AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pompimpon


Les braves gens ne courent effectivement pas les rues ! En dix nouvelles d'une précision ciselée, Flannery O'Connor en fait la démonstration.

Mais loin de se poser en juge des gens qu'elle décrit, elle y met une grande humanité, et l'on se sent une certaine fraternité avec leurs travers, leurs attitudes, leurs maladresses. On s'empêche également de les juger trop vite à l'aune de notre minuscule expérience. Il y a toujours quelque chose en eux qui trouble, qui émeut, ou qui étonne trop pour cela.
On est cueilli par la cruauté de certaines situations. On se surprend à rire d'un jugement à l'emporte-pièce, d'une décision absurde, d'un évènement incongru. On est touché par la sincérité, la vérité absolue de tous ces personnages.

Beaucoup se sont demandés comment Flannery O'Connor avait pu avoir une telle expérience de l'humanité, du fond de la ferme de Georgie où elle avait grandi et où elle était retournée à vingt-cinq ans, après le diagnostic du lupus érythémateux disséminé qui allait l'emporter quatorze ans plus tard.
Peut-être avaient-ils une conception trop étriquée de ce que pouvait voir, comprendre et écrire une femme issue de la "Bible Belt" du sud des Etats Unis dans les années 50...

Il y a une vraie tradition de la nouvelle au Etats Unis, et il y a une littérature particulière au sud. Flannery O'Connor y trouve toute sa place, c'est un plaisir absolu de savourer chacune de ses nouvelles.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}