AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 78 notes
5
14 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
[Chronique complète sur mon blog]

En quelques pages seulement, plusieurs thématiques importantes sont soulevées : le racisme – en effet, Adé est une enfant noire et les moqueries sont dues à la nature de ces cheveux –, le harcèlement que les enfants noir·e·s peuvent subir mais aussi le rapport à leur corps (en l'occurrence, dans ce cas précis, à leurs cheveux) que les personnes noires peuvent avoir, puisqu'elles sont constamment dévalorisées, et que le manque d'inclusion et de représentation n'aide pas.

Les illustrations et les couleurs sont magnifiques, les sujets sont, selon moi, bien amenés et peuvent permettre aux enfants noir·e·s d'apprendre à s'aimer dans une société raciste, et aux enfants non-noir·e·s (notamment blanc·he·s) de déconstruire leurs préjugés. Un petit bijou indispensable à lire et à offrir !
Lien : https://anaislemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          320
C'est lors d'une rencontre organisée par la médiathèque de ma ville que j'ai fait la connaissance de Laura Nsafou. Connue à travers son blog mrs Roots, et ses différents ouvrages, Laura Nsafou est une afroféministe qui s'attache à ce que la littérature jeunesse soit "plus inclusive et représentative de ses lecteurs". Et c'est l'histoire d'Adé, une petite fille noire, que nous raconte Comme un million de papillons noirs.

Adé est une petite fille curieuse qui, plus que tout, aime les éclairs au chocolat, les papillons, et poser des questions.
Ce jour-là, à l'école, il pleut. Des enfants entourent Adé et se moquent de ses cheveux, de ses nattes qui grossissent sous la pluie. Et les larmes coulent sur les joues d'Adé, qui demande à sa mère de les lui défaire....

Le titre de cet album jeunesse est emprunté à l'écrivaine américaine Toni Morrison "ses habits étaient blancs et ses cheveux semblables à un million de papillons noirs".

Adé oppose ses larmes aux moqueries des enfants qui voient que ses tresses gonflent sous la pluie. Pour la réconforter, la maman d'Adé et ses tantes, afro-caribéennes, vont lui parler de la beauté de ses cheveux, des papillons qui sont endormis sur la tête et qui vont prendre leur envol.

Il y a bien longtemps que je n'ai plus fréquenté les cours de récréation, et pourtant mon expérience m'a montré combien les enfants et leurs moqueries peuvent être cruels. La maman d'Adé et les tantes jouent un rôle fondamental, elles vont renforcer l'estime de soi d'Adé, lui montrer la beauté de sa chevelure crépue différente de celle des autres enfants, et à travers sa chevelure, lui faire découvrir sa beauté.

J'ai beaucoup aimé l'écriture très précise de cet album jeunesse, qui met un nom sur les fleurs et les fruits exotiques, les tresses, les coiffures. Qui donne la parole à la famille d'Adé, son frère, sa mère, ses tantes. Un album illustré par Barbara Brun , qui nous permet de retrouver Adé, sa famille, les enfants et même leurs dessins ! Sans oublier les merveilleux papillons.....

Cet album jeunesse est un coup de coeur qui m'a bouleversée, pour le message qu'il diffuse, et la manière subtile dont il le fait.
Commenter  J’apprécie          210
Comme un million de papillons noirs de Laura Nsafou raconte l'histoire d'Adé, une petite fille attachante qui aime se questionner et observer la nature.

Profondément blessée par une moquerie sur l'apparence de ses cheveux, Adé complexe. Peu à peu, sa maman va l'aider à s'accepter, à apprendre à s'aimer et à développer sa confiance en elle.

Un album jeunesse poétique et doux qui met en valeur les cheveux crépus grâce aux très beaux dessins de Barbara Brun. le titre du livre s'inspire d'une citation de la romancière afro-américaine Toni Morrison (1931-2019).

Je ne connaissais pas la collection Sorcières des éditions Cambourakis et sa vocation. Cela mérite de s'y pencher.
Commenter  J’apprécie          190
Un très joli livre et une histoire qui permet de sensibiliser sur l'identité raciale. Adé est une petite fille de couleur noire. Elle se fait remarquer par ses cheveux, si différents. Elle est moquée et se sent rejetée.

Sa maman lui explique que les papillons qu'adore Adé sont d'abord des chenilles, un cocon disgracieux. Mais ils deviennent de fabuleux papillons. La maman apprend à sa petite fille à aimer ses cheveux et use de malice pour qu'enfin des papillons naissent dans cette chevelure. Toute sa force de persuasion va s'avérer payante. C'est presque un tour de magie !

Commenter  J’apprécie          90

Adé est une petite fille qui adore les papillons, les éclairs au chocolat, mais pas ses cheveux. Ou plutôt, elle en a assez d'entendre des moqueries tout le temps. Lorsqu'ils gonflent sous la pluie et que tout le monde se moque, elle demande à sa mère de l'aider...

