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Critique de kielosa



Attachez vos ceintures, l'avant-dernière et la seule First Lady afro-américaine des États-Unis vous parle.
J'ai toujours eu un faible pour son époux, Barack, et j'ai été surpris et content lorsqu'il fut élu Président, il y a tout juste 10 ans, le 4 novembre 2008. Il m'est déjà arrivé d'écrire un billet des Obama sur la base d'un ouvrage de Jodi Kantor, en avril 2017, incité surtout par le "fake news" que la droite adore divulguer à son détriment, après l'avoir boycotté au Congrès et au Sénat pendant 4 longues années. Vu ma sympathie pour ce 44e Président états-unien, spécialement en comparaison au farfelu qui lui a succédé, j'aurais à nouveau des problèmes à rester objectif !

Michelle LaVaughn Robinson est née à Chicago en janvier 1964. Elle a fait des études de droit aux universités prestigieuses de Princeton et Harvard avant d'épouser Barack Obama en 1992. Si elle a toujours activement soutenu les campagnes électorales de son illustre mari, d'abord au Sénat en 2005 et ensuite comme président en 2008 et 2012, elle a toujours refusé d'ambitionner un mandat politique personnel, en dépit de fortes pressions dans ce sens, notamment lors des dernières élections présidentielles américaines. Il faut dire qu'elle bénéficie dans son pays d'une remarquable popularité.

Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit une dame oisive ou une nature peureuse. Ni l'un, ni l'autre. En dehors de son ménage comme mère de 2 filles, Malia née en 1998 et Natasha en 2001, elle s'est engagée dans de nombreux domaines, telle la faculté de médecine de l'université de Chicago. Elle a, comme première dame des États-Unis, lancé des campagnes pour l'éducation et le travail bénévole des jeunes dans des associations sociales et contre l'obésité,
particulièrement infantile. Un programme que le grand Trump vient d'arrêter brutalement, d'ailleurs.
Et en ce qui concerne son tempérament, je crois qu'il suffit de regarder sa mimique sur certaines photos pour se rendre compte que Michelle Obama peut aisément devenir une tigresse si elle s'estime lésée.

À propos de photos, cette autobiographie "Devenir" de 491 pages en contient toute une série, sur 24 pages, intelligemment répartis en 4 rubriques : devenirMichelle Obama (son enfance), devenir moi (sa jeunesse), devenir nous (sa rencontre avec Barack) et devenir plus (First Lady et après). La plupart des photos sont par ailleurs commentées par l'auteure. Il y a par exemple la charmante photo du bal d'investiture à la Maison Blanche, où l'on peut admirer "Potus" et "Flotus" (leurs surnoms officiels) danser, lui en costume de rigueur, elle dans une élégante robe blanche du couturier d'origine taïwanaise Jason Wu, sous l'oeil vigilant des "marines" de la garde présidentielle en uniforme de gala.
Les 3 grands chapitres du livre sont également intitulés devenir moi, nous et plus, après une préface et avant un épilogue.

Ne vous attendez pas à des déclarations fracassantes, mais c'est le récit honnête d'une dame qui a le coeur au bon endroit et qui s'est retrouvée, sans pouvoir se l'y imaginer lorsqu'à 28 ans elle épousa Barack Obama, au pinacle du pouvoir, comme dans un rêve de jeune fille. Et pour ce qui est de rêve, je me demande ce que le Nobel de la paix, Martin Luther King (1929-1968), aurait dit s'il avait pu assister à cette page de gloire pour son peuple. Je crois que le couple Obama s'est hissé au-dessus de son discours historique "I Have a Dream" à Washington de 1963.

Je trouve qu'il est un peu facile de dénigrer cet ouvrage, comme certains critiques dans la presse française ont fait, qui probablement ne l'ont même pas lu. Cette oeuvre n'a, bien entendu, rien de sensationnel, contrairement aux tweets de Trump, qui constituent une aubaine pour des journalistes à manque d'inspiration. Il va de soi, que le "sensationnel" n'a jamais été dans les ambitions de l'auteure. Michelle Obama nous raconte ses propres expériences, point à la ligne.

Que les différentes phases de son parcours exceptionnel ne suscitent pas le même intérêt pour la lectrice et le lecteur n'a pas besoin d'être souligné.

"Devenir" n'a pas non plus de grandes ambitions littéraires, mais se lit facilement, est clair, instructif, droit et franc.
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