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Jean-François Ménard (Traducteur)
EAN : 9782879294094
692 pages
Editions de l'Olivier (20/05/2005)
3.45/5   58 notes
Résumé :
Henry, le chef de clan Maxwell, vient de mourir. Sa femme, Emily, convoque enfants et petits-enfants pour un dernier été dans leur cottage au bord du lac Chautauqua. Elle a décidé de le vendre et demande à chacun de choisir l’objet qu’il souhaite conserver. L’inventaire des bibelots devient alors celui d’un paradis perdu, d’une enfance radieuse, du temps heureux d’un mariage, des parties de cartes, des éclats de rire, mais aussi des déceptions et des non-dits.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Cette année, la semaine de vacances aux abords du lac Chautauqua d'Emily sera différente. Son époux Henry est décédé et pour la dernière fois la maison de famille de vacances accueillera ses deux enfants, ses petits-enfants et Arlène la soeur d'Henry. Emily a décidé de vendre la maison et depuis l'enterrement d'Henry, il s'agit de l'occasion pour toute la famille de se revoir.

Ben, son épouse et leurs deux enfants sont arrivés à l'heure. Emily ne sait pas que son fils Ken n'occupe plus qu'un simple emploi dans un magasin de photographe. Passionné par cet art, il n'a pas réussi à se faire repérer pour exposer ses clichés. Son épouse n'aime pas Emily et cette semaine s'annonce longue pour elle. de plus, elle sait que lorsque Margaret, la soeur aînée de Ben arrivera, son mari passera son temps avec elle. Margaret séparée de son mari depuis peu a toujours été le méchant petit canard de la famille. Épuisée, elle doit en plus faire face à ses enfants qui ont bien des reproches à son égard et à des problèmes financiers.
Durant cette semaine des secrets cachés vont voir le jour volontairement ou non, une jeune adolescente s'éprendra de sa cousine, mais surtout les souvenirs feront surface. La maison doit être débarrassée de son contenu et c'est autant de meubles, de bibelots qui réveillent la mémoire de chacun.

Chaque jour de la semaine est détaillé et Stewart O'Nan s'attache toujours avec cette écriture formidable à creuser les personnalités de ses personnages : leurs pensées intimes, leurs espoirs, leurs regrets et leur incapacité à communiquer, à se parler franchement. Des êtres avec des failles, des défauts et des qualités et la vie avec ses revers inattendus mais aussi ses joies simples.
Un très, très bon moment de lecture durant lequel je me suis attachée à cette famille et j'ai eu vraiment du mal à les quitter...
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Que se passe-t-il dans ce long roman de 692 pages, dans ces 8 chapitres, lors ces 8 journées d'une dernière semaine de vacances en commun dans la maison au bord du lac ? Rien de marquant, rien de romanesque, seulement le quotidien d'une famille géographiquement éclatée pendant l'année et qui se retrouve dans ce lieu chargé de souvenirs portant encore les traces de celui qui est mort .

C'est une sorte de huis clos familial, chacun sous le regard des autres. On accomplit lors de cette dernière semaine une sorte de pelerinage sur les lieux chargés de souvenirs : le restaurant, le parcours de golf, la forêt, les chutes du Niagara, le lac que l'on sillonne en bateau au grand amusement des enfants…. . On se promène dans un vide-greniers, on va faire les courses, louer un DVD pour la soirée , on prépare un barbecue, on joue aux cartes .Des petits riens, mais qui font tout. C'est la vie, simplement, dans sa banalité, dans sa vérité ……

C'est un roman sans esbroufe, mais Stewart O'Nan excelle à y rendre intéressant et chargé de sens ce qui n'a rien de romanesque . Il rend le lecteur attentif à percevoir tout ce qui se cache sous les conversations, par une attention minutieuse portée aux gestes, aux regards, aux intonations , aux silences , à tout le non-dit, au travers duquel transparaît toute la vie conjugale et professionnelle des personnages, chacun ayant amené avec lui ses tourments, ses fêlures .
Y affleure aussi le poids des relations antérieures, des rivalités, des envies , en particulier entre Emily et sa fille Mag , entre le fils Kenneth et son épouse , entre ce frère et sa soeur, entre les cousins . Pas de scènes d'explications violentes, pas de cris, de claquements de portes, mais l'auteur fait comprendre imperceptiblement par des détails tout ce qui dans leur passé détermine leur attitude présente . Un des charmes de ce roman c'est aussi l'évocation du paysage lacustre, de ses lumières, de ses transformations selon l'heure de la journée .
Le lac semble avoir des humeurs tout comme les personnages .

