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De Baudelaire à la Fontaine...

The Crow (le corbeau en français) est une série de comics de l'américain James O'Barr, débutée en 1989 et éditée chez Delcourt dans cette version complète légèrement remaniée et commentée par l'auteur. Cette série avait été écrite par O'Barr dans le but de surmonter le décès de sa petite amie, morte dans un accident de voiture à cause d'un chauffard alcoolique.

Pour les amateurs de Jean de la fontaine, rien à voir avec la fable du corbeau et du renard. Dans cet album, le corbeau (ou Eric) ne perd pas un fromage mais sa petite amie Shelly. En revanche, il est vrai que le corbeau, honteux et confus, jura, mais un tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Un peu tard en effet. Eric, notre corbeau en est mort, tué sauvagement par la bande de renards, appelés dans l'album T-bird, Tin tin, Tom tom et autres Funboy.

Mais Eric ressuscite de ses cendres (je ne sais pas si il a été incinéré en fin de compte) et va se transformer en un être indestructible surnommé « The crow » qui va venger la perte de son amie, violée et assassinée par cette bande de loubards.

N'étant pas à la base un fan des corbeaux, je me suis tout de même laissé tenter par cette recommandation de la médiathèque pour « The crow » (qui est très souvent une réussite pour les bande-dessinées).

Autant je ne suis pas gêné par les romans noirs violents et noirs, autant cette déferlante de violence dans cet album ne m'a pas du tout emballé.

En outre, l'histoire m'a paru confuse et sans réel intérêt, à tel point que je suis passé complètement à côté de cette lecture. Restent le souvenir de superbes poèmes de Baudelaire ou même de ceux de O'Barr disséminés ici et là au cours du récit.

Pour conclure, je laisse volontiers « The crow » aux amateurs du genre et vais regagner de ce pas mes lectures plus habituelles. Une lecture de perdue, dix de retrouvées.

Ps : Pour ne faire faire de tort aux amateurs du genre, je préfère ne pas noter l'album tant j'était haut perché comme le corbeau sans n'y rien comprendre.
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Le film « The Crow », c'est connu, est en quelque sorte le point culminant de la contre-culture gothique. Avec son ambiance sombre, son sujet fantastique et la mort sur le tournage de son acteur principal Brandon Lee, il a acquis le statut de film culte. On ne peut pas en dire autant de la bande-dessinée dont il en est issu, restée elle nettement plus confidentielle.

J'ai toujours trouvé que rien ne pouvait plus mettre mal à l'aise qu'une bande dessiné. le potentiel suggestif y est plus puissant que dans le livre, et l'auteur a bien plus de liberté pour créer son univers qu'au cinéma. On y entre à ses risques et périls. On en sort parfois avec l'envie de vomir, simplement à cause de quelques coups de crayons à peine esquivés. Telle est la puissance de cet art.

Quand il s'agit d'un jeune homme revenu d'entre les morts pour venger sa fiancée violée et assassinée par des voyous, et d'un dessin en noir et blanc au trait fin et aux ombres épaisses, on imagine ce que cela peut donner. C'est sombre, violent. Les corps éclatent, le sang coule. Et les moments de rédemptions surgissent soudainement, là où on ne les attendait pas.

Un comics mythique, atypique, et qui au final tient une place assez à part dans la culture américaine.
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Entre "The Crow" et moi, c'est une vieille histoire d'amour commencée par le film (avec Brandon Lee), vu revu et rerevu au moins une quinzaine de fois. Si ce n'est plus...
Et ce genre de virus, ça se refile, ma fille l'a attrapé. C'est elle qui s'est acheté ce comics, la toute dernière mouture de la BD. Justice et vengeance, mes thèmes de prédilection depuis toujours.
Et j'avoue que si je sentais bien la profondeur de l'histoire qu'il y a derrière, je ne la mesurais pas vraiment.

Il m'aura fallu lire ce magnifique ouvrage, complété et magnifié par des planches qui, semble-t-il, n'était pas dans les premières versions, ainsi que des préfaces très personnelles et très claires de et sur l'auteur, pour comprendre pourquoi je suis si fan de ce personnage romantique, désespéré et violent.

L'histoire est ce qu'elle est, la même que dans le film à quelques mini-variations près, je la connaissais déjà et je n'ai pas eu de surprises. Par contre, la surprise se situe dans les dessins, qui sont ravagés et ravageurs, beaux et moches à la fois, plus violents encore que dans le film, et fascinants. Parsemés de poèmes classiques, dont Baudelaire, une culture pourtant peu "américaine", si j'ose dire, et de poèmes de J. O'Barr lui-même, qui ajoutent à l'ambiance vraiment très noire. Une puissance d'évocation et de thème que j'ai rarement rencontré dans des BDs, on sent bien que l'auteur y a mis toutes ses tripes, c'est cathartique, magnifique et affreux à la fois. Il ne peut que parler aux gens qui ont souffert par la faute d'autres gens. Et bien que cela s'apaise chez moi en vieillissant, ça me parle toujours autant.

