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Pierre Charras (Traducteur)
EAN : 9782352871484
312 pages
Archipoche (06/01/2010)
3.48/5   26 notes
Résumé :
Un visage avenant, un esprit brillant : Colin Ash, vingt-sept ans, recueille tous les suffrages au sein de la haute bourgeoisie de Boston.
Or, méfions-nous du sourire des anges : certains d'entre eux peuvent être exterminateurs... Mais tout le monde l'ignore... Tout comme chacun ignore que Colin note le détail de ses forfaits dans un registre bleu,... Même Dorothea Deverell, la veuve dont Colin s'est épris, découvrira que, derrière son sourire d'ange, se cac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Premier roman que je lis de Joyce Carol Oates. Paru sous le pseudonyme de Rosamond Smith, c'est la première édition que j'ai eue entre les mains. La couverture est assez effrayante. On dirait une de ses statues romaines très expressives à moitié à contre-jour. Seul, le haut du visage est sur-exposé avec les yeux quasi exorbités. C'est un livre qui m'a été prêté par une amie, avec d'autres romans de la même auteure afin que je me fasse une idée. Et bien l'idée est déjà faite. Mme Oates est une grande auteure de romans psychologiques et des dérèglements psychologiques.
Bien que se déroulant à l'époque contemporaine du roman, fin années 80, l'ambiance me fait penser à certains films d'Hitchcock. Cet univers très ouaté de la grande bourgeoisie, sûre de ses valeurs, avec des intérieurs surchargés, où tout fait sens et rappelle le vécu des personnages. L'héroïne, en marge de cette société mais y travaillant, est une femme pétrie de valeurs humanistes, oeuvrant pour une Fondation dans le domaine de l'art. Elle s'y épanouit et côtoie ainsi le monde des bienfaiteurs de cette fondation. le second personnage de l'intrigue est un certain Colin Ash, jeune homme rescapé d'un accident où il a vu mourir ses parents sans pouvoir les sauver. On se doute bien que ce traumatisme sera à l'origine d'un dérèglement profond de son équilibre mental, et qui va peu à peu, au fil des page se révéler particulièrement dangereux.
C'est un roman très efficace concernant la description d'un psychopathe et la montée en puissance de l'angoisse. On regrettera peut-être certaines lenteurs mais le récit reste très fluide et la montée en horreur de la situation s'avère surprenante.
Un livre que je recommande à tous les amateurs du genre.
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Soul/Mate by Rosamond Smith.
Traduction : Pierre Charras

Sans être un texte majeur de son auteur qui l'a publié sous son pseudo de romancière "noire", "Le Sourire de l'Ange" constitue une description convaincante d'une personnalité brillante mais instable qui, à la suite de l'accident de voiture qui a coûté la vie à ses parents (et dont on ne saura jamais s'il n'y a pas tenu un rôle autre que celui reconnu par les autorités, à savoir celui du vaillant petit garçon qui plonge et replonge pour arracher son père et sa mère à leur cercueil coulé), a basculé dans la psychopathie.
Dans une paisible petite ville de la Nouvelle-Angleterre, le séduisant et fragile Colin Asch - un nom qui évoque l'idée de cendres - débarque chez son oncle Martin et sa tante Ginny, alors que ces deux notables donnent une petite réception. Et c'est là qu'il se prend d'une passion - toute platonique mais d'autant plus brûlante, justement - pour Dorothea Deverell qui, plus âgée que lui, symboliserait peut-être (peut-être) à ses yeux la Mère Parfaite que ne fut jamais la sienne.
Or Dorothea est en butte à une campagne de calomnies menée de main de maître par Roger Krauss, lequel désire lui souffler sa prochaine promotion au bénéfice d'un sien neveu. En outre, sur le plan privé, Dorothea est la maîtresse d'un homme marié dont l'épouse, Agnes, se refuse à divorcer.
Colin se met donc en tête de résoudre ces deux problèmes mais sans en parler à Dorothea.
On ne peut pas dire qu'il y ait suspens. On voit le meurtrier accomplir ses forfaits mais, surtout, on est dans son esprit lorsqu'il les accomplit. Oates-Smith, dans l'oeuvre de qui la gémellité, l'idée du double, sont des thèmes récurrents, nous fait percevoir avec habileté la seconde personnalité qui sommeille dans Colin et qui, selon lui, "l'empêche d'être bon." En usant d'ellipses et de suggestions, Oates amène ainsi son lecteur non pas à s'attendrir sur Colin mais à se poser effectivement la question : "Qu'en aurait-il été de lui si ... ?"
