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Florence Lévy-Paoloni (Traducteur)
EAN : 9782070787784
278 pages
Joëlle Losfeld (26/08/2010)
3.54/5   106 notes
Résumé :
À travers le portrait subtil et touchant de ses personnages, Kate O’Riordan donne à lire un roman magistral et perspicace sur l’amour et la vie de famille.

Connie et Matt Wilson sont parvenus à réaliser leurs rêves ; ils ont fondé un mariage stable et vivent avec leurs trois enfants dans une charmante maison londonienne. Alors qu’ils profitent d’un week-end pour passer ensemble ce qui aurait du être un romantique séjour à Rome, tout bascule : Matt ann... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 106 notes
Connie et Matt sont mariés depuis de nombreuses années. Sur les conseils de Mary, une amie de la famille, ils décident de partir à Rome. Mais le voyage en amoureux tourne court quand Matt aperçoit Greta, son premier amour, dans un café. C'est décidé, il ne rentre pas avec Connie à Londres, pas tout de suite. de retour chez eux, Connie doit affronter les regards pleins d'interrogation et de reproche de ses trois fils, Fred, Joe et Benny. Elle ment, elle diffère, elle refuse de révéler le fiasco et parle avec enthousiasme de Rome. « Si tout était tellement beau et merveilleux, où est Papa ? » (p. 30) Alors, Connie doit choisir entre mentir encore et livrer la vérité crue et nue. « Connie se rendit compte que Fred et elle étaient déjà de mèche pour sauver l'honneur de Matt. » (p. 35) Résolue à tout pour retrouver son mari, Connie révèle peu à peu des facettes assez sombres de son être.

Pendant ce temps, à Rome, Matt avance avec précaution sur le chemin qui le ramène à Greta. La femme est profondément meurtrie par des pertes et lutte avec d'anciens démons. Matt et Greta finissent par rentrer en Angleterre, mais rien n'est achevé, rien n'est consommé. Ce funeste ballet des amours blessées se déroule sous le regard de Mary qui craint de voir éclater la famille qu'elle considérait parfaite et de perdre sa place d'amie, de confidente et de pilier.

Ce roman interroge sur les premières amours et sur les histoires qui n'ont pas été vécues. Il s'agit de bien plus que d'une crise de la quarantaine : le malaise est profond, malsain. J'ai beaucoup aimé le début du roman, mais j'ai trouvé que l'intrigue s'essoufflait à partir du deuxième tiers. Je me suis beaucoup attachée à Mary, personnage qui semble très fort à première vue, mais qui dissimule des fragilités très émouvantes. C'est un roman charmant, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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"Un autre amour" a été publié en France en 2010 je ne connaissais pas jusqu'à aujourd'hui l'autrice Irlandaise Kate O'Riordan qui apparemment s'est fait connaître en France en 2008 avec "le garçon dans la lune".
Connie et Matt forment un couple "classique" avec trois enfants. C'est lors d'un voyage en amoureux à Rome que Matt fait un choix terrible, il ne rentrera pas avec sa femme à Londres.
Cataclysme dans la vie de Connie qui va devoir faire face devant les enfants et gérer comme elle peut cette épreuve reçue comme un coup de poignard.
L'histoire peut sembler tristement banale et elle l'est surtout dans les deux premiers tiers du livre. Cela ne veut pas dire que l'on s'ennuie car les comportements, les tourments sont douloureusement bien décrits mais il n'y a rien de véritablement nouveau.
En revanche, le dernier tiers du livre prend un tournant qui m'a bousculée.
Les histoires d'amour de désamours, de doutes, de trahison, ont beau se répéter, être universelles et traverser les siècles il est difficile de les écouter, de les lire et de les vivre sans avoir le coeur qui s'emballe et sans être à chaque fois bouleversé.
Chacun s'arrange comme il peut, mais on ne peut être épargné des blessures que cause l'amour et originales ou pas, les dégâts restent authentiques.
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On commence par une rupture classique. Connie rentre chez elle désespérée et Matt reste à Rome. Il a certainement oublié de dire à sa femme que ce voyage à Rome n'était qu'une excuse pour retrouver son premier amour. le reste de l'histoire ? Une sacrée remontée dans le temps, le temps de l'enfance, le temps de l'innocence ou pas. On observe les trois garçons du couple vivant chacun à leur façon la désertion du père, l'amie fidèle de la famille et tous ceux qui entourent le couple. Des portraits réalistes, humains où chaque être souffre de cette situation. Mais, parce qu'il y a un mais, il faut se méfier d'une femme bafouée, surtout d'une femme capable de tout et du pire pour avoir sa place auprès de l'être aimé. Et là est le génie de l'auteur. A savourer par toutes les femmes, à lire d'urgence par tous les hommes….
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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le garçon dans la lune, un de ses précédents livres, qui avait fait connaitre l'auteur en France, m'avait déja totalement enthousiasmé,

Dans cet autre amour, on retrouve un certain nombre de ses thématiques (la perte d'un enfant, le retour à ses racines rurales...), traités de façon tout autant prodigieusement, et cela et me fait ranger définitivement cette romancière, à peine deux romans, tout en haut de mon panthéon personnel.

