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sur 1561 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Claude a épousé Dominique, qui lui a donné une enfant : Epicène. Mais le père n'aime pas sa fille, qui croit bien le lui rendre. Dans cette famille épicène où les prénoms sont toujours mixtes, les sentiments aussi restent indécis quant à leur genre. Amour ou haine, nul ne sait plus, et dans la confusion, chacun leurre sa souffrance dans un désir de vengeance.


Comment mener son existence lorsqu'elle repose sur une blessure indélébile ? En filigrane de la vie de Claude et d'Epicène, s'enroule et se déroule la douleur de l'amour non partagé : l'amour pour une femme chez lui, l'amour filial chez elle, tous deux transmués en haine par le désespoir. Mais la vengeance est-elle une solution ? Guérit-on jamais d'une carence d'amour parental ?


Aussi courte que son écriture est minimaliste, comme rabotée à l'essentiel, cette histoire aux allures de conte est indéniablement ciselée au millimètre, sa construction parfaitement calibrée, le choix des mots soigneusement réfléchi et son motif habilement dessiné. Au-delà de mon admiration pour une telle maîtrise littéraire, il m'a toutefois manqué un soupçon d'émotion, ce je ne sais quoi qui transfigure la lecture en un moment de communion et vous la rend définitivement mémorable.


Ecrit avec un talent littéraire indéniable, ce livre brillamment mené m'a en définitive plus touché l'esprit que l'âme, plus l'intellect que le coeur. Suis-je moi aussi victime d'un ressenti épicène ?

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Dominique est une jeune femme effacée.

Lorsque Claude la rencontre, très vite ce sera la demande en mariage, le départ à Paris, l'enfant dont le prénom sera le reflet de ceux qui les entourent : Épicène (à la fois masculin et féminin).

Dominique se laisse entraîner dans ce tourbillon sans comprendre les variations d'humeur de son mari et son manifeste manque d'intérêt pour sa fille alors qu'il était tellement pressant de la voir naître.

Épicène aussi aura donc une relation particulière avec ce père, absent ou mal présent.

Elle finira par le haïr.

Cependant, même si Dominique se satisfait de cette vie, sans doute meilleure que celle qu'elle espérait, comprendra-t-elle enfin qui est Claude ?

A mon avis :
Pour mon premier roman d'Amélie Nothomb, je pars donc sans à priori et sans habitude, contrairement à beaucoup de ses lecteurs qui attendent chaque année le nouvel opus de l'écrivaine avec impatience et avec souvent un avis préconçu.

Après une lecture assez rapide, d'autant que le roman est assez court, je me dis que celui-ci n'offre pas grand intérêt.

L'histoire est assez simpliste, on en devine une grande part très rapidement, le sujet manque d'originalité.

La haine, la vengeance, la tromperie et les rapports mère-fille et père-fille y sont abordés, mais manquent de profondeur.

On ne fait que survoler le sujet, tout comme on survole ce livre dans lequel on a du mal à s'investir.

Et les 162 pages qu'il comporte ne suffisent pas à y entrer complètement et s'achèvent sur un final assez plat.

Néanmoins, l'écriture est limpide et il se lit facilement... presque comme un roman de gare.

Rien de bien transcendant quoi...


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Il y a peu j'ai fait le choix, dans un TGV, de tenter de relire Amélie Nothomb, « abandonnée » il y a 15 ans. Avais-je envie de croire à une redécouverte improbable ? Je ne sais pas mais j'ai retrouvé Amélie Nothomb inchangée.
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Le titre de ce court roman, en soi, est comme un condensé de ses forces et faiblesses. Épicène est un beau mot, assez rare… mais quel sens trouver à un ouvrage portant sur les prénoms épicènes en général ? Nothomb offre une réponse claire ici puisque ces prénoms n'apportent en réalité vraiment pas grand-chose, pour ne pas dire rien, à ce petit livre qui aborde plutôt, de façon caricaturale et artificielle, les thèmes de l'enfance, de l'amour, de l'amitié, de la haine et de la vengeance.
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Disons-le immédiatement, les personnages ne sont en aucun cas crédibles. Ils sont caricaturaux, plats et il est donc impossible d'adhérer une seconde à cette histoire improbable et qui en devient largement grotesque. Si cela se veut un conte ce n'est pas plus réussi et la fin est vraiment aussi convenue que pauvre et vide. Que d'effets convoqués pour si peu de profondeur ! Nothomb, plus que jamais, semble vouloir séduire son public et ne s'épargne aucune facilité.
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Pour autant ce livre, s'il n'a objectivement pas d'intérêt, n'est pas déplaisant. L'écriture est fluide, le vocabulaire, s'il reste très abordable, est assez riche. L'histoire est construite de telle façon qu'il y a la curiosité minimale de savoir ce qui adviendra les pages suivantes. Plus important sans doute encore, le format, fait pour être lu en une bonne heure, ne laisse pas l'ennui s'instaurer durablement.
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La dame au chapeau noir sait très bien se mettre en scène, elle démontre une fois encore les mêmes aptitudes dans « les prénoms épicènes ». Mais ce livre refermé, avec un certain soulagement sur les 20 dernières pages pour moi, il ne reste objectivement rien. Pour autant l'heure de lecture n'a pas été désagréable. J'aurais donc tendance à conseiller ce livre à qui, sans autre attente, recherche une brève parenthèse. Littérature de gare donc…
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Ayant passé un bon moment avec le roman Frappe-toi le coeur j'ai voulu retenter l'expérience avec le millésime 2018 – si tu as compris le jeu de mot, c'est qu'Amélie Nothomb n'a pas de secret pour toi !

