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EAN : 9782234086111
306 pages
Stock (10/10/2018)
4.55/5   21 notes
Résumé :
« On colle volontiers à Michel Houellebecq l’étiquette d’écrivain cynique et dépressif. Il me semble pourtant assez improbable que les gens se précipitent pour acheter une littérature purement “déprimiste”. Le succès en librairie prouve plutôt que ses lecteurs, contre les polémiques et les anathèmes convenus, sentent d’instinct que ses livres proposent autre chose.
Lire Houellebecq, c’est faire l’épreuve d’une résistance au monde contemporain, c’est percevoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Agathe Novak-Lechevelier est la spécialiste en France de l'oeuvre de Michel Houellebecq. Dans cette étude, à l'aide de nombreux extraits de ses romans, poèmes et essais, elle démontre que Houellebecq, au-delà de sa réputation de romancier de la dépression et du nihilisme, s'avère être un auteur qui, au contraire, prend soin de ses personnages et de ses lecteurs. Il leur offre une consolation que le monde et la société ne leur donnent plus. Une certaine issue vers le bonheur et l'amour, en fait. Lire ses livres est un acte de résistance à la diminution des relations humaines que l'on peut constater. Dans son statut de poète, romancier et essayiste, c'est surtout le poète qui prédomine.
C'est un auteur qui me touche beaucoup. Je m'identifie facilement à ses personnages. Comme eux, je ressent le déclin de la société, bien que le retour aux traditions qu'il prône parfois ne me séduit pas totalement. Derrière le cynisme affiché, je trouve dans ses livres beaucoup d'amour et d'humour.
Lire Houellebecq est pour moi une source de réconfort.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur cet essai… Je vous laisse le découvrir.
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Excellent ouvrage d'Agathe Novak Lechevalier, universitaire dix-neuviémiste, analysant l'oeuvre de Michel Houellebecq, sous l'angle de son empathie à l'égard de la souffrance de l'homme contemporain livré à une époque dénuée de transcendance et toute vouée au libéralisme économique.

Elle analyse les raisons de l'attraction des lecteurs pour cette philosophie lucide, voire pessimiste, très inspirée de celle de Schopenhauer, mais qui laisse néanmoins entrevoir "la possibilité d'une île". Qui n'est autre que la possibilité du bonheur, ou la possibilité de l'amour. Pour Michel Houellebecq, c'est la même chose. D'où le titre : "l'art de la consolation."

Agathe Novak Lechevalier a présidé à l'élaboration du Cahier de L'Herne consacré à l'auteur.
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Elle aime Houellebecq, j'aime Houellebecq.
J'ai lu 50 pages et j'ai du mal à entrer dedans. Il me semble qu'elle intellectualise vachement, mais là je vais retenter un coup. Ca devrait le faire normalement. Et de toute manière, j'ai intérêt, car elle est quand même considérée comme la spécailiste française de Houellebecq.
En parcourant en diagonale les chapitres suivants, il y a du ciel bleu, mais il y a une chose tout de même qui me chiffonne, elle ne fait pas référence au sexe qui a quand me^me fait notamment le succès de Houellebecq ?
Sous un jour nouveau, je veux bien mais 300 pages sur Houellebecq sans sexe, je flippe un peu !