Cela ne pourrait n'être qu'une histoire d'amour un peu mièvre et banale, or le livre est totalement dépourvu de la moindre mièvrerie. L'auteur décrit le basculement d'un couple, un homme et une femme avec un passé étroitement lié qui ressurgit à la surface après des années de vie commune.

Tout m'a profondément ému dans cette histoire de femme de 50 ans, toujours amoureuse de son mari, mais qui le voit s'éloigner d'elle lors d'un séjour en Italie qui n'aurait jamais du avoir cet effet dévastateur sur leur couple.

Partant de ce postulat et d'une histoire d'adultère qui pourrait s'avérer si tristement classique, Kate O'Riordan se livre avec une maitrise éblouissante à une fine analyse de toutes les composantes du couple à la dérive, doublée d'une perception très juste de la psychologie,féminine, mais également masculine.

En effet, tous les personnages possèdent une vraie épaisseur, une réelle humanité, une belle profondeur de trait.

Le mari, notamment, qui , dans certains romans écrits par des femmes aurait été condamné derechef, coupable de toutes les ignonimies, est ici une personne qui souffre, qui a ses doutes et qui est sans cesse tiraillé entre cet amour de jeunesse qui revient à la surface et le fait de ne pas blesser sa femme qu'il l'aime toujours, mais simplement d'un amour différent, de cet autre amour qui donne le titre au roman. Quant au personnage de la maitresse, il échappe totalement aux stéréotypes : loin de la bimbo sans scrupules, c'est une femme profondément blessée par un deuil qui essaie de revivre au contact de cet homme. Sans oublier évidemment le vrai personnage central du roman, c'est cette Connie qui a construit sa vie comme elle la souhaitait sans se soucier des autres, avant que ce voyage à Rome bouleverse totalement la donne..

Une des autres grandes forces du roman, c'est qu'à mi parcours, le récit s'ouvre sur le point de vue d'autres personnages entourant le couple, comme les enfants, loin d'être dupes de la situation, et de Mary, la meilleure amie impulsive qui s'attache à vouloir protéger une vie de famille vécue par procuration à travers Connie.

A travers leurs fragilités, leurs mauvaises consciences et cette tendance commune à se mentir à eux-mêmes, tous ces personnages laissent entrevoir des comportements si humains et si proches de la réalité, mais ce réalisme n'empêche pas pour autant une vraie puissance romanesque du récit.

Le livre frappe par une acuité psychologique et une justesse de tous les instants. Tous ces liens sont absolument magnifiques de délicatesse et de justesse et confirme Kate O Riordan comme une exceptionnelle portraitriste des relations conjugales.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'aime beaucoup le titre anglais (« Loving him »), qui –je trouve- représente mieux le livre que le titre français. L'héroïne, le véritable personnage principal qu'on suit dans ce roman, c'est Connie. Ce n'est pas Matt ni Greta, qui sont en fait des personnages secondaires. Ce livre, c'est l'histoire d'une femme qui a toujours aimé le même homme et qui essaye de se battre pour le garder. « Loving him » est un titre plus subtil et élégant que « un autre amour ».


J'ai été mal à l'aise durant toute ma lecture. Je n'aime pas beaucoup le thème de la tromperie.


C'est tout de même un abominable cauchemar! On pourrait penser qu'après 20 ans, trois enfants, une vie installée et calme, on a passé les plus grands risques dans un couple et qu'on a une route plutôt calme et droite devant soi…et non. Surtout qu'il n'y avait aucun indice sur ce qu'il allait faire. le couple avait ses hauts et ses bas, mais était stable et plutôt heureux.


Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que Connie passe son temps à rêver et à imaginer des scènes. Elle imagine en avance des situations avec les personnes de son entourage, comment elle va réagir, ce que l'autre va dire et comment cela va se finir, toujours à son avantage bien entendu. C'est tellement réaliste ! Quelle personne n'a pas imaginé au moins une fois un moment de sa vie dans les moindres détails ?


[Attention, je dévoile la suite et la fin]


Connie est triste comme personnage…elle essaye de lutter, de toutes ses forces. Je pense qu'elle a fait une énorme erreur en amenant Greta chez elle. Connie voulait à tout prix qu'on la voit, que les deux amants se rendent compte du fait qu'elle existait toujours. Mais elle était naïve : les amoureux se trouveront toujours des bonnes raisons pour être ensemble.

Que pouvait-elle vraiment faire ? le forcer à rester alors qu'elle savait pertinemment qu'il en aimait une autre ? Peut-on vraiment vivre comme ça, avec une personne qu'on aime et qu'on sait ne pas être heureuse ?


Il est difficile de détester Matt…il est tellement lucide et honnête, il sait qu'il est un vrai salaud en décidant de partir avec Greta à la fin et il assume (enfin !!!). Encore une fois, lui aussi que pouvait-il faire ? Rester avec sa femme alors qu'il ressemblait à un spectre depuis qu'il avait quitté Greta ?


