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Nous suivons la vie d'un jeune néerlandais (d'où le titre) "exilé" en Grande-Bretagne puis à New York .
C'est l'histoire d'une crise conjugale, mais pas seulement.
Nous nous promenons dans les rues de New York, avant et après le 11 septembre, très présent dans les mentalités, même si ce jour-là n'est pas décrit.
Nous connaissons tout des états d'âme de notre "hollandais volant" qui trouve du réconfort auprès d'un gangster jamaïcain, et de l'observation des résidents permanents de son hôtel (dont un ange ou plutôt un jeune homme qui se prend pour tel).
Et surtout, ce qui m'a paru un peu ennuyeux, ce roman contient de longues descriptions de parties de cricket - j'ignorais d'ailleurs que ce sport se pratique aussi assidument aux Pays-Bas
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Hans vit avec Rachel et leur enfant à New York, il travaille comme trader.
Survient alors les attaques du 11 Septembre qui va ébranler l'Amérique toute entière.Appeurée Rachel décide de rejoindre Londres sa ville natale avec leur fils. Hans lui va décider de rester. Trainant sa tristesse et sa mélancolie, il fait alors la rencontre de Chuck homme d'affaires (plus ou moins louches) qui va lui faire découvrir une amérique qu'il ne connaissait pas, celle des minorités, et l'associer dans un projet farfelu de cricket à New York avec des migrants prenant encore les Etats-Unis pour un Eldorado. Netherland est sorti en France auréolé d'une critique enthousiaste, et bien pour moi ce fut une grosse déception, je n'ai jamais réussi à me passionner pour le personnage de Hans et j'ai trouvé le livre extrémement pesant, demandant un gros effort de lecture pour aller jusqu'au bout. de nombreux auteurs on raconté le post 11 septembre et le livre de O'Neil m'a déçu au contraire de Safran Foer par exemple. D'après les critiques, je vois que le livre divise, à vous de vous faire une opinion.
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» Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d'amour aux résonances poignantes »
C'est cette phrase de la quatrième de couverture qui m'a incitée à lire ce roman.
Certes, le narrateur, Hans van de Broeck, est un personnage désabusé, droit, paumé comme Nick Carraway. Et, il rencontre à Manhattan, Chuck, personnage mystérieux, solaire, dynamique pouvant faire penser à Gatsby. L'action se passe à une période troublée de l'Amérique puisque nous sommes au lendemain des attentats du 11 septembre. Mais, Rachel, la femme de Hans n'a pas le charisme de Daisy et le roman d'amour peine à livrer ses résonances poignantes. La dispersion sur l'histoire du cricket, sur les souvenirs hollandais, thèmes fondateurs du roman m'ont souvent déconcentrée, perturbant ainsi le rythme du roman.
Hans, né en Hollande, vit à Londres avec Rachel lorsqu'il apprend la mort violente de Chuck Ramkissoon. Il avait rencontré cet exilé de Trinidad en août 2002 alors qu'il travaillait comme analyse financier aux États-Unis. Seul au Chelsea Hotel, puisque Rachel, sa femme était repartie en Angleterre, apeurée à la suite des attentats et hostile à la politique guerrière de Bush, Hans se lie d'amitié avec Chuck passionné comme lui de cricket. Cet « oiseau rare », initiateur de jeux clandestins, négociant avec des gourous milliardaires, des coptes, des hommes d'affaires indiens ou russes, rêve de construire un grand terrain de cricket, le Bad Eagle Field.
Par admiration, besoin de chaleur humaine ou désoeuvrement, Hans s'investit dans les affaires de Chuck sans trop chercher à comprendre leurs natures.
« Tu n'as jamais vraiment voulu le connaître, me fait-elle remarquer en mordillant son céleri. Tu étais content de t'amuser avec lui, c'es tout. C'était la même chose avec l'Amérique. Tu es comme un enfant. Tu ne regardes pas sous la surface. »
Et je crois que c'est cette personnalité de Hans qui a dilué toutes mes émotions à la lecture de ce roman.
L'histoire de Chuck, la dissension au sein du couple de Rachel et Hans liée initialement à la divergence d'opinion sur la politique des Etats-Unis, la figure de la mère de Hans, les naufragés du Chelsea Hotel, même l'historique sur le cricket ou les aberrations administratives américaines sont passionnants. Mais le flegme de Hans nivelle tous ces pics d'intérêt, ma lecture me laisse alors un goût de frustration et d'ennui.
Netherland n'a pas le charme, la mélancolie, la tension dramatique de l'incomparable roman de Fitzgerald.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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C'était le livre é-vè-ne-ment de la rentrée 2009 dont tout le monde parlait... je me suis bien évidemment jetée dessus... et j'ai espéré jusqu'à la fin être passionnée... espoir déçu ! J'ai vraiment trouvé ce roman sans intérêt...


