AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PrettyYoungCat


Il existe quelques êtres d'exception, qui par leur courage et leur détermination, leur charisme aussi, ont changé un pays, la condition d'un peuple tout entier.

Barack Obama est pour moi de ceux-là, qui forcent l'admiration.
Premier homme noir à être élu président des États-Unis, fait parfaitement remarquable au vu du passé ségrégationniste si récent de ce pays.

Il a été un président sur lequel reposaient beaucoup d'attentes et d'espoir(s). Il a été un président peut être imparfait au vu de ces sommets qu'on plaçait pour lui, mais humain et se battant farouchement pour les choses auxquelles il croyait, bien qu'on ne lui permit pas toujours d'y mener sa mission à terme.
Il a démontré qu'il n'a pas été élu par chance ou par le hasard de l'Histoire ou du temps. Il l'a montré en étant réélu.
Que l'ère Obama semble déjà loin ! Nostalgique que je suis a fortiori depuis que c'est son double négatif, à savoir l'exact opposé, qui fait trembler le monde aujourd'hui... Au fond de moi d'ailleurs le président des États-Unis c'est toujours Barack ! Orateur hors pair, terriblement charismatique. Un homme doué et sincère.

Né d'une mère blanche américaine et d'un père noir kényan, Barack Obama (qui doit son nom à son grand-père kényan musulman, mais lui, ne se revendiquant d'aucune foi) a vécu les premières années de sa vie à Hawaïï, puis en Indonésie. Il est retourné à Honolulu aux portes de l'adolescence, sous la tutelle éducative de ses grands-parents blancs. Très tôt, il s'interroge sur ses origines africaines (son père étant reparti en Afrique, et sa mère ayant refait sa vie en Indonésie) et sur sa place dans cette Amérique. Être Noir quand vous représentez une minorité et quand la majorité blanche décide de tout, y compris de la place qu'elle vous laisse, que cela signifie-t-il lorsque vous-même vous avez du sang blanc et que vous ne voulez renier ni votre mère, ni vos grands-parents ?

Il poursuit ensuite des études universitaires à Los Angeles puis à New York où il apprend le décès de son père... Ce père brillant et instable qu'il n'a finalement pas connu, ou si peu, mais qui néanmoins, s'en rend-il compte, reste ou plutôt devient une sorte de référence. C'est à cette époque aussi que Barack observe le monde, ses inégalités, les questions raciales et sociales autant que sociétales et décide de quitter la candeur et la vacuité de l'adolescence...

Il part pour Chicago, un des rares états ayant élu un maire noir, où il prend des engagements politiques à titre bénévole. Son but est de rapprocher les communautés, d'améliorer les conditions de vie des quartiers défavorisés, majoritairement occupés par la population noire.

Le livre se termine avant son entrée dans la prestigieuse université de Harvard où il fera de brillantes études de droit et nous narre son périple décisif au Kenya où il rencontre son immense famille africaine.

J'ai aimé ce livre pour plusieurs raisons. Barack Obama nous raconte son parcours avec humilité et simplicité. Il est agréable de le lire dans une écriture vivante, très loin du langage formaté et lisse des politiciens habituellement. C'est rafraichissant de découvrir l'humain qui se révèle derrière le futur homme d'état.

L'intérêt de ce livre, pour ma part, résidait moins dans la photographie politique des USA d'alors (d'autant que le livre se termine donc bien avant son mandat de président), que dans le sentiment d'avoir partagé quelques instants à ses côtés et de mieux connaitre l'homme. Homme fait de sangs et de cultures mêlés, dont les questions relevées à ce sujet sont intéressantes, même si j'y suis restée parfois extérieure pour la raison simple que cette quête identitaire m'a semblé légitime le concernant mais étrangère à ma vie.

Un livre donc agréable, mais qui aurait pu profiter d'être amputé de quelques longueurs (le livre compte tout de même 550 pages !). Je vous le recommande néanmoins pour faire plus ample connaissance avec Barry.

Commenter  J’apprécie          370



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}