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2,96

sur 109 notes
Alissa Nutting est professeure à l'université John Caroll dans l'Ohio.
Son premier roman écrit à la première personne du singulier est sincère. Il décrit sans fanfreluches les désirs de Céleste, professeure à Tampa (Californic) : coucher avec des adolescents de 14 ans. C'est pour cela qu'elle a choisi ce métier qui la rapproche de ses proies
(« Tampa » titre anglais devient « Prédatrice » en français pour mieux flatter les mâles).
Céleste 26 ans, très séduisante est mariée avec un vieux de 35ans - il est flic (mais c'est sans importance) et plutôt riche- et Céleste « aime la bite » mais pas celle de son mari.
Obsédée et nymphomane elle choisit un élève taciturne, Jack 14 ans qui se prend au jeu de l'amour alors qu'elle, Céleste, ne pense qu'au sexe ; mais l'amour à 14 ans est plus terrible et sans doute plus mortel que les jeux soit disant pervers auxquels se livrent ces deux amants déchaînés et c'est donc bien ainsi, car le gamin s'envoie en l'air sans compter et sans trop réfléchir. En tout cas Céleste a déjà prévu un avenir court pour son jeune étalon, il ne doit pas vieillir. le cours d'anglais qu'elle dispense tourne évidemment autour de Roméo et Juliette qui meurent bêtement mais sûrement (On imagine mal M. et Mme Montaigu fêter leur cinquante ans de mariage…)

Et elle remplace Jack par Boyd quand elle le sent mûrir.
Elle ne veut pas d'enfant, surtout d'un garçon qui pourrait confusément atteindre l'âge fatidique (quel magnifique cynisme – prétexte- d'une mère hystérique qui refuse l'inceste)

Et tout est bien qui finit bien en quelque sorte si on passe sur quelques complications plutôt amusantes et drolatiques, vu le côté sulfureux du thème. Et puis Céleste se promet un bel avenir de cougar avant de conclure.
Une question se pose tout de même dans ce roman qui sent les phéromones à pleines narines : Comment une professeure d'université peut-elle publier cette sorte de confession (même si j'ai lu que c'était inspiré d'un fait réel… tu parles) sans risque d'une entrevue orageuse avec le président
de « John Caroll university ».
- Alissa c'est quoi ce plan ?
- Un roman inspiré d'un fait divers Monsieur…
- Vous vous foutez de moi ?
- Je ne me permettrais pas Monsieur !!!
- Sortez !

L'éditeur « Sonatine » prévient, cauteleux : « A ne pas mettre entre toutes les mains »

Alissa Nutting, elle, ne dit surtout pas ça. Elle publie. Elle assume avec beaucoup de talent littéraire et une "expérience" remarquable .
Le second roman risque d'être difficile à écrire.
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Dans « Prédatrice » d' Alissa Nutting, il n'est question que de sexe, pas d'amour. Prouesse de l'auteur qui ose mettre en scène un sujet tabou et peu connu : la pédophilie chez les femmes. Rarement disserté, ce sujet bafoue l'image de la femme et de la maman.
Le personnage principal, Celeste Price, 26 ans, est un professeur d'anglais, au visage angélique, qui exerce sa profession dans un collège des Etats-Unis. Elle assume complètement sa déviance : aimer le sexe avec de jeunes garçons de 14 ans. Elle en fait ses amants, le temps de quelques mois, avant de les rejeter. Aucune violence, les adolescents sont meurtris parce qu'ils confondent plaisir sexuel et amour.
Celeste Price est totalement dépourvue d'empathie et de scrupules. Dès la rentrée scolaire, elle manipule et use de son autorité pour conquérir un jeune garçon. le candidat idéal pour assouvir ses fantasmes ne doit pas être trop prétentieux pour ne pas se vanter d'avoir une aventure avec elle et suffisamment mature pour le taire à ses parents. Odieusement perverse, calculatrice et cynique, elle mobilise toute son intelligence au service de ses désirs. Elle est dotée d'un égoïsme monstrueux, se révèle carrément tordue et sidère parfois par sa naïveté.
C'est un récit à la première personne, qui nous fait entrer dans la tête de cette jolie jeune femme et nous dit tout de ses pensées perverses répréhensibles et condamnables. L'auteur décortique, d'une manière journalistique, chaque stratagème développé pour parvenir à ses fins, chaque pulsion et chacune des sensations intimes de ces étreintes.
L'auteure, d'autre part, dresse avec un humour grinçant, un tableau réaliste de la middle class américaine et n'hésite pas à égratigner l'enseignement sclérosé d'outre-Atlantique.
Cru et dérangeant. Construit sur une histoire vraie. Dommage que le récit soit basé plus sur les besoins sexuels plutôt que sur la psychologie de la prédatrice. On remarque que ce désir devient maladif et incontrôlable sans être analysé ce qui aurait apporté une autre orientation au livre. Bref, je n'ai pas aimé.

