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Christine Auché (Traducteur)
EAN : 9782848769929
361 pages
Philippe Rey (09/02/2023)
3.77/5   28 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Un simple néon bleu aperçu dans la vitrine d’un café, et l’esprit de Juliana se trouve brusquement cloué par d’incessants flash-backs. Les lettres clignotantes et disloquées ramènent la jeune femme tout juste enceinte, et visiblement heureuse, à ces nombreux hommes, dans ces nombreux bars, qui ont jadis croisé sa route, tandis que l’alcool coulait à flots. Lui reviennent alors plus vives que jamais ces années d’étourdissements, de vio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Encore une fois, je me suis régalée avec ce recueil de nouvelles de ma chère Oates.
Pourtant, à la base, je n'aime pas trop les nouvelles, je préfère ses romans.
Chaque nouvelle met en scène une femme, souvent belle, libre et consciente de l'attraction qu'elle suscite chez les hommes.
Dans Déviation, c'est la folie qui est mise en scène, qui se termine mal. Une nouvelle avec une once de fantastique, courte, hélas, mais très bien décrite. Démence sénile ? On ne le saura pas.
Dans Curieux, un écrivain s'entiche d'une jeune femme malade et victime de violences conjugales. Une femme fragile. C est ce qui lui plaît...
Encore une fois, ça ne se termine pas bien.
Dans une des nouvelles, courte, Oates revient sur son obsession pour Marilyn, qu'elle transforme en poupée malsaine.
Dans Envie, une femme distinguée, belle, qui suit un homme chez lui car elle a une envie monstrueuse de rapports sexuels. Cette nouvelle m'a fait penser à Duras, cette femme qui a le profil de Lol.V. Stein.
Elle est en fait tombée dans un piège, qui la punira pour une chose qui s'est passée il y a quelques années. Tant pis pour elle. Elle était antipathique.
Avec le talent de Oates, nous nous trouvons, dans Intimité, avec un jeune homme sérieusement perturbé, face à une professeure dans une salle de classe désertée. J'avoue que là, j'ai eu sincèrement peur pour elle....
J'ai adoré Audience de libération conditionnelle, qui nous met en contact dans cette nouvelle, avec une femme qui a participé activement à la tuerie chez Sharon Tâte, éventrée avec son bébé dans le ventre, un massacre organisé par Charles Manson, un fou furieux sataniste. Celle nouvelle très courte est écrite crescendo, avec une fin démente.
Enfin, Nuit, Néon, la plus longue, est incroyable de justesse, écrite merveilleusement, nous plonge dans la vie d'une jeune femme attirante, face souvent à des hommes d'un certain âge, qu'ils la maltraitent, voire qu'ils la violent...
Voilà. Encore de belles lectures, avec ce talent extraordinaire qu'a Oates, avec une écriture ciselée, diablement efficace, un style inimitable, des thèmes récurrents dans son oeuvre, notamment des femmes fragiles, apeurées, mais à la fois aussi des femmes fortes, conscientes de leur attirance face à des mâles rustauds et plutôt demandeurs de sexe rapide, facile et non négociable.
Je suis passée par beaucoup d'émotions différentes, et j'ai adoré retrouver ma chère Oates, inoubliable et avec un talent fou pour traiter les sujets féminins.
Malsain, mais un grand moment de lecture.
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"Nuit, néon" est un recueil de neuf histoires qui se déroulent dans un environnement urbain, souvent âpre et étouffant, dans lequel les personnages essaient tant bien que mal de capturer une lueur qui pourra les sauver. Cette lueur dresse un portrait complet de l'Amérique et des rapports hommes-femmes d'aujourd'hui, sans pour autant rester en surface. Oates sait tracer les sillons de sa narration avec intelligence.

Bien que le titre original "Nuit, Néon" traverse l'idée que chacun de nous affrontera tôt ou tard des ténèbres aux lueurs trop rares et précieuses, il montre bien comment ce chemin-là est tortueux et surtout décisif sur la suite de sa vie. Les personnages sont souvent en proie à des situations désespérées et désespérantes, et leurs luttes peuvent être difficiles à lire.

Au final, bien que le style soit clairement identifiable et au service de récits parfois captivants, je trouve que l'ensemble du livre est assez lourd et inégal. Cependant, si vous cherchez une lecture qui explore la psyché humaine et qui ne craint pas d'aborder des thèmes difficiles, cette lueur cachée au coin d'une librairie pourrait vous attirer.
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Un bon recueil de Oates, quoique les nouvelles sont inégales : certaines sont incroyables et fascinantes (je pense tout particulièrement à Miss Golden Dreams 1949, qui, à mon sens, justifie à elle seule la publication de ce recueil), et d'autres franchement saugrenues (l'histoire de l'artiste psychopathe ? Je n'ai plus le titre en tête ; mais honnêtement, Oates est vraiment trop maladroite/malhabile quand elle essaie d'aborder la question du racisme). A mon sens, il s'agit d'une bonne façon de se familiariser avec son travail.
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Quand je perds l'envie de lire, je retourne à la source : JCO et tout va mieux. Ici, encore des textes ciselés entre la réalité et la glace très fine de l'ailleurs. Grâce à cette compilation, j'ai retrouvé le goût de lire. Tel est le grand pouvoir de mon auteure préférée !
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critiques presse (1)
LeFigaro
16 février 2023
Le recueil intitulé Nuit, néon ne serait pas signé d’elle qu’on devinerait aussitôt qui est l’auteur. Elle est là, avec ses métaphores organiques, sa typographie particulière («mélancolique/grincheux»), ses parcours solitaires. L’Amérique se dessine en creux, dans des décors d’hôpitaux, de supermarchés à moitié vides, de cafés à la Edward Hopper.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Même si ma mère ne m’a pas aimée davantage que quelques fugitives secondes pendant toutes ces années et qu’elle n’ait pas réussi à se forcer pour m’enlacer, et encore moins pour m’embrasser, j’ai pleuré et pleuré à son souvenir à l’orphelinat, où j’ai été placée une fois qu’elle ne pouvait plus s’occuper de moi, et dans les (dix-neuf) familles d’accueil où j’étais parfois – pas toujours, juste parfois – agressée sexuellement.
Enfin, on n’employait pas ce vilain terme à l’époque. Pas agressée sexuellement. Trop vulgaire ! On disait peut-être s’en prendre à. On disait peut-être attirer une attention masculine non désirée. On disait peut-être avec le physique que cette fille avait déjà à l’âge de douze ans, on voyait bien qu’elle n’apporterait que des problèmes
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Si vous êtes un homme, un vrai, vous n'appartenez avec certitude au monde que s'il existe des témoins prêts à attester de votre existence, et de votre valeur. (p.34)
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Et maintenant que j'y songe, il y a quelque chose de touchant, je suppose, dans cette curiosité. Car la curiosité est un cabinet de vulnérabilités. L'ignorance est le rempart contre les risques de la curiosité.
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Par une sorte de consensus, les étudiants ne s'asseyent pas près d'un professeur s'ils peuvent l'éviter. S'approcher excessivement d'un représentant de l'autorité revient à violer un tabou - quoique mineur. (p.189)
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La curiosité est un cabinet des vulnérabilités. L'ignorance est le rempart contre les risques de la curiosité. Je ne sais pas, donc je suis. Je désire ardemment savoir, donc je suis incomplet. (p.64)
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Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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