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EAN : 9782848764832
480 pages
Philippe Rey (15/10/2015)
3.55/5   30 notes
Résumé :
Ce sont des femmes inoubliables. Toutes amputées : de deux jambes, d'un mari, d'un amour... Elles ont connu la maladie, la mort, parfois l'horreur. Adolescentes mal dans leur peau, épouses insatisfaites, veuves recluses. Leurs chagrins sont furieux, leurs batailles rageuses, leurs passions destructrices. Dans ces seize nouvelles brutales, aimer est une faiblesse mais survivre est une victoire.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quelle douleur ! Je peux vraiment dire l'avoir lu dans la douleur. Si bien qu'il m'a fallut presque un mois pour l'achever. Il faut l'avouer, je ne suis pas très bon public pour les nouvelles (sauf celles de Kenneth Cook qui est maître en la matière). Que dire ?
Chaque histoire m'a paru inutilement longue. Ce qui est étrange, c'est qu'elles me paraissaient longues alors qu'elles me paraissaient, également, n'être que des ébauches. Comment peut-on être les deux à la fois ? C'est répétitif … Comme si le but était de placer le plus de mots possibles … Et ce, même si ce sont les mêmes mots et expressions qui reviennent et qui nous polluent.
Pourtant, habituellement, j'adore les romans noirs traitant de sujets durs voir inhumains. Mais je me rends compte que la force d'écriture est importante malgré le sujet. Ici, on ne peut pas tout rejeter sur l'auteur puisqu'il s'agit d'un livre traduit. C'est peut-être de mauvaises interprétations. Et c'était le cas pour toute la première partie du recueil. C'était brouillon, alambiqué … Bref, « inéditable ». La seconde partie était beaucoup mieux, mais malheureusement, je n'ai pas été emportée. Et pourquoi ? Parce que ces nouvelles, à mon sens, manquent cruellement de fond et d'approfondissement. Toutes m'ont semblé survolées, inachevées. Ce qui était très désagréable, au final. J'ai fini par survoler la dernière histoire pour achever mon calvaire. Calvaire durant lequel je ne me suis attaché à aucun personnage, à aucune histoire et à aucun univers … En gros, c'est un raté ! 
J'essaierais sûrement de tenter la lecture d'un des romans de l'auteur, espérant qu'il soit plus abouti que ce recueil.
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Des nouvelles sombres composent ce recueil qu'il vaut mieux lire à petites doses car la chute est souvent cruelle, sans pitié pour ses personnages fragiles ou faibles ou affaiblis par des épreuves de la vie comme le deuil, la maladie, la différence...
La société et ses administrations, les médecins et les hôpitaux jouent une partition pesante, écrasante sur les pauvres gens qui se débattent dans des situations inextricables.
On reste très happés et concernés, stupéfaits de l'audace de cette auteure qui ose montrer la face noire de notre monde.
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Mondes cruels.
Première lecture de cette très célèbre auteure américaine plutôt connue, me semble-t-il, par ses romans que par ses recueils de nouvelles. La quatrième de couverture donne le ton, c'est dur, très dur !
Seize nouvelles en trois parties sur quatre cent soixante-quinze pages ! Taille respectable pour ce genre d'ouvrage.
Dans « Tête de citrouille » une femme Hadley, récente veuve, a un choc en cette soirée d'Halloween ; un homme avec une citrouille sonne à sa porte ! Cet homme, Anton Kruppe, elle le connait à peine et regrette fort de l'avoir invité à passer la voir ! En fin de soirée elle le regrettera beaucoup !
« Une agression à l'arme blanche » nous explique comment de bouche à oreille et suivant la crise d'un couple en instance de séparation une histoire peut être déformée ! Un très bon texte !
« La baby-sitter », une femme se pose la question : le faire ou pas ? Elle le fera ! Et la pauvre petite baby-sitter Philippine n'y est absolument pour rien ! Tout ce qu'elle a fait c'est de garder les enfants !
« Amputée », au jeu de l'amour et du hasard, des fois on gagne, des fois on perd. L'amour c'est beau pour cette femme amputée des jambes au niveau des genoux, mais son amant est marié ! le jeu, ce sont pour elle les casinos et les tables de jeu d'Atlantic City ! Une histoire forte !
