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Vite commencé, vite terminé ... Je tiens à ma santé mentale ! Quel livre horrifique, terrifiant, nauséeux ! Et pourtant, je le savais, je m'étais dit que jamais je ne lirais cela, au vu des critiques sur Babelio. Or Joyce Carol Oates est un de mes auteurs préférés. Donc...il FALLAIT que je lise QUAND MEME cette horreur. Je reconnais bien là Oates qui, avec son style original, bien à elle, qui change continuellement d'un roman à l'autre, emporte le lecteur dans ses abîmes concoctés avec délices. Avec délices, oui. Je me rends bien compte qu'elle a dû s'amuser comme une folle (d'ailleurs, je m'inquiète également pour sa propre santé mentale) à nous expliquer, en détail et avec croquis à l'appui s'il vous plait, la manière de pratiquer une lobotomisation en enfonçant un pic à glace à travers l'orbite. le sujet « opéré » deviendrait donc un « zombi », un être sans réaction dont on peut faire l'esclave sexuel. C'est en tout cas ce qu'essaie Quentin, la petite trentaine, manifestement dérangé du ciboulot, et pas qu'un peu ! Durant TOUT le roman, nous sommes dans la tête de ce Quentin, et je vous assure que la tête me tournait, je me sentais prête à vomir tripes et boyaux, d'ailleurs, rien qu'à écrire cette critique, je ne me sens pas bien. Ce Quentin est à la recherche de « spécimens » masculins à opérer (il faut dire que ces pauvres spécimens ne résistent pas longtemps à l'opération...) car il est homosexuel et ne désire assouvir son désir que sur « jeunes hommes en bonne santé. Remplissant certaines conditions de taille, de poids, de carrure et. Il faudrait quelqu'un ayant du ressort & de la vigueur. & bien monté ». Il nous raconte donc ses chasses, ses traques, ses expériences "médicales", ses faux-semblants avec sa famille, avec les médecins, avec la justice qui l'a déjà condamné à 2 ans avec sursis pour une sombre affaire de poursuite raciale. Ce Quentin a un physique répugnant, il est sale, il sent mauvais, il évite tout contact visuel. Je n'en dis pas plus, voici un extrait qui vous résume tout le propos du livre : « Un ZOMBI ne jugerait pas bien sûr. Un ZOMBI dirait : « Dieu te bénisse, maitre. » Il dirait : « Tu es bon, maitre. Tu es généreux & miséricordieux. » Il dirait : « Encule-moi à me défoncer les boyaux, maitre. » Il mendierait sa nourriture & il mendierait l'air qu'il respire. » Je continue ? Non, c'est en est assez pour moi. Je me sens mal. Pour ceux que ça intéresserait : Joyce Carol Oates est une auteure prolifique et géniale, elle atteint les tréfonds de la psychologie pour les violenter et nous bousculer sans ménagement. J'aime ça, mais ici, c'est trop. Trop. Trop. + Lire la suite |