Le vase est défini dans "L'Encyclopédie" de Diderot comme le nom d'une petite constellation de l'hémisphère austral aussi appelé coupe. Une appellation bien cosmique pour un récipient façonné et utilisé dès l'Antiquité. Sa forme profonde en fait un contenant idéal qui, à cette époque, le destine à un usage davantage religieux que domestique : il servait à recueillir les cendres des morts. (p. 105)
Madame de Sévigné adorait les bouillons qu'on lui servait dans des pots à oille, ancêtres de nos soupières. Au début du XVIIIe siècle, les coutumes changent, la soupe devient une tradition jusque dans l'aristocratie où on lui préfère l'appellation de potage, laissant aux paysans le terme plus commun.
La soupe resta longtemps le plat unique et donna son nom au repas du soir, le souper. Aucun récipient adapté n'était encore prévu. De la marmite où elle était cuite, elle passait directement aux écuelles, qu'on servait aux convives "pleines et couvertes" afin d'en conserver la chaleur.