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EAN : 9782352876250
288 pages
Archipoche (14/05/2014)
3.16/5   29 notes
Résumé :
Jamais Tristram Heade, vieux garçon introverti, n'aurait osé penser que l'aventure, un jour, s'immiscerait dans sa vie qui, depuis trente-cinq ans, ronronnait dans le cocon douillet d'une imagination nourrie de lectures. Lors d'un voyage à Philadelphie, sitôt descendu du train, Tristram est victime d'une troublante méprise : tout le monde - du chauffeur de taxi aux employés de l'hôtel - le confond avec un certain Angus T. Markham. Tristram a beau démentir, sa confus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tristram Head, célibataire aisé et bibliophile, se rend à Philadelphie pour acquérir un ouvrage. Là, tout le monde le prend pour un certain Angus Markham. Il proteste mais, quand une charmante jeune femme se présente à lui, il se garde bien de la détromper...
Car Tristan Head est vieux garçon respectable ,un peu gauche, réservé voire renfermé et un peu falot aussi. Alors que son sosie a tout l'air d'être son contraire, aimant la vie et les gens, extraverti
, bon vivant mais aussi charnel, jouisseur et impénitent charmeur.
Alors cette confusion c'est peut-être la chance de Tristam.
Vous l'aurez compris, sous le pseudonyme de Rosamond Smith se cache - de moins en moins - Joyce Carol Oates, l'une des plus fécondes romancières américaines contemporaines distinguée par de nombreuses récompenses.

Ici elle nous propose un thriller psychologique qui joue sur les faux-semblants. Joyce Carol Oates excelle dans l'analyse psychologique de ses personnages. La gémellité, la névrose, le sexe, l'amour font partie des thèmes favoris de l'auteur. L'apparence aussi, dont elle étudie ici les aspects les plus sombres. Elle met en scène les personnages ambigus, elle joue avec leurs zones d'ombre et leurs secrets. La violence et les pulsions sexuelles présentes ici sont proches de celles que l'on retrouve dans le pur et véritable roman noir.
Attention si vous croyez lire un thriller qui va à cent à l'heure ; vous risquer d'être déçu. Non ! Notre auteur prend son temps pour poser son intrigue. Son histoire progresse lentement d'abord un peu comme un conte de fée et puis patatrac il y a rupture et l'envers du décor fait son apparition. Joyce Carol Oates épingle l'hypocrisie d'une société où le paraître règne en maître et érige en roi les princes bienpensants ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux. Oates/Smith se nourrit de la comédie sociale, débusquant les non-dits et les blessures intimes. Une troublante identité est aussi pour tout cela une angoissante plongée vers les plus noirs et les plus inavouables dessein de l'âme humaine.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Petite lecture rapide d'un Joyce Carol Oates sous pseudo (Rosamond Smith), qui risque de me faire mentir sur mon enthouiasme post-Mystères de Winterthurn.

"Tristram, un peu abasourdi, déambulait tout en pensant : Ils me prennent pour quelqu'un d'autre ... et ce quelqu'un d'autre ouvre une voie large et profonde dans le monde." Par suite d'une vague ressemblance, Tristram Heade, vieux garçon sans grande consistance en déplacement à Philadelphie, est confondu avec Angus T. Markham, un dandy doté d'une aura nettement supérieure. Ses dénégations sont sans effet, et la méprise s'installe. Petit à petit séduit par le personnage, Tristram se laisse habiter par le personnage, engageant dès lors un dangereux glissement d'identité.

Le malaise s'accentue lorsqu'une jeune femme superbe, Fleur Grunwald, débarque nuitamment dans sa chambre d'hôtel, et quémande son aide pour échapper à l'emprise d'un mari pervers et violent, Otto Grunwald, que Tristram prend immédiatement la résolution d'éliminer. Mais les choses se compliquent car Fleur souffre elle-même d'un étonnant trouble de la personnalité(avec un double, Zoé, plutôt perturbé), et Otto Grunwald est en revanche délicieusement cordial et amical. Tristram, fou de passion, est dès lors entraîné malgré lui, dans un jeu des plus malsains.

Expérience décidément déroutante que ce conte à la Horla, placé sous le signe de l'étrangeté. La thématique des doubles est séduisante, de même que les personnages, un poil grossiers mais tendant vers un côté "lynchien" (le privé miteux, l'antiquaire arnaqueur remplacé du jour au lendemain par un taxidermiste, le collectionneur d'yeux de verre), de même que l'ambiance poisseuse de cauchemar dans laquelle baigne l'intrigue, plutôt réussie.

Pourtant, il reste comme un malaise, comme un décalage, qui m'empêchent d'adhérer complètement. Si certains aspects rappellent la trilogie gothique de Oates, on est quand même bien loin de l'épaisseur de Bellefleur ou des Mystères de Winterthurn. Sans doute n'est-ce pas l'objectif de Rosamond Smith, qui paraît faire plus dans la légèreté que son brillant alias ... trop, peut-être. Pas totalement convaincant à mes yeux, donc.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Roman d'abord édité, en 1995, sous le pseudo de Rosamond Smith, Archipoche le publie, cette année, sous le nom de l'auteur.
L'idée de départ séduit. Malheureusement, la mayonnaise n'a, pour moi, pas pris. le tout évolue de manière trop absurde pour être plausible. du coup, malheureusement, j'ai plus subi le récit que je ne l'ai vécu.
Déception pour moi...
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200 pages d'ennui pour un final intéressant.

Un avis plus développé sur :
Lien : http://touchepasamesbouquins..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
L’essentiel du travail d’un détective privé est de la pure routine ; rien à voir avec ce que les médias voudraient nous faire croire. Il peut comporter des moments dangereux, bien sûr, mais il est souvent monotone et même bureaucratique : l’accumulation lente, patiente, méticuleuse, des faits, de détails infimes, de preuves. Nous, enquêteurs, fourrons notre nez dans la grande poubelle du monde à la recherche d’informations sur des hommes et des femmes si parfaitement banals qu’il est à peine pensable que quiconque de sensé ait envie de payer pour de tels services !
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En outre, les adultes portés disparus aux États-Unis ne sont pas ipso facto considérés comme des victimes de meurtre, pas plus qu’on ne les soupçonne d’être des assassins, car le simple fait d’être « porté disparu » ne constitue pas un crime. Cette expression signifie tout bonnement qu’un être humain est, pour une raison quelconque, devenu invisible aux yeux de certains : pas forcément aux yeux de tous ; et cela ne veut pas dire qu’il a été victime de ce que la loi désigne sous le terme d’« acte criminel ».
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Certains crimes n’en demeuraient pas moins des crimes même si la victime était, paraît-il, consentante. Ainsi, le fait d’aider et de pousser au suicide revient à violer les règles prohibant l’homicide ; tuer quelqu’un qui demande à être tué équivaut à commettre un meurtre.
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Il n’avait ni le talent ni l’habileté d’un homme de loi. Le fait de prendre quelqu’un à la gorge, même au sens figuré, en se servant d’une rhétorique affreusement complexe, le tout couronné par la rigueur de « la Loi », ne lui plaisait pas le moins du monde.
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Les esclaves, les masochistes, celles qui s’évanouissent, pleurnichent, geignent, celles qu’on maltraite… très peu pour moi : je préfère mes femmes sensuelles, plantureuses et saines.
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Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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