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EAN : 9782213687261
320 pages
Fayard (17/08/2016)
3.96/5   59 notes
Résumé :
Croatie, 1991. Ana Juric mène une existence paisible avec ses parents, sa petite soeur Rahela et son meilleur ami Luka lorsque la guerre éclate. Au cours d'une expédition en Bosnie pour tenter de faire soigner Rahela, Ana et sa famille tombent dans une embuscade. Seule survivante, Ana apprend le maniement des armes, quitte le pays pour les Etats-Unis et tente de se reconstruire. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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La guerre est venue comme çà, aussi bêtement qu'une coupure d'eau, "par le passé on avait déjà connu des coupures, mais elles étaient désormais beaucoup plus fréquentes et duraient plus longtemps. Lorsqu'on tournait les robinets on libérait une eau boueuse et cuivrée."


Pourtant, pour la famille d' Ana, la guerre est arrivée bien avant, avec le bébé, la soeur d'Ana, Rahela qui pleurait sans cesse, son rein fonctionnait mal, il fallait l'opérer, la seule solution possible dans une Yougoslavie à l'agonie, était de tout tenter dans un hôpital américain.

La famille doit se rendre à Sarajevo, elle confiera l'enfant à une organisation non-gouvernementale, et au retour ce sera le drame.

Ana sort rescapée grâce à son propre père, qui se sacrifie, la guerre bascule dans l'absurde, dans l'inutile, et le barbare. Une guerre pour un nettoyage, une guerre déclenchée par des catholiques contre des catholiques ou des musulmans, une guerre civile à l'opposé de toute civilité.


Devant un tel récit, je suis perplexe, entre colère et incompréhension. J'ai le sentiment de ne pas avoir toutes les cartes en main pour comprendre comment une telle haine a pu refleurir, Sara Novic suggère même que tous les 20 ans, les Balkans sont en ébullition, pourquoi ?


Ana deviendra Indiana l'enfant soldat, combattante croate, pour se venger des Tchetniks qui ont abattu ses parents.


Le livre, Une Jeune Fille et la Guerre, reprend ses droits. Indiana devient le bras armé de Damir, de Stallone et des autres, chacun prenant un pseudo, pour affronter l'armée JNA serbe.
De ces affrontements la jeune fille en sortira détruite, Damir son compagnon pour la sauver fera diversion.

C'est une autre femme Stanfeld, qui prenant la mesure de son désarroi, l'aidera à fuir en s'appuyant sur Marina et Peter des parents, et une fois encore un autre homme, faisant diversion la sauvera pour la troisième fois.
Les ruses de cette collaboratrice de l'ONU, va se jouer de la crédulité de la force internationale, comme des gardiens de l'aéroport, surtout aptes à tirer sur tout ce qui bouge, sans aucun discernement.

La rédemption d'Ana émerge grâce à cette famille américaine, qui après avoir accueilli Rachel ( Rahela ) adopte Ana.


Le retour d'Ana en Croatie, après la guerre, pour retrouver Luka, son complice des années de collège, va permettre à Indiana de faire son deuil, et de rendre hommage à son parrain Petar qui l'a sauvé avant de perdre la vie.

C'est à Tiska sur les bords de l'Adriatique, qu'Ana téléphone à sa mère adoptive Laura, pour lui dire son amour.

Ce livre est comme un chant de gratitude, qu'une toute jeune croate lance au-delà de ces 10 années de guerre, pour effacer la honte d'une guerre fratricide, cruelle et inutile.
Et s'il fallait distribuer des.points pour ceux qui par leur attitude ont été les plus stupides, après les Serbes, les forces onusiennes ne seraient sans doute pas très loin.
Ce témoignage est d'une fraîcheur désarmante, mais nous enchante aussi.

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Quand la guerre s'invite dans le quotidien d'une petite fille croate.

Voici Ana, enfant de Zagreb, racontant avec le charme d'une narration juvénile le début du conflit des Balkans en 1991, puis jeune adulte son expatriation aux Etats Unis.

