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Le 4 novembre 2008, le 44e président des Etats-Unis est élu. Un noir fait son entrée à la Maison-Blanche. Barack Obama aura eu raison de dire « Yes we can ». Par sa victoire, il marquera l'histoire de la nation américaine : il sera à jamais le premier président noir des Etats-Unis.

Dans ce récit autobiographique, Dreams from My Father, publié en 1995, Barack Obama raconte son exceptionnel parcours qui le mena en politique mais il raconte surtout les blessures intimes, les rencontres providentielles et l'extraordinaire roman familial qui firent de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. le parcours d'un homme charismatique, futur candidat à la Chambre des représentants dans l'Illinois, puis candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008, puis enfin président des Etats-Unis.
Cet ouvrage, publié en 1995, peu de temps avant sa victoire au Sénat de l'Illinois, n'a pas été écrit en lien avec une course politique, toutefois sa réédition quatre ans plus tard, soit 8 mois après son élection comme sénateur des Etats-Unis, ne peut être étrangère aux ambitions politiques de son auteur. En effet, alors que la première édition de 1995 bénéficie seulement d'un court article dans le New-York Times, sa réédition de 2004 avec un nouvel éditeur donne à la biographie un nouveau souffle et permet désormais aux électeurs américains de se familiariser avec le 5e sénateur noir des Etats-Unis.

Dès les premières pages de son récit, le ton est donné, pas de lyrisme ou de pathos mais une grande sincérité. Evoquant le bouleversement provoqué par la mort accidentelle de son père kényan, qu'il n'avait pas revu depuis des années, Barack Obama déroule le fil de ses souvenirs. Comme il le souligne en introduction : « Ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d'un voyage personnel, intérieur, la quête d'un garçon à la recherche de son père et, à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain". Dans ce livre Obama trace un portrait de son enfance, de sa naissance à son entrée à la prestigieuse Harvard University. Il raconte l'histoire de ses origines : une mère et des grands-parents typiques de l'Amérique blanche et un père africain. A travers le récit de sa jeunesse, Obama nous fait découvrir une Amérique encore déchirée par des enjeux raciaux où l'on découvre le monde complexe d'une adolescence, les études, le rythme effréné de la vie new-yorkaise ainsi que les « ghettos noirs » de Chicago où il choisit d'exercer le métier d'éducateur. le futur président retrace le chemin parcouru, jalonné de rencontres fortes. Comme il l'écrit, « c'est le récit de son voyage dans la société américaine » qu'il nous livre : « une Amérique en noir et blanc ». Avec franchise, il raconte ses interrogations, ses blessures, ses victoires et ses défaites.

Le style est agréable (livre lu en version originale), c'est très bien écrit et les pointes d'humour et d'ironie sont nombreuses. Cette autobiographie a valu a son auteur une critique unanimement favorable.

Sur le plan socio-culturel, c'est un hymne au multiculturalisme. Il y a une rencontre des cultures et une ferme volonté d'enracinement. En fait, pour mieux comprendre les autres, il faut déjà bien se connaître.

Sur le plan philosophique et moral, ce livre est plein d'enseignements. le parcours d'Obama est un labyrinthe qui cultive le sens de l'effort. C'est une sorte de délivrance générée par la volonté d'une certaine excellence. En clair, c'est un projet éducatif et humaniste.
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Il existe quelques êtres d'exception, qui par leur courage et leur détermination, leur charisme aussi, ont changé un pays, la condition d'un peuple tout entier.

Barack Obama est pour moi de ceux-là, qui forcent l'admiration.
Premier homme noir à être élu président des États-Unis, fait parfaitement remarquable au vu du passé ségrégationniste si récent de ce pays.