Sa seule erreur est d'avoir tardé autant, d'avoir fait souffrir sa famille, parce qu'il ne voulait pas être « le méchant type qui a quitté sa femme et ses trois fils ». Je trouve qu'il ne s'agissait pas tellement d'eux, mais plutôt de lui, qu'il ne voulait pas dégrader son image, lui que se prenait pour un homme droit honnête et bon. Il voulait encore être capable de se regarder dans la glace.


Lors de son passage à Rome, il a arrêté de s'occuper de sa famille, il a retardé le moment d'appeler, puisque tant qu'il n'appelle pas, il n'est confronté à rien. On pourrait dire qu'il a mérité ces quelques jours de vacances, lui qui s'est toujours tué à la tâche pour apporter tout ce qu'il faut à sa famille…qu'il est légitime de penser à soi avant tout et de vouloir vivre…


Je ne suis pas d'accord. Je le trouve lâche et égoïste. C'est tellement simple de ne pas prendre ses responsabilités quand on est loin, quand personne ne peut vous joindre. Il est responsable envers sa femme, mieux encore, il est responsable envers ses enfants. Laisser Connie rentrer toute seule et surtout la laisser se débrouiller avec la situation là-bas et rester à l'abri de la tempête est lamentable. C'est même pathétique.
Oui, il a le droit de quitter sa femme, de recommencer une vie ailleurs avec une autre femme, mais il faut alors le faire correctement. Il aurait fallu qu'il revienne avec Connie et qu'il prenne la peine d'expliquer la situation, qu'il ait la conversation désagréable et difficile de la rupture, ne serait-ce que par respect pour elle. Et qu'il assume. Il met tout le roman à assumer sa décision…


J'ai trouvé la fin épouvantable : il part en disant à Connie qu'il l'aime. Connie est persuadée qu'il reviendra à un moment donné et compte l'attendre. Donc une des fins possibles est que Matt va prendre du bon temps avec Greta qui a un anévrisme et qui risque de mourir à chaque seconde…Et donc quoi ? Une fois que Greta sera morte et enterrée, Matt reviendra vers sa famille ? Et Connie perdra combien d'années de sa vie comme ça ? Je trouve cela écoeurant.


——————————

Le style du livre est fluide et agréable. Kate O'Riordan analyse avec justesse la psychologie féminine et passe à travers toutes les étapes de la rupture. Les personnages sont criants de vérité. Et c'est triste. Elle a donc parfaitement réussi son roman. Mais le thème ne m'a pas permis de l'apprécier. Par contre, je serais curieuse de découvrir d'autres romans de cette auteure.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Mary tendait le cou, les sourcils levés dans l’attente. Connie ouvrit la bouche et la referma. C’était pitoyable : même avec sa meilleure amie, celle à qui elle confiait la vie de ses enfants, elle jouait un rôle. Il y avait la Connie qu’elle avait façonnée au fil des ans. Mère de trois garçons, épouse de leur père, sœur, fille. On serrait les dents, on continuait, on se levait tous les matins, on s’habillait et on mettait du mascara et du rouge à lèvres, on disait : « Bien, merci, et vous ? » Si on perdait cette personnalité, celle qu’on avait façonnée, il était impossible de savoir qui on trouverait pour la remplacer.
« Tu as oublié quelque chose ? demanda Mary.
- Quoi ? Oh, je fais juste ma liste de courses dans ma tête. »
Mary, avait-elle envie de dire, à quel point crois-tu que Matt ait été malheureux ces derniers temps ? As-tu remarqué une différence, t’a-t-il dit quelque chose ? Il a une carrière respectable, il a trois enfants adorables, il m’a, il a notre maison de rêve. Il a, en fait, tout ce que j’ai toujours voulu.
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Dans un aéroport, on n'est nulle part. On peut être n'importe qui, vivre la vie de quelqu'un d'autre. Un court moment on peut même réussir à oublier la sienne.
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Je ne me reconnais pas. Je ne sais pas si c’est mon moi réel, celui que j’aurais dissimulé toute ma vie. Ou juste une mauvaise excuse pour faire une pause dans la réalité.
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Dans un aéroport, on est nulle part. On peut être n'importe qui, vivre la vie de quelqu'un d'autre. Un court moment on peut même réussir à oublier la sienne. Mais naturellement elle vous attend à la maison.
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(...) dans son innocence, dans sa stupidité aveugle, elle croyait que le temps était tout ce qu'il leur fallait. Du temps pour refermer les blessures, pour se ressaisir, on s'époussette un peu, on met un peu d'ordre et on repart. C'était loin d'être aussi simple. Il n'y avait pas que la trahison de la chair, un corps choisi à la place d'un autre, ce qui en soi était déjà très douloureux, il y avait la trahison des secrets répandus la nuit sur l'oreiller, des peurs profondes et des espoirs fous partagés avec une personne unique dans tout le vaste monde. Il y avait les moments de désespoir, l'enfant malade, les retards de remboursement, la prise du mauvais tournant avant de revenir sur la bonne route. Les sourires intimes au petit déjeuner après l'amour, les deux têtes qui se touchaient presque, penchées sur le nouveau berceau dans la chambre d'enfant. (p. 244-245)
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