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EAN : 9782366243529
32 pages
Cambourakis (05/09/2018)
4.32/5   78 notes
Résumé :
L’histoire est inspirée d’une phrase de Toni Morrison, dans son roman God help the child : "Her clothes were white, her hair like a million black butterflies asleep on her head". (Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs endormis sur sa tête).

À cause des moqueries, Adé est une petite fille qui n’aime pas ses cheveux. Accompagnée par sa mère et ses tantes, elle va découvrir en douceur la beauté de ces papill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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[Chronique complète sur mon blog]

En quelques pages seulement, plusieurs thématiques importantes sont soulevées : le racisme – en effet, Adé est une enfant noire et les moqueries sont dues à la nature de ces cheveux –, le harcèlement que les enfants noir·e·s peuvent subir mais aussi le rapport à leur corps (en l'occurrence, dans ce cas précis, à leurs cheveux) que les personnes noires peuvent avoir, puisqu'elles sont constamment dévalorisées, et que le manque d'inclusion et de représentation n'aide pas.

Les illustrations et les couleurs sont magnifiques, les sujets sont, selon moi, bien amenés et peuvent permettre aux enfants noir·e·s d'apprendre à s'aimer dans une société raciste, et aux enfants non-noir·e·s (notamment blanc·he·s) de déconstruire leurs préjugés. Un petit bijou indispensable à lire et à offrir !
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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C'est lors d'une rencontre organisée par la médiathèque de ma ville que j'ai fait la connaissance de Laura Nsafou. Connue à travers son blog mrs Roots, et ses différents ouvrages, Laura Nsafou est une afroféministe qui s'attache à ce que la littérature jeunesse soit "plus inclusive et représentative de ses lecteurs". Et c'est l'histoire d'Adé, une petite fille noire, que nous raconte Comme un million de papillons noirs.

Adé est une petite fille curieuse qui, plus que tout, aime les éclairs au chocolat, les papillons, et poser des questions.
Ce jour-là, à l'école, il pleut. Des enfants entourent Adé et se moquent de ses cheveux, de ses nattes qui grossissent sous la pluie. Et les larmes coulent sur les joues d'Adé, qui demande à sa mère de les lui défaire....

Le titre de cet album jeunesse est emprunté à l'écrivaine américaine Toni Morrison "ses habits étaient blancs et ses cheveux semblables à un million de papillons noirs".

Adé oppose ses larmes aux moqueries des enfants qui voient que ses tresses gonflent sous la pluie. Pour la réconforter, la maman d'Adé et ses tantes, afro-caribéennes, vont lui parler de la beauté de ses cheveux, des papillons qui sont endormis sur la tête et qui vont prendre leur envol.

Il y a bien longtemps que je n'ai plus fréquenté les cours de récréation, et pourtant mon expérience m'a montré combien les enfants et leurs moqueries peuvent être cruels. La maman d'Adé et les tantes jouent un rôle fondamental, elles vont renforcer l'estime de soi d'Adé, lui montrer la beauté de sa chevelure crépue différente de celle des autres enfants, et à travers sa chevelure, lui faire découvrir sa beauté.

J'ai beaucoup aimé l'écriture très précise de cet album jeunesse, qui met un nom sur les fleurs et les fruits exotiques, les tresses, les coiffures. Qui donne la parole à la famille d'Adé, son frère, sa mère, ses tantes. Un album illustré par Barbara Brun , qui nous permet de retrouver Adé, sa famille, les enfants et même leurs dessins ! Sans oublier les merveilleux papillons.....

Cet album jeunesse est un coup de coeur qui m'a bouleversée, pour le message qu'il diffuse, et la manière subtile dont il le fait.
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Comme un million de papillons noirs de Laura Nsafou raconte l'histoire d'Adé, une petite fille attachante qui aime se questionner et observer la nature.

Profondément blessée par une moquerie sur l'apparence de ses cheveux, Adé complexe. Peu à peu, sa maman va l'aider à s'accepter, à apprendre à s'aimer et à développer sa confiance en elle.

Un album jeunesse poétique et doux qui met en valeur les cheveux crépus grâce aux très beaux dessins de Barbara Brun. le titre du livre s'inspire d'une citation de la romancière afro-américaine Toni Morrison (1931-2019).

Je ne connaissais pas la collection Sorcières des éditions Cambourakis et sa vocation. Cela mérite de s'y pencher.
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Voici une phrase tirée d'un article relatif à la sortie de l'album:

"L'histoire est inspirée d'une phrase de Toni Morrison, dans son roman God help the child :

Her clothes were white, her hair like a million black butterflies asleep on her head. (Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs endormis sur sa tête)."

Cela replace le double contexte, l'inspiration et l'intention.



Un autre album pour faire aimer les cheveux bouclés, frisés, crépus, à noter d'ailleurs "Florence Boucles folles" de Claire Freedman et Jane Massey chez Mijade, qui complétera le propos et ne le résumera pas qu'aux petites filles noires.



Comme disait une chanson "Learn to love yourself, it's a great great feeling... * ("apprendre à s'aimer soi-même est un grand sentiment": "Ain't movin'", Des'ree.*)

D'autant qu'au jeune âge, cela est déterminant nous le savons, un bourgeon qui fleurit à l'adolescence et dont nous cueillons les fruits à l'âge adulte.