Il a été un président sur lequel reposaient beaucoup d'attentes et d'espoir(s). Il a été un président peut être imparfait au vu de ces sommets qu'on plaçait pour lui, mais humain et se battant farouchement pour les choses auxquelles il croyait, bien qu'on ne lui permit pas toujours d'y mener sa mission à terme.
Il a démontré qu'il n'a pas été élu par chance ou par le hasard de l'Histoire ou du temps. Il l'a montré en étant réélu.
Que l'ère Obama semble déjà loin ! Nostalgique que je suis a fortiori depuis que c'est son double négatif, à savoir l'exact opposé, qui fait trembler le monde aujourd'hui... Au fond de moi d'ailleurs le président des États-Unis c'est toujours Barack ! Orateur hors pair, terriblement charismatique. Un homme doué et sincère.

Né d'une mère blanche américaine et d'un père noir kényan, Barack Obama (qui doit son nom à son grand-père kényan musulman, mais lui, ne se revendiquant d'aucune foi) a vécu les premières années de sa vie à Hawaïï, puis en Indonésie. Il est retourné à Honolulu aux portes de l'adolescence, sous la tutelle éducative de ses grands-parents blancs. Très tôt, il s'interroge sur ses origines africaines (son père étant reparti en Afrique, et sa mère ayant refait sa vie en Indonésie) et sur sa place dans cette Amérique. Être Noir quand vous représentez une minorité et quand la majorité blanche décide de tout, y compris de la place qu'elle vous laisse, que cela signifie-t-il lorsque vous-même vous avez du sang blanc et que vous ne voulez renier ni votre mère, ni vos grands-parents ?

Il poursuit ensuite des études universitaires à Los Angeles puis à New York où il apprend le décès de son père... Ce père brillant et instable qu'il n'a finalement pas connu, ou si peu, mais qui néanmoins, s'en rend-il compte, reste ou plutôt devient une sorte de référence. C'est à cette époque aussi que Barack observe le monde, ses inégalités, les questions raciales et sociales autant que sociétales et décide de quitter la candeur et la vacuité de l'adolescence...

Il part pour Chicago, un des rares états ayant élu un maire noir, où il prend des engagements politiques à titre bénévole. Son but est de rapprocher les communautés, d'améliorer les conditions de vie des quartiers défavorisés, majoritairement occupés par la population noire.

Le livre se termine avant son entrée dans la prestigieuse université de Harvard où il fera de brillantes études de droit et nous narre son périple décisif au Kenya où il rencontre son immense famille africaine.

J'ai aimé ce livre pour plusieurs raisons. Barack Obama nous raconte son parcours avec humilité et simplicité. Il est agréable de le lire dans une écriture vivante, très loin du langage formaté et lisse des politiciens habituellement. C'est rafraichissant de découvrir l'humain qui se révèle derrière le futur homme d'état.

L'intérêt de ce livre, pour ma part, résidait moins dans la photographie politique des USA d'alors (d'autant que le livre se termine donc bien avant son mandat de président), que dans le sentiment d'avoir partagé quelques instants à ses côtés et de mieux connaitre l'homme. Homme fait de sangs et de cultures mêlés, dont les questions relevées à ce sujet sont intéressantes, même si j'y suis restée parfois extérieure pour la raison simple que cette quête identitaire m'a semblé légitime le concernant mais étrangère à ma vie.

Un livre donc agréable, mais qui aurait pu profiter d'être amputé de quelques longueurs (le livre compte tout de même 550 pages !). Je vous le recommande néanmoins pour faire plus ample connaissance avec Barry.

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Ce livre a passé pas ma de temps dans ma PAL. J'ai longtemps hésité à aborder cette autobiographie d'un président en exercice… Et je me suis rendu compte qu'elle avait été écrite avant sa prise de fonction, et comme j'étais quand-même intrigué par le personnage, je me suis lancé.
Et j'ai trouvé un ouvrage emprunt de sincérité et d'une certaine humilité, sans fausse modestie pour autant. Il n'est pas question en lisant ce livre de penser à faire un bilan de l'action de Baracck Obama, mais on peut quand même garder à l'esprit que dans sa fonction actuelle, et compte tenu des difficultés afférentes à ce poste aussi bien termes d'action internationale que dans la gestion du pays et de sa structure compliquée, il a su résister et ce n'est peut-être pas par hasard.

