Les petites chaises rouges

Quand Vladimir Dragan arrive dans ce petit village irlandais, personne ne doute de sa véritable identité mais il est le bienvenu. Il s'installe comme guérisseur et tout le monde semble sous le charme de l'étranger. Fidelma Mac Bride, mariée à un homme plus âgé qu'elle, vient voir le Dr Vlad car elle n'arrive pas à avoir un enfant. Il lui propose d'être le géniteur. Naïvement, la belle jeune femme lui fait confiance et tombe enceinte. Peu après, le Dr Vlad est arrêté car il serait un criminel de guerre ; Fidelma est torturée par des hommes qui veulent se venger. Une fois rétablie, Fidelma quitte son mari et se réfugie en Angleterre.

J'avais vu cette suggestion de lecture dans un magazine et le résumé de ce livre m'avait beaucoup plu. Je l'ai donc emprunté à la médiathèque de ma commune pensant passer un agréable moment mais j'avoue avoir été déçue et décontenancée.
Si le sujet abordée aurait pu être très intéressant et original, il y a pour moi beaucoup de longueurs dans ce roman et de choses sans lien avec le vrai sujet, notamment pour moi dans la 2ème partie du roman.
Il y a aussi beaucoup de personnages secondaires, créant un certain désordre et finalement, j'ai trouvé que les sentiments des personnages étaient peu décrits, même ceux du personnage principal, ils apparaissent assez froids du coup et un peu antipathiques. Cela a contribué à me mettre mal à l'aise.
La partie la plus intéressante pour moi, le procès de la Haye, est aussi la moins développée, quel dommage…
Je n'ai donc pas accroché à ce roman, ni par le fond, ni par la forme.

Quand Vladimir Dragan débarque à Cloonoila, un petit village irlandais, il fascine immédiatement les villageois. Il se dit médecin originaire du Monténégro et s'installe dans la petite communauté en tant que guérisseur. Ses méthodes médicinales lui attire un grand succès chez les femmes et Fidelma, une jolie femme mariée, n'échappe pas à cette emprise. La passion qu'elle entretiendra avec le guérisseur prendra brutalement fin lorsque ce dernier est arrêté et jugé pour crimes contre l'humanité. Mais le calvaire de Fidelma, qui perdra tout, n'en est qu'à son début.
Edna O'Brien s'est appuyée sur le personnage historique de Radovan Karadzic, criminel serbe, surnommé "le boucher des balkans", pour le personnage de Vladimir Dragan. Une très bonne idée d'intrigue à la base mais que j'ai trouvée un peu décousue  dans sa construction narrative malgré la belle écriture de l'auteure. J'aurais aimé que cette dernière s'intéresse un peu plus à l'étude psychologique de Fidelma. En outre, la deuxième partie, consacrée à son errance dans Londres, incorpore une série de portraits féminins tragiques que j'ai trouvé un peu déconnectés par rapport au thème initial. La partie consacrée au procès aurait mérité d'être un peu plus développée également. Une lecture au final pas désagréable mais néanmoins décevante par rapport au potentiel de la thématique qui, je trouve, n'a pas été complètement exploité.

Première incursion pour ma part dans l'oeuvre de cette autrice irlandaise très connue. J'en sors malheureusement assez mitigée : si l'écriture absolument sublime nous immerge totalement dans les tourments de la belle Fidelma, j'ai trouvé que le roman manquait de matière et qu'il tournait vite en rond. Ceci dit, le roman brosse magnifiquement le portrait de cette femme brisée par un moment d'audace dans sa vie rangée et trop calme, ainsi que celui du monstre manipulateur aussi charmant que destructeur.
Lien : https://lageekosophe.com/

beaucoup trop violent et abject
la guerre en Bosnie
massacre enfants parents animaux
torture des lévriers en Grande bretagne
cauchemardesque !
style intéressant

Grande déception à la lecture de Les petites chaises rouges, je suis loin de partager les éloges que cette oeuvre suscite …
C'est une fiction certes mais l'auteure s'égare me semble-t-il, loin de toute vraisemblance possible même en littérature.Des thèmes s'entremêlent, la vie dans l'Irlande austère , la guerre civile en Bosnie, l'arrivée dans le village d'un sanguinaire se faisant passer pour un médecin ,l‘adultère sévèrement puni jusqu'à la déchéance , l'extrême naïveté de la population du village de Cloonoila, surtout celle des femmes, l'exil forcé en Grande-Bretagne, le Tribunal pénal international de la Haye…

Dommage que le 4ème de couverture résume pratiquement tout le livre ! Un homme, se disant guérisseur, arrive dans une ville d'Irlande. Une femme, qui n'arrive pas à enfanter avec son mari, sera sous le charme de cet étranger qui, par la suite, se fera arrêter pour crime de guerre durant les affrontements de l'ex Yougoslavie. La scène de l'avortement est insoutenable. Dans la dernière partie, moins intéressante, nous assisterons à la reconstruction de cette femme. Roman pas toujours facile à suivre avec des narrateurs différents, des personnages stéréotypés et pas vraiment attachants. Avis mitigé pour cette histoire poignante sur la culpabilité et pour ne pas oublier les petites chaises rouges de Sarajevo.

