Je vais commencer cette chronique, une fois n'est pas coutume, par des remerciements que j'adresse à une babelionaute, mariechrist67, dont je suis régulièrement les billets; c'est son enthousiasme qui m'a donné envie de découvrir et le roman et l'auteur. Et j'ai bien fait.
Ce thriller s'ouvre en décembre 1997, en Norvège, sur le massacre de la famille Lyngstad; seule, Johanna, 15 ans, arrive à en réchapper, elle témoigne contre le meurtrier puis se cache.
Vingt-deux ans plus tard, en novembre 2019, près de Paris, le corps d'une jeune fille de 15 ans, assassinée 20 ans auparavant, est retrouvé dans un manoir abandonné. L'enquête est confiée au commandant Sarda, de la direction régionale de la police judiciaire de Paris.
A Montpellier, Johanna, traductrice, disparaît le 1 décembre 2019, après avoir dérobé une arme à son beau-frère. L'enquête est confiée à la lieutenante de gendarmerie, Romane Delmiez.
Ces 3 affaires, à priori sans lien les unes avec les autres se rejoignent au 2/3 du roman. Toutes les pièces de ce gigantesque puzzle finissent par s'emboîter parfaitement avec une précision machiavélique. Il faut s'accrocher car l'auteur semble prendre un malin plaisir à nous maltraiter, à nous aiguiller vers de fausses pistes. Alors qu'on croit être arrivés au dénouement, les rebondissements s'enchaînent maintenant le suspense intact jusqu'à la fin. le rythme soutenu entre deux indices, entre deux révélations, entre deux retournements de situation nous empêche de reprendre notre souffle. Il faut cependant rester concentré vu le nombre de personnage, les lieux et les époques différents mais cet effort est largement récompensé.
Les deux enquêteurs ne sont pas des super-héros mais madame et monsieur tout le monde faisant un métier dangereux et ayant des problèmes (divorce, parent d'adolescent en révolte, maladie) qui les rendent humains.
J'ai tellement apprécié cette lecture que je me suis déjà procuré le roman précédent de
Nicolas Nutten, son premier, "
Disparition". J'ai hâte d'être à nouveau bousculée, saisie, épatée.