Un homme se raconte, il se dit aveugle et écrit un long monologue sur sa rencontre avec une femme (rêve ou réalité, il a parfois du mal à le savoir lui-même). Il parle par intermittence, de son parcours et d'autres rencontres mais le fil conducteur reste « la femme » qui emplit ses jours, ses nuits, sa vie…
Il est dans l'interrogation permanente sur sa relation à l'autre, aux autres. La femme semble secrète, auréolée d'un certain mystère, s'enfuyant lorsqu'il en demande trop, aérienne et vaporeuse. La perception qu'il ressent, à savoir qu'il a du mal à « cerner » cette femme, et pas seulement parce qu'il ne la voit pas, est remarquablement bien exprimée.
On peut se questionner, le personnage principal est-il l'homme qui se raconte ou la femme qui le hante ? Je pense que les deux sont intimement liés, l'un ne pouvant pas exister sans l'autre.
Une très belle écriture, « racée » et poétique, forte, toute en ressentis. Les pensées de cet homme, son cheminement dans sa relation à cette femme, ses questions, sont très bien formulées. Je crois qu'il faut avoir une âme de poète pour en apprécier la saveur, aimer les mots et ce qu'ils expriment pour que le style, très particulier, « nous parle ».
Une lecture qui ne trouvera pas forcément beaucoup d'échos, tant le sujet est original mais un texte à découvrir si on a le souhait d'un récit qui se « démarque ».
Je critique "Un carrousel sur la mer, du sang et des coqulicots", couverture bonne, titre faux et les autres critiques ne sont pas en lien avec ce livre, que faire?
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