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Apparemment ce livre a eu droit à des belles critiques, des lecteurs de renom …. Mais personnellement je me suis ennuyée à la lecture de ce roman.
Cependant je dois bien dire que c'est bien écrit, on navigue entre le passé, le présent dans sa structure ce roman est bien construit. Mais concernant l'histoire je n'ai pas vraiment été emballée.
Les personnages ne sont pas intéressants. Hans notre héros est en pleine introspection mais j'ai le sentiment que rien n'est abouti dans son cheminement personnel. Sa femme n'est pas très sympathique je peux comprendre qu'elle ait besoin d'air mais je n'ai ressenti aucune sympathie, compassion pour son personnage. Concernant Chuck le roi du cricket et de l'arnaque je l'ai trouvé un peu trop caricatural. Les situations que rencontrent nos protagonistes : la scène du sauna, les week-ends jardinage … sont assez ennuyeux.
Le seul aspect que j'ai aimé dans ce roman, c'est New York. La description des quartiers, les ballades, le Chelsea hôtel m'ont bien plu mais du coup je suis restée un peu sur ma faim.
J'ai le sentiment que ce roman est une ébauche pour un roman qui aurait pu être plus dense dans son propos : le NY post 11 septembre – une psychologie des personnages plus affirmée – des histoires d'arnaque et de règlement de compte plus complexes. C'est dommage.

Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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« Un puissant roman », « 300 pages d'une intensité rare », « Fascinant » selon Barack Obama... tels sont quelques-uns des commentaires qui ont accompagné la sortie de ce roman. L'un de ceux – nombreux - ayant situé leur action dans l'immédiat après 11 septembre.

Mais pour ma part, je suis restée de marbre face à ce personnage, analyste financier en perte totale de repères. Je ne suis jamais parvenue à entrer dans l'histoire de ce couple en crise; dans le récit de cet homme resté seul à New York après le départ de sa femme et de son fils pour Londres. le seul point positif que j'en retire est la construction originale du livre, le héros racontant son histoire par flashbacks successifs, au gré des idées qui lui viennent à l'esprit.
Malheureusement, ses errances, ses rencontres d'êtres improbables tout aussi perdus que lui, m'ont laissée indifférente. Quant à la large part faite au cricket dans cette histoire, je n'ai tout simplement pas compris qu'elle soit si importante. N'éprouvant aucun intérêt pour ce sport, je me suis terriblement ennuyée dans cette lecture, ne la poursuivant que parce que j'attendais de comprendre pourquoi ce livre avait été si élogieusement critiqué. Mais cette attente s'est révélée vaine.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Je pense être passé à côté de cette histoire. Les passages sur le cricket (sport dont je ne connais pas les règles) m'ont lassé. J'ai par contre vraiment apprécié le récit autour de la relation du héros et de sa femme.
Dommage...
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C'est Hans, un gars comme nous, à part qu'il est d'origine hollandaise.
Il a trouvé épouse à Londres, il est conseiller financier, tous deux déménagent en la bonne ville de New York .
Un gars comme nous, quoi.
Une vie comme la nôtre, qui tout à coup bascule après un évènement unique, local et mondial : l'attaque des tours jumelles le 11 septembre 2001. On a vu mille images. Mais évidemment, on n'a pas vu grand chose des gens qui n'ont pas été blessés ou voisins ou pompiers de cette malédiction, on n'a pas vu grand chose des gens comme nous, après ce qui est arrivé à leur ville. le livre se passe en 2002, les gens comme nous ne parlent pas forcément de cet évènement, pas la peine, ils parlent plutôt de ce qu'ils ressentent quand ils entendent un avion passer, ou les sirènes omniprésentes dans la ville. Un peu. Ils manquent de mots pour exprimer le sentiment d'insécurité qui les a saisis depuis ce jour funeste. Pas trop besoin de s'étendre, ils ressentent la même chose, il y a juste l'envie de se barrer qui est plus ou moins forte selon les gens.

