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EAN : 9782226179647
244 pages
Albin Michel (22/08/2007)
  Existe en édition audio
3.63/5   2541 notes
Résumé :
"Stupeur et tremblements" pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. "Ni d'Ève ni d'Adam" révèlera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. (A. N.)
Une initiation amoureuse et culturelle, drôle, savoureuse, insolite et instructive (si les codes de la société japonaise demeurent souvent impénétrables, l'étranger qu'est l'Occidental est a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (267) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 2541 notes
Quel beau livre , bien écrit , avec des phrases percutantes , parfois non politiquement correctes , parfois émouvantes .
Un tour de force , j'ai ri , souri , été agréable surprise par la pertinence de certaines phrases et émue par les dernières pages .
AN évoqué le Japon tout en finesse , montrant le courage de ce peuple qui réussi à évoquer Hiroshima de façon presque poétique ( dixit l'auteur ) , pour qui l'ascension du Mont Fuji est un acte de foi national , même les personnes âgées en font l'ascension chaque année .
Mais l'auteur nous montre aussi un autre côté du Japon , perfectionniste , presqu'inhumain pour nous occidentaux , un Japon où il y a une pression terrible sur les enfants qui passent un examen important à l'âge de 5 ans , la réussite de cet examen va déterminer leur avenir , où on travaille sans relâche dés que l'on commence sa vie professionnelle jusqu'à la retraite , c'est d'ailleurs pour cette raison que les jeunes japonais profitent au maximum d'une parenthèse enchantée où il ne font que ce qu'ils appellent ' jouer ' .
AN va rencontrer Rinri , un jeune japonais attiré par la langue française mais surtout par la personnalité atypique d'Amelie , il lui confie la préférer aux jeunes japonaises qui lui paraissent manquer de naturel .
Rinri est également atypique , s'il emmène bien Amelie sur le parcours balisé de tous les amoureux japonais , si en digne représentant de son peuple , il adoré la technologie , les gadgets , il ne possède pas d'appareil photo , incroyable non ?
Il y a quelques anecdotes amusantes comme le repas de pouples fraîches , la version décalée d'AN d'Adam et Ève où l'auteur se rend compte , nuance importante , qu'elle aime ' bien ' Rinri , lorsqu'il va lui cueillir les kakis désirés , elle ne lui propose pas de partager son festin , tout à son plaisir égoïste .
La fin est sublime , émouvante .
Je tiens avant de terminer à remercier un ami lecteur qui m'a conseillé de ' relire ' AN , il se reconnaîtra .
Oui merci de m'avoir suggéré cette lecture d'une bien talentueuse écrivain belge .
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Aujourd'hui, je m'envole pour le Japon. Rendez-vous amoureux avec cette brune épicée biberonnée à la bière dès les prémices de l'enfance, de la gueuze à la Chimay au pays du saké. Sans stupeur, ni tremblement. J'ai toujours aimé boire des bières brunes avec une belle brune, surtout en tenue d'Adam et d'Eve. C'est comme ça qu'elle est la meilleure, la brune. D'ailleurs cela fait bien longtemps que je l'ai perdu de vue. Des mois que mon chemin solitaire s'est vu écarter de sa route, littéraire. Bref, je m'écarte de la voie de la bière, ou celle de l'amour, ou celle des cerisiers japonais. En 1989, Amélie atterrit au Japon, comme un retour au pays de son enfance. Elle donne des cours de français – ou de belge, va savoir les mystères du langage et son décodage – et tombe amoureux de son élève, Rinri. Et comme Rinri rime avec Amélie, je laisse de côté la Kirin, bonne pour accompagner quelques sushis et autres yakitoris, pour me rincer l'oeil d'une belle gueuze, une geisha au kimono entrouvert, sers-moi donc une Chimay que je mate ton sexe épilé.