J'ai refermé à regret ce long et lourd roman. .C'est un roman qu'on peut ne pas aimer : c'est un pavé et l'intrigue est lente, minimale et ne comporte ni rebondissements, ni d'aventures, mais pour moi ses qualités essentielles sont sa sobriété, sa mesure et surtout sa justesse dans l'évocation des rapports ordinaires au sein d'une famille le temps d'une dernière parenthèse en commun où chacun fait le point sur ce qu'il est et risque de devenir . Il fonctionne un peu à la manière d'un miroir, chaque lecteur peut se rencontrer dans cette chronique familiale intimiste où se concentre toute une vie .
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Ah, la famille...!
On l'aime, on la déteste, on la recherche ou on la rejette...
A la mort de son époux, une femme invite ses enfants et petits-enfants dans la maison familiale afin que chacun puisse prendre ce qu'il veut avant de vendre la maison en question.
C'est l'occasion pour chacun des protagonistes de faire un point sur sa vie, ses rêves, ses espoirs déçus et la suite de son histoire personnelle.
Bien sûr aucun d'eux ne semble vraiment heureux, aucun n'a la vie qu'il espérait mais il n'est peut-être pas trop tard.
J'ai adoré ce roman d'une grande force d'évocation, les portraits psychologiques des personnages sont d'une justesse incroyable.
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Henry vient de mourir. Sa femme Emily convoque enfants et petits-enfants pour un dernier été dans leur cottage au bord du lac Chautauqua. Elle a décidé de le vendre et ensemble ils passent une semaine dans le cottage où ils ont passé leurs vacances en famille pendant leur enfance.
Il y a Emily, 70 ans, qui n'est pas toujours comprise par les siens. Elle demande que chacun réfléchisse et lui dise quel objet il souhaite emporter. Il y a Arlène, sa belle-soeur, institutrice à la retraite, vieille fille, qui souhaite « être de la famille ». Il y a Kenneth, l'aîné, photographe en difficulté, dont le mariage est une longue suite de concessions et d'incompréhensions, il y a son épouse Lisa, qui ne s'entend pas avec sa belle-mère, il y a Meg la soeur de Ken qui est entrain de divorcer et qui a du mal à s'entendre avec sa mère, il y a leurs 4 enfants et le vieux chien d'Emily Rufus .
Durant cette semaine on entre dans leur intimité, on partage leurs pensées, celles qu'ils gardent secrètes, tous les sous entendus, les non dits et pourtant ils sont une vraie famille et sont liés entre eux par tout ce qu'ils ont vécus. Leurs souvenirs affleurent au hasard des activités, face à un objet … par petites touches. C'est ce qui fait tout le charme de ce livre, on est avec eux , c'est presque nous , notre histoire , notre façon de vivre les relations avec les autres membres d'une même famille , ce qu'on accepte de partager ou de taire … On peut déplorer quelques longueurs, trop de répétitions. Mais le ton est juste. Un bon livre !


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Henry et Emily Maxwell possédaient un cottage au bord du lac Chautauqua et venaient y passer chaque année une semaine de vacances avec la soeur d' Henry, leurs fille Margaret et leur fils Ken, leurs conjoints et leurs enfants.
Mais cette année sera différente tout en étant cependant semblable : ce sera la première fois depuis l'enterrement d'Henry qu'ils seront tous réunis, Emily a décidé de vendre le cottage, et Jeff le mari de Margaret n'est pas là car le couple est en instance de divorce.

Les activités de ce groupe sont celles dont ils ont l'habitude (golf, bateau, courses, voyage aux chutes du Niagara), mais ils savent que ce sera la dernière fois ... à moins qu'ils ne louent l'année prochaine ? Comme dans un puzzle apparaissent les personnalités et les caractères de chacun à travers de courts épisodes vus par les uns ou les autres. Discussions, silences, émotions, colères, peurs.
Au bout d'une semaine chacun repartira comme il est arrivé, emmenant quelques objets qu'il aura choisi dans la maison.

Il ne se passe pas grand chose au cours de ce livre, on suit la vie de cette famille... Ce qui explique qu'au bout de 500 pages( et il en restait 200!) j'ai ressenti de la fatigue! Mais malgré quelques longueurs (par exemple l'après midi au golf avec tous les termes techniques et les notes explicatives du genre "rough = végétation qui entoure le fairway") demeurent une bonne description de la vie américaine dans ces coins dédiés aux vacances, un aperçu intéressant des membres de la famille , leurs incompréhensions, leurs jalousies, et pourtant leurs sentiments d'être liés en dépit de tout. de jolies pages sur les souvenirs qu'évoquent paysages et objets.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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critiques presse (1)
Actualitte
14 juin 2019
Ce roman familial montre l’inexorable intercalation et l’interdépendance des fêlures humaines et de l’œuvre du temps. Cela donne un morceau littéraire persillé, délectable.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Her mother wanted a list of five things she wanted, like it was a game show, a lottery. What she wanted-she could admit it now, alone and stoned-was to be young again, to try it all over: love, family, everything. That wasn't what her mother was offering, just furniture, mementos, souvenirs of another life. It was all gone, she thought. With the cottage, they could pretend it wasn't, but it was, as sure as Jeff would never come back to her or Sarah would never love her like a child again. Time destroyed everything."
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Le danger des vacances, songea-t-elle, était d'avoir trop de temps pour réfléchir.
Elle envisagea de prendre une autre tasse de café mais elle savait que cela la précipiterait dans un tourbillon, la briserait en fragments, ses pensées filant en tous sens, la plupart périlleuses.
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Tournant une page, elle pensa que sa vie se situait dans la moyenne et qu'il n'y avait pas lieu d'en avoir honte. Le monde n'était pas aussi magique que le gens aimaient à le penser. C'était la raison pour laquelle ils lisaient des livres qui leur permettaient de s'échapper.
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C'était ici, dans ce décor d'une splendeur respectable, qu'elle lui avait transmis un principe de sagesse acquis au cours de ses voyages : quel que soit l'endroit du monde où l'on se trouve, on devrait toujours avoir un livre avec soi. [...] et voilà qu'elle avait oublié de le suivre, assise dans ce bateau, entourée d'enfants déchaînés et de parents fourbus, avec rien d'autre à lire qu'une carte des chutes du Niagara.
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Après toutes ces années, Emily avait développé une indifférence protectrice. Certaines personnes ne manifestaient jamais aucune bienveillance et il était sot de vouloir lutter contre, peut-être même dangereux, à coup sûr une perte de temps.
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Vidéo de Stewart O'Nan
Chronique du livre "Speed Queen" de Stewart O'Nan pour France 3.
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