Alors que son dernier roman traitait de la relation mère/fille, ici, c'est la relation père/fille qui est au coeur du roman.

Dès le début de ma lecture, je sens que le roman va me happer et que je ne vais pas pouvoir le refermer avant de l'avoir fini. Eh bien bingo, c'est ce qui est arrivé ! Amélie Nothomb a vraiment une plume particulière. Son écriture est simple mais chaque phrase est percutante et semble extrêmement travaillée/réfléchie.

Mais par comparaison avec Frappe-toi le coeur, il manque quelque chose… Ici, j'ai l'impression que les personnages – en dehors de Claude – sont trop lisses, pas assez noirs, pas assez creusés. Je trouve qu'ils manquent de profondeur et c'est dommage car le personnage de Claude est vraiment bien trouvé, il est machiavélique et cruel donc tout laisse à penser que l'auteur aurait pu faire de même avec Dominique et Épicène…

Autre petit bémol, très rapidement, on se doute de la fin de l'histoire. Mais la chute est tellement bien amenée par Amélie Nothomb que le plaisir est là quand même !

En revanche, je trouve que l'auteur a une « obsession » pour l'adolescence, la survivance, on retrouve les mêmes sujet dans Frappe-toi le coeur … Bon après je ne m'y connais pas assez pour savoir si ce sont des thèmes chers à l'auteur car je n'ai lu que deux de ses romans.
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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J'avais beaucoup aimé le dernier livre d'Amélie Nothomb "Frappe toi le coeur" bâti autour du manque d'amour maternel. Voilà qu'avec "Les prénoms épicènes", elle nous propose son pendant au masculin en mettant en scène une enfant qui a saisi très tôt que son père ne l'aimait pas. C'est cette clairvoyance qui lui permettra de survivre et de grandir tout en aidant sa mère aveuglée par la naïveté et l'amour.

Un très beau personnage que cette Epicène, mais malgré tout une histoire de vengeance et de haine, qui n'apporte rien de bien nouveau. Je salue une fois de plus l'érudition de l'auteure qui m' a fait découvrir le terme "épicène"( bien que je n'ai pas vraiment compris l'importance du rôle qui lui est accordé). de même, j'ai aimé en vrac, l'échappée dans la mythologie grecque avec Orphée, l'escapade scientifique sur le coelacanthe et le cours d'anglais sur le verbe "To crave", des parenthèses si typiquement issues du génie d'Amélie Nothomb. Par contre, je trouve que la plume a manqué cruellement de culot. le charme de son écriture c'était cette façon bien à elle de mêler cynisme et humour. J'avais adoré le côté dérangeant et corrosif d"Acide sulfurique". Je déplore que la dame au chapeau soit gagnée par une espèce de sagesse.

Même si ce n'est pas son meilleur roman à mes yeux, le sujet reste intemporel et inépuisable : il y a tellement à écrire sur les relations familiales. Il faut juste parvenir à innover pour surprendre le lecteur. Dommage, mais pour moi, cet opus ne mérite qu'un 10/20.
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Ma bibliothécaire m'a mis de côté le dernier Nothomb, j'ai donc profité de cette soirée pour lire celui-ci étant donné le faible nombre de pages.

J'ai été plutôt déçu de celui-ci j'avais pourtant plutôt aimé les précédents mais j'ai l'impression qu'Amélie Nothomb n'a rien proposé de nouveau avec ce roman là.