Un roman léger, légèrement autobiographique, qui prête parfois à sourire ; le choc des cultures est toujours source d'amusement ou de quiproquo. Orient-occident, deux mondes qui s'affrontent, deux perceptions différentes de la vie, et de l'amour. Si j'ai souri un peu à la lecture de celui-ci, il m'a aussi entrouvert les portes d'une certaine nostalgie enfouie à la surface de ma mémoire. Gravir le Mont Fuji est une expérience inoubliable, me dire que je l'ai fait quelques mois avant Amélie me renvoie à mes lointains souvenirs. Me dire aussi que j'aime boire des Chimay en compagnie du sourire, le plus beau, d'une brune me plonge dans ce spleen indéfinissable qui a plongé dans ma vie depuis tant d'années maintenant.

Si « Stupeur et tremblements » m'avait fait frissonner de plaisir, voir même sourire, ce nouveau tome des aventures d'Amélie au pays du soleil levant, m'a paru plus long, pourtant Amélie la prolifique ne fait guère dans la longueur romanesque. Mais le temps a passé depuis la découverte de ce premier roman, les souvenirs du Japon sont encore présents dans mon esprit, mon âme s'est perdu entre les pages de la vie, Amélie a vécu cette ébauche d'amour, Rinri est resté sur le quai d'une gare. Mais voilà les hommes aiment en silence, les femmes expriment leur amour, et celui d'Amélie se terminera par un billet sans retour pour sa terre d'adoption, celle de la gueuze et de l'écriture. Ce fut probablement salutaire pour l'écrivain renommée qu'elle devint ensuite...
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Amélie fait ses études au Japon et décide de donner des cours de Français à des Japonais pour améliorer sa propre pratique de la langue japonaise. C'est ainsi qu'elle rencontre Rinri.
Au début, ils parlent de choses et d'autres. Puis, leur relation change, ils se tutoient, Amélie fait la connaissance des parents de Rinri et des grands-parents déjantés (sénilité), il vient la chercher en Mercédès blanche (donc elle imagine qu'il est un Yakusa) et ils finissant par devenir amants.
Il l'emmène visiter les endroits qu'il aime, lui raconte un drame de son enfance : ne pas avoir réussi les sélections pour entrer dans une des meilleures écoles primaires et le mépris de son père qui lui, les avaient réussis, le fait encore pleurer à l'âge adulte.
Il l'emmène visiter, le stade olympique, Hiroshima, escalader le Fuji-Yama, invite ses copains à manger chez eux, épisode cocasse.
Il finit par lui demander de l'épouser, et je vous laisse découvrir la suite car elle vaut son pesant d'or.

Ce que j'en pense :