Mais l'adaptation est aussi difficile que le traumatisme vécu. Mettre en mots est une souffrance, le mutisme sur les origines est plus simple à gérer, et protège autant les autres que soi-même.
Déjà bien difficile de se confronter à la culpabilité du survivant, aux cauchemars du choc post traumatique, à l'altération de la mémoire.
La résilience viendra sans doute d'un retour sur les lieux d'enfance, revoir les êtres encore présents, chercher les traces et les souvenirs, tenter de décrypter un incompréhensible conflit...

Née sur le sol américain, Sara Novic offre une oeuvre de fiction pour mettre en perspective ses origines croates. Ses sources sont, par le fait, lacunaires et sans doute partiales. Il n'empêche qu'elle produit un livre fort, visuel, au plus près du réel dans des scènes d'action oppressantes.

Une lecture touchante et maîtrisée.
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Ce livre ne fait partie d'aucun challenge, ni même de mon programme de lecture. Il m'intéressait vivement pour des raisons personnelles, liées à cette guerre, à la Croatie et à l'histoire d'une jeune femme qui est partie en Amérique. Elle aurait pu être écrite par une de mes plus proches amies. Aussi, il me tardait de plonger dans cette lecture et lorsque j'ai vu qu'il était disponible à la BM, je n'ai pas hésité. Malmenant une nouvelle fois mon programme de lecture, j'avais glissé un roman dans ma valise que j'ai retiré pour y mettre celui-ci à la place.

Dans ma chambre d'hôtel, j'ai commencé ma lecture et j'ai du me forcer à la reposer pour garder le dernier tiers à lire dans le train vers la Cité des Ducs. Je l'ai terminé ainsi, dévorant chaque page. Il me tardait de vous en parler.

Sara Nović a 28 ans. Née en Croatie, elle s'est installée en Amérique et enseigne à New-York. « La jeune fille et la guerre » est son premier roman.

Zagreb, 1991. Ana Jurić est une petite fille de 10 ans, insouciante qui vit avec ses parents et sa petite soeur Rahela (8 mois) dans un appartement de la (future) capitale croate. Son monde est soudainement bouleversé lorsque la guerre éclate en Yougoslavie. Si les premiers temps, la capitale est épargnée par les combats, le déclin physique de Rahela inquiète vivement ses parents. Ils réussissent à obtenir un rendez-vous auprès d'une organisation non gouvernementale américaine installée de l'autre côté de la frontière, à Ljubljana en Slovénie. le médecin américain diagnostique une grave maladie rénale qui nécessite une importante opération. En attendant, un traitement lui est prescrit. Au douanier qui leur pose la question : « souhaitez-vous vraiment retourner en Croatie ? » le père d'Ana répond oui. Hors de question de quitter leur pays même si les premiers raids aériens survolent la capitale. A chaque raid, les sirènes se déclenchent, et Ana, toujours accompagnée de son meilleur ami, se réfugie dans les abris. Les rations de nourriture se raréfient mais Ana le vit comme un jeu d'enfant. Il faut pédaler pour éclairer l'abri anti-atomique et les enfants adorent ça. Mais peu à peu, l'atmosphère change. Les parents d'Ana chuchotent beaucoup et se disputent souvent. La raison : Rahela dépérit à vue d'oeil. Elle doit absolument partir à l'étranger pour être opérée. La petite famille s'entasse dans la voiture d'un voisin, direction le sud du pays et Sarajevo en Bosnie où la mission américaine les attend.

New York, 2001. Ana est étudiante à l'université de New York, en fac littéraire. La jeune femme, perturbée, désorientée tente de mener de front sa nouvelle vie et son passé. Un passé qu'elle tait. Son petit ami ignore tout et la croit américaine. Mais des signes la trahissent, ainsi son professeur ne lui fait lire que des livres sur des rescapés de guerre. Toutes les nuits, la jeune femme fait des cauchemars. Et lorsque le médecin de l'ONU qui l'avait aidée à l'époque de la guerre lui demande de témoigner à l'ONU, elle réveille en elle ce passé si redouté. Peu à peu, sa carapace craque de tous les côtés, et la jeune femme doit affronter son passé. Ana décide alors de retourner dans son pays natal afin d'affronter les fantômes de son passé et tenter de faire la paix avec sa propre histoire et celle d'un pays entier.