Ce livre raconte une partie de sa vie, bien sûr, mais il est avant tout identitaire (Un père Kenyan, élevé par une mère et un beau-père Indonésiens). Il écrit
-« J'étais trop jeune pour savoir que j'avais besoin d'une race ».
Il travaille très jeune dans l'action sociale et communautaire, avec une intelligence supérieure. Et il apprend à analyser le pays qui l'entoure, ce pays compliqué, plein de communautés, de clivages, etc.
A la recherche de son père, ce père absent de sa vie, rebelle, grand homme admirable, il va comprendre l'Afrique et ses problèmes, ses handicaps et va affiner sa vision globale du monde.
On se rend compte, à la lecture de cette autobiographie d'un homme qui n'a certainement pas encore tout dit que l'on n'est pas face à n'importe-qui.
J'ai bien aimé ce livre. Il ne représente pas une grande oeuvre littéraire, mais m'a donné un regard plus acéré sur la société Américaine.
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La première publication de ce livre date de 1995, alors que son auteur n'avait que 34 ans, bien avant sa candidature à la présidence et avant même sa première élection comme sénateur de l'Illinois, ce qui limite le risque hagiographique de publications plus récentes puisque le texte ne couvre pas la partie véritablement politique de sa vie. 34 ans ce serait court pour une autobiographie, mais ce n'est pas vraiment ce dont il s'agit ici, puisque le récit donne surtout une place importante aux réflexions d'un homme à la recherche de sa place, de son identité noire et de ses origines familiales. le propos apporte un éclairage très intéressant sur la société américaine, sur la place des noirs, sur tous les cercles vicieux qui piègent les habitants des banlieues pauvres, sur la culture africaine et la colonisation. J'ai été très agréablement surpris par ce livre, par la sincérité, le pragmatisme et le volontarisme qui s'en dégagent.
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J'aime évoluer à contre-courant, lire un ouvrage loin de la cohue médiatique qui porte sa parution ou sa réédition comme ce fut le cas pour ce texte autobiographique de Barack Obama, paru il y a quinze ans, alors qu'il suscitait une curiosité en étant le premier afro-américain, président de la revue de droit de l'institution Harvard. La première surprise réside donc dans la production d'un récit expliquant le parcours loin d'être achevé d'un jeune métis, afro-américain, noir (ou tout ce que vous voulez).


Ce texte est d'abord l'histoire d'une quête identitaire, l'itinéraire à la fois protégé, singulier dans son enfance du jeune Barack Obama, élevé tantôt par sa mère et son beau-père indonésien, tantôt par ses grands parents maternels à Hawaï, loin de l'Amérique continentale. C'est le conte de cette nécessité pour ce jeune homme écartelé dans ce pays cloisonné en communautés d'avoir une race. On assiste donc à la construction d'une personnalité avec toujours cette distance et le recul impératif pour interroger les événements, observer les situations, s'imprégner de la lecture sur les grands penseurs noirs. Un enfant, un adolescent, un adulte en quête du parent absent, cette figure du père, à laquelle sa couleur le renvoie, dont la présence s'est résumée à des épisodes parcellaires. Ce grand homme venu du Kenya. Brillant, exigeant, mais à la destinée semblable à celle de nombreux intellectuels africains broyés par des systèmes politiques cannibales dont ils auront constamment refusé de se plier aux codes.


Cette longue quête identitaire le conduit très tôt à l'action sociale (au lieu d'un siège confortable dans une boîte new-yorkaise) dans les bas-fonds du fameux South Side de Chicago en tant qu'organisateur des communautés. Organisateur des communautés. le concept devrait faire sourire plus d'un en France, terre hostile à ce type d'organisation tribale. Pendant trois ans, Barack Obama va s'employer à structurer, tisser des liens avec le petit peuple noir de Chicago, avec les communautés protestantes et les paroisses catholiques, avec les leaders musulmans pour faire avancer une action sociale visant à réintroduire de l'emploi dans cet ancien bassin minier, de retenir les classes émergentes qui fuient le South Side, tenter de donner de l'espoir à ces jeunes afro-américains des années 80 qui passent petit à petit le point de non retour. Obama livre des observations riches de tous ses contacts, de sa posture singulière sur ce monde complexe et la difficulté d'introduire un changement. C'est une sorte de photo de l'Amérique noire réalisée 30 ans après les mouvements pour les droits civiques. Cette experience est passionnante à suivre avec son lot de rencontres, ses coups durs, la détermination du narrateur, la profonde solitude consciente ou inconsciente de l'individu dans un monde dont on a le sentiment qu'il cherche à y trouver une place, à se prouver quelque chose. Rappelons qu'il a une vingtaine d'années à ce moment.


