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Critique de Kittiwake


29ème édition de l'incontournable de la rentrée d'automne, avec Les Aérostats.


On se délecte du prénom d'un des personnages, une coquetterie que l'auteur glisse régulièrement dans ses écrits. Ici c'est Pie, un jeune homme supposé dyslexique (je dirais plutôt cabochard, je n'ai jamais vu une dyslexie disparaître en une séance de lecture à voix haute, orchestrée par la narratrice dont le prénom est plus courant, mais épicène, Ange). Trois ans séparent les deux protagonistes . Ange se fait fort de faire découvrir au lycéen rebelle mais prêt à puiser dans sa révolte ce qui fera le terreau d'un éveil culturel. Et cela en quelques heures les must de la littérature classique, Stendhal, Homère, Radiguet et quelques autres. Pour un gamin qui déteste la lecture, il acquiert rapidement un niveau de débat littéraire à faire pâlir un prof de français de lycée, même dans une classe motivée et en préparation du bac!

Un troisième personnage s'immisce dans le couple élève-prof, le père de Pie qui épie les leçons et fait son compte-rendu exhaustif à la fin de celle-ci.

Et enfin un autre prof, qui enseigne à Ange la philologie, dans une clace où la jeune fille semble être une sorte de souffre-douleur.

L'ensemble n'est pas désagréable, mais comme à chaque fois, je suis envahie par la voix la voix d'Amélie Nothomb, comme si c'est elle qui me racontait l'histoire lorsque je parcours ces lignes.
Le roman aurait gagné à être plus étoffé, il est extrêmement court et on reste un peu sur sa fin. Même si l'histoire est improbable, elle est le prétexte à jeter un regard original sur les oeuvres citées.

C'est une belle leçon de littérature déguisée en fable moderne.
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