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3,63

sur 2571 notes
Quel beau livre , bien écrit , avec des phrases percutantes , parfois non politiquement correctes , parfois émouvantes .
Un tour de force , j'ai ri , souri , été agréable surprise par la pertinence de certaines phrases et émue par les dernières pages .
AN évoqué le Japon tout en finesse , montrant le courage de ce peuple qui réussi à évoquer Hiroshima de façon presque poétique ( dixit l'auteur ) , pour qui l'ascension du Mont Fuji est un acte de foi national , même les personnes âgées en font l'ascension chaque année .
Mais l'auteur nous montre aussi un autre côté du Japon , perfectionniste , presqu'inhumain pour nous occidentaux , un Japon où il y a une pression terrible sur les enfants qui passent un examen important à l'âge de 5 ans , la réussite de cet examen va déterminer leur avenir , où on travaille sans relâche dés que l'on commence sa vie professionnelle jusqu'à la retraite , c'est d'ailleurs pour cette raison que les jeunes japonais profitent au maximum d'une parenthèse enchantée où il ne font que ce qu'ils appellent ' jouer ' .
AN va rencontrer Rinri , un jeune japonais attiré par la langue française mais surtout par la personnalité atypique d'Amelie , il lui confie la préférer aux jeunes japonaises qui lui paraissent manquer de naturel .
Rinri est également atypique , s'il emmène bien Amelie sur le parcours balisé de tous les amoureux japonais , si en digne représentant de son peuple , il adoré la technologie , les gadgets , il ne possède pas d'appareil photo , incroyable non ?
Il y a quelques anecdotes amusantes comme le repas de pouples fraîches , la version décalée d'AN d'Adam et Ève où l'auteur se rend compte , nuance importante , qu'elle aime ' bien ' Rinri , lorsqu'il va lui cueillir les kakis désirés , elle ne lui propose pas de partager son festin , tout à son plaisir égoïste .
La fin est sublime , émouvante .
Je tiens avant de terminer à remercier un ami lecteur qui m'a conseillé de ' relire ' AN , il se reconnaîtra .
Oui merci de m'avoir suggéré cette lecture d'une bien talentueuse écrivain belge .
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Aujourd'hui, je m'envole pour le Japon. Rendez-vous amoureux avec cette brune épicée biberonnée à la bière dès les prémices de l'enfance, de la gueuze à la Chimay au pays du saké. Sans stupeur, ni tremblement. J'ai toujours aimé boire des bières brunes avec une belle brune, surtout en tenue d'Adam et d'Eve. C'est comme ça qu'elle est la meilleure, la brune. D'ailleurs cela fait bien longtemps que je l'ai perdu de vue. Des mois que mon chemin solitaire s'est vu écarter de sa route, littéraire. Bref, je m'écarte de la voie de la bière, ou celle de l'amour, ou celle des cerisiers japonais. En 1989, Amélie atterrit au Japon, comme un retour au pays de son enfance. Elle donne des cours de français – ou de belge, va savoir les mystères du langage et son décodage – et tombe amoureux de son élève, Rinri. Et comme Rinri rime avec Amélie, je laisse de côté la Kirin, bonne pour accompagner quelques sushis et autres yakitoris, pour me rincer l'oeil d'une belle gueuze, une geisha au kimono entrouvert, sers-moi donc une Chimay que je mate ton sexe épilé.

Un roman léger, légèrement autobiographique, qui prête parfois à sourire ; le choc des cultures est toujours source d'amusement ou de quiproquo. Orient-occident, deux mondes qui s'affrontent, deux perceptions différentes de la vie, et de l'amour. Si j'ai souri un peu à la lecture de celui-ci, il m'a aussi entrouvert les portes d'une certaine nostalgie enfouie à la surface de ma mémoire. Gravir le Mont Fuji est une expérience inoubliable, me dire que je l'ai fait quelques mois avant Amélie me renvoie à mes lointains souvenirs. Me dire aussi que j'aime boire des Chimay en compagnie du sourire, le plus beau, d'une brune me plonge dans ce spleen indéfinissable qui a plongé dans ma vie depuis tant d'années maintenant.