Un livre qui va me devenir aussi culte que le film, peut-être plus, qu'il me faut absolument, et que je relirai de nombreuses fois, ça ne fait aucun doute.
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Pas de déclic avec cette histoire qui part dans tous les sens, peut-être du fait que c'est un fantôme qui la raconte et revit sans cesse tant les instants heureux en compagnie de l'amour de sa vie que ceux du désespoir de l'avoir perdue lors d'une agression sauvage de meurtriers auxquels il va faire payer le prix du sang.

Le trait est alerte, les dessins très travaillés avec des rendus de flous réussis, certaines planches pouvant sembler des peintures sont très belles.

Les vers de Baudelaire ne m'ont pas semblé s'insérer utilement dans l'histoire, confuse et répétitive. Les dialogues sont très pauvres.

Non, pas convaincu par The Crow.
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Profondément marquée par le film à l'époque, j'étais très intéressée par le sujet. C'est ainsi que je suis tombée un peu par hasard sur une interview de James O'Barr où il expliquait les conditions d'écriture de ce comics.
Difficile de ne pas être touchée par le témoignage de cet homme meurtri qui dans la réalisation de cet ouvrage cherchait en quelque sorte à se délivrer de son mal-être suite à la perte d'un être cher. En résulte une histoire poignante, douloureuse, qui à mon sens va plus loin qu'une simple vengeance, c'est une tentative de pardonner le mal et l'injustice commis.
Je ne suis pas très BD, mais j'ai absolument tenu à lire celle-ci pour, dirons-nous, la "beauté" du geste.
C'est une histoire très bouleversante, mélancolique, de sa conception jusqu'à son scénario (et au final, jusqu'au tournage même du film...). Je rejoins donc l'avis général en mettant en garde les lecteurs les plus sensibles contre la baisse de moral immédiate que peut engendrer la lecture de ce comics. Mais c'est aussi l'une des plus belles histoires d'amour imaginées à ce jour qui mérite quand même d'être connue.
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C'est presque douloureux de lire cette histoire que l'on pense déjà connaitre, vu les films, série et autres clin d'oeil que l'on a pu voir jusqu'à présent ! Et pourtant... le comic est bien plus noir et torturé que ce que ce que je pensais savoir après avoir vu les films et la série.
Le terme "exorcisme d'une souffrance", utilisé en 4e de couverture, qui m'a semblé accrocheur par sa poésie, n'est en fait pas du tout excessif, au contraire : on sent que l'on pénètre dans une histoire très personnel, à la limite de l'incompréhensible parfois. Cette histoire, il faudrait l'analyser plus que la lire, si on veut espérer tout comprendre. Certains passages sont complètement hallucinés, on danse au bord de la folie, en regardant un personnage qui l'est totalement, brisé de souffrance et de haine.
Les dessins sont magnifiques. L'histoire laisse sans voix. La puissance émotionnelle est dévastatrice.
Lisez-le.
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The crow est le film mystico-gothique qui a marqué quasiment tous les adolescents des années 90. En plus d'être fascinés par the crow qui revient d'entre les morts pour venger sa fiancée violée et tuée (summum de la preuve d'amour pour un ado), la mort de Brandon Lee durant le tournage l'a également rendu tristement célèbre.

Mais The Crow c'est avant tout le comics de James O'Barr. Son exutoire. James O'Barr a perdu sa moitié brutalement parce qu'elle s'est faite renversée par une voiture.
J'ai trouvé le comics encore plus sombre et plus violent que le film. Les métaphores sont également plus présentes. On y ressent toute la douleur et la colère de l'auteur au travers d'Éric, et la frustration d'être impuissant face à la tragédie de perdre son grand amour.
Les dessins sont magnifiques, en noir et blanc, illustrant parfaitement l'amour et la soif de vengeance dont est capable un homme.
En somme, je trouve le comics plus attrayant pour les adultes.
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🔲 THE CROW 🔲

"Autour du soleil nous tournons en rond, comme le fait la lune autour de la terre. Ce n'est pas la mort qui nous tue, mais le vertige."

C'est l'histoire d'un mec fou amoureux ...
C'est l'histoire d'un drame vertigineux...
C'est l'histoire d'une descente aux enfers...
C'est l'histoire d'une vengeance...
C'est l'histoire de la noirceur, de la violence...

Une BD sombre, qui pourrait freiner bon nombre de lecteurs, mais qui s'attache à relayer le profond désespoir d'un homme endeuillé, rongé par la culpabilité.
Thé Crow, cet homme qui ne passe pas inaperçu, ça poursuivre dans relâche les hommes responsables de son malheur.

J'avais vu il y a de nombreuses années, l'adaptation cinématographique et j'en avais un bon souvenir. Avec la BD, j'ai retrouvé cet univers si caractéristique et qui fait désormais de The Crow, une légende !
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Une des plus belles lettres d'amour jamais écrite. Une oeuvre sombre mais d'une beauté cathartique à couper le souffle. L'émotion de l'auteur transparaît dans les planches parfois légère comme un souffle qui meurt et parfois lourde et percutante comme un coup de poing à l'estomac
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Sombre, profondément sombre.
Violent, très violent.
L'auteur nous explique la situation qui l'a amenée à écrire le scénario, ça aide à tenir.
A ne pas lire si vous broyez du noir.
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