutiles et d'adverbes, c'est pas bien. (D'ailleurs, petite parenthèse, quand utiliser des adjectifs ou des adverbes ? Quand ils apportent vraiment quelque chose au nom ou au verbe (quelque chose d'inattendu). Ici par exemple, contemplait interminablement, c'est presque un pléonasme, parce que le verbe contemplait amène déjà une valeur de durée, donc on vire « interminablement ». Ensuite, l'amour endormi, pour moi, l'adjectif est de trop, parce qu'on sait dans le contexte du paragraphe que la petite dort, allez, zou « endormi » et puis juste amour, c'est bizarre à l'oreille, donc on remplace par « sa soeur ». Phrase suivante, « de peur de l'éveiller », on vire, le contexte permet de comprendre pourquoi elle le retient, son souffle, elle est pas en train de le retenir parce qu'il y a un serial killer derrière le rideau. Au prix d'un silence absolu, on vire « absolu », parce que franchement, on s'en fout qu'il soit absolu ou pas, si c'est un silence, c'est déjà une absence de bruit, et « Au prix d'un silence », c'est étrange donc on vire, pareil pour « respiration infime », on peut dégager l'adjectif qui change pas le sens de la phrase (si sa respiration avait été bruyante ou ronflante à la limite pour signifier un rhume), grande seigneur, je vais laisser le « son ténu », parce qu'elle y tient hein, et enfin, je vire le « de joie » parce que je trouve que « dilater l'âme », c'est une image pas mal, et que le de joie est de trop.

Ce qui nous donne :

«Tristane contemplait sa soeur,. Elle retenait son souffle et pouvait entendre [s]a respiration : ce son ténu lui dilatait l'âme »

C'est pas encore du Sally Rooney, mais on s'en approche. Mais bon, si elle avait fait ça, ça aurait divisé son livre de moitié et ça aurait donné une petite nouvelle, ceci explique sans doute cela.


Bref, L'impression générale que j'ai eue, c'est que ce livre est là pour renflouer les caisses. Y a aucun effort sur le style ou même sur la manière de raconter l'histoire. On dirait que ça a été, oh tiens, la sororité ça vend bien ce moment, et qu'y a-t-il de plus sororal que l'histoire de deux soeurs ?

C'est vraiment mauvais, j'ai rarement lu aussi nul, franchement. Et ça me fait bien rire par conséquent le pataquès qu'il y a eu quand elle a manqué de peu le Goncourt, je l'ai pas lu celui de l'époque, mais si c'était du même acabit, franchement, c'est à vomir que le cercle littéraire encense ce genre de bouquin, quand à côté de ça, y a des auteurs talentueux et moins célébrés (et parfois des auteurs connus aussi mais qui sont loin de vivre de leur plume comme elle). Et le cynisme de vendre ça 18 balles, alors que c'est quoi, 45 minutes de lectures, n'en parlons pas. Bref, si vous voulez lire Martine vient d'avoir une petite soeur, allez-y, c'est le seul cas où je le préconise.

Moi en attendant, j'ai d'autres livres à lire, et j'espère vraiment qu'ils vont remonter le niveau.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          8222
Le dernier roman d'Amélie Nothomb est pour moi un conte. J'avoue qu'il m'a bien plu même si au début, j'étais un peu agacée par les parents de l'héroïne. Au fil de la lecture, l'histoire était un peu abracadabrante et le conte fantastique n'était pas loin.
Nora et Florent se rencontrent et c'est de suite le grand amour. Leur entourage pense que cela leur passera mais rien n'y fait, ils s'aiment toujours passionnément. Leur premier bébé, Tristane, pleure sans discontinuer mais un jour Florent, son papa, lui intime de ne plus jamais pleuré et les pleurs s'arrêtent instantanément, de quoi rendre jaloux certains parents...
Et c'est à ce moment où l'histoire vire à l'improbable. Les nouveaux parents s'aiment toujours avec entrain au point que la petite n'a pas de place pour eux et délaisse leur fille en la laissant très souvent seule avec elle-même. Et c'est là qu'elle n'ose plus faire de bruit de peur de déranger ses parents. Quelques années plus tard, la petite soeur, Laetitia, arrive. Tristane va avoir une vie transformée grâce à ce petit être venu au monde.
Je ne vous en dirait pas plus sur l'histoire.
Ce conte à été pour moi, savoureux et mystérieux. Un bel hommage à la fratrie et plus particulièrement aux soeurs que l'on peut avoir dans la vraie vie. Une telle complicité nourrie les espoirs les plus fous.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas apprécié autant un roman de cette autrice.
Commenter  J’apprécie          8310
Le livre des soeurs

Je ne lis pas systématiquement le dernier-né d'Amélie Nothomb, même si en général j'aime bien cette auteure… elle m'avait déçue ces dernières années, après de vrais coups de coeur pour ses premières oeuvres, puis reconquise avec « Frappe-toi le coeur » et surtout « Premier sang ».

Ici, avec ce couple fusionnel, caricatural, elle ne m'a pas émue plus que ça, même si j'ai suivi leurs pérégrinations, ou plutôt leur progéniture, avec intérêt ! C'est le lien qui va unir les deux soeurs qui reste le poumon du roman, comme le titre le laisse supposer. Un lien particulier, qui sera analysé jusqu'à la lie, mis en lumière par opposition aux liens sombres parents-enfants.

Certains passages m'ont semblé trop exagérés, dans un contexte de scénario plutôt réaliste. D'autres ont laissé apparaître une analyse très fine de certaines relations humaines. Enfin, le rapport aux mots et leur emploi nous rappellent que parfois, la parole ne suffit pas… car l'écrit permet une grande profondeur.