Le roman alterne aller et retour entre le passé, où la fillette de dix ans vit heureuse et le présent, où Ana cache son histoire.

Que dire ? Si l'histoire me touche personnellement, me rappelant énormément celle d'une amie, l'auteur signe ici une sublime histoire de résilience. Un moment très fort de lecture pour moi. L'auteur fait preuve d'une impressionnante maîtrise et délicatesse en abordant le personnage d'Ana dont la détresse m'a énormément touchée. Mais aussi ses espoirs, sa rudesse, sa ténacité et sa résilience qui lui a permis à l'âge de dix ans d'affronter le pire.

Souvenez-vous, nous avions le nez scotché devant nos téléviseurs à suivre cette guerre si proche et pourtant si lointaine. Si les lecteurs se souviennent plus des combats en Bosnie, et du siège de Sarajevo, il ne faut pas oublier la Croatie – premier pays attaqué par la Serbie de Mladić et Milošević. le pays fut coupé en deux. Puis la Bosnie sombra à son tour dans la guerre. Les forces françaises de la FORPRONU arrivèrent mais ne purent empêcher le massacre de Sebrenica. En Croatie et Bosnie, des camps de prisonniers furent constitués et les hommes étaient souvent massacrés. Je me souviens d'une photo d'un de ces camps montrant des jeunes hommes, le torse nu, aussi maigres que ceux des camps de concentration.

Ce que j'ai aimé ici, c'est qu'on voit la guerre à travers les yeux d'une enfant – qui ne comprend pas les tensions entre voisins, car la Croatie, comme tous les autres pays, était un pays multiethnique, Luka son ami est Bosniaque, les couples mixtes étaient courant. C'est finalement un voisin serbe qui viendra à son secours. La guerre n'a plus aucun sens. La haine est diffuse. Son retour au pays va d'ailleurs permettre à Ana d'être confrontée à la réalité : les Croates ont massacré les Serbes de la Krahina, une région croate où ils vivaient dans la paix depuis des siècles. Et les musulmans et les Croates (catholiques) se sont d'abord affrontés (Moštar) avant de s'allier contre les Serbes (orthodoxes). Ana sait que son nom de famille, Jurić trahit ses origines. Les Croates utilisent l'alphabet latin, les Orthodoxes l'alphabet cyrillique. La Yougoslavie de Tito tombe sous les balles, avec la famille d'Ana.

La survie d'Ana ne s'arrête pas lorsqu'elle foule le sol américain, elle dure bien au-delà. La romancière livre ici un roman très fort, avec un portrait d'enfants superbes – tous confrontés à la tragédie et la résilience, que ce soit celle d'Ana ou de ses amis restés au pays.

Son roman est une vraie réussite, du début à la fin. Un tour de force qui plonge le lecteur dans la guerre mais aussi la force à affronter sa propre personne dans un miroir : comment la guerre nous façonne-t-elle ? Sara trouve du réconfort dans la littérature qu'elle étudie et les choix de lecture de son professeur. Grâce aux livres, elle peut mettre des mots sur ses traumatismes.

J'ai aimé chaque chapitre, chaque phrase et les dernières pages sont sublimes. J'ai pensé un temps qu'il s'agissait d'un roman autobiographique, tant il est saisissant de vérité, mais non – l'auteure est plus jeune mais elle s'est appuyée sur les témoignages de ses amis et de sa famille.

L'autre réussite du livre c'est le portrait de son pays, des us et coutumes que j'aime tant là-bas, des jeux au trg (square), des décorations de Noël, des chants, du changement des saisons, des vacances au bord de l'Adriatique.