Si « Stupeur et tremblements » m'avait fait frissonner de plaisir, voir même sourire, ce nouveau tome des aventures d'Amélie au pays du soleil levant, m'a paru plus long, pourtant Amélie la prolifique ne fait guère dans la longueur romanesque. Mais le temps a passé depuis la découverte de ce premier roman, les souvenirs du Japon sont encore présents dans mon esprit, mon âme s'est perdu entre les pages de la vie, Amélie a vécu cette ébauche d'amour, Rinri est resté sur le quai d'une gare. Mais voilà les hommes aiment en silence, les femmes expriment leur amour, et celui d'Amélie se terminera par un billet sans retour pour sa terre d'adoption, celle de la gueuze et de l'écriture. Ce fut probablement salutaire pour l'écrivain renommée qu'elle devint ensuite...
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Amélie fait ses études au Japon et décide de donner des cours de Français à des Japonais pour améliorer sa propre pratique de la langue japonaise. C'est ainsi qu'elle rencontre Rinri.
Au début, ils parlent de choses et d'autres. Puis, leur relation change, ils se tutoient, Amélie fait la connaissance des parents de Rinri et des grands-parents déjantés (sénilité), il vient la chercher en Mercédès blanche (donc elle imagine qu'il est un Yakusa) et ils finissant par devenir amants.
Il l'emmène visiter les endroits qu'il aime, lui raconte un drame de son enfance : ne pas avoir réussi les sélections pour entrer dans une des meilleures écoles primaires et le mépris de son père qui lui, les avaient réussis, le fait encore pleurer à l'âge adulte.
Il l'emmène visiter, le stade olympique, Hiroshima, escalader le Fuji-Yama, invite ses copains à manger chez eux, épisode cocasse.
Il finit par lui demander de l'épouser, et je vous laisse découvrir la suite car elle vaut son pesant d'or.

Ce que j'en pense :

Leur premier rendez-vous est à hurler de rire, Rinri est coincé, il a du mal à prononcer certains mots : Ourrrrhhh pour dire oeuf, et il essaie d'expliquer le terme « jouer » en japonais car c'est ce qu'il préfère dans la vie : quand on ne travaille pas, on joue…. En fait un éloge à la paresse !!!
Autre scène épique : la fondue, Rinri arrivant avec une valise contenant le matériel et les ingrédients donc le fromage ressemble à du polystyrène : « je compris que les Nippons adoraient manger de la fondue suisse pour le côté ludique de l'affaire et qu'ils en avaient créé une qui éliminait le seul détail fâcheux de ce plat traditionnel : sa saveur ». P 57.
L'auteure évoque la sélection dramatique des écoliers qui passent des tests très difficiles et qui débouchent sur des vies brisées, voire des suicides à l'adolescence, lorsqu'ils échouent.
Elle découvre que Rinri n'aime pas la cuisine traditionnelle nippone contrairement à elle, et se nourrit mal, réaction peut-être à son enfance qui a été si stricte, une sorte de rébellion d'ado tardive.
La visite d'Hiroshima est très émouvante. L'auteure la décrit sobrement, restant au plus près de la dignité nippone qui nous étonne tant.
Le chapitre que j'ai préféré est celui de l'escalade du Fuji-Yama, 3 776m en moins d'une journée, pèlerinage que tout bon Japonais doit faire au moins une fois dans sa vie sans tomber dans la descente gluante de lave sous peine d'avoir à recommencer car l'exploit est annulé. Elle y croise même des vieillards. Elle adore marcher, escalader, en proie à une ivresse des montagnes, en se prenant pour Zarathoustra. Et la récompense suprême le lever du soleil.
J'aime cette histoire d'amour où l'un est visiblement plus engagé que l'autre et la tendresse avec laquelle elle parle de Rinri, la vie qu'elle partage avec lui lors de son premier travail en entreprise qui s'avère cauchemardesque et qu'elle raconte si bien dans un autre roman « stupeur et tremblements » grâce auquel je l'ai découverte.
Ce roman est touchant, comme le sont surtout ceux qui se passent au Japon, comme « la nostalgie heureuse » récemment. Elle est consciente qu'elle entretient un quiproquo, et cela la trouble et parfois la désespère, mais ne elle ne sait comment s'en sortir sans faire du mal à l'autre.
Ce roman a été un sas pour moi, après la lecture de « kinderzimmer » puis du « quatrième mur », deux livres très durs. Là j'ai pris du plaisir, je me suis amusée. C'est la bonne recette pour faire une pause pour moi. Ou alors un bon polar facile type Camilla Läekberg…