Suis allée à New York six mois après, en février 2002, et le fait est, la ville était éteinte, comme anesthésiée. le 9/11 était partout, en petits détails disséminés dans la ville, sans parler du Ground Zero au trou comparable à ce qu'on pouvait avoir dans le coeur : énorme, béant, en un lent chantier qui rechignait à supprimer toute trace de l'évènement, en sachant que c'était pourtant nécessaire. Pas de lamentations, pas vraiment de haine. Juste, un K.O. général. Et effectivement, en voyant un avion passer dans le ciel, j'ai eu 5 secondes de trouille au ventre, prête à détaler. Et effectivement, dans un restaurant sur plateau tournant à 360°, perché au 48ème étage, The View, j'ai eu l'estomac noué et j'ai repéré les issues par où se barrer. Même au coeur de la ville moderne par excellence, parfois on redevient ce petit mammifère qui a survécu mieux que les dinosaures à la chute d'une météore géante…

Notre Hans n'est pas un foudre de guerre - puisque c'est un gars comme nous. Sa femme anglaise a de plus en plus de mal à supporter cette inquiétude, et émet de plus en plus l'envie de retourner au pays avec leur petit garçon - après tout, pourquoi se faire du mal ! Lui, moins déterminé, trouve une sorte d'échappatoire à tout ce tourment, un échappatoire qui en vaut un autre, même si c'est un univers cocasse dont on ne sait rien : le cricket. le cricket à New York.
Et autour de ce sport qui réunit des foules immenses en Inde ou au Pakistan, tournicotent des personnages sympas, cocasses aussi, avec d'autres critères que les nôtres. Pas un Américain pour se passionner pour ce so britisho-colonialiste sport : les crickètistes du livre viennent de Trinidad, de Guyane, sont hindouistes ou musulmans ou sikhs et même chrétiens, avec une peau noire "comme du Coca Cola" ou ambrée… ou très blanche, comme celle de Hans, le seul white de la troupe. Ils vivent à New York, certes, mais que connait-on de ce New York sur les bords, dans le fin fond du Queens ou de Staten Island ? Ce New York de petites îles en friche pleines de cabanons (comme là où vit Patti Smith), tous ces New York réunis grâce au ferry de Battery Park à la pointe de Manhattan, ces petits quartiers en bourgades, ces terrains vagues, ces plages oubliées, qui sont aussi New York. Ce roman nous les fait découvrir, ce n'est pas le moindre de ses avantages.
Comme il nous fait découvrir la vie étrange dans ce monument du coeur de Manhattan, où s'est installé Hans : le Chelsea Hôtel. Ce lieu culte chanté par Leonard Cohen (qui parlait de sa rencontre là avec Janis Joplin) est un immeuble de location foutraque, et un hôtel toutefois, bordélique, anarchiste, hélas en travaux quand j'y suis passée. Séjourner au Chelsea Hotel, c'était entrer dans une page de l'histoire récente, je n'ai pas pu le faire, Hans nous l'apporte sur un plateau. Avec là aussi sa galerie de personnages.
Mandieu que ça donne envie d'y retourner, même pas je vous raconte.
Hans se fait une sorte d'ami, un gars virevoltant, un Trinidadéen, Chuck. Qui rêve d'installer le cricket en Amérique, calculant qu'avec tous les originaires d'Inde ou du Pakistan aux USA, les passages télé cartonneraient en pub - ce que ne nie pas le conseiller en investissement qu'est Hans. le rêve de Chuck nécessite de trouver un terrain en friche, suffisamment grand - pas comme celui où tous les crickètophiles new-yorkais se retrouvent, un peu à l'étroit - et de l'aménager spécifiquement pour le cricket. Hans est pris dans ce tourbillon d'énergie, à cent mille lieux de la tragédie du 11 septembre. Pris par cette envie de rêver, de construire, pris par l'ambiance mise par les Caraïbéens, ni meilleurs ni pires que les autres, mais qui parlent d'autre chose.

Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, un peu perdue dans cet univers, comme Hans… Normal, c'est un gars comme nous. Mais je me suis laissée porter avec intérêt, curiosité, et affection. Pour tout ce petit monde. le nôtre. le leur. le monde, quoi.
Je viens d'apprendre que Barack Obama a adoré ce bouquin, même en avouant qu'il n'y connait rien au cricket. Décidément, avec l'amour qu'on a en commun pour Omar Little (les Sur Ecoute comprendront !), on aurait les mêmes goûts alors ? Eh normal, Barack, c'est aussi un gars comme nous…
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Je ne peux pas affirmer que ce roman m'ait vraiment plu. J'ai vraiment dû me faire « violence » pour aller jusqu'au bout principalement dû au fait que le personnage de Chuck est fascinant. J'ai été, déstabilisée par une narration avec des changements de temps, malgré une bonne structuration de l'histoire. J'ai lu l'histoire à distance, avec beaucoup de difficultés à entrer véritablement dans le roman. Il m'a donné l'impression d'être trop approfondi sur certains aspects des personnages et parfois, manquant de consistance. le cricket est beaucoup présent. C'est un sport typiquement anglo-saxon. Je n'y comprends rien et les explications de l'auteur n'y ont rien changé. Les souvenirs sur l'enfance de Hans aux Pays-Bas n'évoquaient rien, n'avaient aucune résonance ni aucun parfum d'enfance. Je ne peux donc pas le recommander véritablement à moins d'être fan de cricket, et de New-York.
Lien : https://snyuleseditions.word..
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En guise de critique, je soumets un résumé du texte qu'a écrit Zadie Smith sur ce roman, publié initialement dans la New York Review of Books et repris dans son livre ‘Changer d'avis'.

Pour Zadie Smith, Netherland est un parfait exemple du courant dominant de la littérature romanesque d'aujourd'hui : le réalisme lyrique. Sa perfection en la matière en vient pourtant à créer un trouble.

La rencontre à New York des deux personnages principaux , le Hollandais Hans van den Broek et le Trinitéen Chuck Ramkissoon, provoque une réflexion sur l'identité, l'immigration, l'intégration et le rêve américain mais pour Zadie Smith ce ne sont pas là les thèmes principaux du roman. Selon elle, Netherland essaie de traiter de la crise du roman issu de la veine du réalisme lyrique. Les tentatives passées de détrôner ce genre dominant , comme le nouveau roman français ou la métafiction américaine , n'ont pas été des succès éclatants. Mais l'échec des critiques signifie-t-il que le modèle persistant du roman balzaco-flaubertien est le meilleur pour décrire notre monde et notre condition avec le plus de fidélité ?

Selon Zadie Smith, Netherland est un roman qui est parfaitement conscient des faiblesses du réalisme lyrique, du caractère éculé des procédés romanesques utilisés (comme la narration nostalgique ou l'introspection du moi, par exemple). Mais il les utilise tout en les critiquant à travers le narrateur Hans van den Broek ou en instillant un doute sur leur efficacité. le personnage de Chuck symbolise l'authenticité et un idéalisme transcendantal un peu suranné qui permet d'exprimer dans le roman des idées qui peuvent nous sembler naïves. le roman étant toujours conscient de ses propres faiblesses, c'est le personnage de Rachel, la femme de Hans, qui apporte la critique au personnage de Chuck et à ce qu'il représente dans le récit. L'authenticité, plus ou moins liée à l'ethnicité par le personnage de Chuck, est battue en brèche et le personnage de Chuck devient alors celui de l'égo surdimensionné, de la brutalité et de l'escroquerie. le démantèlement de l'authenticité se poursuit lorsque le roman aborde les thèmes politiques . L'engagement politique, l'état du monde tel qu'il nous l'est révélé par les hommes politiques apparaissent eux aussi comme inauthentiques.

Après une telle critique, le seul refuge d'authenticité semble être notre subjectivité, qui s'exprime au mieux dans la rêverie et dans le lyrisme littéraire. Même si Netherland reconnaît qu'il est difficile de décrire avec justesse le ‘moi', il s'y engage néanmoins, pour nous rassurer sur notre plénitude personnelle. Selon Zadie Smith, Netherland nous offre l'histoire authentique d'un ‘moi', sans être vraiment assailli par les doutes qu'une telle démarche pourrait normalement susciter (par ex. : est-ce vraiment ainsi que l'on ressent le fait d'avoir un ‘moi' ? est-ce que le ‘moi' souhaite toujours ce qui est bon pour lui ? est-il nécessairement en quête de signification ? les choses du monde nous arrivent-elles vraiment comme ça, enrobées d'élégances langagières désuètes ?)

Netherland est bien écrit, il est lucide sur les procédés et les idées qui le sous-tendent mais « il caresse encore les rites et les habits de la transcendance, même s'il les sait vides de sens ».
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