Bien entendu, la fin est tragique. Mais y en avait-il une autre pour Colin Asch ? Et, comme toujours chez Oates, le lecteur referme son roman avec la très curieuse impression que, finalement, ce héros asocial était tout de même plus sympathique que les protagonistes "normaux" qui l'entouraient ... ;o)
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Je n'ai pas grand chose à ajouter à la présentation éditoriale de ce thriller de Joyce Carol Oates publié sous le pseudonyme de Rosamond Smith : " Un visage avenant, un esprit brillant : Colin Ash, vingt-sept ans, recueille tous les suffrages au sein de la haute bourgeoisie de Boston. Or, chacun ignore qu'il note le détail de ses forfaits dans un registre bleu. Dorothea Deverell, la veuve dont Colin s'est épris, découvrira que, derrière son sourire d'ange, se cache un être inquiétant... "
Une lecture agréable mais dont le dénouement est un peu trop attendu, puisque tout est quasiment révélé dès le début : l'intrique y perd beaucoup en intérêt.
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Mon dieu quel ennui ! J'avais l'impression de lire un roman de littérature bourgeoise et non un roman policier. Tout est bien polissé, les personnages sont amorphes et même les péripéties sont décrites de tel manière que cela ne nous fait pas réagir. J'avais acheté ce livre dans une foire à tout car je connaissais l'auteure de nom (qui n'est plus à faire) mais je n'avais rien lu d'elle. Ben celui-ci ne m'a pas donné envie d'en lire un autre.
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Joyce Carol Oates est une auteure réputée qu'on ne présente plus.
De temps à autre elle doit ressentir le besoin d'un moment de détente et, comme on se prend une grille de mots croisés, elle endosse le pseudo de Rosamond Smith et se met à écrire des thrillers.
Et cela ressemble beaucoup (beaucoup trop en fait) à du Patricia Highsmith.
Dans la société chic de la banlieue de Boston (madame est directrice adjointe d'une fondation de mécénat), une jeune veuve (Dorothea, trop jeune pour être veuve) entretien une relation avec un homme marié.
Un ange tombé du ciel ou presque (retour du neveu prodigue d'une amie) vient perturber la vie tranquille de la petite ville de province.
Il faut dire que, Colin Ash, le jeune homme a pris la désagréable habitude de tuer (il a beaucoup souffert dans sa jeunesse bien sûr). Et ne voilà-t-il pas qu'il tombe amoureux de la jeune veuve ?
Tellement amoureux qu'il est prêt à lui rendre de menus services comme de trucider d'éventuels rivaux en amours comme en affaires. Serviable mais encombrant.
D'autant qu'il note tout cela dans un cahier bleu.

Tout cela est bien gentil, fort bien écrit (c'est quand même Joyce Carol Oates) et se lit même sans déplaisir mais n'a jamais réussit à nous attraper.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il lui avait tout bien expliqué, avec calme et, au lieu de se montrer satisfaite, elle était en train de tout gâcher, c'était inadmissible. Ses pouces allaient se presser, irrésistiblement, sur les grosses veines bleues de son cou... à moins qu'il ne la saisisse par les épaules pour la balancer dans le mur, par terre, ou contre le chambranle de la porte, enfin n'importe quoi de suffisamment dur pour lui péter le crâne. A un certain degré d'exaspération, tout devient insupportable - ou supportable. C'est ce point qu'il faut atteindre.
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[...] Colin Ash était fou, mais qu'est-ce que cela signifiait "fou" ? Que le jeune homme avait assassiné deux personnes innocentes sans même pouvoir expliquer pourquoi. Qu'il n'éprouvait pas le moindre remords et qu'il semblait plutôt fier de ses actes. Qu'il croyait dur comme fer que la vie et le destin de Dorothea Deverell étaient inexorablement liés aux siens. Tout cela ne constituait qu'un tissu de faits à la surface de son être, tout comme le blond de ses cheveux, son visage osseux et sa haute taille. Ces évidences le décrivaient mais ne suffisaient pas à le définir.
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La plupart des actions généreuses, dans la vie, sont réalisées pour apaiser un sentiment de culpabilité.
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Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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