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Michèle Valencia (Traducteur)
EAN : 9782714446992
432 pages
Belfond (07/04/2011)
3.74/5   223 notes
Résumé :
Récompensé par le très prestigieux Costa Book Award, un somptueux roman, bouleversant et sensible, où s'entremêlent des voix aussi émouvantes que troublantes pour évoquer les relations maternelles, la force des liens du sang et le pouvoir destructeur des non-dits.

Lexie a accompli son rêve : rejoindre Londres pour y devenir journaliste. Insolente, sûre d'elle, la jeune femme évolue triomphalement dans le fougueux Soho des sixties, menant de front sa v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 223 notes
Sa main a pris la mienne durant toute cette lecture, je tourne les pages et puis je tourne, et tourne encore durant toute l'histoire jusqu'à ce que Maggie O'Farell me délivre enfin….

Cette main ce n'est pas celle que vous pensez…

Et puis on attend, si vous tenez bon, vous allez vibrer, basculer, vous emporter dans l'espoir de vous dévoiler ce secret, mais non…impossible, c'est le style de cette auteur, vous embarquer petit à petit, puis vous baillonner jusqu'au bout….

Alors je fais comme elle, je vous emmène dans mes pensées, sans rien de plus !

Ca c'est le début de l'histoire, déstabilisée, je l'ai été dans son écriture et vous me direz, si vous le lisez, ou si l'abandon vous guette !

Deux destins,

- Elina, artiste qui est fragile après un accouchement difficile et de Ted, vacillant, mal dans sa peau, qui a du mal à s'investir dans ce nouveau rôle de père et de compagnon.

- Lexie, insouciante, qui a quitté très jeune sa terre natale pour retrouver Innes à Londres, va monter dans l'ascenseur social mais sa vie sera jalonnée de chagrins, de drames…

Un secret, un fil conducteur entre Elina et Lexie, mais lequel ?

Et puis le lecteur, vous,

bah oui rendez-vous bientôt….lorsque vous serez délivré….

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Après avoir beaucoup aimé l'étrange disparition d'Esme Lennox, j'ai voulu découvrir un autre roman de Maggie O'Farrell. La couverture de ce roman m'intriguait (je parle de la couverture VO qui reprend un photo de John Deakin qui s'intitule "Girl in Café" et non de la couverture du roman paru en France.)

Mon bilan de lecture est plutôt mitigé.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de l'auteure, sa manière de révéler petits détails par petits détails mais autant j'avais aimé cette lenteur dans le livre lu précédemment autant ici j'ai peiné. le roman n'avançait pas assez à mon goût.

Je pense que cela vient du fait que j'ai beaucoup aimé le personnage de Lexie ou Alexandra qui vient s'installer à Londres dans les années 50 mais que le personnage d'Elina m'a franchement horripilé! Pourtant en lisant les critiques, les lecteurs ont souvent était touché par cette jeune maman mais moi non. Peut-être parce que je ne suis pas maman moi-même et que tout ce qu'elle explique (l'accouchement, le baby-blues...) est quelque chose d'abstrait pour moi mais quand arriver les chapitres ou elle était narratrice, je voulais vite en finir....

Malgré ces points négatifs j'ai passé un très bon moment et j'ai hâte de découvrir d'autres romans de l'auteure.
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Deux destins de femmes en alternance, dont on ne percevra le lien qu'aux trois quarts du livre, et ceci progressivement sur les cent dernières pages :

- une maman du XXIe siècle, Elina, qui se remet difficilement d'un accouchement traumatisant lors duquel elle a failli perdre la vie. Une menace semble planer au-dessus de cette mère et de son compagnon, lequel va de plus en plus mal à mesure que le bébé grandit. On craint un drame...

- l'histoire plus légère - au premier abord - de Lixie, avant-gardiste et amoureuse, qui a quitté son Devon natal au milieu des années 1950 pour suivre un homme à Londres. Employée à un poste subalterne dans l'édition, elle travaillera sans relâche pour progresser...