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Je dois avoir lu, en tout et pour tout, un seul roman d'Amélie Nothomb dans ma vie, et je ne me souviens même plus duquel il s'agissait...
Par contre, je me souviens m'être fait la réflexion que c'était une lecture agréable et rapide, sans plus.
Etant donné qu'elle fait beaucoup parler d'elle ces derniers temps et que son visage aux lèvres rouges semblait occuper tout le petit espace de la boîte à livres, j'ai décidé de l'embarquer pour une deuxième chance.
Ni d'Eve ni d'Adam n'est donc pas un choix délibéré puisque fruit du hasard et j'ignore si ce titre fait partie des best-sellers qui tiennent leurs promesses.
A nouveau j'ai pensé, agréable à lire et vite lu.
Cette biographie pleine d'autodérision et de fantaisie dans laquelle Amélie nous parle de son aventure nipponne est en totale harmonie avec la personnalité haute en couleur de l'écrivaine.
J'ignorais qu'elle était née au Japon et avait conçu pour ce pays un grand amour.
Sa plume alerte décrit avec talent et humour des anecdotes cocasses, telles son ascencion du mont Fuji, dont on se demande d'ailleurs si elle s'est bien déroulée de la sorte, ou la dégustation de la fameuse fondue au fromage.
La rapidité de lecture et la fluidité du style des romans d'Amélie Nothomb m'incitent à poursuivre ma découverte, très tranquillement et sans précipitation...quand l'occasion se représentera.
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Depuis son premier roman, Amélie Nothomb participe à chaque rentrée littéraire. Une constance qui peut susciter une impatience chez certains, des railleries ou l'indifférence chez d'autres. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas le gage d'un livre toujours réussi.

Ni d'Eve ni d'Adam est un petit roman qui aborde les différences culturelles dans le cadre d'une relation de couple et plus particulièrement son expérience durant un de ses séjours au Japon. Nous voici donc avec une classique histoire d'amour entre une occidentale et un Japonais, avec l'attendu choc des cultures.

L'histoire est banale et peine à captiver le lecteur. Heureusement Nothomb use parfois de métaphores heureuses, ou de mots peu utilisés de nos jours, qui « réveillent » l'attention du lecteur. Nous assistons à une sorte de remake de Duras en pâle comédie sentimentale qui passe en revue tous les clichés sur le Japon.

Ni d'Ève ni d'Adam est un petit roman qui se lit très vite et qui s'adresse à de jeunes lecteurs, des adolescentes la plupart du temps, qui vaut surtout pour son évocation du Japon, du moins du point de vue d'Amélie Nothomb. Celle-ci reste très discrète sur ses sentiments durant la description de sa relation à travers le prisme du décalage des cultures, et on a souvent l'impression de lire les mémoires d'une personne qui nous est indifférente.

Cet ouvrage autobiographique (l'est-il vraiment ?) est d'une grande banalité. Pourtant, « un très bon Nothomb » peut-on souvent lire dans les critiques ; sur une échelle de Nothomb, peut-être ?
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En 1989, Amélie revient au Japon après seize années d'absence. Elle avait 5 ans quand elle a quitté ce pays où elle est née pour suivre ses parents en Belgique. C'est avec jubilation qu'elle retrouve sa terre natale et qu'elle prononce ses premiers mots dans un japonais un peu rouillé. Pour s'améliorer et rencontrer des autochtones, il lui semble que donner des cours de français est la meilleure des solutions. Son premier élève est Rinri, un jeune homme de son âge, bien sous tous rapports, qui très vite l'intègre à son cercle d'amis, tombe amoureux d'elle et lui demande sa main. Désormais fiancée, Amélie vit un véritable choc des cultures. Sa façon de lui faire la cour, les dîners en famille ou en tête-à-tête, les week-end en amoureux, elle doit assimiler tous les codes d'une relation avec un japonais. Et pendant qu'elle profite du pays, escalade le Mont Fuji, maîtrise de mieux en mieux la langue, trouve même un emploi, Rinri pense au mariage. Amélie temporise mais, un matin, par inadvertance, elle dit oui. La jeune fille est piégée ! Comment se sortir de cette situation délicate ?

