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EAN : 9782253139454
128 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.36/5   1702 notes
Résumé :
Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs? Que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ? Que passé la puberté, tout le reste n'est qu'un épilogue? Vous l'apprendrez et bien d'autres choses encore dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique, absolu, celui qui peut naît... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (140) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 1702 notes
Ne soyons pas trop exigeant avec Amélie Nothomb, ses récits ont le mérite d'être simples, courts et vite lus, ce qui leur épargne le plus souvent de devenir ennuyeux. Vite lue, vite oubliée, il ne restera rien de cette histoire qui rappelle un peu « La guerre des boutons » mais qui ne parvient jamais à convaincre. Nothomb est simplement un auteur qu'on aime ou qu'on n'aime pas.

Pourtant son style simple d'adolescente douée peut séduire, car elle fait souvent preuve de malice et d'humour, et elle a la capacité de pouvoir écrire comme un enfant, sans se ridiculiser, et nous fait découvrir au fil de son oeuvre quelques aspects de sa personnalité. Reconnaissons-le, Nothomb est une championne de l'autodérision et de l'ironie.

Paru en 1993, « le sabotage amoureux » est le second roman publié par Nothomb. Dans ce court récit, elle nous raconte sa vie en Chine de 1972 à 1975, où son père a été muté, alors qu'elle est âgée de 7 ans. Le narrateur-personnage raconte l'histoire à la première personne car Nothomb adopte le style autobiographique pour nous nous livrer ses réflexions amusantes sur la vision du monde à 7 ans. Avec beaucoup d'humour elle décrit son environnement quotidien. Comme toujours, le style est simple, les phrases courtes, à l'image du roman, et Nothomb fait preuve de beaucoup d'imagination dans la cruauté des enfants qui ne s'embarrassent pas d'idéologie, tout leur est bon pour épancher leur agressivité.

Pour résumer : un court récit, pas vraiment passionnant mais à la portée de tous, qui peut accompagner le lecteur dans le train ou sur la plage, ou meubler une soirée où on n'a pas le courage d'attaquer un « pavé », ne rien attendre de plus.
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« Le sabotage amoureux », ou trois ans de la vie d'Amélie Nothomb en Chine, de 1972 à 1975, une tranche d'enfance.

A l'âge de cinq ans, elle apprend que sa famille doit quitter le Japon, pays où elle est née et qu'elle adore (au point qu'elle a cru pendant longtemps être japonaise), lorsque son père diplomate est muté à Pékin. Dans ces années-là, « avoir fait la Chine » est du dernier chic sur un CV d'ambassadeur, mais la réalité est moins brillante. En Chine, les expatriés sont cantonnés dans des ghettos confortables (« pour ne pas contaminer les Chinois »), derrière des murs de brique et des écrans de fumée, sans contact avec « la désespérance, la coulée de béton, la surveillance » et la pauvreté, bref, la réalité du communisme local. Au point que « bien des diplomates disaient qu'en fin de compte ils n'avaient aucune idée de ce qui se passait en Chine ».

Mais la petite Amélie n'a qu'une vague conscience de tout cela et ne s'en préoccupe guère, il y a bien assez à faire dans le ghetto. Son vélo est un cheval fougueux qui l'emporte dans de folles équipées, elle a été désignée éclaireuse dans la guerre enfantine mais cruelle qui oppose le camp des Alliés à celui des Allemands de l'Est, et puis surtout, il y a Elena, une fillette un peu plus jeune qu'elle. La belle, l'inaccessible Elena, dont elle tombe absolument, éperdument amoureuse, et qu'elle n'aura de cesse de conquérir.

Gamine inénarrable, cette narratrice de sept ans est savoureuse de vanité, de suffisance et de préciosité. Ses aventures sont loufoques, même si elles lui vaudront ses premières blessures d'amour (-propre).

Un texte court et drolatique, ironique dans ses piques lancées à la Chine communiste.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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J'ai passé un bon moment avec Amélie Nothomb aujourd'hui.

Dans le sabotage amoureux, elle nous livre ses souvenirs d'enfance en Chine ou après avoir passé quelques années au Japon, son père diplomate est muté. Elle a alors environ 7 ans et nous livre la découverte de ce pays. La Chine des années 70 n'a pas l'air d'être un pays ou il fait bon vivre (difficulté a trouver a de la nourriture, saleté et j'en passe) mais pour la petite Amelie tout ça est secondaire. Elle nous livre son histoire avec les autres enfants qu'elle rencontre, leur jeux parfois cruels mais aussi sa première histoire d'amour.

C'est loufoque, c'est drôle, le style est incomparable et l'on passe un excellent moment avec ce roman. La plume est toujours aussi agréable a lire et ce court roman se dévore en quelques heures a peine.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Quelle déception que cette lecture effectivement avec Amélie Nothomb il y a des hauts et des bas mais certaines personnes trouvent que les premiers romans de cet auteur sont les meilleurs. Celui-ci est le second il ne fait que 122 pages mais je l'ai trouvé tellement long et ennuyeux.