La maman de la petite Adé semble bien avoir réponse à tout comme le dit Adé elle-même. le sujet est mis sur la table et Adé commence à penser comme certains, que ses cheveux noirs comme le charbon, gonflés comme des coussins les jours de pluie, sont aussi secs que du sable le reste du temps.



Adé adore les papillons autant que le chocolat.

Sa maman lui répond ceci et nous notons l'astuce pleine de tendresse et de psychologie :" les papillons ne naissent-ils pas dans des cocons secs comme du sable et ne sont-ils pas noirs comme le charbon? Pourquoi tes cheveux seraient-ils différents?"



L'album est empli de cette philosophie douce, toute la petite famille d'Adé est inspirée pour lui faire aimer ses cheveux et c'est très agréable à la lecture, elle sait trouvé les mots qui réconfortent, transforment aussi une situation en petit cadeau dans la tête d'une petite fille et Adé va attendre que cela fasse son chemin, que la beauté se révèle de son cocon le moment venu, comme un papillon qui se libère de son cocon.

En attendant ce jour, il faudra ben appliquer l'huile de coco, bien brosser et les aimer ces cheveux.

Sensible et d'un exotisme rafraîchissant.

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Comme un million de papillons noirs est un album jeunesse, conseillé à partir de 3 ans et plus. Dans cet album, on fait la rencontre d'une petite fille nommée Adé, qui est confrontée à des remarques négatives de la part de ses camarades sur ses cheveux crépus dans la cour de récréation. En effet, il s'agira ici d'aborder les thèmes du racisme et de l'acceptation de soi. Les cheveux crépus et tressés d'Adé sont comparés à des carottes tordus, à des coussins, du charbon, du sable. La jeune fille n'avait aucun problème avec ses nattes, ni avec ses cheveux de manière générale, mais les réflexions de ses camarades blancs aux cheveux lisses la rendent triste, elle n'aime plus ses cheveux. A partir de là, Adé va partir dans une réappropriation de ses cheveux, notamment grâce à l'aide de sa maman.
C'est un album avec un thème important, d'une part il montre aux enfants noirs qu'ils peuvent et doivent aimer leurs cheveux crépus, qu'ils ne sont pas laids parce qu'ils ne sont pas lisses. D'une autre part, il va montrer aux enfants non-racisés qu'il ne faut pas se moquer d'autrui, encore moins quand il s'agit de quelque chose qu'on ne peut pas changer et qui touche à des caractéristiques ethniques comme ici. C'est un album qui devrait être mis dans les mains des petits, c'est important de montrer aux enfants qu'il y a des gens comme eux, de mettre en avant la diversité : une couleur de peau, un handicap, une orientation sexuelle, … le but est que chacun doit se reconnaitre dans des ouvrages et qu'il faut mettre en avant ceux que l'on ne voit pas beaucoup, qui sont mis de côté parce que, pour reprendre l'exemple que donne Laura Nsafou dans une interview, « le personnage est noir, alors mon enfant aura du mal à s'y identifier » alors que les personnes noires ont dû s'identifier à des personnages blancs pendant des années avant de trouver enfin une représentation d'un personnage noir quelque part.
Album qui serait à mettre à disposition dans toutes les bibliothèques !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
D'une main, Maman passa la brosse dans le creux de son cou. De l'autre, elle lissa le frisottis autour de son front. Comme ses cheveux étaient doux ! Elle attendit une minute, puis deux, puis trois. toujours rien.

- Maman, il n'y a pas de papillons. Ils ont disparu ?
- Non, dit Maman. Il faut les habiller avant de les rencontrer. Attrape le bandeau.

Adé pencha la tête et Maman l'enfila. Comme ses cheveux noirs scintillaient avec son bandeau coloré ! Elle attendit une minute, puis deux, puis trois. Elle bâilla.
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Adé aimait ce jardin coloré.
Pendant que son grand frère Lemzo jouait au ballon avec ses amis, elle apprenait les noms des fleurs par coeur.
Elle adorait voir cet arc-en-ciel floral s'étendre devant elle : le violet des lilas, le blanc des lys et des anastasias, le rouge des tulipes et des coquelicots....
Quelles que soient leur odeur ou leur couleur, les papillons se posaient sur leurs pétales ouverts.
Quand Lemzo appela
- Adé, il faut rentrer !
Adé ne l'entendit pas.
Elle regardait les papillons butiner le coeur des fleurs, les unes après les autres, sans fin.
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- Arrêtez de vous moquer, dit Lemzo. Viens, Adé, on s'en va.
Son frère lui prit la main, mais le mal était fait. Adé remit sa capuche sur ses nattes mouillées par la pluie et ses joues mouillées par les larmes.
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- Eh bien, ne naissent-ils pas chenilles, grosses comme des coussins ? Ne se transforment-ils pas dans des cocons secs comme du sable ? Et je sont-ils pas noirs comme le charbon, eux aussi ?
- Si...
- Alors pourquoi t'es cheveux seraient si différents ?
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Aimer, c'est montrer aux autres ce qui nous fait du bien.
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