Autre chose que je n'aime pas du tout, si je m'étais arrêté à cela je n'aurais jamais acheté le livre, ce portrait crayonné de Houellebecq en couverture rehaussé d'encre, qui lui fait des yeux glauques, vicieux et une bouche en cul de poule, je ne sais pas qui a fait ça, mais il est affreux, on dirait un sérial killer ..
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— le tableau pessimiste des romans de Houellebecq semble un encouragement à prendre des antidépresseurs, tant les maux de l'homo modernus sont nombreux : avanies sociales, fatalité de la souffrance, désenchantement du monde et absence cruelle de projet fédérateur. Toutefois, Novak-Lechevalier déconstruit une image en trompe-l'oeil de l'écrivain "déprimiste". Ses livres, au milieu de l'universelle déchéance, font émerger une hypothèse de bonheur, la "possibilité d'une île". Leur pouvoir consolateur réside dans une "exigence de sens" ; seules la littérature et la poésie sont capables, comme la lance d'Achille, d'exprimer un désarroi et, en même temps, de résister à la désolation postmoderne.
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On comprend par ce récit un narrateur de grande valeur qu'est Houellebbecq Comme on a appris beaucoup sur ce dernier comme ces oeuvres sont exemplaire. J'avoue que c'est l'auteur que j'apprecie le plus..
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critiques presse (1)
Liberation
12 octobre 2018
A quoi sert la littérature ? A quoi sert celle de Michel Houellebecq ? A nous consoler de ce que nous avons perdu, répond Agathe Novak-Lechevalier, non pour le récupérer mais pour nous sentir, nous lecteurs, en phase avec «l’aquaplaning existentiel» de nombreux personnages de son œuvre, en perte fréquente d’adhérence avec la vie présente.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il y a chez Houellebecq non seulement un questionnement métaphysique toujours sous-jacent, mais une dimension sentimentale qui relève précisément d'une volonté de rétablir une part méprisée et pourtant fondamentale de l'humanité. Il me semble difficile de classer parmi les cyniques un auteur capable d'assumer de telles déclarations:
"Je reste un romantique, émerveillé par l'idée d'envol (de pur envol, spirituel, détaché du corps). J'estime la chasteté, la sainteté, l'innocence ; je crois au don des larmes et à la prière du cœur." (Extrait de "La poursuite du bonheur")
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À la question de savoir quelle est "l'unité, ou la ligne directrice obsessionnelle" de son œuvre, Houellebecq répond par cette phrase qui me semble décisive: "Avant tout, je crois, l'intuition que l'univers est basé sur la séparation, la souffrance et le mal; la décision de décrire cet état de choses, et peut-être de le dépasser."
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L'art du romancier ne se résume ni à l'invention d'un personnage intéressant, ni à la construction d'une intrigue convaincante ; ce qui compte avant tout, c'est sa capacité à produire une analyse de la société contemporaine. "Rendre compte du monde", c'est parvenir à en donner une représentation qui puisse dépasser l'anecdote et atteindre à l'exemplaire.
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[…] Je n’ai jamais eu besoin d’être orthodoxe pour porter aux nues les romans de Dostoïevski, encore moins communiste pour admirer ceux d’Aragon, ni originaire de Manosque pour aimer ceux de Giono. Devant une œuvre d’art véritable, les désaccords ne ridiculisent que ceux qui les mettent en avant pour se protéger contre sa beauté et sa vérité.

Ce qui est piquant dans ce commentaire, c’est de constater qu’à peu près tout ce qui pourrait irriter Muray (la valorisation des femmes, le désaveu de Nietzsche, le respect de la loi morale) est justement ce que l’on refuse de voir aujourd’hui chez Houellebecq. Mais là n’est pas l’essentiel : ce qui importe, c’est que ses objections, quelles
qu’elles soient, tombent devant ce qu’il perçoit comme « une œuvre d’art véritable ». Non qu’il parte de ce postulat - mais sa lecture lui a fait percevoir la richesse du roman. Et pour ma part, bien que manifestement je ne partage pas certaines positions de Muray, je ne peux qu’admirer sa capacité à dépasser ce qui est susceptible de l’agacer pour se laisser gagner par la beauté d’une œuvre.
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Un livre en effet ne peut être apprécier que lentement;il implique une reflexion( non surtout dans le sens d’effort intellectuel,mais dans celui de retour en arrière);il n’a pas de lecture sans arrêt,sans mouvement inverse,sans relecture.[...] De toutes ses forces(qui furent grandes),la litterarature s’oppose à la notion d’actualite Permanente, de perpétuel présent. Les livres appellent des lecteurs,mais ces lecteurs doivent avoir une existence individuelle et stable[...];ils doivent aussi être,en quelque manière,des sujets.[...]Les Occidentaux contemporains ne parviennent plus à être des lecteurs;ils ne peuvent plus satisfaire à cette simple demande d’un livre posé devant eux: être simplement des etres humains,pendant et ressentant par eux-mêmes.
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