Je viens de terminer la lecture d'un roman inachevé. Et je reste sur ma faim. La postface laissait présager un roman magistral. C'est possible.
Henri d'Ofterdingen se présent comme un conte rédigé à la toute fin du XVIIIème siècle, dans la lignée du Candide de
Voltaire (pour la forme bien plus que pour le fond). Il aurait notamment inspiré
La montagne magique de
Thomas Mann. On y suit le périple du jeune Henri, poète en puissance, qui quitte pour la première fois la demeure familiale à la suite d'un très beau rêve. Ce rêve fait l'objet du premier chapitre qui m'a véritablement séduite : dans un décor
De Grèce ancienne, Henri découvre la Fleur Bleue, leitmotiv de son voyage, métaphore de.... l'accomplissement, de la poésie, d'un idéal à atteindre. Il n'aura de cesse ensuite de rechercher cette fleur devenue le symbole du romantisme. le périple de Henri est ponctué de rencontres et de récits aux parfums orientalistes et oniriques, aussi philosophiques.
J'ai été fasciné par certains de ces récits hautement symboliques, mais dont je ne saisis pas vraiment le sens, et je me suis ensuite perdu au fil des pages. Les tours et détours m'ont fait finalement perdre de vue Henri, si bien qu'à la fin du bouquin - qui n'est pas une fin - je ne savais plus tout où j'en étais.
Henri d'Ofterdingen est certes un roman inachevé, mais aussi un roman à peine débuté si l'on en croit le postfacier qui nous résume la suite en fin d'ouvrage.
Ce livre peu accessible et un brin frustrant est à conseiller aux passionnées de poésie, de romantisme, d'orientalisme et de littérature allemande du XVIIIème siècle.