Puis s'entremêlent des événements plus intimes en lien avec sa famille africaine, l'apparition d'Auma sa grande soeur kenyane, la déconstruction de l'image paternelle, la disparition d'un frère inconnu, David, puis son voyage initiatique au Kenya à la rencontre de la famille du vieil homme, son père. Voyage où la justesse du point de vue de Barack Obama sur les maux d'Afrique comme l'ethnocentrisme, le poids du clan est manifeste. Une des clés de la faillite du père est bien là. Il y a un côté "Roots" passionnant quand la grand-mère raconte l'épopée des Obama, le temps de plonger en Afrique précoloniale, dans le colonialisme et voir les soleils des indépendances avec leurs parts de ténèbres. de nombreuses pièces du puzzle se rassemblent.

Barack Obama développe son regard sur ses proches, sa famille maternelle avec une minutie qui semble anachronique quand on a l'impression que c'est l'enfant Barry qui l'assène. Plus tard sa découverte de New York, puis celle de Chicago sont l'occasion de forger sa propre vision du monde. Il est assez surprenant que cet homme dont chaque page écrite transpire une forme de sincérité, un besoin d'exprimer une singularité qui ne soit pas toutefois autocentrée (comme le lui reprocha une étudiante à Hawaï) mais l'occasion d'une meilleure compréhension du monde, cet homme disais-je soit aujourd'hui le 44ème président des Etats-Unis.


Un homme qui a dépassé les rêves de son père.

Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
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"....ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d'un voyage personnel, intérieur, la quête d'un garçon à la recherche de son père et, à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain."
Il a fait pendant plus de huit années une grande partie de l'actualité du monde. Il ne laissait personne indifférent, loin de là. Et surtout son élection donnait au monde un message clair, un message de démocratie, d'égalité entre Blancs et Noirs....un message bien brouillé quelques années après avec un autre président...l'Amérique s'était trumpée !
Pendant ces huit années nous en avions beaucoup appris sur cette famille Obama, à la fois à la lecture (pour certains) de ces tabloïds mettant en scène le couple de Barack et Michele, ou à la lecture de journaux bien moins "people" nos informant de l'action politique de ce Président charismatique !
Il me semblait important, avant d'attaquer la lecture d'"Une terre promise", apportée par le père Noël de lire "Les rêves de mon père".....important de lire les ouvrages dans leur ordre de parution.
Il n'était pas encore Président, il y songeait sans aucun doute et s'y préparait. Et peut-être a t'il écrit ce livre justement afin d'être mieux connu, de tous. Il nous présente son enfance, ses premiers engagements, ses premières indignations.
Il nous présente sa famille, son père d'origine kenyane "Le Vieil Homme", ainsi que sa mère et sa grand-mère Toot, d'origine Cherokee, écossaise et anglaise, travaillant au montage de bombardiers pendant la guerre...une famille bien éloignée dans sa composition et ses origines de celle de ces "Wasp" qui prétendent représenter seuls l'Amérique, la vraie, la pure, la dure.
Il était noir et dût démythifier, tout au cours de sa vie, l'image traditionnelle du Noir, en faisante face à ce racisme insidieux, celui qui fait du Noir un homme cool, jouant au basket
Mais surtout, et c'est ce qui m'a particulièrement plu dans l'homme, il démontre qu'il a très tôt "mis les mains dans le cambouis".
Certes, il a suivi un parcours scolaire et universitaire élogieux qui lui aurait certainement permis d'approcher une de ces banques d'affaires ou d'investissement et ainsi de gagner très tôt du fric, beaucoup de fric, et de faire de ce fric le sens de sa vie. Il aurait ainsi suivi le parcours de nombreux de ses camarades d'universités ou de jeunes loups aux dents longues qui sous d'autres cieux devinrent eux aussi Présidents.
Non, il a choisi, de devenir travailleur social plus particulièrement « organisateur de communauté » (community organizer en anglais) le compte d'une église, . Il a préféré les difficultés, la M...la crasse, les laissés pour compte, les Noirs pauvres de Chicago, ceux qui habitaient dans les cités délaissées à proximité des stations d'épuration, des égouts. Chicago était une ville administrée par un maire noir. Là Barack Obama était chargé d'aider ces invisibles à trouver un travail, un logement... Il dut mobiliser de nombreux Noirs en les incitant à s'inscrire sur les listes électorales...Quelques mois ? Non plusieurs années! Rares sont les diplômés d'Harvard et les présidents de grands États démocratiques qui peuvent se vanter d'un tel parcours, d'une telle connaissance dans leurs tripes de la vie des plus démunis, flingués de plus par le racisme!
Barak Obama, nous parle aussi de ce Kenya, dont il est originaire par son père...une autre indignation !
Là il rencontre ses frères, une part de famille méconnue, découvre une autre pauvreté, d'autres nécessiteux, possédant encore moins que ces Noirs américains. Il prend une conscience accrue des méfaits du colonialisme, des manques et déséquilibres entre pays, manque de médecin, manque d'écoles. Tous ceux qu'il rencontre, aimeraient tant qu'il puisse les aider financièrement....ils sont si riches ces américains !
Bref, un livre qui permet de découvrir un homme, ses motivations et de comprendre pourquoi il ne laisse personne indifférent...de comprendre son charisme.
Son entraineur de Basket, faisait toujours référence aux Blancs, les Blancs par ci, les Blancs par là...
" il était facile de tomber dans le même raisonnement approximatif que celui de mon entraîneur .
« Il y a les Blancs, et il y a les cons ignorants comme vous », lui avais-je finalement rétorqué avant de sortir du terrain"
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Cet homme est si intriguant que la lecture ce cet opus s'imposait. Ici l'on découvre ce qui à fait Obama , au travers d'un parcours parfois complexe , parfois émouvant , toujours digne . Cet homme au destin hors norme ce livre ici avec une franchise trés rare pour un politique de ce niveau . C'est beau , sobre et simple . A découvrir.
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Barack Obama a écrit ce livre à un peu plus de 30 ans. Il vient de finir ses études de droit, s'est marié, envisage d'avoir des enfants et s'interroge sur ce qu'il veut faire de sa vie. Mais pour envisager l'avenir, il va essayer de comprendre son passé, son héritage. C'est en retraçant le parcours de sa famille, leurs « rêves » qu'il se sentira prêt à devenir père et à prendre des responsabilités politiques. Son roman original a été épuré pour donner celui-ci à destination des jeunes lecteurs.

Né d'une mère blanche et d'un père noir reparti au Kenya quand il était tout petit et qu'il n'a vraiment rencontré qu'à 10 ans, Barack Obama raconte son enfance plutôt heureuse à Hawaï, ses questionnements à l'adolescence sur son statut de métis, ses études de droit qui le mène à travailler dans le social. C'est en voyageant au Kenya pour connaitre ses racines qu'il trouvera un équilibre et s'apaisera.

J'ai trouvé ce roman très intéressant. Je pensais, à tort, que pour être devenu président des Etats-Unis, il devait faire partie de la haute société américaine. Son parcours et ses réflexions sont aisés à suivre même si les institutions américaines sont très différentes des nôtres et que son travail « d'organisateur communautaire » m'a semblé assez flou. Il se livre et partage ses expériences avec simplicité et sincérité et cela le rend très attachant. Je serai curieuse de connaitre la suite et son ascension jusqu'à la Maison Blanche…