Nous suivons ici Dominique une jeune femme qui va rencontrer Claude dans un bar, très rapidement celui-ci va séduire cette femme plutôt quelconque et ils vont rapidement se marier, vivre à Paris et puis Claude va rapidement vouloir un enfant avec Dominique, celui-ci va plutôt tarder à venir.

Ensuite comme à l'habitude de l'auteur il est question des relations mère-fille et père-fille, un récit vite lu mais qui sera aussi rapidement oubliée.
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Cet opus d'Amélie Nothomb ne restera pas dans les annales pour moi.

Sorti un an après Frappe-toi le coeur, qui explorait la relation toxique entre une mère et sa fille, et que j'avais beaucoup aimé, Les prénoms épicènes prend le parti de faire la même chose mais du côté du père. Je trouve ça mensonger car la relation père-fille est en réalité très peu au coeur du roman.

Ce roman est un livre sur la colère- l'un des personnages principaux le dit d'ailleurs à plusieurs reprises- et de la vengeance qui en découle. Drôle de vengeance d'ailleurs...

Bref, si ce n'est pas mauvais, ce n'est pas extraordinaire non plus, de mon point de vue bien sûr. Quant à l'écriture, c'est le style Nothomb, personnellement j'aime beaucoup sa loufoquerie, jusque dans son écriture.

En résumé un très court roman qui se lit en à peine deux heures, à découvrir peut-être comme une friandise entre deux bons pavés.


Challenge multi-défis 2020
Challenge Riquiqui 2020
Challenge plumes féminines 2020
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Un peu à la bourre cette année pour lire le Nothomb cuvée 2018 ! Fidèle à ses habitudes, la Belge nous livre un roman qui se lit d'une traite, qui campe des personnages à le fois diablement triviaux et fichtrement farfelus. La famille,le désamour sont encore au centre de ce roman, la vengeance aussi...
Comme d'habitude une fin bien bâclée, ça finit un peu brutalement, mais bon, on sait à quoi s'attendre !
Pas le meilleur depuis des années, mais bien...
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Amélie Nothomb, Les prénoms épicènes - 2018

Ce roman est facile à lire. Trop peut-être. Au départ, j'ai trouvé l'oeuvre un peu superficielle, l'écriture aussi d'ailleurs. Puis, je n'ai pu m'empêcher d'admirer l'art du rebondissement chez Nothomb et l'originalité de ses histoires. Cela pourtant ne m'empêche pas de penser que la psychologie des personnages pourrait être approfondie pour plus d'impact sur le lecteur, pour plus de réalité aussi. En effet, les ressorts de l'intrigue me semblent manquer de subtilité et reposer sur une certaine facilité d'écriture, mais il y a quelques belles trouvailles, à la fin surtout.
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Pour ma part, que je n'ai pas vu de rapport entre le titre de ce roman et son histoire.
C'est un livre que j'ai refermé après 2 heures chrono de lecture.
Bien sûr, ce n'est pas de la grande et belle littérature, c'est plus « une nouvelle allongée », reprenant l'expression de certains. Et qui sera, pour moi encore un roman vite oublié.
Mais je reconnais que l'auteure écrit toujours d'une façon très fluide et sans pesanteur, ce qui rend la lecture agréable.


Amélie Nothomb, ses fans l'adorent et dévorent ses livres et ses détracteurs se délectent en mauvaises critiques !
Amélie, reprend comme depuis plusieurs de ses derniers romans, son thème fétiche, celui de la haine et de la vengeance.
Elle décrit une fois de plus la sphère familiale en racontant les rapports mère/fille ou comme dans ce dernier roman, père/fille.
L'histoire est parfois forte et les personnages sont à la limite de la caricature.
Quelques maladresses cependant lorsque le récit, fait un saut de plusieurs années dans le futur, en un chapitre. Les personnages semblent avoir été figés dans leurs sentiments et que rien n'a changé pour eux pendant toutes ces années.


Et puis il y a cette fin étonnante, presque dérangeante, parce qu'elle me semble invraisemblable dans la cruauté de l'être humain.


C'est à Autun que j'ai rencontré la dame en noir au haut chapeau, pour la dédicace de ce livre. Nous étions plus de deux cents personnes, j'étais troisième en tête de file.
Je lui ai fait part de mon étonnement pour la fin qu'elle avait donnée à son roman.
Amélie m'a répondu qu'elle avait volontairement écrit une fin très ambiguë, afin que chacun l'interprète à sa meilleure convenance.

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