A la lecture d'un compte-rendu du "
Leclerc" de
Jean-Christophe NOTIN, je souhaite vivement entrer en contact avec lui. Voici pourquoi :
En 1947 j'étais militaire, chauffeur du Colonel Larcher commandant la Subdivision militaire de Mostaganem, incluse dans la Division d'Oran. Je l'avais conduit le 28 novembre 1947 à Arzew pour assister, sur l'esplanade, à la revue des troupes par le général
Leclerc, revue qui clôturait de grandes manoeuvres.
Ayant ma chambre à l'état-major de la Subdivision, j'ai été réveillé dans la nuit par un appel téléphonique de la Division d'Oran me demandant d'aller chercher à son domicile le lieutenant Cotrel, officier chargé du 2ème Bureau de la Subdivision et d'aller chercher aussitôt un message radio chiffré que devait avoir reçu le radio du 2ème RTA (caserne de l'autre côté de la rue où était notre Subdivision).
Le lieutenant Cotrel a déchiffré devant moi ce message, annonçant le crash de l'avion du générale
Leclerc.
Je passe sur les détails, mais il semble que M.NOTIN commette une erreur sur cet "accident".
On connaissait très exactement le nombre, le nom et le grade de ceux qui sont montés à bord de cet avion.
Ils sont montés à 7 (sept).
On a retiré huit (8) corps calcinés. Celui du général a été identifié à la Grand-Croix qu'il portait sur lui.
La suite : un autorail (une "Micheline") a ramené les corps d'Oran à Alger. L'autorail, en plusieurs jours de voyage, s'est arrêté dans chaque gare, même petite, entre Oran et Alger. Dans chacune d'elle un détachement rendait les honneurs.
Chaque cercueil était recouvert d'une drapeau tricolore.
Mostaganem a été bien évidemment une étape marquante : mon Colonel Larcher avec ses officiers de la Subdivision, les officiers du 2ème RTA, etc.
Personnellement, j'ai vu les cercueils alignés dans cet autorail : il y en avait 8 et non pas 7 comme cela aurait dû...
Je crois que M.Notin annonce un nombre de passagers dans l'avion (et donc de morts) disproportionné avec la réalité que j'ai moi-même vécue