J'ai découvert ce pays alors que la guerre sévissait encore ci-et-là. J'étais jeune et j'avais décidé d'accompagner mon amie, réfugiée aux États-Unis. Nous avons été accueillies par la FORPRONU à l'aéroport, puis nous avons traversé le pays, accompagnées par les militaires à certains endroits, nous avons traversé des villages détruits, des maisons défigurées par les trous de mortiers. J'ai un profond sentiment d'attache envers ce peuple et j'ai toujours eu honte de mon pays. Depuis, la Croatie est devenue un pays de tourisme, où des millions de Français passent leurs vacances chaque été. Rien de tel que l'eau turquoise, les bateaux de pêche, les sardines grillées et les tomates fraiches. Difficile de penser lorsqu'on croise le regard des habitants qu'ils ont connu la guerre, la famine, la peur, les camps. Mon amie a connu tout ça. Après avoir longtemps étudié le Russe, c'est elle qui m'a donné envie d'apprendre sa langue, encore plus jolie. Molim te.

Je vais m'empresser de lui parler de ce livre et je vous encourage à le lire !

Photos en noir et blanc sur mon blog ;-)
Cette lecture est une de mes lectures coup de coeur de 2016.
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Il faisait très chaud à Zagreb cette année là, et il était impossible d'aller se rafraîchir à la mer... des hommes armés de tronçonneuses, des Serbes avaient barré les routes en abattant les arbres qui les bordaient... Il faut pourtant se déplacer, pas pour des loisirs, non, simplement par se rendre chez un médecin spécialiste qui doit examiner Rehala la petite soeur âgée de quelques mois d'Ana Jurić, la narratrice. Rehala qui souffre d'une insuffisance rénale ne peut être soignée qu'aux Etats-Unis, par l'ONG MediMission. Là bas une famille d'accueil la prendra en charge, le temps des soins.Ses parents prennent la route du retour...une route barrée par l'un de ces sinistres barrages.
Ana Jurić, la gamine croate, narratrice, vient de faire connaissance avec cette violence, avec cette terrible guerre, ressemblant trait pour trait aux guerres tribales africaines décrites par Ahmadou Kourouma....une guerre tribale en pleine Europe, à notre porte. Les Serbes tentant d'éliminer au couteau ,ou au fusil les croates, désignés par leurs noms, par leur alphabet latin...Bref des gens différents d'eux, par des détails. D'autres sinistres détails de l'Histoire
les Balkans venaient de s'enflammer.
La gamine qui vit cette aberration, doit se battre, frôler la mort, la donner peut-être, fusil en main, dans des décombres de maisons bombardées. Elle en sortira diablement éprouvée et meurtrie par ce sang, par la peur. Heureusement, elle sera aidée, mais je ne vous en dis pas plus...
Le titre du roman associé au nom de l'auteur m'attiraient, m'avaient fait un gros clin d'oeil sur ce présentoir de médiathèque...j'espérais en savoir plus, avoir en main les moyens me permettant de mieux comprendre les causes de ce conflit, de comprendre cette haine, et j'avoue que je n'ai pas trouvé tout ce que j'attendais. Certains points historiques sont abordés, sans plus.
L'auteur reste dans le roman, sans aborder en profondeur la genèse de cette haine. Elle la constate, la met en scène avec violence et vérité, sans rien nous cacher parfois notamment en ce qui concerne l'inefficacité de l'ONU, mais ce "pourquoi" n'arrive pas !
C'est un roman, avec tous les ingrédients du roman, les surprises, les rencontres de hasard, le romanesque amoureux...bref, un roman. Américain par certains aspects.
Plaisant certes mais n'ayant pas la profondeur historique que j'attendais.
J'ai lu les effets, terribles parfois, de cette violence, de cette haine. J'en attendais trop peut-être quant aux causes !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Zaghreb, Yougoslavie. La petite Ana va chercher des cigarettes pour Petar, un ami de la famille. Pour la première fois, le buraliste demande : ‘' « Tu veux des cigarettes serbes ou croates ? ». la façon dont il avait prononcé les mots serbes et croates n'était pas naturelle''. La guerre venait d'entrer dans la vie d'Ana et de ses proches. Bientôt commence les raids aériens, les contrôles d'identité, les massacres.
Rahella, la petite soeur souffrant d'une maladie grave, doit être envoyée aux Etats-Unis pour des soins. Mais pour cela, il faut se rendre à Sarajevo. Les routes sont barrées. Il ne fait pas bon être Croates quand on est contrôlé par des Serbes. Or, Ana et ses parents sont Croates.
Comment se reconstruire quand on a tout perdu ? (Je précise que je ne dévoile rien d'autre que ce qui est déjà mentionné sur la 4e de couverture).
Ce roman montre une facette souvent peu connue d'une guerre pas si lointaine qui s'est déroulée sur le sol européen, celle qui a vu exploser la Yougoslavie en plusieurs petits états. Celle pour laquelle a été institué un TPI(Y) (Tribunal pénal international pour la Yougoslavie en raison de massacres de civils reconnus comme un génocide. Celle qui a touché de plein fouet Ana et ses proches.
Comment s'en sortir quand personne autour d'elle ne connait et ne pourrait même imaginer ce qu'elle a vécu ? Quand une conférence à l'ONU réveille les démons qui l'empêchent de dormir ? Quand le besoin de rentrer à la maison se fait sentir ?
Un roman qui gagne en intensité au fil de la guerre. Un roman qui permet de s'interroger sur la façon de surmonter, sur l'identité qu'on se forge après, sur la résilience.
Nous sommes au niveau d'une gamine de 8 ans au début du roman, et je suis un peu restée sur ma faim quand à la compréhension globale du conflit. Mais une enfant ne comprend pas tout ce qui se passe autour d'elle et les raisons de ce qu'elle subit. La vision du lecteur est circonscrite à celle de la fillette. Un décalage se crée entre les propos et pensées de la fillette et celle du narrateur externe. Ce serait peut-être moins marquant si l'auteur était le personnage, entre la vision de l'enfant et celle de l'adulte qui a grandit.
Cela reste néanmoins un roman prenant, on ne sort pas serein de cette lecture.