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Alissa Nutting est une Prédatrice...
Elle observe et dissèque le comportement déplacé et quelque peu étrange de Celeste, professeur de collègue à l'esprit dérangé...
Me voila en train de lire un thriller presque érotique, conseillé par Gérard Collard de Saint Maur... Ben je dois avoué que c'était plutôt réussi.
Pas un chef d'oeuvre mais une petite prouesse à réussir à transmettre et à écrire ou dire l'indicible.
Sans tabou, la bluette sordide devient glaçante et on se laisse embarqué au fil des pages.
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Encore une fois, sans la communauté de Babelio, je n'aurais pas découvert cet ouvrage ; je vous remercie donc. En effet, ni le titre ni la première de couverture de m'attiraient ; seulement, vos critiques –pourtant contradictoires, et le résumé m'ont plutôt satisfaites.

Ce livre peut porter à questionnement, il est vrai. Une professeur qui s'adonne à des relations sexuelles avec un mineur, qui plus est un de ses élèves, ce qui sous-entend une relation de pouvoir, voire même de domination peut heurter la morale de certains lecteurs. Personnellement, j'ai pris plaisir à lire cet ouvrage ; du moins, les 250 premières pages, la suite fut un peu plus laborieuse. En effet, avec une histoire davantage « invraisemblable » et une prose plus hachée et laborieuse, je n'ai pas apprécié la fin. Trop vite expédiée et bâclée selon moi. Toutefois, pour les lecteurs qui auraient trouvé l'expérience immorale, justice est rendue…

Vous comprenez donc que je n'ai pas été plus que ça choquée par cette histoire pourtant immorale sous certains aspects. Il est vrai que ce(s) jeune(s) est/sont consentent(s) mais avaient-ils vraiment le courage et la maturité pour refuser ? Personnellement, je ne pense pas. Après, on peut voir que, jusqu'à un certain point ils prennent du plaisir… Donc le tout est à méditer. de plus, n'oublions pas que cette femme doit également souffrir de sa condition ; d'ailleurs dans ce sens, je suis plutôt « contente » de voir une femme dans le rôle du prédateur, trop souvent encore aujourd'hui dessiné sous les traits d'un homme.

Pour finir, l'écriture des 200 premières pages est jolie, les actes amoureux sont décrits comme il faut, sans trop en dire, sans trop abuser d'ellipses… Et au final, l'histoire est belle. J'ai même un petit pincement au coeur en lâchant ce livre. Je m'étais attachée à cette professeur.

Je recommande donc cet ouvrage aux plus aventureux !
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Formidable roman sur la déviance d'une femme pour des adolescents. le terme de pédophilie est beaucoup trop fort et inapproprié pour ce qui concerne le cas de céleste. Il s'agit plus simplement des relations sexuelles entre une jeune femme un peu dérangée et des adolescents en quête d'aventures charnelles, dont ils font l'expérience et d'où ils ne sortent aucunement traumatisés. C'est un roman dans la veine de celui qu'avait écrit Leila Slimani ; "dans le jardin de l'ogre". En tout cas l'écriture est franche et directe. L'auteur ne s'est heureusement pas échouée dans l'écueil d'un roman fleur bleue au style mièvre, une banale histoire à l'eau de rose, mais décrit les choses comme elles sont, avec beaucoup de fraicheur et de réalisme.
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Ouf, j'avais hâte d'en avoir fini avec ce bouquin. Bon... par où commencer ? Ce livre m'a dérangée. Et pas dans le sens évoqué par l'éditeur en quatrième de couverture.

Cette dernière explique en effet qu' "avec ce portrait d'une femme qui entend rester libre de ses désirs, même les plus pervers, l'auteur prend le lecteur au piège entre l'empathie naturelle qu'il éprouve pour l'héroïne et les actes irrépressibles de celle-ci".
La narratrice est donc représentée comme une espèce d'héroïne limite féministe qui défend le droit d'éprouver ses désirs. Euh... ah ? Je me suis pas sentie proche de la narratrice, mon empathie avait dû partir prendre un café. Ou bien est-ce dû au fait que la narratrice ait 0 conscience, 0 moralité et 95% de son temps de cerveau consacré uniquement à baiser avec des gamins, les 5% restants étant consacrés à manipuler les autres afin d'en obtenir des avantages ?
Mon "empathie naturelle" s'est plutôt tournée vers les gamins abusés et manipulés que vers leur bourreau, et l'idée de pouvoir comprendre Celeste Price me laisse assez perplexe. Essayer de comprendre sa façon de réfléchir, froidement et logiquement, pourquoi pas. Elle cherche comme tout un chacun à vivre en assouvissant ses désirs et en rencontrant le moins de problèmes possibles. Mais se servir des autres comme de Kleenex et les broyer au besoin ? Eprouver un sentiment de compréhension envers ce type de comportement ? ça me dépasse.

