Du destin des parques

Indochine, 1939. Trois amis assistent à la dérive de la colonie française vers l'aventure communiste.
Des actions tragiques et poignantes se fondent dans les paysages somptueux du Nord Laos, de l'Annam et du Haut-Tonkin. le 6 septembre 1939, Paul Nguyen, eurasien, qui a grandi à Marseille, Louis Cabioni, fils d'un riche colon de l'Annam, et Jean Darrecourt, dont le père est pilote sur la rivière Saïgon, se trouvent propulsés dans l'âge adulte. Ils ont à peine 17 ans lorsque la guerre éclate. À 12 000 kilomètres de la Métropole, à Saïgon, les trois amis suivent, avec incrédulité, à la radio, l'avancée des troupes allemandes et la reddition française. Mais loin d'être épargnée, l'Indochine fait face à la menace japonaise et d'autres conflits voient le jour. Alors qu'ils s'éloignent petit à petit et qu'ils s'engagent dans des voies différentes – tant professionnelles que politiques - les jeunes hommes subissent la violence de la guerre. Face aux tensions politiques, à l'invasion et l'occupation japonaise sur l'Asie du sud-est, aux tergiversations des gouvernements en Métropole et au basculement de la colonie française vers le communisme, chacun se sent impuissant. Pourtant, ils s'engagent, se révoltent, et leurs destins s'entrecroisent pendant ces années dramatiques que connaît l'Indochine, de 1940 jusqu'à la chute de Diên Biên Phù en 1954.

Une superbe balade à la fois dans le temps, l'histoire et le Vietnam.
Le temps, parce que vous suivez trois jeunes de 1930 à 1955. C'est aussi une réflexion sur les liens de l'amitié : comment les conserver quand les idées changent dans le temps, comment les destins de chacun passent leur temps à s'entrecroiser (la fiction est souvent en deçà de la réalité)
L'histoire parce que vous vivez cette période au Vietnam et c'est intéressant de découvrir la seconde guerre mondiale sous cet angle (qui est loin du discours officiel où tout le monde était gaulliste dès le 18 juin).
Et le Vietnam, parce que, pour y avoir travaillé (un peu), est un pays attachant assez proche de la France en termes de tempérament.
Un livre très fouillé et très documenté (j'ai appris une foultitude de choses.)
En même temps, le livre est écrit dans un style très clair et vivant.
Bref, j'ai fini le livre avec regret.

Indochine, un nom qui me fait rêver depuis près d'un demi-siècle. Une terre, des peuples, une histoire souvent tragique qui m'ont toujours fasciné. Et dans cet ouvrage Olivier NOURRY a magnifiquement mis en valeur ce sentiment qui m'habite à travers des portraits transcendant les différences d'origine et d'idées. Un récit alliant romanesque et histoire sur la base d'un très beau travail de documentation. Une grande neutralité face aux divergences politiques des années 40-50 qui met en valeur la réalité des êtres sans vouloir juger. Car il est simple de juger sans être être impliqué dans les tourment de l'Histoire et des histoires personnelles.

Ce roman, très bien construit, prend aux tripes tant l'auteur, grâce à un style vivant et travaillé, pénètre l'esprit du lecteur pour le projeter dans la tourmente indochinoise; prémisse d'autres drames comme celui de l'Algérie française.

Une superbe fresque qui permet de se déconnecter du monde, aujourd'hui devenu sans âme.

Encore un livre qui se passe pour une bonne partie en Asie lors de la Seconde Guerre mondiale. Décidément mes lectures se suivent pas mal en ce moment ! L'histoire est cependant différente du Don de la pluie, puisqu'il est question ici de 3 amis et de la difficulté de garder un lien lors d'une période charnière de l'histoire quand les opinions divergent. Outre cela, ça parle aussi d'amour, de courage, d'épreuve physique et morale, de valeur... d'un tas de sujet sur la nature humaine et plus, et dont la guerre est un excellent révélateur.
Bref ! Ce roman parle d'un tas de sujet, et c'est une fresque humaine grandiose et une histoire riche que nous offre Olivier Nourry. Riche en aventure, en questionnement, en personnage, mais surtout riche historiquement. L'auteur a vraiment potassé son sujet, et c'est un réel plaisir de lire ce livre qui nous parle de la Seconde Guerre mondiale ailleurs. Tout est parfait... ou presque.
Pour seul bémol je dénoncerai sa longueur, je ne sais pas encore - malgré la qualité historique -, s'il était vraiment nécessaire d'aller jusqu'à la guerre de décolonisation. L'auteur aurait pu, je pense, s'arrêter à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais à part cela, je n'ai rien à dire de plus, c'est un livre historiquement intéressant avec une bibliographie en fin d'ouvrage des plus intéressante.
Lien : http://voyagelivresque.canal..

L'aspect historique de cet ouvrage est passionnant.
On y apprend beaucoup de choses sur l'Asie du sud-est d'avant, pendant et après la seconde guerre mondiale.
L'aspect romanesque n'est malheureusement pas au même niveau que l'énorme travail documentaire effectué