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Critique de Yggdrasila


On dit que le bonheur est un rayon de soleil que le moindre nuage peut voiler. Cette histoire en témoigne.

Ils voulaient vivre heureux en couple.
Rien qu'à deux, pour finir tranquillement leurs vieux jours.
Isolés du monde.
C'était leur rêve et ils l'ont réalisé.
Seul ombre au tableau: Palamède Bernardin, leur voisin. Un étrange médecin qui s'impose chez eux chaque après-midi de quatre à six heure.
Il s'installe et se mure dans le silence.

La situation dans laquelle Amélie Nothomb plonge ses personnages est assez surprenante. Elle décrit bien l'impuissance de Juliette et Emile, ce pauvre couple face au sans-gêne de ce voisin trop encombrant.
Bizarrement dans cette histoire, le temps semble être suspendu, mais on ne s'ennuie pas.
L'anthropomorphisme que l'auteure emploie pour décrire les personnages de Palamède et de son épouse Bernadette, comme s'ils étaient des monstres répugnants est à la limite de l'exagération. Je pense qu'elle a voulu dresser de façon imagée deux portraits de couples qui s'opposent, mais qui restent avant tout des êtres humains qui ont des sentiments.
Ce roman démontre bien qu'en fonction des situations, on ne se connaît pas vraiment. Nos réactions peuvent être à l'opposé de ce que l'on imagine de nous-même.
Ici, Amélie Nothomb utilise les harangues de Cicéron comme une base sur laquelle elle vient greffer habilement son histoire.
Il y a très peu de personnages. le cadre est très restreint, mais le message derrière est très riche.

Un roman très court mais passionnant, qui fait réfléchir sur la solitude, l'espoir et le désespoir, ainsi que sur la notion du bonheur.
À lire.
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