Néanmoins ce qui m'a le plus perturbée à cette lecture, ce n'est pas ça (sinon je n'aurais tout simplement pas ouvert le livre, il faut rester cohérent avec soi-même).
Non non, ce qui m'a vraiment collé la nausée ce sont les scènes de pornographie. On a droit à absolument tous les détails sur la plastique parfaite de Celeste, mais aussi sur celle des gamins dont elle abuse et celle de ceux sur qui elle fantasme (un vrai cours d'anatomie...).
La pornographie en tant que telle ne me dérange pas (nous sommes des animaux sexués, le sexe fait partie de nos instincts ^^), par contre voir des gamins de 14 ans dans toutes les positions possibles m'a vraiment retourné l'estomac. Pourquoi bon sang ??? Pourquoi nous infliger tous ces détails ? Pour montrer la dépravation de la narratrice ? Il n'y a pas besoin de nous décrire avec force détails le corps de ces gosses et les postures qu'ils prennent pour développer le sujet ! Et aussi fréquemment !
Je me suis vraiment posée la question de la complaisance de l'auteure vis-à-vis de ces scènes, et ce d'autant plus que je me suis demandée de manière répétitive où allait le roman.

Car il faut vraiment attendre très longtemps avant de voir les choses évoluer de la partie "du cul du cul du cul" à la partie "que se passe-t-il une fois que cela est su ?". J'ai cependant vraiment apprécié la critique du système judiciaire américain. Vous êtes une femme, vous êtes belle, vous avez un avocat doué très très bien payé pour ses services ? Bravo, vous allez avoir nettement moins de soucis que si vous étiez un homme laid et pauvre. Entre les préjugés et les tabous, vous êtes presque tranquille.
Et que dire du traitement fait par l'avocat à ses victimes ? Il se rapproche malheureusement très fort de la réalité... le système judiciaire dérape parfois complètement et cela donne des horreurs comme Outreau, mais parfois il dérape également dans l'autre sens et crucifie des enfants déjà profondément meurtris.

Quant la fin... elle est glaçante. Et très réaliste, hélas.

En conclusion, tout n'est pas à jeter dans ce roman. Mais la complaisance dans les scènes de cul est vraiment problématique de mon point de vue, surtout pour un sujet aussi sensible.
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Je remercie tout d'abord mes amis Patrick et Marie-Claire, grâce à qui j'ai eu ce roman en mains. Ce fut une lecture compliquée avec un ressenti contradictoire…

Céleste a 26 ans, est une femme magnifique et un prof de collège. Elle est mariée et bien mariée mais voilà, elle oriente toute son existence autour d'un seul but: assouvir ses fantasmes sexuels avec de jeunes garçons à peine pubères. Ils sont ses proies et la chasseuse n'hésitera en rien pour ne pas rester bredouille.

Je suis mère et je ne peux en aucun cas éprouver une quelconque empathie pour cette Céleste, qui n'éprouve de désir que pour les ados de 14 ans.

C'est aussi l'histoire d'une perversion qui s'épanouit dans l'exercice d'une autorité sur des êtres encore fragiles, même s'ils sont agités par leurs hormones et leur désir de transgression et de performances chaudes.

Le récit est tout autant froid et calculateur qu'il peut s'épancher dans des scènes torrides. le sentiment en est ambivalent car cette femme souffre quelque part. Mais ces victimes également, même s'ils n'ont pas le couteau sous la gorge non plus.

L'auteur n'hésite pas à étaler les détails scabreux et graveleux de ses aventures mais évite avec finesse l'étiquette de pornographie en centrant les actions sur la seule personne de Céleste.

C'est une histoire assez cynique, un reflet fidèle d'une société où le sexe est roi et dans laquelle l'homme moderne cherche à tout prix à faire sauter tous les tabous dans une recherche excessive et, somme toute, désespérée du plaisir.

Les pulsions de Céleste, sur fond d'excitation dans le danger et de manipulation de ces élèves masculins, ne peuvent attirer la sympathie. En aucun cas. Je n'y vois que l'égoïsme, le culte du corps, et la quête d'un plaisir en utilisant ces jeunes comme objets masturbatoires et non pas comme individus.

