La stratégie du hérisson

C'est une histoire originale que propose , pour son premier roman, Jane O'Connor. Originale par le caractère de l'héroïne : agaçante, pas très sympathique de prime abord, un peu "aigrie", entre parenthèses, regardant vivre les autres plutôt que vivant elle-même...
Sylvia, cinquante deux ans, célibataire et sans enfants, est l'assistante personnelle d'un professeur de faculté dont elle attend depuis près de quinze ans qu'il divorce afin de vivre une relation étourdissante de romantisme avec elle. Dans la vraie vie, son professeur sait à peine qu'elle existe, mais cela n'empêche pas Sylvia de se dévouer corps et âme au bien être de cet homme qu'elle a idéalisé, à défaut de vivre l'embryon d'un truc avec lui... Côté social, elle est bénévole dans un refuge pour hérissons, et a pour meilleure amie, sa soeur, chez qui elle est invitée régulièrement.
Tout va bien dans la vie monotone et fantasmée de Sylvia, lorsque soudain surgit un mur : le professeur Lomax va divorcer mais, sur la dernière ligne droite, une étudiante, surgit pour lui "voler sa place", il n'est pas question que Sylvia se laisse faire, pas après tant d'années de dévouement ...
Ça pourrait prendre une allure de thriller, mais on bascule plutôt dans le tragi-comique et au passage , on apprend pleins de choses sur nos amis hérissons..
Sylvia n'est pas une héroïne facile à aimer, elle est aigrie, méchante, asociale ,pleine de piquants , et ce ne sera que vers le milieu de l'histoire que l'on comprendra pourquoi. Mais même là, nos sentiments seront ambigus, et même si on la plaindra, ( tout ce temps perdu, toute cette douleur) , une petite voix dans notre tête nous dira que...
C'est un roman intéressant, parce que non-manichéen. Les gens ne sont pas forcément gentils, leurs vies forment un joyeux bordel, on a envie que ça s'arrange. En gros, c'est la vie ...
Une comédie , au final, très crédible , et originale qui m'a rappelé dans le ton, un petit quelque chose de Barbara Pym, un côté hors du temps...

Sylvia, la toute petite cinquantaine, est ce que j'appellerais une anti-héroïne. Au début du roman, cette assistante universitaire me paraissait quelque peu pathétique et pas très sympa. Un peu sarcastique, elle a perdu contact avec la plupart de ses amies, ne mange jamais de sucrerie et fait du bénévolat dans un sanctuaire pour hérisson plutôt pour se donner bonne conscience que par amour de la nature …
Raide dingue de son patron depuis des années, elle ne voit pas le temps passer et se dit que maintenant qu'il divorce son tour est enfin arrivé. Sauf que … sauf que le professeur Lomax ne la voit pas, par contre, la nouvelle étudiante qui débarque à l'université attire toute son attention avec son beau décolleté, ses cheveux blonds et la nonchalance de ses trente ans.
Il est peut-être temps pour Sylvia d'arrêter de se rouler en boule et de sortir de son hibernation histoire de remettre les pendules à l'heure et de vivre sa vie.
Au fil du récit on va apprendre à connaître Sylvia et comprendre comment elle est devenue aussi maussade. Impossible alors de rester insensible à son passé, le bourbier dans lequel elle s'est mise bien maladroitement. Et de rêver avec elle d'un futur meilleur.

La stratégie du hérisson ce n'est pas tout à fait un feel good book, c'est plutôt les aléas de la vie d'une cinquantenaire qui revient sur les années passées, revoit les choix qu'elle a fait et décide ce qu'elle va en faire pour sortir de sa léthargie, c'est un roman d'espoir qui nous dit qu'il n'est jamais trop tard pour améliorer son sort et rebondir.
Pas mon livre de l'année mais un sympathique moment de lecture.

⠀
•⠀Au début du roman Sylvia Penton est très antipathique et exaspérante. À de maintes reprises, je l'ai trouvé excessive et je ne comprenais pas ses réactions. Ensuite, elle semble folle, elle est trop étourdie par l'amour et l'admiration qu'elle voue à son "Prof" (Carl Lomax, son patron qui est professeur dans une université). C'est vers la fin du roman que nous comprenons que la vie et l'entourage de Sylvia n'ont pas toujours été sympas avec elle et qu'elle a du surmonter seule des horribles épreuves. On comprend qu'elle avait besoin d'entretenir le fantasme d'une relation entre elle et Prof pour se protéger de la douleur et de la solitude.⠀
⠀
•⠀J'ai donc refermé ce bouquin en ayant apprécié ma lecture même si c'était plutôt mal parti. Je regrettais presque l'achat de ce roman à la couverture si mignonne. J'avais vraiment du mal avec le personnage de Sylvia et ses réactions. J'ai eu du mal à m'attacher à elle. Au fur et à mesure qu'on parcours le roman on découvre un peu plus son passé et les événements qu'elle a traversés, apprend à la connaître et elle nous paraît beaucoup plus sympathique. Au final j'ai quand même apprécié la lecture de ce feel-good. J'ai aussi beaucoup apprécié les passages qui nous permettent d'en apprendre plus sur les hérissons
Lien : Http://Instagram.com/Ornelli..

Je n'ai pas accroché à cette histoire. l'héroïne m'a agacée au plus au point, et les autres personnages ne sont guère plus attachants. Et j'aurai aimé que les hérissons aient une place plus importante , eux, ils sont mignons...

J'ai eu du mal à terminer ce bouquin à cause du personnage principal. Sylvia est très particulière je trouve, au vu de son comportement plus d'une fois j'ai eu l'impression que c'était une gamine plus qu'autre chose, et elle est plutôt antipathique. C'est les dernières 50 pages qui m'ont le plus plu, mais hélas tout est expédié dans cette partie. Mouais, la couverture reste ce que j'ai préféré...