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critiques presse (1)
LeFigaro
14 novembre 2016
Quand frappe la tragédie du 11 Septembre, les souvenirs d'une jeune Croate resurgissent brutalement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis accoudée au comptoir pour attirer l’attention de l’employé. M. Petrovic me connaissait et il savait ce que je voulais, mais aujourd’hui, son sourire ressemblait davantage à une grimace.

‘’ Tu veux des cigarettes serbes ou croates ? ‘’ La façon dont il avait prononcé les mots serbes et croates n’était pas naturelle. Aux informations, j’avais entendu parler des deux nationalités de cette manière à cause des combats dans les villages, mais je n’y avais encore jamais été confrontée personnellement. Et je ne voulais pas me tromper de cigarettes.

‘’ Est-ce que je pourrais avoir celles que je prends d’habitude, s’il vous plaît ?

- Serbes ou croates ?

- Vous avez, le paquet doré.’’

J’ai essayé de les retrouver dans son bazar, pointant du doigt l’étagère derrière lui. Mais il s’est contenté de rire avant de faire un signe au client suivant, qui m’a souri avec mépris.
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Je l’avais entendu dire un jour que la musique, c’était comme les desserts. On pouvait s’en passer, mais la vie n’était pas aussi agréable sans.
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L'Amérique n'avait rien à voir avec celle des films. J'avais au moins raison sur un point : le McDonald's ; il y en avait partout. Mais pour la bravoure et la vaillance, et cette soif d'aventures dépeinte dans les westerns si populaires en Yougoslavie, je ne les avais pas trouvées à Gardenville.
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On était scrutés jusque dans la façon de se saluer : une bise sur chaque joue était tolérée, mais trois -une coutume orthodoxe-, c’était trop, et considéré comme de la haute trahison.
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Bien qu'au fil des ans j'aie perdu foi en l'ONU - leurs interventions en Croatie ou ailleurs à la surface du globe étant, dans le meilleur des cas, tiédasses -, je m'étais imaginé le quartier général grandiose, au décor suintant de vanité.
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