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Karl Nouail (Autre)
EAN : 9782919285266
175 pages
Editions Antidata (27/04/2020)
4/5   2 notes
Résumé :
La Mort a-t-elle été vaincue par le progrès ? Jadis, en Bretagne, elle prenait les traits d’une sinistre créature nommée l’Ankou. Longue silhouette osseuse, munie d’une faux emmanchée à l’envers, elle embarquait dans sa charrette les hommes et les femmes pour les conduire dans l’au-delà. Mais l’électricité a balayé la nuit et les films d’horreur ont remplacé les contes au coin du feu. C’est oublier que l’Ankou n’a jamais dit son dernier mot…
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Huit nouvelles décapantes à propos d'un très breton serviteur de la Mort, furieusement modernisé depuis l'époque ancestrale de la faux et de la charrette.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/02/18/note-de-lecture-votre-session-va-bientot-expirer-karl-nouail/

Depuis le « Barsaz Breiz » et depuis Anatole le Braz, le serviteur favori de la mort, en Bretagne, a dû – et a visiblement su – se moderniser et se mondialiser, renouvelant ses modes d'interaction avec le (plus beaucoup) vivant et avec le (presque) défunt. Troquant chaque fois que nécessaire la barque traditionnelle pour le canot pneumatique (« Vaisseau furtif ») ou les glas funèbres pour des applications numériques (« Ankoo »), le voici, grâce à la plume alerte et rusée du Rennais (Fougerais, plus exactement) Karl Nouail, dont notre spécialiste favori de la forme courte, les éditions Antidata, publiait ce recueil de huit nouvelles en avril 2020, lancé à la conquête de la musique électronique (« Discothèque »), des grandes surfaces alimentaires (« Supermarché ») et même de l'espace interplanétaire (« le huitième passager »).

Malicieux et volontiers déconcertant, ménageant ses effets avec le métier matois d'un conteur blanchi sous le harnais des veillées (on songerait parfois volontiers au Patrick Ewen de « Là-bas dans les monts d'Arrée », lorsque le terroir armoricain reprend ses droits et ses facéties), Karl Nouail ne néglige pourtant aucunement les facettes plus traditionnelles du personnage, l'immisçant avec soin et (paradoxalement) tendresse au coeur des cellules familiales et amicales, même fugitivement troublées (« Petite Mort »), tordues par la fatalité (« Fan-Club ») ou résolument baroques (« Soirée costumée »). Parfaitement servi par une écriture capable d'habiter en beauté l'étroit interstice entre fantastique et normalité, voici un recueil superbement réussi.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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C'est la médiathécaire du travail qui m'a presque attribué ce livre d'office. Enfin, j'exagère un peu, elle m'en avait déjà parlé une fois en m'expliquant que c'était un collègue et qu'elle trouvait les textes sympas, qu'elle me le conseillait.
Mais ce jour là j'avais déjà beaucoup de choses à lire, donc j'ai refusé, mais je n'ai pas oublié.
Au passage suivant à la médiathèque, j'ai demandé ce livre.
Je l'ai ouvert rapidement pour lire la première nouvelle, que j'ai trouvé assez agréable. Rien d'extraordinaire non plus, mais j'ai tout de même été un peu surprise, et ma curiosité a été éveillée.
Puis les jours suivants j'ai dégusté ces 8 nouvelles, tranquillement, prenant le temps pour chacune, et c'était de bons moments de lecture.
Alors évidemment sur un recueil de nouvelles je suis rarement enchantée par toutes, mais il y en a bien 2 ou 3 que j'ai juste adoré... et même une que je verrais bien adaptée en film.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
5 h 12
Listiev avait refusé deux appels en provenance de la base. Une dernière impression de liberté peut-être. La possibilité d’agir. Il savait que ce petit jeu ne pourrait pas continuer très longtemps. Le protocole de la station spatiale internationale prévoyait en cas de défaillance du capitaine la prise de contrôle à distance, avec désignation d’un nouveau responsable parmi les membres d’équipage. L’ironie voulait que, selon les règles établies au départ, le capitaine par défaut soit la Française. La Bretonne ! La femme surdiplômée, disposant de ressources exceptionnelles pour résister au stress ! Une blague ! Elle était contaminée en profondeur par un conte breton et personne n’avait rien vu ! (« Le huitième passager »)
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Il traversa la plage sans tricher, sans rentrer son ventre, mais en faisant attention à se tenir bien droit. Son corps était chaud à l’intérieur comme à l’extérieur et le contraste avec la mer fut violent. Patricia était originaire de Pontivy et depuis qu’ils vivaient à Lyon, elle réclamait trois semaines tous les ans dans la péninsule. Ils avaient de jolis paysages, indéniablement, mais la flotte des Bretons était criminelle. Elle réjouissait les vieilles personnes à la recherche de sensations fortes. Comme si les secousses du froid pouvaient restaurer les molécules dans leur état d’origine. La baignade ici était un geste héroïque. On n’y allait pas par plaisir, mais pour la joie rétrospective d’avoir osé le faire. Les gens normaux – frileux – comme lui, devaient contrarier leur instinct de survie. Et Dieu sait qu’il aimait nager ! (« Vaisseau furtif »)
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