C'est l'histoire d'Amélie Nothomb, réelle ou inventée, en terre nippone. Elle vit des aventures nippones, déguste la cuisine nippone, visite des villes nippones, pratique la langue nippone, fréquente des nippones et des nippons, travaille dans une entreprise nippone, est fiancée à un nippon. Bref, à elle la belle vie nippone.
A part, ce manque flagrant de vocabulaire et quelques clichés enfilés comme des perles sur la culture et les moeurs japonaises, on découvre aussi ses qualités d'alpiniste émérite et sa profonde lâcheté. le pauvre Rinri fait d'ailleurs les frais des deux facettes de sa personnalité. Il souffre sur le Mont Fuji et il souffre d'un amour non payé de retour.
Comme tous ses romans, celui-ci se lit très vite et évite le naufrage grâce à l'humour et l'auto-dérision de l'auteure belge. Rien d'extraordinaire.
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C'est grave, docteur, au plus je lis des livres d'Amélie Notomb, au plus j'ai envie d'en lire d'autres ?
Celui-là me faisait des appels de phare depuis un bon bout de temps à la médiathèque dans laquelle je travaille et ce n'est que maintenant que je me suis décidée à l'emprunter ? Est-ce un hasard d'ailleurs si j'ai lu quelques temps avant Stupeurs et tremblements sans savoir que celui-ci en était la suite logique Eh, bien pour tout vous avouer : oui, car je n'ai même pas pris le temps de lire la quatrième de couv' en l'empruntant. Encore une fois, j'ai marché à l'instinct et cela a parfaitement fonctionné.

Après avoir découvert une Amélie dans le dur monde du travail, dans une industrie japonaise où elle n'a jamais su réellement quel était son poste, nous découvrons ici une Amélie dans un cercle plus privé : celui de sa liaison, d'abord professionnelle puisqu'elle se présente à lui comme étant son professeure particulier de français, puis bien plus car affinités avec le jeune Rinri. Celui-ci est étudiant, comme elle mais issu d'une riche famille. Comme elle aussi, il a une soeur qu'il ne voit que rarement car celle-ci s'est expatrié aux Etats-Unis, ce qui ne l'empêche pas d'être très proche d'elle, tout comme l'est notre jeune Amélie de vingt-et-un ans avec sa soeur aînée Juliette. Cependant, ce ne sont pas ces points communs qui les rapprochent : c'est plutôt une complicité qui s'installe entre eux au fur et à mesure des cours qui finissent bien vite par ne plus en être, se transformant en rendez-vous, et ces simples rendez-vous se transformant en liaison amoureuse. du moins, c'est ce que Rinri ressent à l'encontre d'Amélie et il n'hésite pas à le lui dire. Elle, "l'aime beaucoup" ce qui est déjà énorme pour elle mais Rinri saura-t-il s'en contenter ? Ensemble, ils parcourent le mont Fuji, ce que tous les japonais dignes de ce nom font mais est-ce pour cela qu'Amélie est prête à s'enchaîner à la fois à cette patrie qu'est le Japon (phrase à laquelle elle répondrait "oui" sans hésitation u ayant déjà passé cinq ans durant son enfance et étant par conséquent profondément attaché sentimentalement parlant à lui) mais à la fois à un homme ?