On suit Amélie et ses parents qui déménagent en Chine après le Japon, et Amélie petite gamine trouve tout affreux en Chine. Que dire de ce livre à part sa rencontre avec Elena d'origine italienne. Un livre sans intérêt, une vraie perte de temps...
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Qu'elles furent longues ces 120 pages !
Je ne sais pas si c'est le meilleur livre pour découvrir cette auteure ni si le reste de son oeuvre ressemble à ce roman. Si c'est le cas, je n'y reviendrais sûrement pas.
Compliqué pour moi d'adhérer à cette oeuvre apparemment en partie autobiographique, une version de "la guerre des boutons" assez peu crédible. Difficile d'imaginer une enfant de sept ans tenant ces propos, mais surtout j'ai trouvé cela inintéressant au possible.
Un style qui a glissé sur moi, seul quelques réflexions sur le monde des adultes ont retenu mon attention.
Bref, désolé à tous les aficionados d'Amélie Nothomb, je ne vous rejoindrais pas. Pourtant, je dois avoir "Stupeur et tremblements" quelque part, une réconciliation entre Amélie et moi est donc encore possible.
Commenter  J’apprécie          2011

Citations et extraits (148) Voir plus Ajouter une citation
L’erreur, c’est comme l’alcool: on est très vite conscient d’être allé trop loin, mais plutôt que d’avoir la sagesse de s'arrêter pour limiter les dégâts, une sorte de rage dont l’origine est étrangère à l’ivresse oblige à continuer. Cette fureur, si bizarre que cela puisse paraître, pourrait s’appeler orgueil: orgueil de clamer que, envers et contre tout, on avait raison de boire et raison de se tromper. Persister dans l’erreur ou dans l’alcool prend alors une valeur d’argument, de défi à la logique: si je m’obstine, c’est donc que j’ai raison, quoi que l’on puisse penser. Et je m’obstinerai jusqu’à ce que les éléments me donnent raison - Je deviendrai alcoolique, j'achèterai la carte du parti de mon erreur, en attendant que je roule sous la table ou que l’on se fiche de moi, avec le vague espoir agressif d’être la risée du monde entier, persuadée que dans dix ans, dans dix siècles, le temps, l’Histoire ou la Légende finiront par me donner raison, ce qui n’aura d’ailleurs plus aucun sens, puisque le temps cautionne tout, puisque chaque erreur et chaque vice aura son âge d’or, puisque se tromper est toujours une question d’époque.
En fait, les gens qui s’obstinent dans leurs torts sont des mystiques: car ils savent bien, au fond d’eux-mêmes, qu’ils investissent à trop long terme, qu’ils seront morts longtemps avant la caution de l’Histoire, mais ils se projettent dans l’avenir avec une émotion messianique, persuadés qu’on se souviendra d’eux - qu’au siècle d’or des alcooliques on dira: « Machin, pilier de bar, était un précurseur », et qu’à l’apogée de l’Idiotie on leur vouera un culte. (p. 119-120)
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Au grand galop de mon cheval, je paradais parmi les ventilateurs.
J'avais sept ans. Rien n'était plus agréable que d'avoir trop d'air dans le cerveau. Plus la vitesse sifflait, plus l'oxygène entrait et vidait les meubles.
Mon coursier déboucha sur la place du Grand Ventilateur, appelée plus vulgairement place Tien An Men. Il prit à droite, boulevard de la Laideur Habitable.
Je tenais les rênes d'une main. L'autre main se livrait à une exégèse de mon immensité intérieure en flattant tour à tour la croupe du cheval et le ciel de Pékin.
L'élégance de mon assiette suffoquait les passants, les crachats, les ânes et les ventilateurs.
Je n'avais pas besoin de talonner ma monture. La Chine l’avait créé à mon image : c'était une emballée des allures grandes. Elle carburait à la ferveur intime et à l'admiration des foules.
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Ma mère se lança alors dans une explication des lois de l'univers. Elle dit qu'il y avait sur terre des personnes très méchantes et, en effet, très séduisantes. Elle assurait que, si je voulais me faire aimer de l'une d'entre elles, il y avait une seule solution : il fallait que je devienne très méchante avec elle, moi aussi.
– Tu dois être avec elle comme elle est avec toi.
– Mais c'est impossible. Elle ne m'aime pas.
– Sois comme elle et elle t'aimera.
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Oui, ma bien-aimée, tu souffres par moi, ce n'est pas que j'aime la souffrance, si je pouvais te donner du bonheur, ce serait mieux, seulement j'ai bien compris que ce n'était pas possible, pour que je sois capable de t'apporter du bonheur, il faudrait d'abord que tu m'aimes, et tu ne m'aimes pas, tandis que pour te donner du malheur, il n'est pas nécessaire que tu m'aimes, et puis, pour te rendre heureuse, il faudrait d'abord que tu sois malheureuse - comment rendre heureux quelqu'un d'heureux -, donc, il faut que je te rende malheureuse pour avoir une chance de te rendre heureuse après, de toute façon, ce qui compte, c'est que ce soit à cause de moi, ma bien-aimée, si tu pouvais éprouver pour moi le dixième de ce que j'éprouve pour toi, tu serais heureuse de souffrir, à l'idée du plaisir que tu me ferais en souffrant.
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En septembre, il y eut l'école.
Pour moi, ce n'était pas nouveau. Pour Eléna, ce fut la première fois.
Mais la petite Ecole française de Pékin n'avait pas grand chose à voir avec l'enseignement.
Nous autres, enfants de toutes les nations - hormis les anglophones et les germanophones -, eussions été très étonnés si l'on nous avait révélé que nous fréquentions cet établissement dans le but d'apprendre.
Nous n'avions rien remarqué.
Pour moi, l'école était une grande fabrique de petits avions en papier.
A tel point que les professeurs nous aidaient à les construire. Et pour cause : comme ils n'étaient ni professeurs, ni instituteurs, c'était à peu près tout ce qu'ils pouvaient faire.
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Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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