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Monica Costandache (Traducteur)Elisabeth O'Halloran (Illustrateur)
EAN : 9782742738465
249 pages
Actes Sud (09/09/2002)
4/5   1 notes
Résumé :
Dans un petit monastère bouddhique de la région Nord du Japon s'élève la statue d'une jeune Américano-Irlandaise, qui y vécut au début des années 1980. Pendant les trois ans de sa formation zen à Iwate et à Tokyo, on la connut sous le nom de Maurasan, ou sous son nom monastique, Soshi-San. En 1982, Maura reçut la transmission de son roshi (maître). Six mois plus tard, elle disparaissait dans un accident d'autocar.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce n'est pas une critique mais un extrait de la belle chronique de Nuala O'Faolain "Une vie radieuse" datée du 7 août 1995 dans son recueil "Ce regard en arrière". Elle m'a conduite à lire ce journal et ces lettres de Maura O'Halloran, Coeur pur. (Quels beaux noms elles ont toutes les deux, des noms qui chantent et résonnent)
"... je viens de lire le récit d'une vie qui s'est déroulée très loin des journaux. Elle m'est parvenue quand un député du Fianna Fail, Eoin Ryan, m'a appelée pour me parler d'un livre écrit par une Irlandaise : une amie à lui qui était morte jeune, à peu près inconnue en Irlande, mais de plus en plus renommée ailleurs.
En fait elle a sa statue au Japon... J'ai dit à Eoin Ryan que je ne suis pas très religieuse. "Oh, pas de problème", m'a-t-il dit. "Elle ne l'était pas non plus."
... Pour moi, le fait qu'elle ait été moine zen n'est pas le plus pertinent. La joie qu'elle puisait dans l'existence, la simplicité et la vérité de ses réactions, l'extrême beauté de ses descriptions du monde devaient être prêtes à se manifester où qu'elle soit et quoi qu'elle fasse. Mais peut-être y a-t-il très peu d'endroits qui entendent autant de rires qu'un temple zen. Car Maura et Go Roshi éclatent toujours de rire aux moments les plus solennels. le lecteur apprend à voir en Maura une jeune femme parfaitement normale selon les critères habituels : elle avait des espoirs et des regrets, adorait les fêtes, souffrait d'être loin de sa famille, n'était pas sûre de ce qu'elle devait faire, avait ses humeurs, ne s'entendait pas avec certains, éprouvait parfois une véritable passion pour d'autres. Pourtant tout ce qu'elle écrit semble imprégné d'une douceur qui n'est pas, hélas, normale. Je ne me souviens pas d'avoir lu une autobiographie qui mentionne aussi souvent et d'une manière aussi convaincante le sentiment d'être heureuse. Nuala 0'Faolain

Oui, une grande joie pleine, sereine est communiquée par la lecture de ce journal et ces lettres. Amoureuse Maura, attentive à la vie dans ses moindres détails et partageant celle de ces moines zen qui sont plein d'attentions pour elle et qui bien souvent rient aux éclats avec elle pour de petits rien. Ce qui ne supprime pas les petits agacements de la vie en communauté et l'âpreté, le dénuement dans lequel il lui faut parvenir à vivre. A souligner aussi Maura ne parle pas le japonais. Mais la passion et la gaieté domine et permettent de passer outre.



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je regardais tous les gens dans le train : ils semblaient sans vie... Les regards étaient vides ou alors glissaient les uns à travers les autres, créant une distance dans la foule, par évitement du contact visuel. Moi, j'essaie d'attraper les yeux fixes des gens, je peux alors casser le jeu avec un sourire. Cela ne sert à rien. Ils ne permettront pas à nos yeux de se rencontrer, ou d'assumer l'évidence, qui est que nous sommes là, les uns et les autres, à passer trois heures dans le métro. La seule qui a bien voulu communiquer avec moi était une jeune fille handicapée mentale, en sortie de groupe pour le week-end. Et c'est elle que l'on considère comme étant en dehors de la réalité !
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Dégel printanier. C'est beau -- un vieillard noir pousse sa brouette, gravé sur fond de champs hivernaux. Les montagnes respirent des gris, noirs, blancs en brouillards de sumi-e (tableaux à l'encre). En rentrant des onsen (source chaude), dans la semi-obscurité, j'avais envie de ne jamais m'arrêter...
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Les vagues sur l'océan sont séparées, tout en étant l'eau. Quand la vague reflue, elle ne disparaît pas, elle cesse d'exister tout en étant. Ce n'est plus la vague mais l'océan, qu'elle était de toute façon. N'est-ce pas cela la mort ?
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Je me rends compte maintenant comme c'est facile de se faire avoir dans les choses spirituelles. Les gens veulent croire que certaines personnes ont atteint de grandes profondeurs, et se sentir associés à l'extraordinaire.
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