Les enfants sont souvent cruels avec les plus faibles qu'eux ! Dans « Chasseur de primes », le pauvre Arvin Huehner le payât de sa vie !
Adrienne Meyer, personnage principal de « Succession » ne s'attendait pas à la suite d'évènements qui allaient jalonner sa journée ! Elle venait pour la succession de son époux récemment décédé, elle repart avec un bébé dans les bras ! Une histoire des plus étranges et angoissante !
« Don d'organes » m'a posé un problème de lecture, non pas que le texte soit mauvais, mais la technique de présentation m'a franchement rebuté !
La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage clôt ce livre. Et elle ne dépareille pas, bien au contraire !
Sophie est veuve depuis peu. Elle reçoit une mystérieuse enveloppe. Comme expéditeur une initiale K, puis une autre signée Klok… Elle se souvient et accepte une invitation dans le fin fond du Minnesota à trois heures de voiture du dernier aéroport…
Beaucoup de personnages, certains sont insupportables comme cette belle femme, ancien mannequin, qui rencontre sa fille venant de subir une très grave opération ! Rien ne lui convient, aucun restaurant ne trouve grâce à ses yeux ! Désespérant ! Une jeune fille de quatorze ans est au chevet de son père mystérieusement passé à tabac, elle croise par hasard un ancien de ses professeurs, méfie-toi fillette ! Une jeune fille retrouve son cousin Sonny dont elle était amoureuse il y a quelques années. Il vit en foyer après avoir purgé une peine de prison ; l'accueil n'est pas celui qu'elle espérait. Se retrouver en allant chercher des actes de décès, est-ce pour Yvonne et Willie la renaissance d'une relation amoureuse lointaine ? Durant une soirée anniversaire, la maîtresse de maison parle avec un de ses convives, le jeune homme semble bien la connaitre, mais elle pas du tout ! Un malaise s'installe, car l'invité n'est pas des plus éduqués et a des propos incohérents. Un petit garçon de 4 ans ne comprend pas les changements dans sa vie de famille, son père est tous les jours à la maison, sa nounou n'est plus là, et les promenades avec son géniteur sont souvent bizarres.
Des femmes surtout, qui voient leurs existences mises à mal par des évènements souvent tragiques. La mort est très souvent présente, le veuvage aussi.
Quelques titres de nouvelles annoncent clairement la couleur : « Saloperie », « Amputée », « Correction », « Succession », « Don d'organes », « Certificat de décès ».
Certaines de ces nouvelles sont glauques avec parfois des chutes très énigmatiques, une écriture de grande qualité mais que j'ai trouvé relativement ardue.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Il s'agit d'un recueil de 16 nouvelles réparties en 3 parties. Je pense que les parties sont déterminées par les journaux ou les dates de parutions de ces nouvelles. le recueil est paru initialement en 2010 aux States.
Ce sont des histoires vraiment très sombres, étranges avec des fins, qui n'en sont pas vraiment qui laissent un malaise. En tout cas je n'ai pas beaucoup aimé ce recueil de nouvelles. Il m'a semblé que les nouvelles tournaient beaucoup autour du deuil, des femmes qui perdent leurs époux et qui en sont très déstabilisées comme dans "succession" particulièrement nébuleux, dans la troisième partie. Une femme va chercher au Tribunal du canton dont elle dépend, un certificat de décès de son mari mort 11 jours plus tôt. Elle se retrouve fouillée au corps comme une criminelle après avoir délirée devant le juge sur la mort de son mari et le fait que l'hôpital les aurait menés en bateau sur l'état de santé de son conjoint. Ou encore "Uranus" dans laquelle une femme plus toute jeune, atteinte d'une horrible migraine, erre dans une réception qu'elle a organisée dans sa résidence et à laquelle est invité, comme tous les ans au printemps, le gratin de l'Université dont son mari est un des professeurs. Mais à la fin on ne sait plus si son mari est vivant ou mort et depuis combien de temps et si les invités sont réellement des universitaires... Il y a aussi "Amputé" (première partie) l'histoire d'une jeune femme qui a été amputée des 2 jambes à la suite d'un accident de voiture quand elle avait 11 ans et qui vit très mal la curiosité malsaine que son état engendre. Elle en vient à vivre une passion amoureuse avec un homme marié jusqu'à ce qu'il lui avoue que c'est justement son handicap qui l'a éperdument attiré vers elle...