Un ouvrage extrêmement bien écrit, qui se lit d'une traite, avec des moments de fou rire, d'autres plus tristes, émouvants ou perturbants...bref tout ce qui fait partie de la vie en somme ! A découvrir et à faire découvrir !
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Un roman frais, drôle, burlesque et pour une fois, il y a une 'vraie' histoire et une 'vraie' fin. J'ai particulièrement aimé les moments durant lesquels elle essayait d'expliquer de quel pays elle provenait, la Belgique apparaissant comme un pays aux contours flous, voire imaginaire pour ses amis étrangers. Quant à sa description de son ascension du Mont Fudji, tel Zarathoustra (non pas que Zarathoustra ait un jour gravi le Fudji Yama!), elle m'a donnée une force incroyable (le pouvoir des mots! ;)).
'Ni d'Eve, ni d'Adam' est en fait inspiré de la vie d'Amélie Nothomb et a pour cadre le Japon, pays où elle vécut durant son enfance. le livre narre l'histoire amoureuse qu'a connue l'auteur avec un jeune Japonais de bonne famille. Rencontré initialement dans le cadre de ses cours particuliers de français, Rinri va s'éprendre de la jeune Amélie, alors âgée de 21 ans, qu'avec maladresse il commence par nommer « ma maîtresse ».
De son propre aveu, Amélie Nothomb n'a jamais autant écrit sur le sentiment amoureux.
'Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français. Au supermarché, je laissai une petite annonce: « Cours particuliers de français, prix intéressant ».
le téléphone sonna le soir même. Rendez-vous fut pris pour le lendemain, dans un café d'Omote-Sando. Je ne compris rien à son nom, lui non plus au mien. En raccrochant, je me rendis compte que je ne savais pas à quoi je le reconnaîtrais, lui non plus.
Et comme je n'avais pas eu la présence d'esprit de lui demander son numéro, cela n'allait pas s'arranger. « Il me rappellera peut-être pour ce motif », pensai-je. Il ne me rappela pas. La voix m'avait semblé jeune. Cela ne m'aiderait pas beaucoup. La jeunesse ne manquait pas à Tokyo, en 1989. A plus forte raison dans ce café d'Omote-Sando, le 26 janvier, vers quinze heures.Je n'étais pas la seule étrangère, loin s'en fallait. Pourtant, il marcha vers moi sans hésiter.'

Une belle écriture. Amélie Nothomb tendre, pleine d'humour et parfois incisive à souhait !!
J'ai beaucoup aimé ce livre.


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Une petite cachotière, cette Améliesan! Alors qu'on la plaignait de tout notre coeur pour ses difficultés et humiliations au sein de la multinationale de Stupeur et tremblements, elle vivait en parallèle une relation sentimentale avec un jeune homme japonais bien sous tous rapports. D'abord sa prof particulière de français, elle devint rapidement beaucoup plus aux yeux de Rinri qui déploie pour sa belle occidentale la Carte du Tendre version nipponne. Et oui, il semble exister un parcours bien défini pour les nouveaux amoureux de l'archipel, avec sorties et visites de site dans Tokyo obligés.

Amélie Nothomb narre ces nouvelles aventures japonaises avec tout l'humour qu'on lui connaît. Sous sa plume naissent situations tendres et cocasses. Cocasses surtout avec les péripéties de la dégustation de tentacules de poulpe. Tout un art...
Fils aisé d'un joaillier, Rinri se révèle très attachant à défaut d'être un amoureux original. Encore que.

Amélie Nothomb dépeint une autre facette de son Japon tant aimé. Elle porte un regard occidental mais d'une Européenne qui a absorbé une part de l'essence de ce pays si singulier dans sa prime jeunesse. Adulte, elle rit de ses bizarreries et nous fait rire avec elle mais sans que jamais son ton ne se teinte de désobligeance ni européanocentrisme. A l'opposé, aucune japoniaiserie en extase devant chaque élément constitutif du Japon. Bel exemple d'équilibre. Et un régal à dévorer entre deux tasses de thé vert.
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Pourtant j'avais décidé plus de romans d' Amélie Nothomb ! les derniers lus m'avaient laissé un sentiment de facilité, de légèreté et effectivement de tous ceux que j'ai pu lire, hormis Stupeur et tremblements, du vent il ne reste rien dans ma mémoire même pas les titres c'est tout dire ! Alors lorsque pour un motif bien futile - un challenge - c'est peu dire je me suis décidée à replonger dans l'univers d' Amélie Nothomb je n'en menais pas large... Et ô surprise je me suis surprise à apprécier ce que je lisais . Ce roman purement autobiographique nous raconte son histoire d'amour avec Rinri ce jeune japonais , issu d'une riche famille de joaillers, qui se prend d'amour pour elle et veut même l'épouser. C'est aussi un regard tendre mais lucide sur ce Japon qu'elle aime , qu'elle vénère , gens , coutumes, paysages tout est prétexte à une narration légère souvent drôle, Amélie Nothomb manie admirablement l'autodérision! Au final une expérience agréable mais pas suffisamment convaincante pour me donner envie de récidiver.
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