***

Un très bel album qui dénonce le racisme, le harcèlement, et toutes ces moqueries qui font mal. La petite Adé est une jeune fille mignonne et attachante qui souffre du regard des autres. Grâce à sa maman et ses tatas, elle va changer de regard sur ses cheveux, "beaux comme un million de papillons noirs".

C'est un album touchant avec un beau message : il est important de s'accepter, d'accepter son physique. Un album pour prendre confiance en soi. le message est délivré avec beaucoup de délicatesse et de patience par la famille d'Adé, c'est doux, plein de tendresse.

Les illustrations sont très jolies, pleines de couleurs et de petits détails, vivants. Elles contribuent à faire de cet ouvrage un cocon de bienveillance.

Un bel album qui prône la richesse de la diversité et l'acceptation de soi. À partager !

Commenter  J’apprécie          60
Un livre pépite !

Qui nous raconte l'histoire d'une petite fille qui souffre de discrimination raciale en rapport avec c'est beau cheveux crépus.

Le rôle de sa maman, de ses tantes est primordial.
Sa passion pour les papillons est le fil de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          50
Voici une phrase tirée d'un article relatif à la sortie de l'album:

"L'histoire est inspirée d'une phrase de Toni Morrison, dans son roman God help the child :

Her clothes were white, her hair like a million black butterflies asleep on her head. (Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs endormis sur sa tête)."

Cela replace le double contexte, l'inspiration et l'intention.



Un autre album pour faire aimer les cheveux bouclés, frisés, crépus, à noter d'ailleurs "Florence Boucles folles" de Claire Freedman et Jane Massey chez Mijade, qui complétera le propos et ne le résumera pas qu'aux petites filles noires.



Comme disait une chanson "Learn to love yourself, it's a great great feeling... * ("apprendre à s'aimer soi-même est un grand sentiment": "Ain't movin'", Des'ree.*)

D'autant qu'au jeune âge, cela est déterminant nous le savons, un bourgeon qui fleurit à l'adolescence et dont nous cueillons les fruits à l'âge adulte.



La maman de la petite Adé semble bien avoir réponse à tout comme le dit Adé elle-même. le sujet est mis sur la table et Adé commence à penser comme certains, que ses cheveux noirs comme le charbon, gonflés comme des coussins les jours de pluie, sont aussi secs que du sable le reste du temps.



Adé adore les papillons autant que le chocolat.

Sa maman lui répond ceci et nous notons l'astuce pleine de tendresse et de psychologie :" les papillons ne naissent-ils pas dans des cocons secs comme du sable et ne sont-ils pas noirs comme le charbon? Pourquoi tes cheveux seraient-ils différents?"



L'album est empli de cette philosophie douce, toute la petite famille d'Adé est inspirée pour lui faire aimer ses cheveux et c'est très agréable à la lecture, elle sait trouvé les mots qui réconfortent, transforment aussi une situation en petit cadeau dans la tête d'une petite fille et Adé va attendre que cela fasse son chemin, que la beauté se révèle de son cocon le moment venu, comme un papillon qui se libère de son cocon.

En attendant ce jour, il faudra ben appliquer l'huile de coco, bien brosser et les aimer ces cheveux.

Sensible et d'un exotisme rafraîchissant.

Commenter  J’apprécie          50
Adé aime les éclairs au chocolat, poser des questions et surtout, elle aime les fleurs, leurs couleurs, leurs odeurs et les papillons qui s'y baladent. Lorsque le temps se gâte et que la pluie tombe sur son visage, ses nattes prennent du volume et font l'objet de railleries. Dans les bras de sa mère, Adé confie alors qu'elle trouve que ses cheveux ne sont pas beaux. Elle puise finalement beaucoup de tendresse à dans les paroles poétiques de ses tantes, dans les questionnements qu'elle partage avec ses amies et à travers les connaissances capillaires de sa mère. Ses cheveux ne seraient-ils pas finalement comme un million de papillons noirs ?

La génèse de ce projet me tient trop à coeur pour que je ne t'en parle pas. Comme un million de papillons noirs a d'abord été édité aux éditions Bilibok qui n'existent malheureusement plus aujourd'hui, à mon très grand regret... Il s'agissait d'une petite maison qui a d'abord réalisé des livres personnalisables pour que chaque enfant puisse avoir accès à des livres qui reflètent notre société, avec des personnages de différentes ethnies et ayant divers modèles familiaux. Bilibok avait alors à coeur de mettre en avant des personnages moins normatifs que ceux que nous avons l'habitude de lire en se concentrant sur davantage d'empathie et de bienveillance.

