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Citations sur Les guerriers de l'ombre (9)

JCN : l’une de vos particularités à la tête du Service clandestin est d’avoir recruté nombre de Bretons. Pourquoi ?

Grégoire : c’est ma petite faiblesse … je ne vais pas dire que j’ai fait du recrutement ethnique, mais étant breton moi même - je sais que c’est un peu cliché ce que je vais dire - , je trouve chez les Bretons les qualités que je cherche : humilité, courage, dureté, opiniâtreté. Entre deux candidats de même profil s’il y en a un qui est breton, j’ai un penchant pour lui.

JCN : et Le Breton ne vous a jamais déçu ?

Grégoire (sourire) : jamais !
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Il est des pays où faire partie des services de renseignement vaut quasiment titre de noblesse. Un « métier de seigneurs », aimait à répéter Alexandre de Marenches. En France, sans doute par capillarité avec les armées, les services sont regardés de travers. Il est de bon ton de railler les « barbouzes », de les associer sempiternellement à une vision, si ce n’est datée, au moins très déformée, des relations franco-africaines. Comme souvent, les arts en sont le reflet. Là où, chez les Anglo-Saxons, Austin Powers et Max la Menace sont écrasés par Jason Bourne, Jack Ryan, John Le Carré, en France, OSS 117 et Gérard de Villiers règnent en maîtres…
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James Bond ne prépare jamais ses missions. Il y va comme ça, c’est de l’improvisation complète. Or une mission improvisée, c’est une mission loupée. Dernier point : il casse toujours le matériel qu’on lui confie. Ça, vous le faites une fois, deux fois, et après, c’est fini !
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Les impulsifs, colériques, les exaltés, on va [les] éviter parce qu’on sait d’expérience que ça ne fonctionnera pas, qu’ils seront malheureux, qu’ils risquent d’être dangereux… Le manque de rigueur, ça aussi c’est dangereux pour le groupe. Il ne faut pas des gens parfaits, sinon il n’y aurait personne. Il y a des gens qui sont conscients de leurs points forts et de leurs points faibles, qui vivent bien avec, qui savent les dominer, les mettre en valeur.
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Naturellement, je prends une fausse identité puisqu’il s’agissait quand même de garantir ma sécurité quelle que soit l’évolution de la mission. On avait en face de nous, potentiellement, l’Union soviétique et ses services. Même chez les Afghans, il pouvait y avoir des rivalités qui faisaient qu’un officier traitant pouvait faire l’objet éventuellement d’une attaque, ou d’un assassinat. Donc, il est important de me protéger, et surtout de protéger ma famille.
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On a un risque dans notre métier, c’est le risque de devenir mégalo, mytho. Certains peuvent se sentir frustrés, se dire : « On ne me connaît pas alors que j’ai fait des belles choses. » En fait, ce qui peut m’y choquer, c’est le « moi je », parce que c’est complètement antinomique avec le principe même d’un service de renseignement tel que la DGSE. Nous sommes des clandestins. J’ai été clandestin pendant dix-sept ans, ce n’est pas rien, ça a des conséquences familiales, personnelles. Je peux vous dire qu’entre nous, souvent, on sourit de ce qu’on peut lire dans ce genre de livres.
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Dans les films, on a une heure trente pour donner de l’action, convaincre un public. Et souvent, c’est extrêmement condensé, c’est violent, pour donner envie de regarder, et ça, je le comprends tout à fait. Mais dans la réalité, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Il faut du temps, de la patience, être low profile, des tas de choses qui sont très difficiles à transcrire.
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Aujourd’hui, les réseaux sociaux, les communications sont ouverts, tout le monde parle à bon ou mauvais escient. Je pense que la position des services d’avant – ne jamais rien dire et ne faire état que des échecs – a évolué et il paraît nécessaire, à l’instar de ce que font les services étrangers, à savoir américains ou anglais, de pouvoir communiquer pour que les gens sachent ce qui se passe et comment nos services opèrent dans le monde.
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Les « espions » ne parlent pas ? Sauf… à ceux auxquels ils veulent bien parler. Car ils savent que leur parole ne sera pas trahie et qu’il ne leur sera pas demandé ce qu’ils ne peuvent raconter. Dès lors, ils se confient volontiers sur leur métier, heureux sans doute de le faire partager comme rarement ils y sont parvenus avec leurs proches. Et alors, ils dévoilent ce qui est beaucoup plus fort qu’un « secret d’État » : la confrontation d’un homme ou d’une femme avec le service de la France, la peur, l’humilité, le mensonge, l’oubli… Cette confidence-là ne sera jamais balayée par le vent des années.
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