Malgré le malaise ressenti en suivant la jeune mère (les détails chirurgicaux et l'extrême fatigue post-partum), j'ai trouvé cette partie superbe. Les descriptions du bébé, de ses mimiques, de sa gestuelle, de la tendresse maternelle sont saisissantes de vérité. le parcours de Lixie, jalonné de drames, est également un beau portrait féminin. J'ai seulement été déçue de n'être vraiment captivée qu'en comprenant ce qui unit ces deux femmes - même si la lecture de l'ouvrage a été fort agréable du début à la fin.

Un beau roman sur l'amour conjugal et maternel, mais aussi sur la difficulté d'assumer son rôle de père lorsque le passé familial mal digéré (car mal connu) fait obstacle.

Mon préféré de cette auteur : 'Quand tu es parti'. J'ai beaucoup aimé aussi 'L'étrange disparition d'Esme Lennox'.
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Un titre superbe pour deux destins de femmes, deux époques différentes. Lexie quitte sa campagne natale, sa fratrie nombreuse, l'autorité de ses parents à une époque où cela était difficile. Elle mènera sa vie amoureuse et sa vie professionnelle avec brio avant d'être mère célibataire. Elina, des décennies plus tard, ne vit pas très bien son nouveau rôle de maman, surtout que l'accouchement s'est très mal passé. Son mari a une attitude étrange également et tout doucement dans une espèce de brouillard cotonneux les jeunes parents vont essayer de trouver des réponses pour avancer dans leur vie. L'auteur décrit très bien l'état de jeune maman et j'ai eu physiquement et moralement mal pour Elina, j'ai éprouvé une grande compassion pour cette dernière même si j'étais beaucoup plus proche de la personnalité de Lexie. Un bon moment de lecture avec ce roman construit comme un polar.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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« Cette main qui a pris la mienne » (The hand that first held mine) est un bijou de sensibilité et de suspense : j'ai adoré !

L'action alterne entre le Londres d'aujourd'hui et le Soho des années 50-60.
Le récit passé s'articule autour d'Alexandra, 21 ans, qui décide de quitter sa campagne et sa famille aux vues étriquées pour tenter sa chance à Londres. Rebaptisée Lexie par son amant, le charismatique Innes – patron d'une revue artistique, elle y rencontrera l'amour et de grandes joies à la mesure des épreuves qui suivront. Indépendante et déterminée, elle réussira à faire carrière dans le journalisme et la critique d'art.
Le présent nous plonge dans le quotidien d'Elina et Ted, jeune couple en perte de repères après la naissance difficile de leur premier enfant. Elina, en état de choc, peine à se remettre d'un accouchement qui a failli lui coûter la vie mais s'efforce de reprendre pied pour s'occuper du nouveau-né. Quant à Ted, la naissance de son fils le trouble profondément en faisant ressurgir des fragments mystérieux de son enfance.
Grâce à la perspicacité d'Elina, les deux histoires se rejoignent dans la découverte d'un secret de famille bien plus odieux que la promesse évasive de la quatrième de couverture.

Dans un contexte historique différent, la structure du récit rappelle l'efficacité dramatique d'« Elle s'appelait Sarah ». Comme Tatiana de Rosnay, Maggie O'Farrell met en scène dans son récit contemporain une femme qui, bouleversée par un événement récent (ici une naissance, un déménagement chez T. de Rosnay), décide d'enquêter sur le passé et déterre ainsi un monumental secret dans sa belle-famille.

Là où Maggie O'Farrell se distingue, c'est par son utilisation originale du narrateur omniscient qui en devient presque démiurge. Elle prend des libertés avec la chronologie (par exemple en laissant entrevoir la mort prochaine de Lexie) et manipule ses personnages comme sur un plateau de cinéma pour intensifier leurs émotions : plan d'ensemble, zoom avant, zoom arrière, rembobinage, ralenti, bruitage et gros plan sur la nature ou les objets qui les entourent comme des témoins animés…

Le style n'est pas seulement dynamique, mais aussi réaliste. Dans le vécu d'Elina, la maternité est traitée sans complaisance (fait rare en littérature !). de même, la montée en puissance du sentiment amoureux entre Lexie et Innes s'affranchit de toute mièvrerie et l'auteur nous entraîne dans une passion solaire. La seule fausse note dans le caractère d'Innes est son incompréhensible faiblesse face à sa vampirique épouse, dont il est depuis longtemps séparé. Mais il est vrai que sans cette détestable Gloria, une bonne partie du ressort dramatique tomberait à l'eau...