Laura Nsafou est l'autrice de l'album mais est aussi une blogueuse afroféministe (tu la connais peut-être sous le pseudonyme Mrs Roots) qui se consacre à la littérature afro et à la lutte pour les droits des femmes noires. A travers Comme un million de papillons noirs, elle aborde les moqueries qu'elle a elle entendues sur ses cheveux afro. Elle a été contactée pour écrire une histoire sur une petite fille au parcours similaire au sien, Adé. Ce récit s'inspire d'une phrase du roman God help the child de Toni Morrison, première auteure afro-américaine à avoir reçu un prix Nobel de la littérature. Elle est une figure emblématique dans la lutte féministe et afro-américaine, il faut absolument la lire. Voici ses mots : « Her clothes were white, her hair like a million black butterflies asleep on her head. » (Ses habits étaient blancs et ses cheveux semblables à un million de papillons noirs endormis sur sa tête)

Barbara Brun, l'illustratrice, a un parcours qui m'intéresse beaucoup ; elle dessine autant sur des livres jeunesse que sur la peau puisqu'elle est également tatoueuse ! Ses dessins sont adorables, chatoyants, pleins de vie... J'ai même récemment rêvé qu'elle me tatouait des papillons qui devenaient réels la nuit... Bref, je crois que Barbara Brun me hante un peu !

Cet album, c'est aussi celui de toustes, puisque les 1000 premiers exemplaires ont été financés via une campagne Ulule. A la suite de cette campagne, Bilibok a réalisé un don de 50 livres à des bibliothèques.

Sur ces belles paroles, tu vas peut-être m'en vouloir de te parler d'un si chouette livre qui n'est plus édité... Pas de panique, il est maintenant disponible aux éditions Cambourakis qui possèdent notamment une collection féministe que j'aime beaucoup, appelée Sorcières.
Lien : https://sapristea.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          42
Cet album jeunesse m'a intéressé pour deux choses précises : la première est le fait qu'il met en avant une petite fille noire, la seconde est qu'il traite des cheveux des noirs, si mal aimés.


Adé, petite fille curieuse avec la tête pleine de questions, va se confronter aux moqueries des autres et blessée, elle va chercher à cacher ses cheveux devenu objet de gêne et de honte.

C'est une situation très réaliste, à laquelle beaucoup d'enfant noir, petite fille, ou petit garçon, dès lors qu'ils ont des cheveux, ont été confrontés. Quand ce n'est pas une main intrusive sans permission qui s'y pose, qui tire, et qui grimace parce que c'est « gras » et pas comme les autres, ce sont des commentaires désobligeants qui voûtent les épaules de ces enfants.
L'effet sur l'enfant peut prendre différentes formes. Cela peut être une volonté de les cacher, de les changer, de les transformer (défrisage), d'essayer d'entrer dans le groupe de ceux qui « ne sont pas différents ». Cela peut être plus profond, une sensation qu'il y a quelque chose de pas joli chez soi, d'anormal, et de perte d'estime de soi. Il est possible que le petit ne montre rien, et grandisse en intériorisant un désamour pour la touffe sur sa tête.

Ce que j'ai apprécié, c'est la manière dont le thème a été traité. On se concentre sur Adé qui va, à travers ses tantes et sa mère, apprendre à découvrir la douceur de ses cheveux, tout comme la force identitaire qu'ils renferment.
Plus complet sur le blog :
Lien : https://letempodeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          41
Comme un million de papillons noirs est un album jeunesse, conseillé à partir de 3 ans et plus. Dans cet album, on fait la rencontre d'une petite fille nommée Adé, qui est confrontée à des remarques négatives de la part de ses camarades sur ses cheveux crépus dans la cour de récréation. En effet, il s'agira ici d'aborder les thèmes du racisme et de l'acceptation de soi. Les cheveux crépus et tressés d'Adé sont comparés à des carottes tordus, à des coussins, du charbon, du sable. La jeune fille n'avait aucun problème avec ses nattes, ni avec ses cheveux de manière générale, mais les réflexions de ses camarades blancs aux cheveux lisses la rendent triste, elle n'aime plus ses cheveux. A partir de là, Adé va partir dans une réappropriation de ses cheveux, notamment grâce à l'aide de sa maman.
C'est un album avec un thème important, d'une part il montre aux enfants noirs qu'ils peuvent et doivent aimer leurs cheveux crépus, qu'ils ne sont pas laids parce qu'ils ne sont pas lisses. D'une autre part, il va montrer aux enfants non-racisés qu'il ne faut pas se moquer d'autrui, encore moins quand il s'agit de quelque chose qu'on ne peut pas changer et qui touche à des caractéristiques ethniques comme ici. C'est un album qui devrait être mis dans les mains des petits, c'est important de montrer aux enfants qu'il y a des gens comme eux, de mettre en avant la diversité : une couleur de peau, un handicap, une orientation sexuelle, … le but est que chacun doit se reconnaitre dans des ouvrages et qu'il faut mettre en avant ceux que l'on ne voit pas beaucoup, qui sont mis de côté parce que, pour reprendre l'exemple que donne Laura Nsafou dans une interview, « le personnage est noir, alors mon enfant aura du mal à s'y identifier » alors que les personnes noires ont dû s'identifier à des personnages blancs pendant des années avant de trouver enfin une représentation d'un personnage noir quelque part.
Album qui serait à mettre à disposition dans toutes les bibliothèques !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (211) Voir plus



Quiz Voir plus

Nos jours brulés

Comment s'appelle le personnage principale?

Elisa
Enola
Elikia

8 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Nos jours brûlés, tome 1 de Laura NsafouCréer un quiz sur ce livre

{* *}