Toutefois, malgré ma répulsion, l'histoire est courageuse, originale dans le sens où l'auteur nous parle de la prédation féminine dans un univers noyé dans les travers masculins, et très bien écrite et dérangeante.

De plus, sachant que l'auteur est professeur universitaire (ouf!), et si nous ôtons l'éventuelle volonté marketing de créer un scandale ou tout du moins une controverse, je dois louer le talent d'Alissa Nutting pour ne pas nous laisser indifférents.

Et puis il faut bien être lucide, c'est inspiré de faits réels et non isolés, donc au lieu d'une expression d'horreur moralisatrice sur un thème aussi sulfureux, je préfère m'interroger sur ce genre de prédateurs, habiles à se fondre dans notre vie de tous les jours…

Au fait, connaissez-vous la prof de votre fils?
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Souvenir de lecture
Titre : Prédatrice
Année : 2014
Editeur : Sonatine
Résumé : Céleste est professeur dans un lycée de Tampa en Floride. Mariée à Ford, policier de son état, ils forment un couple modèle et sont un exemple pour tous. La réalité est pourtant trompeuse et le désir malsain de Céleste pour les adolescents prépubère va l'entraîner de plus en plus loin dans une situation inextricable.
Mon humble avis : Attention sujet et livre polémique ! La pédophilie et surtout la pédophilie féminine sont des sujets, à ma connaissance, assez peu abordés dans la littérature en général mais encore moins dans un roman se rapprochant du thriller tel que celui de Nutting. Pour ce faire, l'auteur nous plonge dans l'esprit d'une prédatrice sexuelle, nous décrit avec moults détails les méandres de cet esprit dérangé et ses techniques de chasse à l'ado. C'est cru, souvent dérangeant mais toujours brillant et ce court roman au-delà de son sujet polémique révèle un auteur audacieux et talentueux. Sentiments contradictoires à la lecture de ce bouquin car si l'on est souvent horrifié par la perversité de son héroïne, force est de constater que l'auteur, grâce à une écriture ciselée et un humour toujours présent, pousse le lecteur à entrer en empathie avec ce petit bout de femme cruelle, sans remords et décidée à franchir toutes les limites communément admises en société. Il fallait oser et Nutting réussit l'exercice avec brio et intelligence et si ce livre n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains il restera, à mon humble avis, comme un exemple de premier roman audacieux et addictif. Au delà de son aspect polémique la plume incisive de l'auteur permet, en filigrane, une critique acerbe de la middle-class américaine et de la bien-pensance en général et c'est là encore l'une des grandes qualités de ce texte. Décidément cette Alissa Nutting est un auteur à suivre et une fois de plus Sonatine a su nous dénicher une oeuvre à part. Chapeau bas pour cette association de talents.
J'achète ? : Avec toutes les réserves émises plus haut et si tu sais où tu mets les pieds tu découvriras une oeuvre maline, perverse et brillante. Ici nous ne sommes pas dans l'érotisme toc d'un 50 nuances de gris mais dans le cru, le sale et si tu y es allergique reste plutôt loin de ce texte. Sinon tu découvriras un auteur prometteur et un bouquin troublant et particulier.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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L'écriture de Nutting est insconstante. Parfois drôle et alerte, parfois faussement littéraire, submergeant le lecteur de descriptions complaisantes. Les preuves de talent littéraire succèdent à des pages de velléités littéraires. J'ai eu du mal à terminer le livre. Je suis reconnaissant à Nutting des éclats de rires et de brillance, qu'elle accorde au lecteur quand elle se laisse aller à être elle-même et non pas une prof de fac américaine qui écrirait laborieusement un Lolita des temps modernes.
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C'est un roman qui laisse sans voix, sitôt la dernière page tournée.
Comme Humbert Humbert, la narratrice cherche à retrouver l'éblouissement de son premier émoi sexuel, en jetant son dévolu sur des adolescents sélectionnés avec soin. Mais là s'arrête la comparaison, car il n'y a aucune forme d'amour en elle, aucun scrupule, aucune humanité. Seuls comptent son désir et son plaisir, et tout le reste n'est que calcul pour parvenir à ses fins.
Sans juger (et sans aucun effet trash), l'auteur dresse le portrait d'une "perverse sans âme" consciente de ce qu'elle est, mais inapte à réaliser les conséquences de ses actes. Cette virée dans un cerveau malade m'a fait penser à "Prête à tout" de Joyce Maynard, mais en plus glaçant et terrifiant. Alissa Nutting maîtrise son roman du début à la fin, et le résultat est ahurissant.
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