Leur premier rendez-vous est à hurler de rire, Rinri est coincé, il a du mal à prononcer certains mots : Ourrrrhhh pour dire oeuf, et il essaie d'expliquer le terme « jouer » en japonais car c'est ce qu'il préfère dans la vie : quand on ne travaille pas, on joue…. En fait un éloge à la paresse !!!
Autre scène épique : la fondue, Rinri arrivant avec une valise contenant le matériel et les ingrédients donc le fromage ressemble à du polystyrène : « je compris que les Nippons adoraient manger de la fondue suisse pour le côté ludique de l'affaire et qu'ils en avaient créé une qui éliminait le seul détail fâcheux de ce plat traditionnel : sa saveur ». P 57.
L'auteure évoque la sélection dramatique des écoliers qui passent des tests très difficiles et qui débouchent sur des vies brisées, voire des suicides à l'adolescence, lorsqu'ils échouent.
Elle découvre que Rinri n'aime pas la cuisine traditionnelle nippone contrairement à elle, et se nourrit mal, réaction peut-être à son enfance qui a été si stricte, une sorte de rébellion d'ado tardive.
La visite d'Hiroshima est très émouvante. L'auteure la décrit sobrement, restant au plus près de la dignité nippone qui nous étonne tant.
Le chapitre que j'ai préféré est celui de l'escalade du Fuji-Yama, 3 776m en moins d'une journée, pèlerinage que tout bon Japonais doit faire au moins une fois dans sa vie sans tomber dans la descente gluante de lave sous peine d'avoir à recommencer car l'exploit est annulé. Elle y croise même des vieillards. Elle adore marcher, escalader, en proie à une ivresse des montagnes, en se prenant pour Zarathoustra. Et la récompense suprême le lever du soleil.
J'aime cette histoire d'amour où l'un est visiblement plus engagé que l'autre et la tendresse avec laquelle elle parle de Rinri, la vie qu'elle partage avec lui lors de son premier travail en entreprise qui s'avère cauchemardesque et qu'elle raconte si bien dans un autre roman « stupeur et tremblements » grâce auquel je l'ai découverte.
Ce roman est touchant, comme le sont surtout ceux qui se passent au Japon, comme « la nostalgie heureuse » récemment. Elle est consciente qu'elle entretient un quiproquo, et cela la trouble et parfois la désespère, mais ne elle ne sait comment s'en sortir sans faire du mal à l'autre.
Ce roman a été un sas pour moi, après la lecture de « kinderzimmer » puis du « quatrième mur », deux livres très durs. Là j'ai pris du plaisir, je me suis amusée. C'est la bonne recette pour faire une pause pour moi. Ou alors un bon polar facile type Camilla Läekberg…

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Je dois avoir lu, en tout et pour tout, un seul roman d'Amélie Nothomb dans ma vie, et je ne me souviens même plus duquel il s'agissait...
Par contre, je me souviens m'être fait la réflexion que c'était une lecture agréable et rapide, sans plus.
Etant donné qu'elle fait beaucoup parler d'elle ces derniers temps et que son visage aux lèvres rouges semblait occuper tout le petit espace de la boîte à livres, j'ai décidé de l'embarquer pour une deuxième chance.
Ni d'Eve ni d'Adam n'est donc pas un choix délibéré puisque fruit du hasard et j'ignore si ce titre fait partie des best-sellers qui tiennent leurs promesses.
A nouveau j'ai pensé, agréable à lire et vite lu.
Cette biographie pleine d'autodérision et de fantaisie dans laquelle Amélie nous parle de son aventure nipponne est en totale harmonie avec la personnalité haute en couleur de l'écrivaine.
J'ignorais qu'elle était née au Japon et avait conçu pour ce pays un grand amour.
Sa plume alerte décrit avec talent et humour des anecdotes cocasses, telles son ascencion du mont Fuji, dont on se demande d'ailleurs si elle s'est bien déroulée de la sorte, ou la dégustation de la fameuse fondue au fromage.
La rapidité de lecture et la fluidité du style des romans d'Amélie Nothomb m'incitent à poursuivre ma découverte, très tranquillement et sans précipitation...quand l'occasion se représentera.
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Depuis son premier roman, Amélie Nothomb participe à chaque rentrée littéraire. Une constance qui peut susciter une impatience chez certains, des railleries ou l'indifférence chez d'autres. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas le gage d'un livre toujours réussi.

Ni d'Eve ni d'Adam est un petit roman qui aborde les différences culturelles dans le cadre d'une relation de couple et plus particulièrement son expérience durant un de ses séjours au Japon. Nous voici donc avec une classique histoire d'amour entre une occidentale et un Japonais, avec l'attendu choc des cultures.

L'histoire est banale et peine à captiver le lecteur. Heureusement Nothomb use parfois de métaphores heureuses, ou de mots peu utilisés de nos jours, qui « réveillent » l'attention du lecteur. Nous assistons à une sorte de remake de Duras en pâle comédie sentimentale qui passe en revue tous les clichés sur le Japon.