Chut ! Je n'en dirai pas plus. Juste de quoi, j'espère, piquer la curiosité des prochains lecteurs.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Devrait-elle évoquer les nuits sans sommeil, le nombre de fois qu'elle doit se laver les mains en une journée, la lessive à étendre, à plier, les sacs dans lesquels il faut mettre puis ôter les vêtements de rechange, couches et lingettes, la cicatrice tordue qui court sur son ventre et semble la narguer, la solitude absolue, les heures qu'elle passe agenouillée par terre, un hochet, une clochette ou un cube à la main, si bien qu'elle a parfois envie d'arrêter des femmes plus âgées dans la rue pour leur demander comment elles s'y prenaient,comment elles ont réussi à traverser cete période ? A moins qu'elle ne mentionne cet élan féroce auquel elle ne s'attendait pas, ce sentiment que le terme 'amour', bien trop réducteur, est impuissant à décrire, car, parfois, elle croit qu'elle pourrait s'évanouir tant elle a besoin de cet enfant qui lui manque cruellement quand il n'est pas juste à côté d'elle - cette sorte de folie, de possession qui la pousse souvent à se faufiler dans la pièce où il vient de s'endormir juste pour le regarder, pour s'assurer que tout va bien, pour lui parler tout bas. (p. 313-314)
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Une chose inhabituelle est arrivée à Innes. Il n'en mesure pas encore bien la portée. Mais il sait quand a commencé la légère folie qui s'est emparée de lui. Il y a un peu plus de quinze jours, il a jeté un coup d'œil par-dessus une haie et aperçu une jeune femme assise sur une souche. [...] L'espace d'un instant, il a conscience de l'immensité de la ville, de son énorme respiration, il a l'impression qu'il est assis avec cette fille, ou plutôt cette jeune femme, en plein milieu, dans l'œil du cyclone, et il se dit qu'ils sont peut-être les seuls à partager cette expérience, que jamais personne avant eux ne l'a connue. [...] Sans savoir pourquoi, il se doute que cette fille n'est pas comme les autres, qu'elle lui est déjà nécessaire. C'est une pensée qui ne s'explique pas.
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Lorsqu'elle part [travailler] le matin, elle sent qu'un fil la relie à son fils et, en s'éloignant dans la rue, elle a conscience qu'il se déroule peu à peu. A la fin de la journée, la bobine est dévidée et [elle] a une envie folle de retrouver [son bébé], elle voudrait que le métro avance à toute allure dans les tunnels, file sur ses rails pour la ramener au plus vite à la maison. Une fois auprès de son enfant, il lui faut un certain temps pour retrouver la bonne longueur de fil entre eux - moins d'un mètre, voilà ce qui lui semble satisfaisant. (p. 297)
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Ecoutez. Dans cette histoire, les arbres s'agitent, frémissent, se redressent sous les bourrasques qui soufflent de la mer. A voir leurs branches fébriles, les mouvements impatients de leurs cimes, on a l'impression qu'ils savent que quelque chose va se produire.
Le jardin est vide, la cour désertée hormis quelques pots de géraniums et delphiniums qui frissonnent au vent. Sur la pelouse, deux fauteuils font poliment face à un banc. Une bicyclette est appuyée au mur, mais ses pédales sont au repos, sa chaîne bien graissée immobile. On a sorti un landau pour que le bébé dorme au grand air et, enveloppé dans son cocon de couvertures rêches, il ferme obligeamment les yeux. Une mouette est suspendue dans le ciel, silencieuse elle aussi, le bec clos, les ailes déployés pour profiter des courants ascendants.
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Avoir un bébé vous incite sans doute à revivre votre enfance, se dit-il. Les choses auxquelles on ne pense jamais refont soudain surface.
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