C'est superbement écrit comme toujours avec cette auteure, mais il me laisse un goût étrange et amer comme les terres du titre ! Ce qui est sans doute le but...
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Quel cynisme! Joyce Carol Oates n'est pas du genre à porter un regard bienveillant envers ses semblables! Dans chacune des nouvelles qui compose le recueil "Terres amères", on trouve un être humain vicieux. Des gamins cruels, des violeurs, des maris violents, et tant d'autres personnages de faits divers servent la plume habile de cette auteure incroyablement douée pour exprimer avec froideur la banalité d'actes barbares qui pourtant, heureusement, nous choquent. La société américaine est ici disséquée avec soin, loin des clichés que dont les médias nous abreuvent depuis des années.
C'est cruel, mais c'est bon!
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critiques presse (1)
Liberation
28 décembre 2015
On se croirait chez Cronenberg. Le chagrin est furieux chez Joyce Carol Oates.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Son mari était un homme à la poignée de mains énergique, au regard direct. Un homme digne de confiance. Un homme qu’on avait envie de connaître. Elle l’avait vu regarder les femmes d’un air appréciateur, elle avait vu comment les femmes le regardaient. Il était insouciant, il avait quelque chose d’impérial, c’était un gaillard de plus d’un mètre quatre-vingts, sûr d’être admiré. C’était un homme qui ne pouvait pas l’aimer tout à fait autant qu’elle l’aimait, il l’avait reconnu. Alors même qu’il la blessait par cette déclaration, on aurait dit qu’il lui accordait un bienfait, qu’il lui jetait des pièces d’or.
Il y a un déséquilibre dans tous les mariages : un qui aime plus que l’autre. Un qui lèche en secret ses blessures au goût rouillé de sang.
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À la coopérative, Anton était le plus enthousiaste et le plus empressé des employés. Celui qui plaisantait avec les clients et qui riait à ses propres plaisanteries ; il était vulnérable et touchant avec ses airs d’adolescent ; son élocution maladroite ressemblait à un rire, pas complètement compréhensible et pourtant contagieux. Malgré sa maladresse, il était clair que c’était un homme exceptionnellement intelligent. Hadley voyait bien qu’il s’était donné un mal fou pour sculpter la tête de citrouille de Halloween : elle était imposante, bulbeuse, bizarrement veinée et striée, deux fois plus grosse qu’une tête humaine normale, avec des yeux triangulaires, un nez triangulaire, une bouche souriante garnie de dents aux allures de crocs.
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Elle ressentit une légère répugnance pour cet homme, qui la fixait, tout comme ses bibelots et sa bibliothèque, avec une intensité aussi hostile; et pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher, tant sa nature était "américaine", femelle, d'avoir envie de lui plaire, d'être admirée de lui - si cela pouvait être établi, elle le renverrait triomphalement chez lui.
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Il y avait quelque chose d’admirable – ou alors d’intimidant, d’agressif – dans l’énergie de son visiteur – aussi débordante et vibrante que du levain en action. Hadley aurait pensé qu’après une journée vraisemblablement passée au labo de biologie moléculaire – dans ce genre d’environnement, au moment d’expériences cruciales, les semaines de travail pouvaient atteindre plus d’une centaine d’heures – ajoutées à plusieurs heures à la coopérative, Anton serait hébété d’épuisement ; et pourtant il était là, inspectant infatigablement l’extérieur de la maison – vérifiant les fenêtres, les serrures, écartant les branches cassées et les débris de la tempête.
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Y a t-il une âme voilà ce que je me demande. Je regarde à l'intérieur de moi-même et c'est comme se pencher sur la margelle d'un vieux puits de pierre, il y a le risque de perdre l'équilibre, de tomber et il n'y a pas d'eau à l'intérieur pour amortir votre chute. Ohé? Ohé? Il y a quelqu'un ?
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Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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