Ni d'Ève ni d'Adam est un petit roman qui se lit très vite et qui s'adresse à de jeunes lecteurs, des adolescentes la plupart du temps, qui vaut surtout pour son évocation du Japon, du moins du point de vue d'Amélie Nothomb. Celle-ci reste très discrète sur ses sentiments durant la description de sa relation à travers le prisme du décalage des cultures, et on a souvent l'impression de lire les mémoires d'une personne qui nous est indifférente.

Cet ouvrage autobiographique (l'est-il vraiment ?) est d'une grande banalité. Pourtant, « un très bon Nothomb » peut-on souvent lire dans les critiques ; sur une échelle de Nothomb, peut-être ?
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Citations et extraits (280) Voir plus Ajouter une citation
Dire à quelqu'un que c'est terminé, c'est laid et faux. Ce n'est jamais terminé. Même quand on ne pense plus à quelqu'un, comment douter de sa présence en soi ? Un être qui a compté compte toujours.
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Dès l’aéroport d’Hiroshima, j’eus une impression très spécifique : nous n’étions pas en 1989. Je ne savais plus en quelle année nous étions : certes, pas en 1945, mais cela rassemblait aux années cinquante et soixante. Le choc atomique avait-il ralenti le cours du temps ? Les constructions modernes ne manquaient pas, les gens étaient habillés normalement, les véhicules ne différaient pas de ceux du Japon entier. C’était comme si, ici, les êtres vivaient plus forts qu’ailleurs. Habiter une ville dont le nom signifiait, pour la planète entière, la mort avait exalté en eux la fibre vivante ; il en résultait une impression d’optimisme qui recréait l’ambiance d’une époque où l’on croyait encore en l’avenir.
Ce constat m’atteignit au cœur. Je fus d’emblée bouleversée par cette ville à l’atmosphère déchirante de bonheur courageux.
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J’allais contempler la nuit sur une ville où, chaque année, la majorité des enfants de cinq ans apprenaient qu’ils avaient raté leur vie. Il me sembla entendre résonner des concerts de larmes étouffées.
Rinri s’en tirait en étant le fils de son père : c’était compenser une douleur par la honte. Mais les autres, qui échouaient aux tests savaient dès leur plus jeune âge qu’ils deviendraient, au mieux, de la chair à entreprise, comme il y a eu de la chair à canon. Et l’on s’étonne que tant d’adolescents nippons se suicident. P 69-70
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J’aimais l’idée de ne pas savoir si j’allais voir de la peinture, de la sculpture ou une rétrospective de divers bidules. Il faudrait toujours se rendre dans les expositions ainsi, par hasard, en toute ignorance. Quelqu’un veut nous montrer quelque chose : cela seul compte.
J’aimais l’idée de ne pas savoir si j’allais voir de la peinture, de la sculpture ou une rétrospective de divers bidules. Il faudrait toujours se rendre dans les expositions ainsi, par hasard, en toute ignorance. Quelqu’un veut nous montrer quelque chose : cela seul compte.
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De mon côté, je suivais aussi des cours de progressais en japonais comme je le pouvais. Je ne tardais pas à me faire mal voir. Chaque fois qu'un détail m'intriguait, je levais la main. Les divers professeurs manquaient de peu d'avoir une crise cardiaque quand ils me voyaient brandir mes phalanges vers le ciel. Je croyais qu'ils se taisaient pour me laisser parler et posais hardiment ma question, à laquelle on répondait de façon étrangement insatisfaisante.
Cela dura jusqu'au jour où l'un des maîtres, avisant mon geste coutumier, se mit à me hurler dessus avec une violence formidable :
- Assez !
Je restai tétanisée, tandis que tous les étudiants me regardaient fixement.
Après le cours, j'allais m'excuser auprès du professeur, surtout pour savoir quel était mon crime.
- On ne pose pas de question au Sensei, me gronda le maître.
- Mais, et si je ne comprends pas ?
- On comprend !
Je sus alors pourquoi l'enseignement des langues boitait au Japon.
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Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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