Petite promenade livresque dans le Montmartre d'antan,mais aussi la visite de ce cabaret mythique dont l'histoire nous est conté. Louis noucéra nous a livré un dernier livre posthume sur sa petite commune quartier.Malheureusement par certains côtés le livre n'échappe pas à une revue d'effectif des présents du temps passé,mais certains portraits d'écrivains, de peintres et de chansonniers donne au récit une densité sentimentale .Comme le précisait une critique antérieure ,peut-être faut-il tout simplement lire ce livre tout en visitant Montmartre, histoire de mêler densité du récit et plaisir de la découverte de ces lieux mythiques du Paris bohème.En tout cas, un bon livre voyage.
Commenter  J’apprécie         130
Au risque de le répéter — mais qui, tôt ou tard, échappe au ressassement ? — les livres, nous donnent un sacré coup de main dans la vie.
La première phrase du Chapitre Premier des Contes du Lapin Agile.
Commenter  J’apprécie         10
8 mars 1910. Roland Dorgelès, excédé par les imposteurs qui envahissaient l'univers des arts (bientôt on entrera dans la carrière et fera sensation en déversant des détritus devant la devanture de la galerie à l'heure du vernissage; bientôt on exposera dans des bocaux, placés sous projecteurs, de la merde et de l'urine d'artiste en prenant soin de le mentionner ; bientôt on réjouira les faussaires et les encouragera à la paresse car il faut moins de temps pour placer un point rouge au milieu d'une toile recouverte d'une unique couleur que pour copier La Cène ; bientôt on fera fortune en écrivant des aphorismes d'une banalité à décevoir le plus ignare des philosophes de bistrot; bientôt l'art, aux mains d’une clique à l'insolence cossue et salonnarde, répandra ses salissures et son dédain partout : il deviendra souvent l'art de duper autrui), Dorgelès, donc, décida de jouer un bon tour aux Tartuffes de la critique et autres insalubres. Assisté du dessinateur Denèfle-Castelno, d'André Warnod, de Jean Aubry, de Charles Gentil, de Girieud, de Frédé, et devant un huissier, il attacha un pinceau à la queue de « Lolo », le trempa dans de la peinture, installa une toile vierge près du postérieur de l'âne et le groupe de moqueurs attendit. Des remuements de la queue naquirent des traînées de couleurs que Dorgelès et ses complices baptisèrent: Coucher de soleil sur l'Adriatique. Ils signèrent l'œuvre Boronali. Une fois sec, le tableau fut exposé au Salon des indépendants. Sil suscita quelques commentaires sentencieux et guindés, le scandale n'éclata qu'à la publication d'un article de Dorgelès révélant la supercherie. On rit beaucoup. Mais brodeurs de bavoirs pour pucerons, critiques et marchands pernicieux, sondeurs d'obscurités vaseuses, perroquets bêlants et mignons du discernement continuèrent à pontifier. Ils n'ont jamais plus fait de pause. La religion de la nouveauté est irrésistible. Et tant pis si le roi est nu.
Ah ! Combien de rapins ! Combien de vrai poètes
Sur le lapin à Gill,un jour ont embarqué !
Combien ont disparu, dans une nuit sans fête,
Sous le morne institut qui ceinture le quai !
Combien sont devenus des peintres de musée
Qui jadis chez Fredé dormaient le soir contents,
Et regrettent encor leur jeunesse usée,
Leur bohème galante et leur cœur de vingt ans !
Mais le livre de bord conserve leurs mémoires
Et parfois, quand la lune erre rue Saint -Vincent
Des ombres sans chaleur et lasses de leur gloire
Cherchent aux vitraux bleus un bonheur innocent.
De sa propriété de Courtenay-il était originaire de cette ville du Loiret-Bruant avait fait un refuge pour chiens errants et soignait ceux qu'il ramenait blessés de ses promenades. Tarquini d'or fils se souvient d'un chien à la patte cassée dont la fracture avait été réduite. Comme l'animal redoutait qu'on le chassât une fois guéri, il boitait dès que Bruant apparaissait et poussait d'attendrissantes plaintes que des caresses apaisaient.Le redoutable César du Mirliton se sentait fondre.
Je voudrais n'avoir jamais fait de voyages...Ce soir, un grand amour me tourmente. Je suis triste. Je suis triste. J'irai au lapin Agile me ressouvenir de la jeunesse perdue et boire de petits verres.Puis je rentrerai seul.Cendrars se confie : Blaise Cendrars de braise et de cendres.Il combinait en lui les dons du poète et du prophète, proclame Henri Miller,émerveillé par l'homme qui possédait la grâce de savoir faire le premier pas.Et que de ce pas il avait faits vers les autres à travers le monde et dans sa tête ce rat de bibliothèque, ce brahmane à rebours qui contemplait et se contemplait dans une permanence fièvre et rêva de cette épitaphe : Là-bas gît Blaise Cendrars par latitude zéro, longitude ouest dans le ventre d'un cachalot, dans un grand cuveau d'indigo !
Un jour, un inconnu écrivit sur le livre de bord du Lapin : "La vie n'a pas de sens ; seule notre existence lui en confère un peu".
Louis NUCERA évoque son souvenir de
Marcel PAGNOL, " écrivain d'émotions"
Louis NUCERA évoque ses souvenirs avec
Marcel PAGNOL et le travail d'
adpatation qu'il a réalisé pour le film "A
La gloire de mon père". Puis de rire d'une
anecdote de
Marcel Pagnol avec un taxi.