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Critique de le_Bison


Joyce Carol Oates ne fait jamais dans la demi-mesure. Soit son roman est un long et gros pavé qu'il est difficile de tenir dans une main (son poids équivaudrait une caisse de bière, unité de mesure certifiée et universelle du Bison), soit il est si succinct qu'il ne pèse pas plus qu'une cannette de bière à demi entamée (la cannette de bière est une sous-division de la caisse de bière dans l'unité de mesure décrite précédemment). « Premier amour – un conte gothique » fait partie de cette seconde catégorie de romans de l'écrivaine.

Plus qu'inquiétant, immoral ou onirique, ce livre est surtout dérangeant et ne peut laisser indifférent. Josie, une petite fille solitaire de 11-12 ans, face à Jared Jr., 25 ans, un séminariste ambigu. L'histoire d'une relation sexuelle d'une préadolescente avec un soi-disant homme de Dieu, voilà de quoi faire bondir toutes les âmes saintes qui furètent Babelio et/ou mon blog. Dieu m'a donné la foi et un membre vigoureux.

Un thème sulfureux. du sexe, une gamine, un séminariste. Voilà de quoi incommoder quelques bonnes âmes. Pas celle d'un bison qui aime bien cette odeur de souffre présente dans les grandes plaines – ou ici dans le marais. Et sans souffre difficile de craquer une allumette. Car, ce que j'ai ressenti avant tout, ce n'est pas le sexe entre les deux personnages, mais la fascination que ce séminariste aux chemises amidonnées d'une blancheur immaculée entraîne sur cette petite ouaille, brebis fragile et perdue au milieu de ce marais. Fascination qui se transforme même en dévouement totale et abandon de son corps pour des jeux pervers et masochistes.

Un livre l'un des plus érotiques qui soit ? Il parait, c'est le quatrième de couverture qui le revendiquait. Je demande à voir (ou à lire en l'occurrence). Je dirai plutôt un livre sur la fascination sexuelle d'une jeune fille qui (cette fascination extrême fausse peut-être son consentement) s'abandonne, se soumet aux désirs sadiques d'un très « respectable » homme, un séminariste. L'attraction magnétique du séminariste atteint son apogée lorsque ce dernier se sert de la petite agnelle égarée pour remplir son escarcelle d'autres « victimes ». Je vous avais prévenu ! Pas très morale, cette histoire..

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Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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