"Le 6 avril 2012, en commémoration de l'anniversaire du début du siège de Sarajevo, 11541 chaises rouges furent mise en rang le long des 800m de la rue principale de Sarajevo...."

Le titre du livre fait référence à cette installation.

A Cloonoila, village de l'Ouest de l'Irlande, arrive Vladimir Dragan qui cherche à s'installer comme thérapeute alternatif, sexologue, poète également. Il séduit tout le village, même le curé ou la Soeur Bonaventure qui auraient pu s'effrayer de sa profession de sexologue. Au club de lecture, il donne une interprétation brillante de l'Enéide alors que la lectrice qui devait présenter Didon avouait s'être ennuyée. Il organise sorties naturalistes pour les enfants et poétiques pour les adultes.

Fidelma tombe sous le charme du thérapeute-poète. Mariée très jeune à Jack maintenant vieillissant, elle a perdu pendant la Crise sa boutique, se retrouve ruinée, sans enfants. Elle espère que la médecine alternative lui rendra sa fertilité. Soins alternatifs? ou plutôt adultère classique. Fidelma est bien enceinte des oeuvres de Vlad. Comment avouer cette grossesse à Jack?

Coup de théâtre: Vlad est arrêté, sous le coup d'un mandat international de la Cour de la Haie. Fidelma agressée par des sbires balkaniques....La romance irlandaise prend fin, ainsi que la vie tranquille de Fidelma qui s'enfuit à Londres où elle se retrouve sans domicile, sans travail, parmi les réfugiés du monde entier qui y convergent.

Troisième acte : procès des Serbes génocidaires, Fidelma rejoint La Haie, assiste aux débats et demande des comptes à son ancien amant.

J'ai beaucoup aimé les deux premières parties, la vie dans le village irlandais accueillant de nombreux immigrés, où la vie sociale semble si ouverte à la poésie et la musique. Je me suis attachée à la belle, mais si naïve Fidelma. Ses tribulations dans Londres m'ont émue et intéressée. En revanche, la troisième partie m'a semblé décousue. Après l'énumération des crimes et des horreurs commises par Vlad et ses troupes comment imaginer qu'il aura le moindre remords la moindre attention pour écouter ses malheurs. Comment imaginer un retour vers le village. La fin tragi-comique m'a semblé plaquée et artificielle.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..

Très déçue par le Crépuscule Irlandais du même auteur, j'ai décidé de me redonner une deuxième chance d'apprécier Edna O'Brien, décrite comme un très grand auteur irlandais.
Toujours le personnage central d'une femme, Fidelma, autour duquel tournent les autres personnages; c'est une sorte d'Emma Bovary irlandaise, qui va tomber amoureuse d'un étranger qui attire et intrigue à la fois et qui va s'avérer être "le boucher des Balkans" et en vouloir un enfant.
Lorsqu'elle apprend la terrible vérité, qui il est, elle ne sait pas si elle va garder l'enfant qu'elle porte et d'autres vont décider sauvagement pour elle que le "boucher des Balkans" ne peut pas laisser un peu de lui-même derrière lui. Comme dans toutes les guerres, le corps de la femme devient une arme contre l'ennemi (ici on empêche Fidelma d'enfanter l'enfant de l'ennemi, du monstre, ailleurs, on viole).
Commence l'errance de Fidelma, rongée par la culpabilité jusqu'à la confrontation avec son amant en prison, centré sur lui-même, sûr de lui.
Le personnage de Fidelma m'a touchée, toujours en quête de quelque chose mais l'exaltation du personnage m'a empêchée d'adhérer complètement à l'histoire. Son errance est l'occasion de voir défiler toutes sortes de personnages, cassés par les guerres mais cette liste de malheurs ne déclenche pasl'empathie par le côté énumération.
Les personnages masculins ne sont pas sympathiques et c'était déjà le cas dans "Crépuscule irlandais"; Vlad est abject, persuadé qu'il avait raison de faire ce qu'il a fait, condescendant avec Fidelma, égocentrique. le mari de Fidelma est falot puis, trahi, il devient violent et fou.
Bref, je ne suis définitivement pas emballée par Edna O'Brien.

Un roman étonnant, hors des sentiers battus... Je ne sais qu'en penser... Edna O'Brien n'a plus rien à prouver en matière de littérature, et ce roman est d'une grande qualité d'écriture, mais je n'arrive pas à savoir si je l'ai aimé ou pas...
Je n'ai pas eu d'empathie pour aucune des personnages, je suis restée un peu en dehors, difficile à décrire...
En tout cas, c'est un roman à découvrir, curieux, un peu effrayant par les sentiments qu'il a remué, en tout cas pour moi.
Merci à mes libraires d'avoir pu découvrir avant-première ce roman de la rentrée littéraire.

Roman extraordinaire, prose éblouissante voilà ce que promettait le quatrième de couverture de ce roman. En réalité je n'ai pas réussi à être vraiment touchée par cette histoire. Triste réalité d'une femme trop naïve qui se laisse séduire par un beau parleur, ses remords quand elle découvre qu'elle a fait confiance à un monstre. Une première partie intéressante avec un véritable suspense, une ambiance un peu étrange mais dans la deuxième partie à Londres, je trouve que l'on s'égare : trop de destins tragiques. Ce texte nous fait revivre la guerre des Balkans d'une manière originale. GB