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EAN : 9782866452469
423 pages
Le Félin (23/01/1997)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Freud et Holmes enquêtent sur la même personne, Emily. Cette dernière avoue le meurtre de son tuteur, meurtre qu'elle tente de cacher à l'un et à l'autre.
Été 1904. Vienne. Emily entreprend une cure avec le professeur Freud, pour se libérer du poids de sa culpabilité. Holmes, lui, est envoyé enquêter sur la mort de ce tuteur, chargé d'une mission secrète pour le compte de Sa Majesté. L'affaire signe ainsi son passage de détective privé à agent secret.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Reprenant l'idée originale de Nicholas Meyer (et ne s'en cachant pas dans sa préface et sur la 4ème de couverture) Keith Oatley fait se rencontrer Sherlock Holmes et Sigmund Freud à Vienne au tournant du XXe siècle. Comme chez Nicholas Meyer, il s'agit pour le bon Dr Watson d'amener Holmes à son insu en consultation chez le Dr Freud dans le but de guérir le détective de ses crises de « mélancolie » et de son addiction à la cocaïne.
Le roman comporte plusieurs narrations qui se recoupent : « le journal d'Emily », fil conducteur du récit rédigé par le personnage principal, qui sera une patiente pour Sigmund et une suspecte pour Sherlock ; « La conférence de Freud », donnant l'avis du thérapeute sur sa patiente ; « L'affaire viennoise », un manuscrit non publié de John H. Watson ; et pour terminer « le récit de Sara et d'Emily » qui donne sa conclusion au roman dans une quatrième partie.
Nicholas Meyer nous avait servi un thriller échevelé, où transparaissaient déjà les intentions belliqueuses de l'Allemagne à la vielle de la première guerre mondiale ; l'intention de Keith Oatley, qui exploite également ce thème, est toute autre. Nul thriller ici (le contexte géopolitique et les manoeuvres allemandes font figure d'alibi), nulle intrigue policière (on sait tout du crime supposé, du coupable et de la victime), l'enquête policière elle-même est plutôt plan-plan et s'étire en longueur, l'action est réduite au minimum, et l'accent est plutôt mis sur les théories psychanalytiques alors naissantes, seul sujet qui semble intéresser Keith Oatley. Alors que les références aux publications de Freud sont légion, on ne peut en dire autant des références au canon holmésien, même si elles existent incontestablement (l'incontournable allusion aux plans du Bruce-Partington et les débuts de Holmes dans la carrière d'espion au service de la Couronne britannique).
Mise à part la participation réduite d'Holmes et de Watson cantonnée dans une partie du récit, ce roman présente d'autres défauts qui ne manqueront pas d'agacer les amateurs d'histoires holmésiennes : Watson prend trop souvent en charge les dialogues à la place de Holmes (notamment en présence de Freud) ; le livre est très bavard et ressasse une histoire somme toute assez simple, sans réels rebondissements ; le « crime » d'Emily, présenté dès le départ comme de la légitime défense, ne vaut même pas la peine que l'on s'y arrête ; il faudra attendre la page 298 pour qu'Holmes et Freud se rencontrent enfin, et cette rencontre – qui donne son sous-titre au roman – ne présentera guère d'intérêt ; l'analyse comparée des méthodes d'Holmes et de Freud et l'influence supposée de l'un sur l'autre sont bien peu convaincantes ; la piste allemande est étudiée hors champ, par des intermédiaires, et elle s'intègre assez mal au récit, etc.
La liaison entre Emily et Sara, que l'on voit venir à des kilomètres, n'apporte même pas le piquant qui aurait pu donner un tournant sulfureux et un regain d'intérêt au récit. Hélas, la narration de la dernière partie adopte le même ton uniformément mièvre sans véritablement relancer le scénario.
En conclusion, ce livre ne peut intéresser que les collectionneurs de pastiches holmésiens, mais sans constituer pour autant un achat prioritaire, de meilleurs romans que celui-ci peuvent en effet être conseillés, à commencer par La solution à sept % de Nicholas Meyer sur un sujet identique. On peut également trouver d'autres bons polars où Freud mène l'enquête (mais sans Sherlock Holmes) comme L'interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld et Manhattan Freud de Luc Bossi.
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Escroquerie que ce pastiche où Holmes n'est même pas sur le devant de la scène. Même pas Sigmund Freud...

Qui alors ? le personnage inventé par l'auteur, à savoir Emily V. En fait, moi, à sa place, j'aurais écrit un roman rien que pour ce personnage et je n'aurais pas arnaqué le pauvre lecteur féru de pastiches holmésiens avec un brol de ce genre. Non, mais !

En plus, avec un roman rien que pour elle, son personnage aurait pu s'épanouir au lieu de devoir se battre pour voler la vedette aux deux pointures du livres que sont Holmes et Freud.

Le détective et le psychiatre ne semblent être présents que comme des alibis pour situer cette intrigue policière à Vienne et si leurs interventions sont intéressantes, on reste quand même sur sa faim. Affamé, même. Énervée, aussi...

Une preuve de plus que ce n'est pas la présence des grandes stars qui fait la qualité du film, pardon, d'un livre...
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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J'ai bien aimé le livre. Cela nous fait rentrer dans le mode de raisonnement de Freud, et aussi un peu dans celui d'un auteur influent de la psycho moderne, le romancier ! On voit par transparence et par les erreurs que fait Freud qu'il restait un homme avec des limites et des préjugés propres à son époque (vis-à-vis des femmes et de leur sexualité notamment).
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le professeur nous accueillit chaleureusement :
- Ah, Dr. Watson, voilà donc l'ami dont vous m'avez parlé.
- Oui, professeur, répliquai-je. Je suis convaincu que vous connaissez les travaux de mon compagnon. Puis-je vous présenter Mr. Sherlock Holmes ? Dans les journaux, vous aurez sans nul doute lu des articles consacrés à ses remarquables talents de détective et à la lutte sans merci qu'il livre aux criminels les plus endurcis. Et voilà, dis-je à Holmes, le professeur Sigmund Freud, détective spécialisé dans les choses de l'esprit.
Le professeur nous serra la main de façon cérémonieuse et nous fit signe de nous asseoir.
- Vous devez m'excuser, dit-il. Je lis peu les journaux anglais. Hormis ce que vous m'avez dit dans votre lettre et à l'occasion de notre brève rencontre de mercredi, et le fait que vous entretenez tous deux une relation à l'évidence très étroite - où votre admiration pour votre compagnon n'a d'égale que sa réticence à vous laisser deviner jusqu'à quel point il en dépend -, je ne sais rien de Mr. Holmes.
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