En résumé, « Les rêves de mon père » est une autobiographie inspirante pour les adolescents mais aussi pour tous ceux qui comme moi, sont intéressés par le sujet mais ne se sentent pas de lire des pavés autobiographiques.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Nathan pour cette lecture dans le cadre de la masse critique jeunesse.
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De Barack Obama je connais finalement peu de choses en dehors de ce que j'ai pu suivre lors de ses deux mandats dans les médias. J'en avais une image un peu lisse, un peu surfaite aussi, une image vendue par le service communication de la Maison Blanche. C'est quelqu'un dont j'ai suivi le parcours pendant 8 ans, regrettant souvent qu'il ait les mains liées pour pouvoir appliquer la politique qu'il avait souhaitait mettre en place, admirant le symbole qu'il représentait dans cette Amérique toujours aux prises avec ses vieux démons. Pour moi il symbolisait avant tout une évolution des mentalités, une prise de conscience, un progrès… En réalité, je connaissais l'image médiatique, pas vraiment son milieu social, son enfance et d'où il venait en réalité, je ne pensais pas avoir grand-chose de commun avec lui jusqu'au jour où j'ai découvert son interview avec Michiko Kakutani, le critique du New York Times et où je me suis aperçue qu'on lisait et qu'on aimait les mêmes auteurs, Toni Morrison, Philip Roth, Junot Diaz, Jhumpa Lahiri… (il me semble que l'on peut retrouver cette interview en français dans le premier numéro de la revue America).

L'occasion s'est présentée avec ce livre d'en découvrir un peu plus car ce récit ne traite pas du tout de ses dernières années comme Président mais revient sur son enfance, sa famille avec une mère blanche venant de l'Amérique profonde et un père kenyan d'origine Luo qui s'en va lorsque Barack est encore petit, ses grands-parents qui l'ont élevé une partie de son adolescence, son parcours universitaire à Colombia et sa prise de conscience politique lorsqu'il travaillait comme travailleur social dans un quartier noir défavorisé de Chicago.

J'ai beaucoup aimé ce récit, notamment les parties sur son parcours d'organisateur de communautés et son voyage au Kenya quand il part à la rencontre de la famille de son père, retrouve ses demi-frères et ses demi-soeurs, ses tantes… découvre ses racines et surtout son père décédé qu'il a peu connu et qui semble reprendre sa place par le biais de ce voyage.

A travers ses lignes on ne peut qu'admirer ce parcours qui l'a mené au plus haut car contrairement à beaucoup de politiques, il n'a pas eu une route toute tracée. Il a réussi par lui-même, il s'est forgé une conscience politique en côtoyant les plus pauvres et les laissés pour compte, en essayant d'améliorer le quotidien des habitants de ces quartiers grâce à de petites victoires, le désamiantage des logements sociaux, la lutte contre la déscolarisation et la délinquance des jeunes… Autant de petites victoires mais aussi de découragement, de colère sans doute et la volonté constante de ne pas abandonner tous ces gens à leur sort. C'est certainement à ce moment-là qu'il prend conscience de l'importance des alliances politiques, des compromissions nécessaires et du poids de l'Administration. Bouger les gens n'est pas si difficile, faire sortir les politiques et les édiles de leur confort et de leur bureau doré est bien plus compliqué. Il se rend vite compte que oui, il remporte quelques petites victoires, mais qu'il sera beaucoup plus utile s'il réussit à faire partie de ces instances où tout se décide. Quelques temps plus tard il partira pour Harvard, reviendra travailler comme professeur à l'université de Chicago et gravira un par un les échelons de la politique.

J'ai beaucoup aimé ce récit, tant sur le fond que par sa forme car le style, contrairement à ce genre de livre, est très littéraire. On sent tout de suite que c'est quelqu'un qui aime l'écriture mais surtout la lecture et cela rend l'ensemble vraiment fluide et agréable à lire. C'est une vraie introspection, sans fausses pudeurs, sans concession sur ses questionnements, sur ses doutes et sur ses choix.

Monsieur le Président, si vous passez par-là, j'attends vos mémoires avec impatience.

A lire sur le blog :

Lien : http://bidules16.canalblog.c..
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Bel autobiographie où la modestie, la sobriété et la sincérité de l'auteur sont remarquables... A lire...
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