À l'heure où le papier à lettres ne se vend plus trop, je prône pourtant les échanges épistolaires qui apportent un charme supplémentaire à la communication !

Commenter  J’apprécie          818


critiques presse (6)
Telerama
21 février 2024
D’autres déclinaisons de la sororité s’invitent autour de leur histoire d’amour nimbée de sacré, qui est aussi une ode au langage, à la puissance des mots qui peuvent exhausser ou détruire.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaCroix
19 octobre 2022
Même si l’histoire ne ressemble pas à la sienne, les sentiments qui unissent Tristane et Laetitia, Amélie Nothomb les connaît bien et les magnifie avec brio.
Lire la critique sur le site : LaCroix
RadioFranceInternationale
07 septembre 2022
Dans ce 31e roman, l’autrice Amélie Nothomb continuer d’explorer les liens familiaux avec l’histoire fusionnelle de ces deux sœurs.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
LeJournaldeQuebec
05 septembre 2022
Les relations parents-enfants difficiles, les relations entre sœurs, les troubles des conduites alimentaires, et surtout, l’impact énorme des paroles qu’on prononce sont au cœur de cette histoire qui se lit d’une traite. Car les mots, comme elle l’écrit, peuvent blesser ou guérir puisqu’ils ont «le pouvoir qu’on leur donne».
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
25 août 2022
Un conte qui démarre bien et puis se perd dans le farfelu
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
18 août 2022
L’écrivaine belge n’est pas à son meilleur dans « Le Livre des sœurs » pour sa trente-et-unième rentrée littéraire.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (210) Voir plus Ajouter une citation
- À quoi bon étudier les lettres à la Sorbonne si c'est pour aboutir à ça ? lui dit son père.
— Je suis très contente de mon emploi.
Il m'intéresse sans m'obséder, il me laisse tranquille en dehors des trente-neuf heures, je gagne ma vie.
— Tu n'as pas d'ambition.
— Je veux pouvoir continuer à lire trois heures par jour.
— Toi qui adores la littérature, tu n'as pas envie d'écrire ?
— J'adore aussi le vin, je n'ai pas envie de cultiver la vigne.
Commenter  J’apprécie          60
- L'œil est mon point faible.
- C'est le point faible de notre espèce entière. Nous nous glorifions de voir les couleurs, quand nous n'en décelons qu'une gamme. Notre ouïe, si nulle soit-elle, entend huit octaves. Ne vous étonnez pas qu'on vous voie peu. Votre beauté n'est pas tapageuse, mais quand on l'a vue, on ne voit plus qu'elle.
L'inconnu partit après cette déclaration.
Tristane conçut pour lui une gratitude éter-nelle. À vingt-deux ans, de bonnes paroles ne guérissent pas d'un complexe aussi ancien, mais elles désinfectent les vieilles plaies.
Commenter  J’apprécie          00
Un jour, Laetitia lui demanda la raison de ce dispositif. Laînée répondit :
- Ca rassure papa et maman.
- Pourquoi ?
- Ils pensent que la télé nous garde.
Commenter  J’apprécie          00
Qu’est-ce qu’habiter un lieu ? C’est lui insuffler son âme. Un enfant peut s’attacher au logement le plus inepte par sa capacité à spiritualiser n’importe quoi. Si vous voulez que votre cuisine devienne un endroit légendaire, aimez-la, persuadez-vous que les bonheurs que vous y avez vécus lui doivent leur source. D’ailleurs, c’est la vérité.
Commenter  J’apprécie          572
Un jour, Laetitia lui demanda la raison de ce dispositif. L'aînée répondit :
- Ca rassure papa et maman.
- Pourquoi ?
- Ils pensent que la télé nous garde.
- Même s'il n'y a pas le son ?
- Oui.
- Ils imaginent que la télé est magique ?
- Oui.
La petite ouvrit des yeux consternés, comme si elle prenait conscience de la débilité mentale des parents. Tristane rit et ajouta :
- Laisse-leur leurs illusions.
- C'est quoi, illusions ?
- C'est de croire quelque chose de joli et de pas vrai.
- Pourquoi ?
- C'est agréable.
- J'aime pas.
- Tu as raison. Mais certaines personnes en ont besoin.
De retour à la maison, Nora rétablissait le son de la télévision. Or, elle ne s'asseyait jamais devant le poste avant l'après-dîner. Laetitia finit par lui demander pourquoi elle avait besoin du son de la télévision.
- Ca fait une présence, répondit maman.
- C'est quoi une présence ?
- C'est comme s'il y avait quelqu'un.
- Il y a quelqu'un.
- Tu as raison, je ne peux pas t'expliquer. Mamie dit pareil que moi.
Tristane trouva que le comportement de tatie Bobette avait beaucoup plus de sens. Chez elle, le téléviseur était allumé sans cesse parce que Bobette le regardait continuellement. Elle connaissait toutes les émissions et tous les présentateurs. Elle entretenait une correspondance avec son animateur préféré.
Comme cadeau de Noël, Tristane suggéra à Nora de lui offrir une effigie de sainte Claire.
- Qu'Est-ce que c'est que cette bigoterie ? demanda sa mère.
- J'ai appris que Claire était la sainte patronne de la télévision, répondit Tristane.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Amélie Nothomb (186) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (2681) Voir plus



Quiz Voir plus

Le livre des soeurs

Comment s’appelle la mère de Tristane et Laetitia ?

Nina
Nora

26 questions
47 lecteurs ont répondu
Thème : Le livre des soeurs de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}